Affichage des articles dont le libellé est Prix des lycéens Koltes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Prix des lycéens Koltes. Afficher tous les articles

samedi 6 avril 2024

En savoir plus sur Emilie Wiest, partenaire artistique sur le projet Zone à étendre.

 Lien vers le site de la Compagnie On nous marche sur les Fleurs A explorer.

Emilie parlant Des filles du camions

La véritable histoire de la Reine des Neiges 

Projet en cours d'Emilie:

Le Sanctuaire

d’après le roman de Laurine Roux (Éditions Le Sonneur)

compagnie On Nous Marche Sur Les Fleurs, direction artistique Emilie Wiest
mis en scène par Marie Levavasseur

 

Gemma est née ici, dans le sauvage d’une montagne refuge. Depuis que les oiseaux, à l’origine d’un mal inexpliqué, ont semé le chaos, sa famille vit isolée, esseulée. Elle a 13 ans. Cette montagne est son sanctuaire, elle en connaît toute la violence et toute la générosité, en maîtrise chaque règle. Un matin, poursuivant pour l’achever un aigle qu’elle n’a que blessé, Gemma franchit la limite du sanctuaire, et voit l’aigle se poser à même la peau, sur le bras nu d’un vieil homme…

La quête de vérité de cette gamine m’a fait l’effet d’un signal intelligible, dans le brouhaha ambiant... Par la fable, explorer dans toute sa complexité, le retour que nous vivons ces jours à une forme d’obscurantisme : la croyance versus la connaissance. La porosité de la frontière entre informations fiables et propagande transforme notre trop évidente confiance en crédulité… Plutôt que de chercher activement les faits avérés, le risque est de croire ce qui flatte notre système de valeurs, notre vision du monde, ou nos frustrations, nos colères. Par complaisance ? Par paresse intellectuelle ?

Quelle nécessité au mensonge pour tenir ensemble ? Quelles limites pour ne pas s’y noyer ? Quel prix à payer pour s’en libérer ?

Emilie Wiest est comédienne et pédagogue. Sa compagnie lui offre un espace d’expérimentation et d’exploration autour de l’écriture contemporaine. Chaque nouvelle création ouvre un questionnement sur les tensions qu’engendre notre « vivre ensemble », et les tentatives d’adaptation et de solutions de l’individu ou du collectif, pour y parvenir sans se faire trop mal. Elle y défend un plaisir de la langue, une approche sensorielle, émotive et corporelle du jeu d’acteur.

vendredi 21 mai 2021

Prix Koltès du TNS: délibérations du 7 mai: prise de notes d'Emma, notre déléguée

 

Débat prix Koltès

 

Chérie.s de l’ombre

Points positifs :

è LLe livre nous fait vivre pleins d’émotion différente malgré sa forme classique

è LLe livre met en scène des sujets tabous

è LLe livre instruit beaucoup sur la morale et nous apprends a ne pas prendre les sujets tabous comme des choses mauvaises, permet de changer notre regard sur des personne mal vu socialement (prostitutions, consentement) et a ne pas faire comme si de rien était (ignorance)

è LLa pièce était touchante et nous permet de nous rendre compte que certaines personnes n’ont pas le choix de faire ce métier et que cela existe

è LLa manière de parler de relation entre les inconnus, elle dépeint très bien la forme de malaise quand on doit interagir avec des inconnus.

è LLa pièce est polyvalente, il y a des sujets variés

è LL'’omniprésence du proxénète qui la manipule malgré qu’il ne soit pas la (double voix de chérie de l’ombre) (aliénation)

è LL'’évolution des personnages, au fur et a mesure les personnages se sont rapprochés (du début a la fin)

è L’L'œuvre laisse du suspens par rapport a chérie de l’ombre (on imagine une jeune femme mais c’est une jeune ado = chute)

è LL'’autrice a pris le temps de parler de chaque personnage

è LLes noms sont comme « anonymes », on ne connait pas leurs prénoms, leurs origines.

è Bien que le texte soit court, on a le temps de s’attacher aux personnages

è Texte facile à lire, accessible

è Le cadre est flou, pas trop de précision qui est assez intéressant pour la scénographie

 

Chute des comètes et des cosmonautes

Points positifs :

è On a pu suivre la relation père/fille tout au long de l’histoire qui était froide et qui finit par être bien (la relation se dénoue au fur et à mesure, ils communiquent +)

è L’histoire ne s’arrête pas à la mortdes personnages mais continu après

è on voit la représentation que l’autrice à de l’après mort

è Il y a beaucoup de métaphores poétiques pour représenter la mort, l’amour…

è Les musiques, c’est comme si chaque scène avait sa propre atmosphère

è Les changements de lieu, de musique, les phrases en russe permettent de découvrir un peu de l’inconnu

