mercredi 31 janvier 2024

Analyse de la mise en scène de Phèdre par Chéreau ( à regarder sur le site Cyrano à partir de Média Centre ( Terminales et premières)

 

Une mise en scène proche du spectateur

Quels procédés (dans le déplacement des personnages, dans le décor et dans la diction) permettent de créer une intimité avec le spectateur ?

Loin de l’hiératisme figé de la tragédie antique et loin de la pompe solennelle du XVIIe siècle, cette mise en scène s’attache à rendre les personnages très proches du public. Différents procédés utilisés pourront être rapidement observés car cette volonté de réduire la distance avec le spectateur se manifeste dès la scène d’exposition.

Théramène et Hippolyte surgissent au milieu du public et éteignent les conversations. Leur irruption dans un clair-obscur estompe encore davantage la rupture entre le hors-scène et le spectacle. Hippolyte conte les exploits glorieux de son père qui ont bercé son enfance, assis sur une des marches des travées de la salle du théâtre. Le dispositif bifrontal crée une sorte de huis clos oppressant qui permet à chacun de voir autant que d’entendre l’affrontement des personnages prisonniers dans l’arène. Aussi, l’abandon du quatrième mur invisible de la salle à l’italienne impose aux interprètes une tout autre gestuelle: les corps se meuvent sans plus veiller à être face aux spectateurs et offrent des points de vue multiples en parcourant de manière horizontale différents espaces délimités par les éclairages.

Enfin, la scansion de l’alexandrin chère aux puristes est abandonnée au profit d’une diction plus naturelle. Les hémistiches s’enchaînent sans césure et les modalités exclamatives ou interrogatives retrouvent leur intonation spontanée. Patrice Chéreau s’est d’ailleurs expliqué à plusieurs reprises sur ce sujet : « Je suis archi contre le fait de faire entendre un arrêt à l’hémistiche, au bout de la sixième syllabe. Et je suis archi contre un arrêt à chaque vers. Par exemple, pour les fameux vers d’Oenone : "Vous le craignez. Osez l’accuser la première/Du crime dont il vous veut charger aujourd’hui", on ne comprend pas si on s’arrête à la rime. Mais si on ne s’arrête pas, j’entends le projet monstrueux. » Il s’agit donc bien d’« entendre » des paroles débarrassées de l’opacité rugueuse de la métrique. Ainsi, le morceau de bravoure que constitue le récit de Théramène devient une intense déploration qui bouleverse ses auditeurs.

On peut opposer cette volonté de créer une intimité avec le public à la célèbre Phèdre de Vitez (1975) au théâtre d’Ivry. En effet, cette mise en scène accusait au contraire la distance par le recours systématique à l’artifice, par la restitution de l’univers du Grand Siècle dans le choix des costumes et du décor. La comparaison des deux mises en scène peut amener les élèves à réfléchir sur le sens de la catharsis et sur les conceptions de la fatalité que ces choix des metteurs en scène infléchissent.

La répression du désir
Quel rôle joue le corps dans cette mise en scène ? Analysez l’expression du désir en vous appuyant sur la gestuelle de Phèdre dans les scènes I, 3 et II, 5. Puis montrez la contradiction du désir dans la gestuelle d’Hippolyte, d’Aricie et de Thésée dans les scènes II, 3 et 5, et IV, 2.

Les personnages ne sont plus livrés aux dieux mais aux désirs amoureux qu’ils répriment. La passion qui est présentée comme une lutte entre l’instinct et la culpabilité émane donc du corps et se manifeste par le corps. Les hommes qui ont le torse nu sous leur veste aiguisent le désir des femmes en montrant et dissimulant leur corps à la fois. Phèdre quitte à regret son antre noire qui renferme l’interdit et paraît ployée, prostrée, honteuse de venir à la lumière. Toute son apparition en scène est marquée par la brûlure physique, la culpabilité se manifeste par des réactions épidermiques quand elle ôte fébrilement ses bracelets, artifices odieux d’une coquetterie jugée condamnable. À plusieurs reprises, elle exprime son désir et le chasse en portant sa main sur le cœur, signe de sensualité mais aussi de contrition. Elle se cambre et ploie sans cesse en femme désolée mais l’attention est ainsi portée sur le bassin comme si la malédiction de Vénus venait de ses entrailles. En revanche, elle virevolte avec légèreté, s’élance librement quand elle entrevoit un instant la possibilité d’assouvir sa passion en conquérant le cœur d’Hippolyte.

