mardi 29 mars 2022

Option fac seconde: compte-rendu théâtre forum mercredi 16 mars et 23 mars

 Mercredi 16 mars: beaucoup d'élèves de 3ème en immersion.

Après un court échauffement, le groupe de Soeurs de Colère joue sa pièce et nous essayons de faire forum: M. Demma guide Fiorelle, la meneuse pour l'aider à mettre en valeur les propositions du public et à inciter certains à aller improviser sur le plateau.

Puis on rejoue Le bon grain et l'ivraie et c'est Isahana qui peut s'entrainer en tat que meneuse.

La dernière partie de la séance est consacrée à l'amélioration du jeu des deux ^pièces avec intégration de ceux et celles qui étaient absents la séance précédente.


Mercredi 23 mars: Quatre élèves de 3ème en immersion.

 Court échauffement.

répétition des pièces. Manquent dans les deux des rôles principaux.Mais le stextes commencent à être bien su.

On décide de faire forum à partir d'un extrait de chaque pièce: ça marche très bien. Les meneuses sont convaincantes et rassurantes pour le public prêt à s'engager.

Nécessité de s'entrainer à improviser pour aider les comédiens à le faire en vrai le jour J. Attention à ne pas effrayer les membres du public qui viennent improviser par trop d'affirmation de soi des acteurs.

Séance très prometteuse qui a beaucoup plus aux 3ème en visite.

Seul problème, le nombre d'absents..;Ah la covid!

Chacun note dans son carnet de création ce qu'il a fait en particulier et les conseils qui lui ont été donnés en particulier.

Option secondes/ Les Apôtres aux coeurx brisés Vendredi 1 er avril 20H

 Le spectacle dans votre abonnement Les Apotres au coeur brisé est maintenu même si d'aventure je n'étais pas remise. Les billets ont été achetés pour tout le groupe, même ceux qui n'avaient pas encore payé.

En savoir plus sur le spectacle: sur le site du théâtre de la Bastille

 

Avec ses cinq comédiennes grimées en Beatles de pacotille, Céline Champinot revient pour la troisième fois au Théâtre de la Bastille pour faire s’entrechoquer carnaval pop et récits fondateurs.

Avec Vivipares (posthume) brève histoire de l’humanité (2016), tout commençait dans un garage, en compagnie de David Bowie et de Charles Bukowski, et s’achevait en Arche de Noé pneumatique où s’égrenaient les espèces disparues. Dans La Bible, vaste entreprise de colonisation d’une planète habitable (2018), cinq scouts se plaignaient à Dieu puis, devenus androïdes, montaient dans leur vaisseau spatial et partaient soumettre la galaxie et tous ses êtres vivants.

Plutôt que de fouiller les astres, Les Apôtres aux cœurs brisés préfèrent s’enfouir sous terre. La pièce se déroule ainsi dans une caverne, club mythique de Liverpool où débutèrent Platon et les Beatles. Mais c’est peut-être aussi le ventre d’une baleine, une décharge informatique ou un studio d’enregistrement antiatomique aux murs recouverts de champignons hallucinogènes.

Vivant reclus, les Apôtres célèbrent la mort du leader de leur boys band – un certain Jésus – et rejouent leurs vieux tubes sur un clavecin travesti en piano électrique. Ils sont comme les répliques en carton-pâte d’un groupe pop autrefois adulé. Des imitations crachées par une photocopieuse irradiée.
Prisonniers de leur propre fiction défectueuse, les personnages rêvent de détruire leurs doubles pour aller voir ce qu’il y a dehors. Mais quel monde les attend à l’extérieur? Qu’y a-t-il hors de la caverne, derrière le puzzle pixélisé de la représentation? De reflet en reflet, d’illusion en illusion, peut-être parviendront-ils à distinguer quelque chose de la vérité. Comme si dans le pastiche résidait l’espoir d’un dévoilement. Comme si, à force d’imitations, les traces d’une utopie pouvaient se manifester.

En attendant, les Apôtres bricolent sur scène une radio clandestine. Ils diffusent des fictions absurdes, des messages spirituels et des poèmes publicitaires pour le compte de la République. La langue de Céline Champinot procède de la même manière : par collages intempestifs, par glissements de genres et de sens. Son écriture est un organisme hybride dont les cellules se dupliquent et mutent à une vitesse folle. Jouant des frontières poreuses entre virtuel et réel, elle pirate à la source nos imaginaires parasités.

