vendredi 30 septembre 2016

Abonnements obligatoires pour les spé

Dernier délai pour les chèques lundi!
44 euros à l'ordre de la CDE
14 euros quarante pour la salle Europe chèque à 'ordre du Trésor public.

compte rendu de la séance du vendredi 16 septembre par Léa

La séance du 16 septembre commence et comme d’habitude il y a des retardataires! On parle rapidement du projet , on nous donne un devoir type bac sur Figaro et Suzanne a faire pour dans deux semaines! Rapidement la séance commence avec un exercice des prénoms. Marche neutre et on doit appeler un membre du groupe afin de lui faire attraper la balle, si elle tombe on meurt. Puis le même exercice avec quelques variantes, on fait la même chose mais sans dire un nom, cette fois il faut appeler la personne avec le regard ce qui est déjà plus compliqué. Puis toujours marche neutre en chantonnant l’air de chérubin, que j’aime beaucoup!( Il faudrait dire pourquoi.)
On enchaîne avec un deuxième exercice, celui du leader.  On se positionne en deux lignes en quinconce, et quelqu’un va devant et mime un acte, une émotion, en rapport avec le mariage de Figaro. Par exemple le jardinier qui découvre l’état de ses fleurs, Figaro qui pense a comment piéger le comte, le comte qui se pique le doigt, le travestissement de Chérubin… Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal avec cet exercice parce que j’ai du mal à me mettre dans une position de leader face au groupe! (Mentionne tout de même les objectifs de l'exercice)
On a par la suite dû avec la citation à apprendre, données au cours précédent, parler au présent. C'est a dire, proférer” son texte en donnant l'impression qu'on invente au fur et à mesure ce qu'on dit.
Ma réplique était courte, et j'ai réussi plutôt facilement à la retenir c'était “Ah ça,vous autres la cérémonie adoptée, ma fête de ce soir en est la suite ; il faut bravement nous recorder : ne faisons point comme ces acteurs qui jouent jamais si mal que le jour ou la critique est le plus éveillée. Nous n'avons point de lendemain qui nous excuse, nous. Sachons bien nos rôles aujourd'hui.” Lola avait du mal à mettre le texte au présent et a recommencé quatre fois. Elle doit plus se donner au public d'après Christine puisqu'elle se mettait de profil. J'ai encore une fois eu du mal, car je pensais beaucoup trop au texte et le récitait. La deuxième fois j'ai eu comme consigne de remplacer le texte avec mes mots, ce qui a donc été plus facile! 

Dans un quatrième temps, le groupe a été divisé en deux, avec un lecteur qui lit un résumé scène par scène. Les deux groupes doivent alors mimer la scène en faisant un arrêt sur image. J'ai fais la lecture des 11 premières scènes, j'ai beaucoup aimé regarder les autres jouer, c'était très intéressant de voir la vision des choses des deux groupes. La difficultés de cet exercice était qu'il y avait beaucoup d'intrigues qui se mêlaient, les personnages rentrent et sortent constamment. Pour l'acte III, IV, V on les a seulement lu pour avoir l'histoire en tête.

En fin de séance on a rencontré notre intervenante pour ce projet  Sandrine Pires, qui nous a fait découvrir le thème global sur lequel on va travaille à savoir l'insolence dans la matière Figaro.
On a définit pour nous ce qu'était l'insolence :
- une attitude qui s'oppose a un ordre établi
- le panache de la jeunesse
- le film de Beaumachais l'insolent
- acte de rébellion
- affirmation de soi et ses idées
- quelque chose de jouissif
- de l'arrogance de la désinvolture

On a donc après la découverte de ce thème, que l'on a trouvé intéressant, fait un exercice d'improvisation sur l'insolence avec Elise et Lola. On a parlé de deux amies qui avouent à la fille au caractère un peu difficiles de l'une d'entre elles que en réalité elles étaient en couple. Tellement compliqué avec Lola qui me donnait envie de mourir de rire a chaque mots! Elise et Lola étaient les deux amies et moi j'ai joué la jeune fille insolente. Ce qui semblait pour mes deux camarades être quelque chose d'évident puisque je suis quelqu'un de nature assez insolente, inconsciemment évidemment . J'ai beaucoup aimé cet exercice alors que d'habitude je ne suis pas très friande des exercices d'improvisations.(Il faut que tu essaies de dire ce que tu as appris théâtralement à partir de cet exercice.)

jeudi 29 septembre 2016

Lettres Persanes mis en scène par Guillaume Clayssen: préparation Terminale

Préparation au spectacle Les Lettres Persanes : tour de table pour parler du roman de Montesquieu sur lequel une recherche a été faite: roman par lettres du XVIIIème siècle des Lumières, déjouer la censure:lettres dites réelles et traduites avant de dire qu'il s'agit d'un roman donc d'une fiction, personnages persans (Iran) qui voyagent en Europe et en France, s'étonnent de ce qu'ils voient, détour par l'Etranger pour nous voir nous mêmes, regard de l'Orient sur l'Occident. Mais aussi information sur la vie des Persans à Ispahan: harem, sérail, femmes emprisonnées, gardées par des Eunuques, révolte des femmes, contradictions internes des personnages persans: libre en Europe et tyrans chez eux.Double satire de la société française d'ancien régime, des moeurs parisiennes et des moeurs persanes. Pensée des Lumières qui s'exprime par le truchement des Persans.

Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. Y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...

Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment?  Espace vide et nu, utilisation de la video pour représenter Là-bas par rapport à ici? Comment créer les "correspondances" entre l'Orient et l'Occident, le XVIIIème siècle et le XXIème? Ajout de textes contemporains?
A suivre en cours jeudi.Continuer à réfléchir.

Cours de théorie du jeudi 27 septembre: trame

 Retour sur les Carnets de bords: une sorte de carnets de voyage, avec des dessins, des collages, d'image: visionnement d'exemples de page de carnets d'artiste ou de voyageur. un objet personnel qui révèle la créativité et la réflexion, de l'intellectuel et du sensible!

1.La Tempête: objectif:  s’imprégner de la matière. Raconter ce que l'on a retenu de la fable acte par acte. Les temps forts de chaque acte.
 L'onomastique: rêverie sur les noms des personnages: Miranda: celle que l'on doit regarder, admirer,  et/ou celle qui admire, regarde, s'émerveille. Ariel: esprit de l'air, Caliban: cannibale?
( Shakespeare lecteur des Essais de Montaigne et du chapitre intitulé Des Cannibales)
Continuer la réflexion sur le nom de Prospero.

Exercice de joutes sur la matière de la Tempête: tenir un public en haleine sans se laisser prendre la parole par le deuxième jouteur en racontant la matière Tempête: travail sur les connaissances du projet et de la matière, sur la pugnacité, sur la capacité à narrer en s'adressant vraiment au public, en le captivant.

 Interruption du cours en raison de l'Alerte confinement.

2. Préparation au spectacle Les Lettres Persanes : tour de table pour parler du roman de Montesquieu sur lequel une recherche a été faite: roman par lettres du XVIIIème siècle des Lumières, déjouer la censure:lettres dites réelles et traduites avant de dire qu'il s'agit d'un roman donc d'une fiction, personnages persans (Iran) qui voyagent en Europe et en France, s'étonnent de ce qu'ils voient, détour par l'Etranger pour nous voir nous mêmes, regard de l'Orient sur l'Occident. Mais aussi information sur la vie des Persans à Ispahan: harem, sérail, femmes emprisonnées, gardées par des Eunuques, révolte des femmes, contradictions internes des personnages persans: libre en Europe et Tyrans chez eux.Double satire de la socité française d'ancien régime, des moeurs parisiennes et des moeurs persanes. Pensée des Lumières qui s'exprime par le truchement des Persans.

Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...

Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment? A suivre en pratique lundi.Continuer à réfléchir.
Rappel: dessin de votre scénographie de la Tempête pour lundi.


lundi 26 septembre 2016

séance du lundi 26 septembre: chantier Tempête

Rappel: il faut avoir payé les abonnements avant le 5 octobre à la CDE et pour la salle Europe sinon vos abonnements seront annulés.

Préparation au spectacle Lettres Persanes du 6 octobre: pour jeudi avoir fait une recherche sur Montesquieu, l'auteur du roman épistolaire Les Lettres Persanes, et sur le roman lui-même, qu'est-ce que ça raconte, les personnages...Se demander pour quoi un jeune metteur en scène peut avoir envie de transposer le roman au plateau en 2016, comment représenter l'espace, les personnages etc

Examen de certains carnets de bord: il faut encore développer la partie personnelle: ressenti , effets des exercices sur soi, et l'observation des camarades, ce que l'on découvre à partir de leurs propositions.
Ceux que je n'ai pas vus à me montrer jeudi dernier délai.

Exercices d'écoute:  en cercle, se donner la main, fermer les yeux et se passer un geste simple/ Nécessite concentration, de savourer le silence. c'est un exercice d'écoute qui demande de la précision dans l'exécution. Bon pour la cohésion du groupe aussi, respirer ensemble.Faire confiance à l'autre. Prendre son temps, ne pas anticiper le geste à transmettre. apprendre à être tranquille sur le plateau.Bien laisser le geste se finir avant de le reproduire pour le transmettre.
D'abord geste simple, puis plus sophistiqué. constat que la déformation du geste est souvent le fait de quelqu'un qui est moins concentré, ou alors problème de positionnement des mains qui complique la transmission. Beaucoup de déperdition en qualité du geste, des déformations, des allongements parfois.Etre à l'écoute de la main de l'autre.Exercice plus difficile que prévu.  S'interroger sur la difficulté à faire un tour complet sans déformation. A quoi un tel exercice peut-il préparer théâtralement?

