jeudi 10 janvier 2019

Théâtre et politique: Meyerhold et la biomécanique

explication par un professeur de biomécanique

Une présentation video en anglais mais avec un montage d'images intéressant

comparaison de la méthode Stanislavski et de celle de meyerhold par un élève. attention fautes d'orthographe!

biographie de Meyerhold

La biomécanique et l'acteur contemporain(article)

Vsevolod Emilievitch Meyerhold (1874-1940)

Le Cocu imaginaire de Fernand Crommeyinck dans la mise en scène de Meyerhold au Théâtre de l'Acteur (Moscou), 1922. 
 
Remarquez l'audace de ce décor conçu comme une « machine à jouer » et la gestuelle stylisée des acteurs.
 
Avec Vsevolod Meyerhold, l'interprète devient une machine à jouer vivante et incarne les idées du metteur en scène. Musicien de formation, cet artiste russe délaisse ses études de droit pour le théâtre. Élève talentueux de Stanislavski, il s'illustre comme acteur dans des pièces comme La Mouette de Tchekhov. Il quitte ensuite Moscou pour mettre en scène en province plus de cent cinquante pièces. En 1905, il fonde un studio afin de s'éloigner du naturalisme car il considère que le théâtre ne doit pas imiter la vie, mais contribuer à son changement. Lors de la révolution, Meyerhold monte le premier spectacle soviétique : Mystère Bouffe (1918) de Maïakovski. Vers 1920, ce praticien développe un entraînement rigoureux baptisé « biomécanique », qui permet à l'acteur d'aiguiser ses réflexes par le biais d'exercices. Les mouvements se divisent en trois phases – intention, action et réaction – et visent un jeu stylisé à base d'actions physiques qui doivent stimuler la créativité. Meyerhold met en jeu les corps en mouvement, utilisant musique, cinéma, peinture et art vocal en interaction sur un même plateau. Il construit des dispositifs scéniques avec des plans inclinés, des roues, des plates-formes et des escaliers. Considéré comme son chef d'œuvre, Le Revizor (1926) d'après Gogol tourne en Allemagne et à Paris. Meyerhold meurt tragiquement : accusé injustement d'espionnage, il est fusillé en 1940.

  Svesovold Meyerhold, metteur en scène, comédien, théoricien du théâtre
« La simplicité, c’est ce qu’il y a de plus précieux dans l’art. Mais chaque artiste à sa propre conception de la simplicité. Il y a la simplicité de Pouchkine, et il y a la simplicité du primitif. Il n’y a pas de simplicité accessible à tous et compréhensible par tous, pas plus qu’il n’y a en art de « juste milieu ». L’artiste doit arriver à sa propre simplicité, qui ne ressemblera pas du tout à celle d’un autre. La grande simplicité en art, c’est ce à quoi on arrive, et absolument pas ce dont on part. C’est un sommet, pas une base ».