jeudi 31 janvier 2019

Un Démocrate: vie d'Edouard Bernays



Emissions de France culture sur la pièce

Dossier de création

Introduction à Propaganda d'Edouard Bernays

La chanson: Sag mir who die Blumen sind:

Version de Marlène Dietrich


Where Have All the Flowers Gone? est une chanson composée et écrite en 1955 par le barde de la musique folk américaine Pete Seeger. Son texte a été complété plus tard par Joe Hickerson (en), qui en a fait un hymne pacifiste universel, bientôt repris par les principaux groupes vocaux américains et popularisé en Europe par Marlene Dietrich.
Cette chanson, certainement la plus célèbre de Pete Seeger avec If I Had a Hammer, a connu un immense succès dans les années 1960 grâce à sa limpide mélodie élégiaque, mais aussi, à l'époque de la Guerre du Vietnam, en raison de sa dénonciation des massacres auxquels donnent lieu les conflits armés. Elle a vite pris figure de classique intemporel, a été reprise par une foule d'artistes du monde entier et déclinée dans un grand nombre de langues.




Sag Mir Wo Die Blumen Sind
(Marlène Dietrich)
(Dis-moi Où Sont Les Fleurs)
Sag mir wo die Blumen sind
Dis-moi où sont les fleurs
Wo sind sie geblieben ?
Où sont elles restées ?
Sag mir wo die Blumen sind
Dis-moi où Sont Les Fleurs
Was ist gescheh'n ?
Qu'est-il arrivé ?
Sag mir wo die Blumen sind
Dis-moi où Sont Les Fleurs
Mädchen pflückten sie geschwind
Des filles les ont vite cueillies
Wann wird man je verstehn ? (bis)
Sag mir wo die Mädchen sind
Dis-moi où sont les filles
Wo sind sie geblieben ?
Où sont elles restées ?
Sag mir wo die Mädchen sind
Dis-moi où sont les filles
Was ist gescheh'n ?
Qu'est-il arrivé ?
Sag mir wo die Mädchen sind
Dis-moi où sont les filles
Männer nahmen sie geschwind
Des hommes les ont vite emmenés
Wann wird man je verstehn ? (bis)
Sag mir wo die Männer sind
Dis-moi où sont les hommes
Wo sind sie geblieben ?
Où sont ils restés ?
Sag mir wo die Männer sind
Dis-moi où sont les hommes
Was ist gescheh'n ?
Qu'est-il arrivé ?
Sag mir wo die Männer sind
Dis-moi où sont les hommes
Zogen fort der Krieg beginnt
Les tirs de la guerre commencent au loin
Wann wird man je verstehn ? (bis)
Sag wo die Soldaten sind
Dis-moi où sont les soldats
Wo sind sie geblieben ?
Où sont ils restés ?
Sag wo die Soldaten sind
Dis-moi où sont les soldats
Was ist gescheh'n ?
Qu'est-il arrivé ?
Sag wo die Soldaten sind
Dis-moi où sont les soldats ?
Über Gräbern weht der Wind
Le vent souffle sur les tombes

Article dans la revue Europe: Büchner nous manque

article: Buchner nous manque

Sur Racine de Roland Barthes

Texte en ligne

Deux interprétations universitaires de Britannicus

Interprétations de la pièce

Deux interprétations méritent notre attention : celle de L. Goldmann et celle de R. Barthes.
  1. Lecture de Lucien Goldmann : 