Sa relation avec Oenone est physique autant qu’affective : la peur à l’annonce du retour de Thésée s’exprime par un savant jeu de mains entraînant et rejetant tour à tour la confidente dans une fuite impulsive. De même, Oenone conjure sa maîtresse de ne pas mourir en enlaçant à genoux la taille de Phèdre.

Mais c’est surtout lors de son aveu à Hippolyte que Phèdre, à la fois agitée et languide, trahit toute la force du désir : elle respire l’odeur du jeune prince, s’adosse à lui, caresse sa tête. Mais comme toujours, la passion s’accompagne de signes du déni du désir : elle confesse son amour penchée, la tête baissée et son corps ne s’offre qu’au glaive d’Hippolyte effrayé par l’aveu d’un désir qui lui répugne.

Phèdre, dans cette mise en scène, n’est pas la seule à condamner les forces obscures de l’amour. Son double, Hippolyte, vit la tentation avec une pareille intensité même si son amour pour Aricie paraît moins horrible. Le même homme, Thésée, interdit d’y succomber. Dans les scènes où Hippolyte et Phèdre essaient de taire l’inavouable, une note continue suggère la tension du désir et ponctue les répliques qui expriment la honte inspirée par l’émoi amoureux. Elle souligne le plus souvent le besoin de fuir que répètent les deux personnages. La note musicale devient une sorte de feulement quand le désir s’exacerbe. Ainsi la litote d’Hippolyte, « Si je la haïssais, je ne la fuirais pas », est interprétée dans son sens extrême.

Le tragique repose essentiellement sur cette conception de l’amour honteux. Aricie et Phèdre couvrent leur visage de leurs mains quand elles racontent chacune à leur tour l’émoi éprouvé à la vue du « superbe Hippolyte ».
Quand les deux amoureux, Hippolyte et Aricie, déclarent leur amour dans des paroles pleines de tendresse, les corps s’attirent et se fuient. Un visionnage de la scène sans le texte permet aisément de le vérifier : Hippolyte s’avance tandis qu’Aricie recule. Le jeune homme honteux se jette aux genoux de la belle captive, puis Aricie cache son visage dans son col blanc et se rapproche de l’homme qu’elle aime en s’agenouillant à son tour. Les mains se cherchent, se frôlent et s’esquivent. Puis, Hippolyte se jette dans les bras d’Aricie, mais celle-ci le repousse tout en le retenant fébrilement.

La relation filiale est également affectée par ce refus de montrer ses émotions. Les retrouvailles entre le père affectueux et le fils inquiet donnent lieu à une furtive étreinte, qui est en même temps un tressaillement d’aversion. Hippolyte fuit son père lorsqu’il approche, puis se prosterne devant lui. Après les calomnies d’Oenone, Thésée bannit son fils en le foulant de ses pieds. En écho à l’aveu de Phèdre d’un amour incestueux, la menace du glaive sur le cœur se répète et Thésée déploie toute sa haine en jetant au loin le corps d’Hippolyte. Mais, resté un instant seul sur scène, il montre toute sa douleur de n’avoir pas pu contenter sa tendresse paternelle. Dans cette pièce qui ne comporte que de très courts monologues, où les êtres solitaires n’échappent jamais au regard de l’autre, c’est un des rares moments, avec le récit de Théramène, où un personnage s’abandonne entièrement à son sentiment. En apprenant la mort de son fils, le roi s’effondre au milieu du public. Mais le décalage entre les deux attitudes dit une nouvelle fois la contradiction de l’amour.
Le corps si détesté envahit cependant la fin de la pièce : c’est le sang d’Hippolyte qui macule les bras d’Aricie et dont Thésée se couvre le visage comme pour porter un masque de douleur. C’est le corps tant désiré d’Hippolyte qui s’exhibe mutilé. C’est aussi la salive de Phèdre mourant de n’avoir pas pu aimer.

La représentation de la fatalité
Comment la mise en scène parvient-elle à suggérer l’idée de fatalité ? Appuyez-vous sur le décor. Quels procédés permettent d’insuffler une dynamique tragique ?