2ème exercice d'écoute:  toujours en cercle s'occuper des deux partenaires de part et d'autre de soi: osciller d'avant en arrière sans se déséquilibrer tout de suite en rythme avec ses deux voisins de telle sorte que tout le cercle oscille au même rythme jusqu'au déséquilibre car l'intensité a été progressivement augmentée. quand on bascule, on va vers le centre en poussant un ah. Commencer petit, là aussi être à l'écoute.
rajouter le souffle: inspirer en allant en arrière, expirer en allant vers l'avant.
Pas facile, être avec l'autre, former un groupe cohérent.

3ème exercice d'écoute en mouvement: les chenilles: se mettre en file indienne pour se déplacer dans tout l'espace, au minimum être trois. Le premier lève la main, c'est qu'il veut être remplacer, un son du premier signale que l'on inverse la chenille, pas le droit de croiser une autre chenille. Etre conscient de ce qui se passe, capable d'exécuter plusieurs consignes à la fois, se concentrer sur ce qui se passe dans sa chenille, répondre après avoir été à l'écoute. Tout va mieux quand on est tranquille sur le plateau.

( Bruno et moi avons été obligés de recadrer certains membres du groupe enclin à la dispersion, aux bavardages. Casse l'ambiance. A éviter dorénavant.
Ne pas s'arrêter de "travailler " pendant que l'on donne les consignes, être à l'écoute du meneur de jeu, du metteur en scène: quand il parle , on se tait!
Ne pas se relâcher corporellement quand on est spectateur des improvisations des autres: c'est encore une activité, on apprend à travers eux, on échange après les impros...)

Reprise des Tempêtes personnelles qui n'avaient pas été montrées la séance dernière: beaucoup de tempêtes intérieures. Il faudrait plus d'intensité émotionnelle encore, plus d'engagement du corps souvent, "se charger" plus avant d'entrer en scène, imaginer ce qui s'est passé avant l'état de tempête, ne jamais entrer au plateau pour ne rien y proposer.
Question de la préparation des impros quand elles sont demandées par l'artiste ou le prof: certes improvisation sous-entend qu'il ne faut pas tout préparer, qu'il faut garder sa spontanéité mais on peut tout de même y penser assez sérieusement, éventuellement apporter une musique, un accessoire ou réfléchir à l'occupation de l'espace.
Le groupe a proposé des interprétations et des codes de jeux différents: tempête lié à un contexte réaliste: dispute avec les parents, tensions avec les camarades de classe, tempête qui se traduit par un déchaînement physique ( trop peu), par une tension en crescendo qui explose, tempête plus stylisée: idée que l'on traduit dans l'espace et incarne comme celle de Mad par exemple. Tempête intérieure qui se traduit par un malêtre physique...Chacun doit rappeler sa proposition et les conseils qui lui ont été donnés.
Trouver "votre tempête" ne signifiait pas que vous deviez exhiber votre intimité, juste votre façon à vous d'exprimer la tempête.( par rapport à la remarque d'Elisa sur les sujets d' improvisations) 
 Pause

Improvisations par groupe de 4 et " sur les quatre éléments: terre, air, eau, feu.
D'abord chercher tous le smots en particulier les verbes qui évoquent l'élément. Ensuite le groupe doit construire une improvisation qui ferait voir l'élément travaillé. Vous êtes eau ou feu ou terre ou air.
Beaucoup d’idées.De belles propositions. Soignez les rejeu. Ne pas avoir peur du ridicule. lorsqu'on est à fonds dans sa proposition, il se passe quekque chose de fort à plateau. si vous n'y croyez pas vous mêmes il ne se passe rien.

Pour lundi prochain: Faire une proposition de décor pour la tempête en passant par un dessin, un collage sur une feuille A4 ou plus grande encore. 
Rapporter sa proposition pour le personnage préféré et la musique, chanson de marin. 

 

Mieux comprendre le monologue de Figaro

Commentaire intéressant

Versions à comparer:

Laurent Stocker dans la mise en scène de Christophe Rauck: 

Mise en scène de Jacques Rosner   à la Comédie Française 1978 Figaro: Alain Pralon

séance du vendredi 23 septembre: projet Figaro



Compte rendu de la séance du 23 septembre : avec Sandrine Pires
3 absents : Emma, Marie S, Alexandre
Le rattrapage du cours de théorie à 13h n’a pas vraiment fonctionné vu le nombre des absents. Le cours sur l’espace dans le Mariage de Figaro et les différentes propositions de scénographie des metteurs en scène qui ont fait date sont en lignes et doivent être travaillés pour la séance prochaine.
Soyez tous là vendredi prochain à 13H !