Pour L. Goldmann (Le Dieu caché), la vision tragique oppose, chez Racine, un monde d’êtres sans conscience authentique et sans grandeur humaine et un personnage tragique, dont la grandeur consiste précisément dans le refus de ce monde et de la vie (p. 352). Au centre, il y a le monde, représenté par les fauves (Agrippine et Néron), les fourbes (Narcisse), les irréa­listes (Burrhus), les victimes pures, passives, sans aucune force intellectuelle ou morale (Britannicus) ; à la périphérie, il y a le personnage tragique, Junie, dressée contre le monde et repoussant jusqu’à la pensée du moindre compromis ; il y a un dernier personnage, absent et pourtant plus réel que tous les autres, à savoir Dieu (p. 363). Britannicus n’est donc pas le personnage principal de la pièce, ce n’est qu’un des multiples personnages qui constituent le monde et sa mort n’est qu’un épi­sode dont la seule importance est de déclencher le dénouement (p. 367). Le véritable sujet de la tra­gédie est le conflit entre funie et le monde, qui sera résolu par l’entrée de la jeune fille chez les Vestales, c’est-à-dire par sa fuite hors du monde et son entrée dans le règne de Dieu. « Tant que Dieu reste muet et caché, le personnage tragique est rigoureusement seul puisque aucun dialogue n’est jamais possible entre lui et les personnages qui constituent le monde ; mais cette solitude sera dépassée à l’instant même où résonnera dans le monde la parole de Dieu. Comme Esther entourée des filles juives, comme Joas entouré des lévites, Junie, qui n’a jamais pu réaliser un dialogue, ni avec Néron ni avec Britannicus, trouvera pour la pro­téger, lorsqu’elle sera entrée dans le temple de Dieu, un peuple entier qui tuera Narcisse et chassera Néron. Il n’y a pas de place pour les fauves dans l’Univers de Dieu » (p. 368-369).
  1. Interprétation de Britannicus par Roland Barthes : 

D’une manière analogue, R. Barthes (Sur Racine) place Junie au centre de l’intrigue. Il y a une symétrie parfaite entre Néron et Britannicus, dans le conflit existentiel qui les oppose et dont Junie est à la fois l’enjeu et l’arbitre. « Pouvoir pleurer avec Junie, tel est le rêve néronien, accompli par le double heureux de Néron, Britannicus. Entre eux, la symétrie est parfaite : une épreuve de force les lie au même père, au même trône, à la même femme ; ils sont frères, ce qui veut dire, selon la nature racinienne, ennemis et englués l’un à l’autre ; un rapport magique (et, selon l’Histoire, érotique) les unit : Néron fascine Britannicus, comme Agrippine fascine Néron. Issus du même point, ils ne font que se reproduire dans des situations contraires : l’un a dépossédé l’autre, en sorte que l’un a tout et l’autre n’a rien » (p. 92). Mais celui qui a tout (Néron) n’est pas, et celui qui n’a rien (Britannicus), par la grâce de l’amour, est véritablement. C’est Junie qui a fait exister Bri­tannicus et repousse Néron vers le néant. « Entre Néron et Britannicus, junie est l’arbitre absolu et absolument gracieux. Selon une figure propre au Destin, elle retourne le malheur de Britannicus en grâce et le pouvoir de Néron en impuissance, Y avoir en nullité et le dénuement en être » (p. 94).
Ainsi, par la grâce de Junie, la fécondité promise à Néron par l’amour devient stérilité éter­nelle. A peine éclos, par et dans le désir, Néron est frappé de la plus horrible des frustrations : la Femme, qui représente pour lui la vie, meurt sans mourir, en disparaissant dans le temple. C’est pourquoi le désespoir final de l’empereur « n’est pas celui d’un homme qui a perdu sa maîtresse ; c’est le désespoir d’un homme condamné à vieillir sans jamais naître » (ibid).
Source: Dictionnaire de culture générale
Bibliographie
  • L. Goldmann, Le dieu caché, Gallimard, «Tel», 1959.
  • R. Barthes, Sur Racine, Le Seuil, 1963.

Britannicus mise en scène Martinelli

Dossier de presse

Dossier d'accompagnement de la captation

Photos de plateau

Videos sur le site de théâtre contemporain

Britannicus mise en scène Brigitte Jaque-Wajman

Photos du spectacle

Interview de Brigitte jaque-Wajman à propos de son choix de dominique constanza pour Agrippine

   Brigitte Jaques-Wajeman, "Naissance d'une mise en scène"