Les héros grecs ont donc rejoint une humanité fragile, pitoyable, qui se condamne elle-même, et la culpabilité que chacun porte en soi remplace les dieux dans le mécanisme du tragique.
Cependant, les adresses répétées au Ciel, les yeux et les bras tournés vers le Ciel suggèrent que subsiste chez ces personnages le sentiment d’être écrasés par une implacable fatalité. Le retour solennel de Thésée du monde des morts est accompagné d’une musique onirique. L’éclairage enferme les héros solitaires dans un halo de lumière duquel ils ne peuvent s’échapper, même dans leur course poursuite. Phèdre, à l’annonce du retour de son mari, tente vainement de reculer au bord de ce halo qui la rattrape aussitôt. On pourra se référer aux notes de Jean-Louis Barrault sur le rôle de l’éclairage dans sa mise en scène (cf. « Pour en savoir plus ») afin d’établir une comparaison. Cette fatalité n’est pas une entité figée qui nargue les hommes, mais un mécanisme qui parcourt la pièce et donne tout son dynamisme à l’intrigue. C’est par exemple le glaive qui court de main en main tout au long de la pièce et vient prendre au piège Hippolyte avant d’être abandonné près de sa dépouille. Ce sont également les jeux d’échos dans les attitudes des personnages face à l’amour, les chassés-croisés dans les lumières ou encore cet empressement des personnages à jouer leur scène alors que les dernières répliques de la scène précédente ne sont pas prononcées. Les confidentes Oenone et Ismène, vieille sorcière et gracieux démon, s’ingénient à extraire violemment leurs maîtresses respectives de la porte du temple pour les exposer dans l’arène. Cette porte du temple de Pétra, unique vestige du monde antique dans cet univers moderne, symbolise la répression des désirs. C’est la sombre caverne qui cache à la vue tous les instincts et c’est aussi le lieu du pouvoir qui condamne. À l’autre extrémité s’étend un espace plus moderne, délimité par quelques chaises, où se joue la liberté. Mais cette liberté se révèle hors de la portée des hommes. De cette extrémité est annoncée la mort de Thésée qui offre à Phèdre un espoir de bonheur, puis le retour de Thésée des Enfers s’effectue dans ce même espace qui représente l’ailleurs et, enfin, Hippolyte et Aricie tentent de fuir par ce côté pour vivre leur amour. Mais c’est également là que repose le corps inaccessible d’Hippolyte et Phèdre rampe dans cette direction avant d’expirer. L’espace matérialise ainsi la destinée des hommes.

Une nouvelle distribution des rôles

Observez les parallélismes entre Phèdre et Hippolyte. Comment ce dernier est-il mis en valeur ? Comment les rôles féminins acquièrent-ils une nouvelle autorité face à Phèdre ?

Phèdre, tout au long de la pièce, semble ballottée par les événements, trébuche dans tous les pièges et perd toute maîtrise. La « fille du Soleil » déchue souffre de n’être qu’une femme en proie aux désirs. Le visage chiffonné par les larmes, elle paraît plus pitoyable qu’Andromaque quand elle intercède auprès d’Hippolyte en faveur de son fils, tant elle est obsédée par le crime d’aimer. En conséquence, le rôle de Phèdre semble moins écrasant et offre ce que Chéreau appelle « une remise à niveau des rôles ».

L’équilibre de la pièce repose autant sur Hippolyte que sur Phèdre parce que ce sont les deux êtres qui s’infligent les mêmes frustrations. L’Hippolyte mûr joué par Éric Ruf apparaît comme un rival de son père. Son costume noir s’oppose au costume rouge de Thésée. Une colère sourde pleine de répugnance l’agite quand il conte les exploits amoureux de son père le séducteur. Le même effroi resurgit quand il évoque ses propres désirs ou entend ceux de Phèdre, comme si le libertinage du père imposait la chasteté au fils. Dès lors, la rivalité avec le père et la déclaration de son amour pour Aricie constituent des enjeux aussi importants que la passion qui déchire Phèdre.

Cette pièce, qui compte cinq femmes, présente ici des personnalités très différentes, chacune étant mise en valeur par sa spécificité. Ismène, qui sort des ténèbres comme un être fantomatique, est un démon très féminin et énergique qui se plaît à brandir les Enfers. Elle s’oppose par le choix des couleurs et par ses attitudes à une Panope un peu hommasse et dont la voix tonne pour annoncer des malheurs. La « timide Aricie » devient une jeune fille exaltée, coupable d’être captive, honteuse d’aimer le fils de son ennemi, mais capable de crier son courroux au roi redoutable pour réhabiliter l’honneur d’Hippolyte. Son corps tout en mouvement oscille et se courbe, suivant une chorégraphie qui lui est propre et fascine autant que celle de Phèdre. Oenone prend tour à tour des airs de sorcière capable des pires imprécations et des allures de religieuse guindée dans un tailleur gris sévère. Cette mise en valeur soigneuse des différents personnages contribue à leur restituer une force et estompe la présence souvent très écrasante de Phèdre. Ce rééquilibre permet de prêter davantage attention à d’autres intrigues qui se jouent et laisse penser que Phèdre n’est pas la seule victime de l’interdit : elle vit ce qui tourmente une partie de l’humanité. Pour Chéreau, la tragédie de l’héroïne vient de ce que précisément elle pense être la seule à commettre le crime d’aimer.