Présentation du projet Figaro de Sandrine : Une pièce insolente, pas seulement les personnages, insolence=arme, étymologie qui renvoie au verbe latin soleo = avoir l’habitude, donc « insolent » aussi à l’origine ce qui sort du cadre, de la norme.
Rappel de l’existence du film de Molinaro « Beaumarchais l’insolent » avec Lucchini dans le rôle de Beaumarchais.
Pièce qui a été censurée : À 46 ans, Beaumarchais achève la rédaction du Mariage de Figaro. La pièce est lue une première fois à la Comédie-Française en 1781, elle est accueillie favorablement. Mais le roi la censure, jugeant dangereux (à juste titre) le propos qu’elle contient. Beaumarchais se bat pour faire jouer sa pièce, mais le pouvoir la censure une seconde fois. La pièce sera censurée six fois, bien qu’elle ait connu une première représentation privée en 1783. Créée le 27 avril 1784, elle rencontre un véritable triomphe et suscite de nombreuses polémiques. En 1785, la pièce est reprise avec un très grand succès et la reine, Marie-Antoinette, joue le rôle de Rosine du Barbier de Séville, dans son domaine de Trianon.
Le succès du Mariage de Figaro dépasse les frontières: en 1786, Mozart s’empare de la pièce de Beaumarchais et crée Les Noces de Figaroà Vienne. Fort de son succès, Beaumarchais compose l’opéra oriental Tarare, sur une musique de Salieri, le rival de Mozart. À la veille de la Révolution, Beaumarchais est un dramaturge célèbre, il a d’importantes responsabilités et une expérience assez grande des procès, des déboires et des revers de fortune.

Théâtralité  plus proche de celle de Rémi Barché que des autres.
Théâtre collectif : presque tous toujours en scène
Théâtre Pauvre Cf  Jersy Grotowski sans sa radicalité mais acteur au centre, effets qui viennent sublimer ce qui se passe au plateau , pas recherche d’un spectaculaire pour lui-même dans sa dimension plastique.  ( Voir documents mis en ligne.)

Accessoires qui entrent et sortent à chaque acte, créer des espaces différents avec pas grand-chose, que tout soit à vue, présence de malles de costumes ou d’accessoires.
Accentuer la différence des costumes masculin et féminin, Chérubin androgyne
Sensualité : traces de corsets, crinolines,  dessous des robes à panier

Tous jouent Figaro dans le monologue : nombreuses facettes du personnages, tant de métiers : émiettement du Moi, perte de Suzanne= perte de la stabilité identitaire d’où désarroi.

-          Choix des scènes sélectionnées par Sandrine :premier sondage mais beaucoup n’avaient pas lu, ce qui est difficile à comprendre et à accepter.
Lola : Acte 1 scène 1, début du monologue de Figaro.Acte V scène 8
 Elle pense que le personnage de Figaro fait un peu peur, complexité de son destin.
Léo : Chérubin, Comtesse
Léa :?
Mélanie :Comtesse
Elise : Acte 2 scène2
Marie G. : Comtesse et Comte
Charlotte et Hugo préfèrent être distribués

Rappel de la nécessité d’avoir une tenue souple, pas de bijoux pour travailler. Acteur pour qui le corps est un instrument de travail, de métamorphose : ne pas garder de choses personnelles, les bijoux caractérisent un personnage, donc en gardant les vôtres, vous fermez d’autres possibles. Question posée des tatouages éventuels des acteurs. Du coup parfois maquillés, recouverts. Nécessité d’accepter des modifications corporelles pour entrer dans un personnage ou les vœux d’un metteur en scène : Mère Ubu au crâne rasé alors que l’actrice avait de longs cheveux.

-Echauffement : dans le cercle : imitation de Sandrine, comme des enfants qui jouent. Étirements, bâillements, mouvements d’épaule, frissons « glagla", ouverture grande des yeux, engagement physique total.
Sous la douche, se laver en chantant l’air de Figaro du barbier de séville, se lâcher et chantant en imitant les chanteurs d’opéra.
Frottement de nez, massage du visage : bruits avec la bouche, grimaces avec la langue, mastication en rythme, petits baisers bruyants.
Marche dans l’espace : ouvrir l’empan visuel, avoir des yeux dans le dos, extrême vigilance.

-Aller vers quelqu’un et lui envoyer des petits baiser, jouer la réaction. Insolence/ désir. Qu’est-ce que ça fait ? Pas forcément réaction naturaliste, laisser l’imagination inventer une gestuelle, Variante avec Charlotte : s’enfuir une fois par peur l’autre fois pour rire comme dans un jeu. Chacun doit analyser son ressenti dans cet exercice.

-        -  Exercice qui met en relief la nécessité de recevoir, avant de jouer : se dire « bonjour ça va » mais d’abord tourner la tête, capter le regard, toucher l’épaule avant de le dire, recevoir le bonjour passer par le centre et dire « quel insolent(e) ! ou quelle insolence ! » comme une sorte d’aparté. Difficulté de trouver l’insolence du bonjour. N’existe –t-il pas surtout par la réception ? difficulté à ne pas anticiper le quel insolent parce que l’on sait que l’on doit le dire. Difficulté d’être au présent, comme si le bonjour s’échangeait pour la première fois . variation sur les manières d’être insolents avec des mots qui ne le sont pas a priori. Prendre le temps de « se charger ».