À l'invitation de l'Institut des Textes et Manuscrits Modernes (CNRS, ENS), je me propose de retracer la genèse de la mise en scène de Britannicus que l'on peut voir actuellement et jusqu'au 30 juin 2005 au théâtre du Vieux-Colombier. Il s'agira de cerner au plus près le surgissement du "désir de mettre en scène" et d'en suivre le développement jusqu'à sa réalisation. Un atelier de cinq semaines mené en 2001, prétexte d'un travail sur le vers avec de jeunes comédiens en est à l'origine. En 2002, suite au succès de Ruy Blas dans la salle Richelieu, je propose la mise en scène de Britannicus pour la salle du Vieux-Colombier (300 places) avec, dans le rôle d'Agrippine, Dominique Constanza et dans le rôle de Néron, Alexandre Pavloff, jeune comédien qui vient d'être nommé sociétaire. Le projet est accepté et programmé pour la saison 2003-2004. Commence alors, un long temps de réflexion et de travail mené avec Emmanuel Peduzzi, scénographe et costumier. Que donner à voir, en effet ? Quel décor ? Quels costumes ? Plusieurs maquettes sont réalisées avant d'aboutir au choix du décor tel qu'on peut le découvrir sur la scène aujourd'hui. Cette phase de travail progressive et plutôt erratique est l'un des moments clefs de la gestation de la mise en scène. Elle est accompagnée d'une réflexion dramaturgique intense, sur le sens du spectacle. Britannicus est l'occasion pour Racine d'une méditation sur le mal. À un moment du travail avec le scénographe, il m'a paru nécessaire de figurer sur la scène la terreur et la jouissance criminelles qui sont en jeu dans la pièce. Je décrirai comment, d'une idée de quartier de boeuf enveloppé dans un plastique transparent et pendu à un crochet sur la scène, nous en sommes venus à l'invention d'un objet énigmatique fait de lanières plastique ensanglantées composant une sorte de colonne mouvante suspendue aux cintres qui avance ou recule au gré des scènes. Cet objet, presque organique, qu'on appelle « la bête », ou « l'alien » est un partenaire essentiel des acteurs. Je décrirai également comment est née, corrélativement au décor, la décision de réaliser des costumes modernes plus propres à une chorégraphie (Pina Bausch) qu'au théâtre, et pouvant évoquer le cinéma (de Visconti à Cronenberg). Enfin, une fois choisis l'espace, les costumes et les accessoires, vient le temps des répétitions avec les acteurs : la mise en scène des corps (dansants, souffrants) et des voix (du murmure au cri) a été l'enjeu essentiel de la direction d'acteur dans ce théâtre de mots. En conclusion, je m'aperçois combien les arts non théâtraux - danse, musique, arts plastiques, cinéma et littérature - ont nourri cette mise en scène et lui ont donné paradoxalement sa liberté théâtrale.

Brigitte Jaques-Wajeman

samedi 26 janvier 2019

Un démocrate jeudi 31 janvier 19h au Théâtre Municipal

Attention, le prochain spectacle de la CDE aura lieu au Théâtre Municipal le jeudi 31 à 19H. Ayez vos billets car il n'est pas possible de les dupliquer au Théâtre Municipal.

Il s'agit d'un spectacle sur la manipulation de masse à but commercial ou politique: du théâtre documentaire et politique mais dans une forme ludique.
voir sur culturebox 
Un démocrate mise en scène Julie Timmerman: qui est le "démocrate"?

Avez-vous déjà entendu parler d’Edward Bernays, ce brillant neveu de Freud qui inventa, au fil du XXe siècle, la propagande politique et publicitaire ? A vrai dire, on le connait forcément, même malgré nous, puisqu’il a laissé sa trace partout : tyrannie des sondages, omniprésence des publicités qui font semblant d’être des informations, porosité maléfique entre l’actualité telle qu’elle est censée se construire toute seule et l’agenda politique ou marketing qui l’infléchit en permanence… Ce cauchemar dont on ne s’aperçoit même plus fut théorisé par Eddy Bernays (Vienne, 1891 ; Cambridge, 1995), et Julie Timmerman a été on ne peut mieux inspirée en portant à la scène son histoire qui éclaire si bien la nôtre.(...)