è La relation entre seulement 2 personnages représentent beaucoup de choses

è Affrontement de deux mondes

è Identification par rapport à la relation père/fille

è L’auteur nous donne des possibilités scénographique (on ne se sent pas encadrés, l’auteur nous propose des choses mais précise que ce n’est pas obligatoire)

è Intrigue dans les dialogues qui les rendent intéressant

è La notion du voyage qui est assez présente et le fait que ce soit un voyage émotionnel et musical en même temps, ce qui rend la pièce intéressante puisqu’elle lie plusieurs mondes

è Elle n’a pas donné de noms au personnage ce qui nous laisse une liberté de plus

è Il y a un « texte » plus scientifique + discussion normale entre un père et une fille

è Le livre nous fait penser a une sorte de carnet voyage

è La pièce n’aborde pas des sujets de manière frontal comme les autres pièces alors qu’elle aborde ces sujets autant voire plus

 

è L’écriture est pratiquement cinématographique, l’auteur nous donne tous les indices pour voir ça comme un film

è La pièce mélange le personnel et l’impersonnel

è La sonorité de la langue (allitération, assonance…)

 

Les inamovibles

Points positifs :

 

è Le fil rouge de l’histoire n’est pas un personnage ou un lieu mais des thématique (immigration, attente des parents)

è La pièce révèle la nature des gens (post)

è Elle traite de sujets tabous et montre la difficulté de l’immigration

è Dans cette pièce il y a vraiment des éléments irréels qui donne une originalité a la pièce

è L’écriture est très imagée, avec des métaphores utilisées au premier degrés, des gens de mots, des nouveaux mots (langue sculpté)

è Pièce émouvante (Malik et son suicide au début de la pièce, il ne veut pas rentrer il a comme honte)

è Multiples histoires liées, le début et la fin sont liés

è Structuration de la pièce

è Scène choque : suicide de Malik

è Le fait que la pièce soit concentrée sur plusieurs thématique et pas juste un seul personnage et/ou lieu

è Il aborde l’immigration de façon originale et créative, point de vue différent/nouveau (ceux qui reviennent et qui attende le retour des autres)

è Les lieux : variés, et correspondent au personnage (chaque personnage a un lieu)

è L’immigration représenter de façon réaliste, sans tabous

è Variété de la langue (utilisation de l’anglais par les jeunesses, la jeunesse ne s’exprime pas de la même façon que Malik, chaque personnage à sa façon de parler)

è Il y a de l’Energie même dans le désespoir

è Personnages qui malgré les difficultés persistent

è Détails qui aident a reconstitué la chronologie de la pièce

è Alternance des registres (absurde, réaliste et symbolique)comme 3 récits en un

vendredi 9 avril 2021

Projet Prix Koltès: les grandes tendances du théâtre contemporain

 

Grandes tendances du Théâtre Contemporain ( d'après l'introduction de Mme Agnès Heyer, prix Koltes TNS)

-        -  Héritages de Brecht/ Beckett ( Faites une recherche sur ces deux auteurs.)

-          Brecht : théâtre épique, importance du récit, de la narration ( Cherchez une définition précise de la notion de "théâtre épique" brechtien)

-          Beckett : évidement de la fable de toute anecdote, langage minimaliste, restreint.

-Usages contrastés du dialogue et du monologue. Dialogue polyphonique, plusieurs voix en une, dimension chorale.

-Influence du roman moderne : récit qui prend beaucoup de place.

-Auteur souvent très présent ( pas forcément dans les 3 œuvres du prix, un peu plus autobiographique pour la Chute des comètes et des cosmonautes.)

-Fin de la notion de conflit dramatique mais dramatisation de la vie : la vie toute entière en elle-même est considérée comme drame.

-Personnage confronté à son histoire mais pas forcément de « crise », de moment paroxystique.

-Discontinuité, remise en cause de la structure de la fable, récit par fragments disjoints, partition à recomposer, puzzle…

-Dire le monde par la brisure, le non dit. Question de point de vue. Travail de montage à faire par le lecteur, spectateur .

-Forme rhapsodique du verbe grec qui signifie «  coudre » : drame-récit-poème à recoudre ensemble ( concept de Sarrazac)

"Rhapsodie". C'est dans ce que Jean-Pierre Sarrazac nomme le "théâtre des possibles", où coexistent et s'ajoutent les contraires, où tout est placé sous le signe de la polyphonie que le travail rhapsodique de rapiéçage et de conjointure prend tout son sens, engendrant dans les écritures contemporaines la structure d'un "montage dynamique".