-         - Exercice pour comprendre ce que veut dire se charger : entrer par la porte seul sur le plateau après quelque chose qui s’est passé de l’autre côté de la porte et lâcher « quel insolent » après une tension  physique extrême. En général il faut plus de corps, retarder l’arrivée de la parole. Chacun détaille ce qu’il a fait et ressenti, aussi en observant les autres.
( Rappel qu’il faut savoir continuer l’exercice sans s’arrêter même si une nouvelle consigne est donnée par Sandrine ou moi)
2ème passage sans mots : chercher ce que le corps peut dire. Avec la consigne : Vie et mort de l’insolence en 30 secondes. Pas trop intellectualiser, chercher à comprendre, y aller.
Tous ensemble pour le public : sentir qu’il faut être à la fois dans son propre jeu et trouver une manière d’être ensemble.
Etre en recherche, en proposition au maximum.

-Chœur avec chef d’orchestre sur l’air du Figaro de Rossini, neutre puis on se charge, imitation du chanteur guidé par le chef d’orchestre. Grâce à la musique, capter l’énergie de chaque interprète, se laisser aller émotionnellement : réactivité maximale. Plus on donne plus on trouve de l’énergie. Recherche de l’intensité émotionnelle. Que cela devienne organique, sans contrôle rationnel.

Travail sur le monologue de Figaro acte V scène 3 : lecture en mâchant, mordant les mots, dynamique avec ponctuation remplacée par des sons et des gestes. Rester concentrés pendant ce genre de travail qui permet d’entrer vraiment dans le texte, la langue de l’écrivain. L’acteur au service du texte. Aide aussi à mieux comprendre car dès que ça ne marche pas , on peut supposer qu’il ya un problème de compréhension à régler.

Mise en espace chorale du début du monologue : deux figures dans l’espace à partir d’une file indienne du plus grand au plus petit : à dessiner, puis déplacement de cour à jardin à dessiner également. Chacun notant sa participation dans l’ensemble. Fixer ce moment.
Les absents seront distribués ultérieurement dans le monologue.

samedi 24 septembre 2016

Sujet sur Figaro en verve et en musique de type 1 pour le vendredi 30 septembre

SUJET DE TYPE I
Vous êtes metteur en scène et vous vous interrogez sur le traitement du couple Figaro
et Suzanne dans les pièces Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et Figaro divorce d’Ödön
von Horvath. Pour ce faire, votre assistant vous propose les documents iconographiques
suivants.
Sans les considérer comme des solutions toutes faites, vous analyserez les pistes
ouvertes par chacun des documents proposés en les mettant en perspective avec votre lecture
des pièces. Vous n’omettrez pas de faire des références précises au texte.
Ensuite, vous choisirez l’un d’eux pour esquisser une proposition de représentation de
ce couple, en justifiant votre démarche. Vous décrirez précisément leurs costumes.

DOCUMENT N°1. – Portrait de Paquius Proculus et son épouse, fresque murale de la casa
di Pansa, Pompéi, Ier siècle.
DOCUMENT N°2. – Chagall
DOCUMENT N°3. – Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de Ville. Photographie, 1950.
DOCUMENT N°4. – Brassaï, Chez Suzy, Photographie, 1932.

Les images sont sur le site des collègues du Nord de la France en bas de cette page.

Jersy Grotowski: pour un théâtre pauvre

En savoir plus sur la notion de "théâtre pauvre" évoquée par sandrine vendredi 23 septembre:

Figure majeure des Seventies, initiateur d’un « Théâtre Pauvre », Jersy Grotowski est un des théoriciens les plus puissants de l’histoire du théâtre du XX ème siècle. Son intérêt pour un travail de l’acteur au plus près de l’acte théâtral, dépossédé de tout pathos, naturalisme et maniérisme, font du metteur en scène polonais, mort en 1997, un révolutionnaire messianique, tenant de la mise à plat radicale de tous les concepts et théories de la direction d’acteurs.
Gototowski ne concevait pas le théâtre autrement que comme un laboratoire permanent. Pour lui, le théâtre est une expérimentation pure, un process engagé dans le coeur du sujet actant. Jerzy Grotowski aura influencé toute une génération d’acteurs et de directeurs d’acteurs, sa conception rigoureuse mais ouverte du théâtre l’ayant conduit à essaimer ses théories dans de multiples laboratoires, en Pologne ou en Italie notamment.
Malgré ce travail intensif avec l’acteur, sans concession et sans visée spectaculariste, son travail de laboratoire débouchait parfois sur des représentations au sens plus classique du terme. Le travail théorique de Grotowski détermine un acteur hors du monde, décontextualisé, sans masque, et exempt de toute connexion avec la société contemporaine.
Ainsi élabore t-il dans ses laboratoires des techniques réfléchies et complexes d’exercices de l’acteur, ses fameux « trainings » notamment, dont l’objectif est de libérer totalement le corps de l’acteur des contingences sociales et matérielles. Ce vocabulaire de l’exercice grotowskien tient à quelques fondamentaux qu’il s’agit d’explorer jusqu’aux limites admissibles : travail extrême de la musculature, de la respiration, répétition ou lenteur, autant d’approches inspirées par les philosophies ancestrales, taoisme, yoga ou arts martiaux.
Grotowski prônait un Théâtre Pauvre, sans artifice ni affects. Un Théâtre libéré et libérateur qui aura révolutionné durablement la pratique du théâtre.