 " La propagande est à la démocratie ce que la violence est aux régimes totalitaires. » Noam Chomsky.
Edward Bernays, neveu de Freud, invente dans les années 20 à New York des méthodes de manipulation des masses sans précédent. Au nom de la Démocratie US, il met au point la fabrication du consentement et vend indifféremment savons, Présidents, cigarettes et coups d’État. En réalité, Eddie ne VEND pas : il fait en sorte que les gens ACHÈTENT.
Il a compris très tôt ce qui fait courir les Hommes, les pulsions profondes qui sont les vrais moteurs de leurs actions. Il sait où appuyer, quels leviers actionner, quelles cloches faire sonner... et le citoyen devient un consommateur docile qui achète, vote, part à la guerre - librement, croit-il. Goebbels lui-même s’inspire de ses méthodes...
Quand Eddie meurt paisiblement en 1995 à l’âge de 103 ans, son Système a transformé le monde. Un Démocrate est une traversée épique à l’humour impitoyable de la vie et de l’œuvre d’un des hommes les plus influents du XXe siècle. Que reste-t-il de la Démocratie à l’ère du Big Data et de l’hyper-communication ?

Notes d'intention:



La compagnie Idiomécanic Théâtre A travers des textes classiques et contemporains ou des créations collectives, la compagnie défend un théâtre d’engagement, profondément public et populaire, et souhaite faires siens les mots de Roland Barthes à propos de Brecht : « Les maux des hommes sont entre les mains des hommes eux-mêmes, c’est-à-dire que le monde est maniable ; l’art peut et doit intervenir dans l’Histoire ; il nous faut désormais un art de l’explication, et non plus seulement un art de l’expression ; le théâtre doit aider résolument l’Histoire en en dévoilant le procès ; chaque société doit inventer l’art qui accouchera au mieux de sa propre délivrance. »
Note de mise en scène
Comment faire récit au théâtre et créer des images, quand on veut dénoncer la propagande et la fabrique du consentement, qui fonctionnent précisément par récit et par images ? La structure brechtienne d’Un Démocrate répond à cette problématique, passant du mode épique à la comédie de la com, du cabaret à la tragédie de la résistible ascension d’Edward Bernays, de la sortie de jeu à des séquences où des conseillers en com, tels des apprentis-laborantins, regardent un homme se débattre dans la maison créée pour lui - métaphore du Système.
Ce mélange des genres instruit et divertit, garde le spectateur en alerte. Nous jouons avec les procédés théâtraux, les dénonçons aussitôt utilisés, créons une illusion pour la déconstruire ensuite en connivence avec le public. Nous faisons de même avec les images de l’inconscient collectif : la photo des ouvriers qui déjeunent suspendus en haut du Rockefeller Center, la référence aux films noirs américains...
En faisant circuler la parole, quatre acteurs s’emparent d’une vingtaine de personnages grâce à un simple changement d’accessoire ou d’accent, et jouent tour à tour Bernays, comme pour montrer que la propagande passe par toutes les bouches...
Notre machine à jeu : un grand praticable - tantôt table de conférence, tantôt avenue de New York, tribune, cercueil, bureau ou podium... mais aussi machine de guerre qui marche, imperturbable, vers le spectateur.
Les costumes sont contemporains : c’est d’aujourd’hui que nous parlons. Tout est très précis et dessiné, presque chorégraphié par la direction d’acteur, la musique, le son, les lumières à la Lynch ou à la Hopper.
Le mur du fond, imposant, immuable, s’emplit peu à peu d’images des campagnes de Bernays : son tableau de chasse. Mais dans un souffle puissant, il s'abat finalement vers le public sous les coups de hache des contestataires. Véritable appel à un ailleurs possible, celui de l'espace libre du Théâtre et de notre imaginaire, ou bien contamination possible par dissémination ?
Durée 1h25

samedi 19 janvier 2019

Portraits d'Europe vendredi 18 janvier

A la radio RDL68

 La salle Europe, c’est un lieu culturel situé dans un centre et un quartier éponymes, qui fait partie du paysage et de la vie de celui-ci. Aussi, pour fêter notre anniversaire, nous avons confié à la compagnie « On nous marche sur les fleurs » un vaste projet d’action culturelle, depuis avril 2018, à la rencontre de tous !  Les habitants, les spectateurs, et tous les acteurs du quartier Europe exclusivement, ont témoigné de ce qu’a représenté pour eux la rénovation du quartier, la présence d’une salle de spectacles, et de la place de la culture dans leur vie.
« Portraits d’Europe » est le fruit de ces rencontres, un spectacle unique qui réunit amateurs du quartier et professionnels dans une création chorale et mosaïque,  entre théâtre, musique et danse, émaillée d’une multitude de témoignages vidéo, photographies, sons !