Comment réussir le grand oral?

 Petite video intéressante sur le sujet.

A bon entendeur, salut! 

I - Rappels de cadrage

Préparation :

-      en amont,  deux questions préparées avec ses professeurs et éventuellement avec d'autres élèves, qui portent sur ses deux spécialités, soit prises isolément, soit abordées de manière transversale en voie générale - Le jury en choisit une des deux.

-      20 minutes de préparation  pour mettre en ordre ses idées et créer s'il le souhaite un support sur du papier (qui ne sera pas évalué) Ce support est une aide pour la prise de parole ; il n’a pas vocation à être donné à lire au jury.

L'épreuve se déroule en deux temps :

  1. La présentation dure 10 minutes, pendant lesquelles le candidat expose les motivations qui l’ont conduit à choisir cette question, puis présente la réponse qu’il a élaborée. Cette présentation se fait debout et le candidat peut s’appuyer sur le support rédigé pendant le temps de préparation. Il peut le montrer au jury à tout moment des deux temps de l’épreuve.
  2. À l’issue de ces 10 premières minutes, le candidat et le jury échangent durant 10 minutes. A cette occasion, le jury amène le candidat à préciser et approfondir sa pensée. C’est une opportunité à saisir, pour apporter des compléments à son propos, et montrer sa capacité à écouter, dialoguer, expliciter et argumenter.

Durant le temps d’échange avec le jury, le candidat peut être interrogé sur les points de programme de ses enseignements de spécialité liés à la question choisie par le jury. Mais cette partie de l’épreuve doit aussi évaluer les capacités argumentatives du candidat, il s’agit donc d’un entretien avec le candidat et non d’une interrogation de connaissances. Cet entretien est mené en réaction à la présentation que le candidat a faite lors de la première partie de l’épreuve.

(document réalisé d’après les consignes OFFICIELLES de 2024 : https://www.education.gouv.fr/reussir-au-lycee/baccalaureat-comment-se-passe-le-grand-oral-100028)

II - Evaluation / attentes du jury

L'épreuve est notée sur 20 points et le coefficient du grand oral est de 10 (sur 100).

 

Le jury va faire attention à la solidité de vos connaissances, à votre capacité à argumenter et à relier les savoirs, à votre esprit critique, votre expression, la clarté de votre propos, votre engagement dans votre parole, votre force de conviction.

 

mardi 30 janvier 2024

Première: Séance du vendredi 25 janvier Projet zone à étendre.

 Avec Emilie Wiest. Il est important de connaître le travail artistique de nos partenaires artistes.

Lien vers le site de la compagnie d'Emilie: on nous marche sur les fleurs.


1. Retour sur l'expérience Nuit de la lecture à la bibliothèque des Dominicains avec la danseuse Pauline Clément.  ( Chacun note dans le carnet de bord sa réflexion.)

2. Retours sur la création de Phèdre de Racine par Matthieu Cruciani le co- directeur de la Comédie de Colmar.- chorégraphie des gestes du spectacle ( mémoire du corps en mouvement = mémoire kinésique) (Noter le geste que vous avez proposé, l'effet produit par l'exercice qui est devenu à la fois une remémoration du spectacle, une création et un échauffement pour la séance.)

-Mise en commun des souvenirs du spectacle: je me souviens de... ça m'a fait penser à...je me suis demandée pourquoi..;j'ai interprété...( Noter ce que vous avez proposé.)

Attention à bien rédiger une "trace" ou analyse de spectacle, au minimum de l'un de ses aspects et une appréciation argumentée.Vous pouvez me l'envoyer afin que je vous conseille avant l'évaluation finale du carnet.

Pause 5mn

Exercice pour aller vers le choeur proposé par Emilie ( Zone à étendre étant un texte choral où l'on tend plusieurs voix, même si des personnages se dessinent.)