extrait de la revue Inferno  des videos accompagnent l'article.
article de la revue Proteus

séance du lundi 19 septembre par Chloé



Séance théâtre du 19 septembre

La séance a débuté par divers exercices d'éveil, d'écoute.
- Nous avons commencé par l'exercice « ping pong » : un claquement de main à droite pour le « ping » un autre à gauche pour le « pong ». Peu de difficultés au début avec ces deux gestes pour seule consigne. Petit à petit d'autres gestes se rajoutent tels que « tagadada zoing zoing » ou encore « taïo » qui consistent respectivement à lancer un geste à la personne qui se trouve à deux places d'écart de nous, et changer tous de place.
- Le second exercice consistait à choisir un objet dans sa tête et le passer à son voisin de cercle en choisissant des caractéristiques particuliers pour celui-ci. Tel que le poids, la consistance ou encore la forme, etc...
- Le dernier exercice d'éveil de cette séance était un exercice de marche neutre avec différentes consignes (lever les épaules, poitrine ou genoux en avant, etc.)

Remarque : Les « accidents » des uns et des autres se trouvent finalement intéressants premièrement car on apprend de ses erreurs et deuxièmement car certaines situations peuvent se trouver comiques et son éventuellement réutilisable dans le spectacle ou dans une future improvisation.

Nous avons continué avec la lecture tous ensemble du premier acte de La Tempête.

Après cette lecture chacun a partagé avec le reste du groupe un personnage qu'il trouve particulièrement intéressant.

Plusieurs personnes ont été intriguées par le personnage d'Ariel (Elisa, Célestine, Louise, Tess, Marjolaine et moi) avec diverses idées évoquées : un personnage espiègle et comique qui joue un rôle dans un rôle, un esprit puissant et soumis à son maître à la fois. Un esprit touchant, en quête de liberté avec un caractère « tempétueux » .
Parmi les autres personnages abordés on retrouve :
Prospero (Snorri, Zoé) ce qui leur plaît et que ce dernier est un personnage sage et puissant qui reste juste malgré sa soif de vengeance. Au niveau du costume les idées iraient plutôt vers des couleurs sombres.
Caliban (Emilie, Mad, Adèle, Emma) par son caractère narquois et comique a plusieurs facettes. Un personnage pas moins cruel qu’intéressant, tout comme Ariel en quête de liberté.
D'autres personnages comme le maître d'équipage, Trinculo, Stéphano, Sébastien ou encore Miranda ont été évoqués par le reste du groupe.

Un conseil nous a été donné : ne pas mettre d'étiquettes sur les personnages, ne pas les définir par un seul aspect psychologique. Certains personnages sont plus complexes comme Miranda qui paraît niaise d'un premier abord mais qui est plus complète que cela (élevée par son père comme un garçon, défend son bien aimé et tient tête à son père) et aborde une forte personnalité au bout du compte.

Nous avons terminé par quelques impros « préparées » préalablement sur le thème de notre tempête personnelle.
Exemple de Zoé qui a réalisé une marche linéaire dans l'espace qui évoquait le stress, une tempête qui se passe dans sa tête.
Ou encore Emilie avec une révolte contre les préjugés.