Victor Roussel


Nous sommes les apôtres aux cœurs brisés
Nous ne sommes pas l’original
Mais cette copie n’a rien de pâle
Et peut-être n’êtes-vous pas plus vrais
Qu’un public en papier mâché…
Chanson de John, Paul, Philip et Thomas

dimanche 27 mars 2022

Documentaire sur Arte: Molière et le jeune Roi.

 Molière et le jeune ROI A ne pas manquer. très éclairant sur le spièces du programme et sur la popularité de Molière encore aujourd'hui.

A  la faveur des 400 ans de son baptême, une plongée jubilatoire au coeur de l’oeuvre de Molière, artiste favori du Roi-Soleil et témoin lucide de son époque comme des petitesses et grandeurs humaines.

Star depuis presque quatre cents ans, Molière a révolutionné le théâtre en portant sur le plateau, avec lucidité et une éblouissante modernité, des questions de son temps : l'éducation des femmes, la violence sociale, les dérives de la religion ou encore la toute-puissance de la médecine… Peintre de ses contemporains, ce fabuleux inventeur de formes a bouleversé le jeu du comédien par une approche moins déclamatoire et plus naturelle. Chef de troupe, auteur prolifique, acteur au jeu grimacier ? "Charlie Chaplin de son époque", Molière fut aimé et admiré, mais aussi moqué, attaqué et victime de cabales. Capable de répondre en quelques jours à une commande, il sut aussi créer de réjouissants divertissements royaux et sa relation à Louis XIV, dont il resta l'un des artistes favoris, permet de mieux appréhender son théâtre et son statut privilégié. Son triomphe a correspondu à l’apogée du Roi-Soleil, entre amours et plaisirs d'un jeune souverain fou de danse et de théâtre, conscient du rôle politique des arts. Comme les opéras de Lully, les peintures de Le Brun, les bâtiments de Le Vau ou les jardins de Le Nôtre, les pièces de Molière ont constitué autant d'instruments du pouvoir du roi et d’outils à sa gloire. Mais si, par son talent, le poète satirique contribua à l'éclat du règne du monarque narcissique, Louis XIV offrit en retour à Molière les conditions idéales à l’épanouissement de son art, et les moyens de faire évoluer son théâtre vers un "spectacle total". Car au-delà de leur intérêt réciproque, une réelle proximité de pensée liait le souverain et le comédien, tous deux nourris par la culture des salons.

Libre et stratège
Entremêlant extraits réjouissants de ses pièces – dont l’ébouriffant Bourgeois gentilhomme de Valérie Lesort et Christian Hecq à la Comédie-Française – et éclairages passionnés de metteurs en scène (Clément Hervieu-Léger, Macha Makeïeff, Ariane Mnouchkine, Éric Ruf…) ou d’historiens (Georges Forestier, Martial Poirson, Laura Naudeix), Priscilla Pizzato (Les liaisons scandaleuses, Le roman de la colère) raconte un génie du théâtre à la fois libre et stratège, dévoué à Louis XIV et radical dans son écriture. Montrant l’intacte jubilation des comédiens à incarner ses personnages obsessionnels, de L’avare au Malade imaginaire, le film rappelle aussi l’acuité de son subversif Tartuffe, "chef-d’œuvre de l’appropriation de Dieu comme instrument de pouvoir". Source inépuisable d'inspiration et d'admiration depuis près de quatre siècles, ce maître de l’autodérision recourait au rire pour ouvrir l’esprit et s’employait à tancer l’humanité pour la faire grandir. Revisitant son œuvre avec bonheur, ce documentaire invite à la (re)voir ou la (re)lire.

jeudi 24 mars 2022

En savoir plus sur Le Paradoxe sur le comédien de Diderot

 « Les qualités premières d’un grand comédien ? Moi, je lui veux beaucoup de jugement. Par conséquent, j’en exige nulle sensibilité. »

 Extrait le plus célèbre

Texte intégral de Diderot 

 Emission de radio sur Diderot et le paradoxe sur le comédien 

 

Diderot s’intéresse à l’acteur avec son Paradoxe sur le comédien (1769-1773) et brûle ce qu’il avait adoré dans son Discours sur la poésie dramatique , notamment la théorie de la représentation réaliste. Il reconnaît la nécessité de styliser le vrai. Un trait de réalisme permet l’effet de proximité.
La passion et la froideur : selon Diderot, le comédien suit un processus en 3 parties pour incarner son
personnage :
- observation de la réalité
- de ces observations, données, il tire une ébauche de son personnage
- il l’interprète sur scène
C’est la même démarche que celle du dramaturge qui prend ça et là des éléments à la réalité pour les recombiner ensuite. Le comédien suit ce processus : observation, abstraction, amplification. Soit il procède par un travail d’analyse soit par sensibilité, génie et c’est alors inconstant. 