Distribution
Compagnie On nous marche sur les fleurs et artistes amateurs du quartier

Responsables du projet :
Emilie Wiest, écriture et mise en scène ;
Dominique Guibbert, collectage ;
Marion Puccio, Vidéo
Avec : Pauline Clément (danse),

Avec la participation de :  Centre socioculturel Europe, bibliothèque Europe, écoles maternelle et élémentaire Saint-Exupéry, Club de l'Age d'Or,  collège Molière, Lycée Camille See, Conseils citoyens Bel-Air Florimont et Europe-Schweitzer… et de tous ceux qui ont accepté de nous livrer leurs témoignages !


Tempête! mise en scène Irina Brook

video de la version 2010 avec une distribution différente sauf pour Prospero: Renato Giuliani

une photo de la mise en scène vue dans l'Alsace

la version à la campagne

dossier de la version 2010

Emission de radio RDL animée par francis Fischer


"Avec la fée Irina Brook, le désenchantement shakespearien devient un chaos de cabaret, un désordre de music-hall fellinien, cinéma italien ou comédie musicale des années 50 où l’on s’amuse malgré les soucis. Les jeunes gens Miranda et Ferdinand étouffent sous la coupe paternelle, ils souhaiteraient vivre pour eux-mêmes. Lumignons de nuit d’été sur une plage, table formica, vestiaire et tissus Liberty, ustensiles de cuisine, tout rappelle l’Italie légendaire et colorée. Le bonheur simple dans l’appropriation du vivant, du concept actif de l’art culinaire et de la convivialité dans la préparation des repas. L’île est un espace de liberté et de respiration à travers l’univers de la pasta, la métaphore filée du spectacle. Les pâtesse consomment en faisant cuire un ruban, un fil, un carré de pâte sèche. Selon Tonino Benacquista, « elles forment un univers en soi, à l’état brut, dont même le plus fin gourmet ne soupçonne pas les métamorphoses. » Comme le royaume de ce théâtre inventif qui s’épanouitgrâce au brio d’une bande joyeuse et gourmande, l’existence offre une variation d’histoires à l’infini. Un feu d’artifice royal sous la voûte céleste." Véronique Hotte


Un dossier très intéressant pour une autre mise en scène  de la Tempête: beaucoup de renseignements sur Shakespeare et le théâtre élizabéthain.

Emission de radio sur la Tempête; la Tempête ou comment se débarrasser de la magie ?

lundi 14 janvier 2019

Britannicus séance du 11 janvier

Je rappelle que vous devez être à 14h à la CDE, qu'il n'est pas normal que certains soient à l'heure et d'autres pas. Ne prenez pas vos RV sur le temps du théâtre.
Deux absents: Adèle et Clotilde, des retards: Apolline, Juliette , Marco et Romain, Iyed : c'est beaucoup!

Seules deux personnes ( Emma et Romane B.) ont retenu qu'il fallait me montrer le carnet de bord que vous ne m'aviez pas montré avant les vacances de Noël.Ces deux carnets de bord sont d'ailleurs excellents, originaux et personnels.

Echauffement : faire le vide, souffler, inspirer et expirer à la manière dont Serge vous l'a montré.
rotation de la tête sur l'inspire et l'expire. But du jeu pour trouver l'amplitude= trouver la détente
S'étirer en soufflant à partir des fesses ausol( accroupi)
Etirements et relâchements, sans oublier la respiration
Frottements pour avoir chaud, massage du crâne, on tire sur le scheveux. front, temmpes , yeux sont massés.
Agitation de chaque memebre du corps jusqu'à ce que tout le corps soit en mouvement. Puis on retrouve un peu de tenue, on souffle: inspire/expire
Epaules, louvements des homoplates.
rire: stupide, relâché.
Rotation du bassin. Ondulation du corps avec respiration adaptée.
exercice de la petite boule sur le nez dont on va suivre la trajectoire descendant le long du corps juqu'au sol et que l'on suit le plus loin possible.
Amplitude. souplesse-respiration.
Travailler la "présence": bras le long du corps, sans tension, sourire intérieur. stabilité, bien être, besoin de rien. Ne pas se laisser perturber par les mouvements de Serge qui s'agite devant vous. Aller un peu vers l'avant puis l'arrière sans décoller les orteils. sensation agréable, un petit vent qui porte, un peu tonique, pas fermer le syeux. retrouver l'équilibre.