-Marche dans l'espace, puis rencontrer quelqu'un. trouver la bonne distance, vraiment se regarder dans les yeux, plonger dans les yeux de l'autre, se laisser gagner par les émotions, laisser venir mais je jamais rompre l'échange de regard, vivre la rencontre. Prendre vraiment le temps. Je te fais confiance/tu me fais confiance.

En moyenne temps trop court: 5 à 10 secondes, essayer d'approfondir la rencontre. qu'est-ce que je te donne/ qu'est-cce que je te prends? S'installer dans l'échange. Eprouver le moment où il faut se quitter en laissant venir un commun accord intuitif.

Parler pendant l'exercice, c'est une échappatoire. expérimenter les exercices dans le silence pour développer votre capacité à ressentir. Soigner la relation, prenez soin de l'autre. Les émotions qui le traversent, c'est ce que l'acteur donne au spectateurs qui l'observent. On va au théâtre pour ressentir les émotions qui traversent les personnages et les acteurs;

Notez dans votre carnet au moins un truc qui s'est passé pendant cet exercice, quelque chose dont je me souviendrais.

-Former un choeur comme un ban de poissons: suivre le poisson meneur qui devient coryphée. rester dans le plus grand silence, essayer de constituer un être unique et fusionnel, organique, qui respire ensemble.

Chercher la synchronicité parfaite en étant détendu et à l'écoute. rester épaule contre épaule , compact , mais trouver votre place. Ne pas s'énerver, se précipiter, mais selon l'endroit où on est il faudra se déplacer davantage. Lâcher prise nécessaire et aussi abnégation: se vouer au groupe et au coryphée.

Davantage accepter de prendre la place du coryphée pour exprimer les deux positions: meneur/suiveur. Quand Emile se déplace et frappe dans les mains, le plus proche devient le coryphée. Ne pas fuir la position du coryphée. Ce dernier doit aussi prendre en charge le groupe, s'adapter, ne pas le piéger.

2 ème étape: point central visualisé par mon bonnet, d'un côté coryphée, de l'autre le choeur; équilibrer le plateau, en miroir. 

Pour se trouver tous ensemble , il faut s'oublier soi-même.

Exercice d'écoute et de symbiose: écoute, vision, respiration commune.

variante avec un groupe qui regarde pour mieux comprendre ce qui est recherché.

Exercices difficiles qui dans les écoles de théâtre peuvent faire faire l'objet de plusieurs mois de recherche.réfléchir à ce qu'il met en jeu dans le travail de l'acteur, à ce qu'il produit.

Que cherchons nous Emilie et moi en vous faisant faire cela dans le cadre du projet? comment pouvez-vous faire pour vous approprier la contrainte et réaliser de mieux en mieux ce travail de choeur?

 

-distributions de phrases du texte Zone à étendre. ( Notez ce que vous avez fait)

Discussion à propos de ce que les phrases disent du texte. Notez les idées et ressentis qui vous sont venus. 

Lecture de la lettre de Mariette Navarro pour expliquer son projet à des lycéens. ( Noter en quoi elle vous éclaire sur l'intention qu'elle a eue, sur les domaines qu'il faudra explorer.)

- Ecrire deux textes pour répondre aux questions suivantes: qu'aimeriez-vous laisser derrière vous, abandonner?

Qu'est-ce qui vous brûle, vous anime, vous exalte? 

Ne montrez pas vos textes aux autres . gardez la surprise pour la séance du 2 février.



samedi 27 janvier 2024

Terminales séance du lundi 22 janvier Parcours Dominique Blanc

 

Sandrine recommande Scènes imaginaires de Dominique Blanc que j'ai mis en ligne déjà

Programme de la séance;

Brève mise en route 

Vers les objets

Dire les extraits choisis

Explorer comment un mouvement entraine une parole, comment il crée une rupture?

Echauffement Chacun prend en charge un élément de ce dernier, réveiller la voix et mettre en branle le corps. frottements des mains, bâillements, étirements des bras, murmures, tressaillement de tout le corps avec la voix genoux qui oscillent et on bouge tout le reste du corps. Tension entre volontarisme et lâcher prise. Filles: Isoler le bas du corps pour ne pas trop bouger les seins.

Sandrine emmène l'échauffement: au sol: bouger les chevilles en flexe, mobilisation jusqu'en haut du crâne, se laisser onduler, en lâcher prise. pas de crispation volontaire, rajouter une voix, colonne d'air qui vibre. Bien remplir le ventre sur l'inspire et augmenter le son. Sandrine passe de chacun à chacun pour vérifier la détente.