La Rhapsodie : Concept initié et développé par Jean-Pierre Sarrazac dans L’Avenir du drame (1980), la rhapsodie correspond au geste du rhapsode qui signifie «coudre ou ajuster des chants». Cette notion apparaît donc liée au domaine épique, celui des chants et de la narration, en même temps qu’à des procédés d’écriture tels que le montage, l’hybridation, le rapiéçage, la choralité .La rhapsodie se caractérise par un kaléidoscope des modes dramatique, épique, lyrique, par une écriture en montage dynamique, percée d’une voix narratrice et questionnante, dédoublement d’une subjectivité tour à tour dramatique et épique (ou visionnaire).Un tel geste d’écriture donne lieu à une nouvelle distribution de la parole. Ce désemboîtement, terme emprunté à Jean-Pierre Ryngaert fait coexister dans l’espace scénique des espaces voire des temps différents.

-Travail de collage, inclusion d’éléments hors de la diégèse ( l'histoire racontée) à proprement parlé ( ex la mère en dehors de l’histoire de la rencontre des trois ado dans Chéries de l’ombre, discours à la radio dans Les Inamovibles)

-Crise du personnage : pas de noms propres, disparition du caractère au sens psychologique du terme, perte d’identité, étrangeté à soi, absence aux autres, personnage qui peut être polyphonique : plusieurs voix en lui cf Chéries de l’ombre, personnage en question plus qu’en action. Cf notion d’impersonnage , visage sans traits.

La narration : des acteurs-rhapsodes Avec la narration, le statut de l’interprète évolue vers un statut d’acteur-conteur voire d’acteur-performeur: il porte la parole plus qu’il n’incarne un personnage, il s’adresse directement au public, sans quatrième mur. Il renoue avec la figure de l’aède ( le poète chanteur de l'Antiquité) ou du conteur.L’acteur est un «rhapsode» comme le nomme Jean-Pierre Sarrazac, un témoin, un passeur, un porteur. Le poème passe à travers lui, le traverse, il porte une parole qui le dépasse, une parole politique capable de nous toucher au cœur. Jean-Pierre Sarrazac forge la notion d’«Impersonnage» dont l’identité de témoin est «transpersonnelle»: «L’Impersonnage est le témoin de sa propre vie, vie non pas individuelle et fixée mais nomade et transpersonnelle. Il est le martyr –martus, en grec, signifie témoin. Un témoin, c'est-à-dire, comme chez Brecht, un tiers, qui témoigne non plus pour le Christ mais pour l’Homme.[...] le personnage du drame tend vers le neutre, l’impersonnel ou le transpersonnel. [...]C’est en cela précisément qu’il accède au statut de témoin. Personnage-rhapsode ou personnage-témoin, il se pose en tiers –testis–par rapport à lui-même.»

Reprenant l’idée d’« impersonnel » aux écrits théoriques de Mallarmé, J.-P. Sarrazac forge le concept d’« impersonnage », signe d’un « passage au neutre » caractérisé par ces symptômes : sentiment d’étrangeté à soi‑même, catalepsie, évanouissements, absence aux autres et à soi‑même, personnalités multiples… L’impersonnage incarne une humanité morcelé, discontinuée, multiple, transgressive

-Variations autour du monologue : plongée dans l’intériorité, pas psychologique, abysse, subconscient, inconscient. Travail sur la langue, poésie, méditation intérieure, dialogisme intérieur.

-Dialogues souvent épurés, langue concrète, crue qui peut choquer par rapport à l’idée de la belle écriture .

-Liberté formelle totale. Plus de canons, de règles obligées. Par conséquent gros travail pour le lecteur ;

-Nouveau statut des didascalies : souvent pas seulement instrumentales, poésie, écriture : comment les rendre au plateau ? le faut-il ?

-Travail sur la temporalité : discontinuité, simultanéité, collisions temporelles, retours en arrière pas tout de suite compréhensibles, éclatement de la chronologie qu’il faut recomposer. Partition avec des « temps » des « pauses », quelque chose de rythmique, de musical.

-Oralité : langue épurée mais aussi flamboiement  lyrique, mise en valeur d’une écriture particulière que l’acteur doit faire entendre. Sonorités, mastication du verbe, faire entendre la langue inscrite dans le corps : parfois mots crus, langue bousculée par la théâtralité.

( les textes ont cependant été pensés pour le plateau, faits pour être dits, joués.)

Vous voyez que vos aviez trouvé beaucoup de caractéristiques du théâtre contemporain par vous mêmes.N'oubliez pas d'envoyer vos questions.

jeudi 25 mars 2021

Exposition Richard Mosse Incoming (à propos des "consciences " dans le NothingsLand)

En relisant le texte, lors de la séance je me suis souvenue de cette exposition à Nantes dans laquelle Richard Mosse avait pris des photos à la caméra à infrarouge de migrants ce qui les rendaient fantomatiques : Incoming

video qui explique l'exposition  (à suivre)