Passage des scènes d'abord avec ses mots à soi pour voir si l'on a compris la situation, les enjeux des échanges entre les personnages. souvent ça gomme le registre tragique: questionnement sur le jeu "tragique" toujours valable. Ne pas rester statique, proposer du jeu.
Chacun note dans le carnet ce qui lui a été dit, les différentes propositions, le ressenti.

Erwan- Néron/ Sarah-Narcisse: état amoureux pour Néron, déstabilisation produite par le désir mais c'est lui qui a fait enlever Junie, raconte son apparition dans la nuit entourée de flambeaux et d'armes: scène fantasmatique. Narcisse: écoute, manipulation insidieuse, pouvoir sur Néron fragilisé.

Le corps doit dire avant les mots: travailler l'état
Trouver l'état de désir: extase, fascination, amour qui ne se contrôle pas, "je la veux"; dire dans l'extrême nécessité de dire.
Tout le groupe se met en recherche pour aider Erwan à trouver l'état. "j'aime quue dis-je aimer j'idolâtre Junie"

Burrhus: Romain/ Agrippine  Romane
Chaque phrase doit être claire dans la tête, la pensée peut se développer sur quatre vers qui doivent du coup être dits "droit".
pas chanter les vers. pas non pkus se débarasser du texte, sinon les auditeurs ne comprennent pas. certains vers doivent être plus hâchés, révèlent l'état d'âme du personnage. efficacité et beauté de l'écriture de Racine qui adapte son rythme du vers à ce qui se joue.
Trouver la flèche du vers.
exercice pour calmer Romane : la faire compter jusqu'à 12 sans accélérer, tranquillement.

Adèle/ Marjolaine
Plus un personnage crie, plus il est faible: jouer Néron tendre à l'égard de Junie, il apparaît d'autant plus dangereux, enveloppant.
Néron chasseur qui dévisage sa victime surprise dans l'espace de l'antichambre qui la conduit chez Octavie.
Bien connaître le texte par coeur aide à entrer dans les nuances de jeu.

Direction d'acteur de Serge: très proche des acteurs sur le plateau, les accompagne de la voix et du corps cf la façon de faire de Chéreau dans la mise en scène de Phèdre avec Dominique Blanc)

Dans les scènes d'amour dès que l'on se touche la perception du désir est moins forte. Néron est amoureux, il a plusieurs visages. Il faut que cela soit troublant pour Junie, sinon pas d'enjeu tragique.

Britannicus ne doit pas être trop faible, trop niais sinon Néron nepeut pas devenir un vrai "monstre".
Anais/ marco: scène d'amour, de jalousie, de doute.
Si Junie accepte l’étreinte de Britannicus, elle sait qu'elle le tue: jouer Junie avec cette certitude en tête. Tout faire pour le sauver.
Le jouer sans mot mais sans mîme: voir ce qui se passe dans les élans du corps, le srejets, les évitements, les fuites.
Jouer le désir avec des gestes et mouvements justes, faire confiance à son état: entraînement tout le groupe avec l'exercice des statues qui expriment la passion, changer de partenaires, essayer d'être à l'aise avec tout le monde, se faire confiance dans le jeu.
 (...)

Pour la séance prochaine: doivent être présents ceux qui ne sont pas en répétition pour le projet Portraits d'Europe.
Soyez à l'heure. Apprenez votre texte pour que Serge puisse travailler avec vous la diction des vers. faites le découpage rythmique qu'il vous a demandé. Prenez vos scènes avec les vers découpés sur le site Le jeu verbal Aller dans la rrubrique Racine, puis versification du théâtre chiffrée de racine, puis dans la rubrique Britannicus. vous trouverez les vers vos scènes correctement découpés.



samedi 12 janvier 2019

Programme théâtre jusqu'aux vacances de février: 1ère et Term spé

Jeudi 17 janvier à 19 à la CDE:  la Tempête! adaptation de Shakespeare par la metteuse en scène Irina Brook.