vendredi 23 septembre 2016

séance du lundi 19 septembre par Zoé

Séance du 19 septembre 2016

Nous avons commencé cette séance en nous mettant en cercle pour faire quelques exercices d'échauffement. Pour nous réveiller ou plutôt nous remettre en forme après le repas nous avons fait un exercice que Bruno a appelé « Ping Pong ».
Cet exercice consiste à envoyer « Ping » en frappant des les mains sur notre droite et « Pong » en frappant des les mains sur notre gauche. Jusque là tout est simple enfin il suffit de connaître sa gauche et sa droite lorsqu'on démarre. Au fur et à mesure nous avons compliqué l'exercice. Tout d'abord nous avons inclus le « Glong » qu'on utilisait si on voulais renvoyer le « Ping » ou le « Pong » que l'on venait de recevoir avec son inverse. En disant « Glong » nous devions nous tourner vers celui qui nous avait envoyé le « Ping » ou le « Pong ». Ensuite est venu le « Tagtagadada Tsouin Tsouin » cela consistait à lever un de nos bras (en fonction du sens dans lequel o voulait l'envoyer) en disant « Tagtagada » et la personne à coté de nous passais son tour, ainsi la personne à coté de celle-ci nous répondait « Tsouin Tsouin ». Ensuite est venu le « Tayo », la personne qui le disait tout en faisant semblant de faire tourner un lasso en l'air nous permettait de tous changer de place, ainsi celui qui se retrouvait à sa place relançait aussitôt le jeu. Enfin est venu le « Sheba », il nous suffisait de le dire tout en montrant quelqu'un du doigt pour que se soit à lui de jouer. Cet exercice nous a permis de nous échauffer tout en rigolant. Il fallait rester concentré pour ne pas perdre le fil et donné assez d'énergie quand c'était notre tour. Si une personne n'y mettait pas assez d’énergie cela se sentait.
Pour continuer l'échauffement nous nous sommes passé un objet (imaginaire) qui nous étais précieux. Il se transformait dans les mains de chacun, on changeait sa forme, sa taille, son poids ou sa matière. Cela nous permet de développer notre imaginaire et d'ainsi créer une sorte d'histoire avec notre objet que nous passons. Cet exercice est intéressant, nous cherchons toujours un autre moyen afin de mieux transformer notre objet.
Ensuite nous nous sommes réparti dans la salle en marche neutre puis, tout en marchant, nous devions mettre certaines parties de notre corps en avant ou en arrière par exemple marcher les genoux en avant, la tête en arrière ou une épaule levé. Puis nous avons combiné tous ces mouvements.
Pour continuer la séance nous avons commencé la lecture de l'acte 1 de « La Tempête » de Shakespeare et après nous avons parlé des différents personnages de la pièce. Voici les différentes choses qui en sont ressortis :
-Pour Prospéro : Un visage caché, une tenue simple et une cape.
-Pour Ariel : Personnage innocent qui est en contraste avec Caliban et les autres personnages. Il est poétique en quête de liberté. C'est un rôle dans rôle, puisque d'un coté il est soumis à Prospéro mais il a le contrôle sur beaucoup de chose en étant en esprit. C'est un personnage espiègle qui peut nous faire penser à Puck mais en plus censé et aussi à Dobby (de Harry Potter). C'est un personnage touchant. Plusieurs style de tenue ont été proposé : un tissu léger de couleur pastel ou pastel, quelque chose de simple, une tenue d'aviateur ou alors du papier bulle.
-Pour Maître d'équipage : C'est un rebelle (puisqu'il ne se couche pas face aux nobles), il garde ses principes par rapport à son équipage, c'est un personnage honnête.
-Pour Miranda : C'est une personnage avec un coté innocent.
-Pour Sébastien : C'est une personnage philosophe mais avec un coté nunuche selon Jonathan.A vérifier.
-Pour Trinculo : C'est un personnage à l'ouest, qui devrait être habillé avec un coté assez négligeant.
Cette analyse des différents personnages nous permet ainsi d'avoir le point de vue de tout le monde et puis de pouvoir établir les différents portraits tous ensemble.
Pour terminer la séance nous avons travaillé en improvisation individuelle sur notre tempête personnelle. Entrée sur le plateau se fait sur le coté et nous devons attendre 3 secondes avant d'entrer. Cela nous permet ainsi tout d'abord de nous concentrer mais aussi de nous mettre dans la peau du personnage que nous allons interpréter. Différentes choses ont été utilisées : le souffle (La tempête c'est du vent), des pas lourds, des rythmes différents, des accélérations au fur et à mesure des actions, une révolte, une tempête joyeuse, tempête ressemblant à une cocotte minute, un cri. A travers ces quelques improvisations nous avons pu voir comment le mot « Tempête » était interprété selon les personnes et ainsi nous faire voir des choses auxquelles nous n'avions pas forcement pensé.

jeudi 22 septembre 2016

L'espace Scénique dans le Barbier et le Mariage ( notes d'après Georges Zaragoza)

A lire pour avancer en remplacement pour partie du cours qui a été supprimé du fait de l'excursion d'intégration.

L’espace scénique dans le Barbier et Le Mariage

Espace scénique : celui que le théâtre représente donc l’espace visible du spectateur
A ne pas confondre avec l’espace dramatique :  espace de la fable qui est censé prolonger l’espace scénique dans l’espace invisible et qui est évoqué par le texte des répliques. Relève de l’imaginaire du lecteur ou du spectateur.

Barbier : «  la scène est dans Séville, dans la rue et sous les fenêtres de Rosine au premier acte, et le reste de la pièce dans la maison du docteur Bartholo. »
Localisation qui fait écho au titre de la pièce. Séville = la ville choisie par Tirso de Molina pour l’ancêtre de Don Juan, El Burlador de Sevilla, don Juan Tenorio, patrie de l’éternel séducteur et du frondeur impénitent.
Hispanité affichée, couleur exotique, couleur locale cf « Toutes les croisées sont grillées » « jalousie » (fenêtre grillée) " Le comte regarde avec attention du côté de la jalousie » (I sc2)
Pittoresque un peu facile mais Beaumarchais avait une très bonne connaissance de l’Espagne où il avait séjourné (Madrid entre mai 1764 et mars 1765), pas seulement connaissance livresque.
+ La Précaution Inutile de Scarron, nouvelle à l’origine de la pièce : déjà en Espagne mais à Grenade.
Mise en en scène d’un jaloux qui séquestre celle qu’il veut épouser// Ecole des Femmes mais Arnolphe considéré comme un fou, pas Bartholo, situation plus commune en Espagne.
Acte II : "Le théâtre représente l’appartement de Rosine. La croisée dans le fond du théâtre est fermée par une jalousie grillée » : passage du premier acte au deuxième comme une sorte de travelling de l’extérieur vers l’intérieur de la maison de Bartholo : ce qui était espace dramatique du premier acte devient espace scénique du deuxième c f projet exprimé par figaro : « Moi, j’entre ici, où, par la force de mon art, je vais (…) renverser tous les obstacles. »
Jalousie = point de passage entre espace extérieur (premier acte) et espace intérieur ( 3 autres actes)
Sc5 " Figaro (…) paraît à la fenêtre », parler « au dehors » puis « sauter dans la chambre » ; idem pour le Comte. C’est par la jalousie que Rosine a fait tomber la lettre, élément visant à relier les deux espaces alors que les deux personnages ont essayé d’entrer par l’ouverture conventionnelle, la porte. Pour le dénouement ils pénètrent par la fenêtre, espace romanesque de l’enlèvement.
Fable du Barbier en résumé : Comment pénétrer un espace qui se défend d l’être.
Vocabulaire de l’amour qui emprunte à celui de la guerre, Figaro stratège qui organise l’assaut d’une place forte, arrivée des jeunes gens par une échelle = images des assaillants d’une citadelle.

