http://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00022/les-fables-de-la-fontaine-a-la-comedie-francaise.html
En 2004, Robert Wilson met en scène les Fables de Jean de La Fontaine (1621-1695) à la Comédie-Française. Le spectacle marque l'entrée au répertoire du poète et la première collaboration de l'artiste américain avec l'institution. Dix-neuf fables, toutes animalières, ont été retenues parmi les deux cent quarante-trois écrites entre 1668 et 1678. L'esthétique formelle de Robert Wilson rencontre ici une œuvre essentielle du patrimoine français mais aussi l'architecture de la Salle Richelieu et l'histoire de la troupe des comédiens-français. Les Fables, qui avaient déjà inspiré de nombreux peintres et artistes, servent de support à un projet global qui convoque peinture, architecture, danse et musique. Le metteur en scène, qui signe également la scénographie et la création des lumières, a fait appel au compositeur Michael Galasso pour offrir au spectacle une partition à grande influence baroque. Le travail s'est par ailleurs effectué en constant dialogue avec les créateurs des masques (Kuno Schlegelmilch) et costumes (Moidele Bickel, qui reçut en 2004 le « Molière du créateur de costumes »). Notons que décors et costumes ont tous été réalisés dans les ateliers de la Comédie-Française. La mise en scène s'appuie également sur l'échange avec les vingt comédiens sollicités. Ces derniers prennent en charge l'interprétation d'un texte non-théâtral pourtant doté d'une grande théâtralité. La direction d'acteurs s'est portée sur le rythme et les intonations de la voix (amplifiée par un micro), mais aussi sur les mouvements du corps considéré comme un matériau, au même titre que la langue, le décor ou la lumière. Le reportage, diffusé lors du Journal de 20h (France 2) du 7 février 2004, est l'occasion de montrer l'originalité du projet, qui déjoue les préjugés quant aux codes et habitudes en vigueur à la Comédie-Française. Parmi les comédiens figure Christine Fersen, qui interprète le personnage du fabuliste. A l'humour et à la contemporanéité du texte s'ajoutent, notamment dans les moments d'interludes, l'onirisme et le dépouillement chers à Robert Wilson.
Le spectacle fut repris à la Comédie-Française jusqu'en 2008 et fit l'objet d'une tournée internationale.
En 2004, Robert Wilson met en scène les Fables de Jean de La Fontaine (1621-1695) à la Comédie-Française. Le spectacle marque l'entrée au répertoire du poète et la première collaboration de l'artiste américain avec l'institution. Dix-neuf fables, toutes animalières, ont été retenues parmi les deux cent quarante-trois écrites entre 1668 et 1678. L'esthétique formelle de Robert Wilson rencontre ici une œuvre essentielle du patrimoine français mais aussi l'architecture de la Salle Richelieu et l'histoire de la troupe des comédiens-français. Les Fables, qui avaient déjà inspiré de nombreux peintres et artistes, servent de support à un projet global qui convoque peinture, architecture, danse et musique. Le metteur en scène, qui signe également la scénographie et la création des lumières, a fait appel au compositeur Michael Galasso pour offrir au spectacle une partition à grande influence baroque. Le travail s'est par ailleurs effectué en constant dialogue avec les créateurs des masques (Kuno Schlegelmilch) et costumes (Moidele Bickel, qui reçut en 2004 le « Molière du créateur de costumes »). Notons que décors et costumes ont tous été réalisés dans les ateliers de la Comédie-Française. La mise en scène s'appuie également sur l'échange avec les vingt comédiens sollicités. Ces derniers prennent en charge l'interprétation d'un texte non-théâtral pourtant doté d'une grande théâtralité. La direction d'acteurs s'est portée sur le rythme et les intonations de la voix (amplifiée par un micro), mais aussi sur les mouvements du corps considéré comme un matériau, au même titre que la langue, le décor ou la lumière. Le reportage, diffusé lors du Journal de 20h (France 2) du 7 février 2004, est l'occasion de montrer l'originalité du projet, qui déjoue les préjugés quant aux codes et habitudes en vigueur à la Comédie-Française. Parmi les comédiens figure Christine Fersen, qui interprète le personnage du fabuliste. A l'humour et à la contemporanéité du texte s'ajoutent, notamment dans les moments d'interludes, l'onirisme et le dépouillement chers à Robert Wilson.
Le spectacle fut repris à la Comédie-Française jusqu'en 2008 et fit l'objet d'une tournée internationale.
Marie-Isabelle Boula de Mareuil.