Projection de PTQ: mettre la main sur le ventre, prendre conscience de son gonflement sur l'inspire, projeter les sons PTQ.

Remonter à la verticale en faisant le moins d'effort possible, spirale corporelle. Mastication en imitant Sandrine.

Changement de place dans le cercle/ remplir le vide causé par le déplacement pour refaire un beau cercle.

Exercice de choeur prolongement de celui de la semaine dernière:

Celui qui a la parole regarde une personne qui à son tour devient le coryphée dire ce qu'est être un acteur pour vous. Qu'est ce qu'être un acteur?

Ban de poissons ( faire des mouvements infimes, être très organique) - éclatement- coryphée gestuel est le même que celui qui prend la parole et désigne le nouveau coryphée.

Eclatement : conscience collective de l'espace, précision du geste. prendre la parole dans l'urgence, c'est vital. Adresse aux autres précise, netteté du regard. ( Il n'y a pas d'erreur, chercher la justesse. Rependre des choses et être en recherche: créer de l'inattendu, des ruptures, prendre son temps pour prendre la parole, laisser le corps guider. Plus d'impétuosité et on repart. Ne pas se laisser endormir par quelques chose de mécanique;

Utiliser l'essoufflement, entrer dans le souffle, avoir une écoute active., suspension, écoute de loin mais garder le choeur. Aller entièrement dans le propos. Noter par écrit sa partition: ménager des temps d'écriture à l'intérieur de notre chantier oser dire ce que l'on a à dire.

Toujours tension entre contrainte et liberté;

II Choisir un objet qui va devenir une personne significative dans votre parcours de jeunes thâtreux ou un personnage qui a joué un rôle dans votre désir de théâtre.

Par deux: chacun présente à l'autre sa personne ou personnage à travers l'objet qui est cette personne. bien utiliser l'objet.

faire aussi l'exercice en fermant les yeux s'inspirer de la matière de la forme de l'objet, bien penser que l'objet est la personne marquante;

Poser les objets dans l'espace, se mettre en spectateurs: chacun va au plateau prend l'objet et présente son personnage ou personne marquant.e

Il faut vraiment que l'objet soit la personne. enlever les gestes parasites. Difficulté de l'exercice: l'objet be devient pas assez la personne.

chacun relate ce qu'il a fait et ce qu'il a retenu du passage des autres.

Qu'est ce que vous remarquez dans la pertinence du jeu avec l'objet? L'objet devient source de création, d'inventivité, source de jeu. personne personnage est encore plus incarné;. humaniser l'objet, lui donner vie. faire concorder la personne avec l'objet

Souvent lorsque les consignes arrivent: d'abord affolement. Prendre le temps de reparcourir les objets les yeux fermés pour faire travailler tous les sens, souvent plus de détails quand on ferme le syeux, ne pas être trop dans l'intellect: matière, poids, caractéristiques de l'objet. 

Objet= appui de jeu. Aller vers la personne/ personnage à travers l'objet.

Importance dans le parcours d'un comédien des rencontres faites. comme on le voit pour Dominique Blanc mais pour vous aussi.

Exercice du J'aime inspiré de Phèdre: en ligne au lointain de dos d'abord se retourner et dire j'aime avec beaucoup d'intensité. 

Phèdre s'adresse à Hippolyte avec tout le corps: cf Dominique Blanc qui arrête l'aveu mais sur la bouche.

En boucle très intérieur et puis on va ttès fort en dehors.

III Textes choisis dans la biographie de Dominique Blanc . pensez à prévoir es questions aux quelles vos passages répondraient.

Incorporer dans votre jeu quelque chose qui appartient à Dominique Blanc: attitudes, postures, voix douce sur le souffle mais rires plus grave etc On essaie , on cherche.

Notez c que vous avez fait, ce que vous avez vu. Les pistes pour faire exister Dominique Blanc à travers vous.

De chaque accident faire un jeu ( souvenez vous du jeu du clown)

Apprendre le texte pour la prochaine séance . et choisir une scène dans Phèdre et dans Le mariage de Figaro.

Gardez traces de la mise en scène de Phèdre par Mathieu Cruciani en parallèle de celle de Chéreau;

Apportez vos textes sur le travail de l'acteur selon vous commencé en cours de théorie.