Vendredi 18 janvier 20h: Salle Europe Portraits d'Europe, avec la participation de certains d'entre vous. ( Pour les autres me dire lundi 14 janvier au plus tard combien de places il vous faut.)


25 janvier salle Europe 20H Hamlet ou les âmes perdues de la compagnie des Dramaticules ( ceux qui avaient présenté un Ubu Roi mémorable  il y a deux ans.)

31 janvier CDE 19h Un démocrate avec l'acteur qui jouait Puck dans le Songe d'Une Nuit d'été.

JU terminales

Les JU auront lieu le jeudi 31, si possible après le cours de théorie! Attention il y a un spectacle à la CDE à 19h le Démocrate.

Bac Blanc théâtre terminale

L'épreuve de Bac Blanc de théâtre aura lieu le jeudi 7 février de 8h à 11h30 en salle O9.

jeudi 10 janvier 2019

Théâtre et politique: Meyerhold et la biomécanique

explication par un professeur de biomécanique

Une présentation video en anglais mais avec un montage d'images intéressant

comparaison de la méthode Stanislavski et de celle de meyerhold par un élève. attention fautes d'orthographe!

biographie de Meyerhold

La biomécanique et l'acteur contemporain(article)

Vsevolod Emilievitch Meyerhold (1874-1940)

Le Cocu imaginaire de Fernand Crommeyinck dans la mise en scène de Meyerhold au Théâtre de l'Acteur (Moscou), 1922. 
 
Remarquez l'audace de ce décor conçu comme une « machine à jouer » et la gestuelle stylisée des acteurs.
 
Avec Vsevolod Meyerhold, l'interprète devient une machine à jouer vivante et incarne les idées du metteur en scène. Musicien de formation, cet artiste russe délaisse ses études de droit pour le théâtre. Élève talentueux de Stanislavski, il s'illustre comme acteur dans des pièces comme La Mouette de Tchekhov. Il quitte ensuite Moscou pour mettre en scène en province plus de cent cinquante pièces. En 1905, il fonde un studio afin de s'éloigner du naturalisme car il considère que le théâtre ne doit pas imiter la vie, mais contribuer à son changement. Lors de la révolution, Meyerhold monte le premier spectacle soviétique : Mystère Bouffe (1918) de Maïakovski. Vers 1920, ce praticien développe un entraînement rigoureux baptisé « biomécanique », qui permet à l'acteur d'aiguiser ses réflexes par le biais d'exercices. Les mouvements se divisent en trois phases – intention, action et réaction – et visent un jeu stylisé à base d'actions physiques qui doivent stimuler la créativité. Meyerhold met en jeu les corps en mouvement, utilisant musique, cinéma, peinture et art vocal en interaction sur un même plateau. Il construit des dispositifs scéniques avec des plans inclinés, des roues, des plates-formes et des escaliers. Considéré comme son chef d'œuvre, Le Revizor (1926) d'après Gogol tourne en Allemagne et à Paris. Meyerhold meurt tragiquement : accusé injustement d'espionnage, il est fusillé en 1940.

  Svesovold Meyerhold, metteur en scène, comédien, théoricien du théâtre
« La simplicité, c’est ce qu’il y a de plus précieux dans l’art. Mais chaque artiste à sa propre conception de la simplicité. Il y a la simplicité de Pouchkine, et il y a la simplicité du primitif. Il n’y a pas de simplicité accessible à tous et compréhensible par tous, pas plus qu’il n’y a en art de « juste milieu ». L’artiste doit arriver à sa propre simplicité, qui ne ressemblera pas du tout à celle d’un autre. La grande simplicité en art, c’est ce à quoi on arrive, et absolument pas ce dont on part. C’est un sommet, pas une base ». 

Théâtre et politique: 1ère spé: Augusto Boal

Pour en savoir plus sur Augusto Boal et le théâtre de l'opprimé:

Le site du théâtre de lo'pprimé aujourd'hui

"Être citoyen, ce n’est pas vivre en société, c’est la changer. "Augusto Boal, metteur en scène

Le théâtre selon Augusto Boal 

Le fils D'Augusto Boal explique les principes du théâtre forum 

Le théâtre-forum pour changer l'image des réfugiés