Mariage :
« La scène est au château d’Aguas-Frescas, à trois lieues de Séville »:  environnement immédiat du lieu du Barbier, 12 km, toponyme Eaux Fraîches sonne bien en espagnol ( cf costumes de JP Vincent = ceux qu’on trouve dans les tapisseries de Goya.)
Connotation d’agrément des eaux que l’on trouve fréquemment dans les toponymes, eaux du Guadalquivir ? cf Figaro sc2 acte II "Avec un brin d’intrigue, on les mène où l’on veut, par le nez, dans le Guadalquivir. »
Sources et fontaines indispensables à la création d’un parc.
Espaces scéniques différents pour chaque acte mais tous contenus dans le château :
-acte I : «  le théâtre représente une chambre à demi démeublée »
Acte II : «  le théâtre représente une chambre à coucher superbe. »
Acte III : " le théâtre représente une salle du château appelée salle du trône et servant de salle d’audience. »
Acte IV : " le théâtre représente une galerie ornée de candélabres, de lustres allumés. »
Acte V : «  Le théâtre représente une salle de marronniers, dans un parc ; deux pavillons, kiosques ou temples de jardin, sont à droites et à gauche ; le fond est une clairière ornée, un siège de gazon sur le devant ».
Deux premiers espaces privés, chambres, différence de classes sociales des habitants, domestiques / châtelaine du lieu
3 et 4 sont publics : autorisent des scènes avec un personnel dramatique nombreux. espace où s’exerce le pouvoir du Comte en matière de justice, d’état civil ensuite
5 : public puisque chaque personnage peut s’y trouver en toute vraisemblance, mais morcelé en sous espaces qui réinstallent la possibilité de l’intimité, scène à deux comme réunion finale possibles.
Pièce qui se déroule en une journée, la folle journée donc dans un lieu pas trop étendu. Premier acte tôt dans la matinée, réveil de la Comtesse, dernier acte de nuit : le théâtre est obscur.
Resserrement du temps diégétique ( de l’histoire), permanence des personnages d’un acte à l’autre = pas beaucoup de variations spatiales ; succession des espaces selon un continuum : dans le premier il est question de la chambre de Madame où se situera l’acte II, dans celui-ci le Comte déclare à Marceline : «  On suspendra tout ( c’est-à-dire le mariage) jusqu’à l’examen de vos titres qui se fera publiquement dans la grande salle d’audience. »  scène XII ( espace III) A la fin de III, Figaro répond à la question de Bartholo : "qu’est devenu Monseigneur ? en ces termes «  Courons le rejoindre ; arrachons lui son dernier mot. » : espace IV dans la galerie, acte dans lequel il est sans arrêt question du RV que Suzanne est censée donner au Comte » sous les grands marronniers » cf  Fanchette rapportant les paroles du Comte : "Dis lui seulement que cet le cachet des grands marronniers. "(A propos de l’épingle. )
Circulation d’un espace à l’autre qui suit au plus près l’évolution de la relation qu’entretiennent les personnages et qui fonde l’intrigue.
Au premier acte : lever de rideau, le spectateur qui n’aurait pas lu la pièce découvre un personnage dont il apprendra plus tard qu’il s’appelle Figaro entrain de prendre des mesures, préoccupé d’emblée par une question d’espace.
Saisir 2 personnages  dans une activité déjà commencée, surprendre deux personnages dans leur intimité en ouverture: début in medias res, mais espace peu caractérisé, sobriété propice à une lecture symbolique: première réplique entendue : « dix-neuf pieds sur 26 » ce qui correspond à 8,42m sur 6,15m = un plateau de théâtre en gros. Ouverture de l’œuvre par l’activité du protagoniste mesurant l’espace où s’exerce sa domination théâtrale. Cf Mise en scène de Rauck Fugaro tenant le plan du théâtre.