Méthode de Diderot: la maîtrise de soi, une gestion de la sensibilité, il lui faut un regard froid pour jouer « de réflexion » et non pas que «d’âme » .
La sensibilité seule est incompatible avec l’art du grand acteur.
L’imitation ne suffit pas, il faut une stylisation.

 Selon Diderot, « le grand comédien observe les phénomènes ; l’homme sensible lui sert de modèle, il le médite, et trouve, de réflexion, ce qu’il faut ajouter ou retrancher pour le mieux. » Le grand acteur a un modèle qu’il copie et reproduit. Paradoxalement, le grand acteur est celui qui joue de sang-froid et non de sensibilité. En s’identifiant à son personnage, l’homme sensible s’épuise et il devient médiocre.

Le Hors scène dans L'Ecole des femmes

 Pour réfléchir à la question de l'espace et à la scénographie de L'Ecole des femmes ainsi que pour mieux comprendre la structure de la pièce et de la fable:

Le Hors Scène dans L'Ecole des femmes

EXtraits du texte mais vous avez intérêt à tout lire et notamment la partie II sur 'le carrefour comique". C'est assez complexe et les schémas proposés à a fin de l'article peuvent aider à comprendre.

Les trois tentatives d’Horace pour rencontrer ou enlever Agnès se déroulent hors scène. L’épisode du grès et de la lettre (qui a lieu entre les actes II et III), celui de l’armoire (entre les actes III et IV) et enfin l’enlèvement final (entre les actes IV et V) font tous l’objet d’un récit rétrospectif, et le spectateur n’en est informé qu’au moment où Horace se confie étourdiment à Arnolphe.

 La scène où Agnès jette un grès sur Horace est ainsi annoncée de manière programmatique par Arnolphe à la fin de l’acte II :

 
Et quant au monsieur, là, je prétends, s’il vous plaît,
Dût le mettre au tombeau le mal dont il vous berce,
Qu’avec lui désormais vous rompiez tout commerce ;
Que venant au logis pour votre compliment
Vous lui fermiez au nez la porte honnêtement,
Et lui jetant, s’il heurte, un grès par la fenêtre,
L’obligiez tout de bon à ne plus y paraître.
M’entendez-­‐vous, Agnès ? Moi, caché dans un coin,
De votre procédé je serai le témoin 2 .

 
Elle est ensuite racontée selon le point de vue d’Arnolphe au début de l’acte III :
Oui : tout a bien été, ma joie est sans pareille.
Vous avez là suivi mes ordres à merveille : 

Confondu de tout point le blondin séducteur 3
.
puis selon le point de vue d’Horace quand celui-­‐ci réapparaît sur le plateau :

 
Je pensais aller rendre, à mon heure à peu près,
Ma petite visite à ses jeunes attraits,
Lorsque changeant pour moi de ton et de visage,
Et servante et valet m’ont bouché le passage,
Et d’un : « Retirez-­‐vous, vous nous importunez »,
M’ont assez rudement fermé la porte au nez.
[...]
Cette pierre ou ce grès dont vous vous étonniez,
Avec un mot de lettre est tombée à mes pieds 4 .

 À la fin de la scène 4 de l’acte III, les itinéraires d’Horace et d’Arnolphe bifurquent. Pendant qu’Arnolphe monologue, Horace se rend chez Agnès. Leurs itinéraires se rejoignent rapidement dans l’espace hors scène quand Arnolphe pénètre dans la chambre d’Agnès.
Ils bifurquent de nouveau quand Arnolphe revient sur le plateau au début de l’acte IV,tandis qu’Horace se sépare rapidement d’Agnès. Leurs itinéraires se rejoignent à la scène 6 de l’acte IV, quand Horace vient trouver Arnolphe pour lui raconter son aventure.

 Molière exploite en permanence le hors-­‐scène pour en faire un lieu tout aussi pleinement investi par l’action que le plateau : après chacune de leurs sorties, Arnolphe et Horace ne restent jamais inactifs, et le spectateur est toujours informé de ce qu’ils vont faire ou ont fait.

 Ne voyant jamais Horace et Agnès interagir, le spectateur n’a connaissance de ces événements qu’au moment où l’amant se confie étourdiment à son
rival. Et dans la mesure où Arnolphe est presque constamment présent sur le plateau, le spectateur voit la pièce du point de vue d’Arnolphe : il en sait toujours autant et jamais plus que lui, selon un principe équivalent au principe narratologique de la focalisation interne. Mais, comme Horace finit toujours par raconter à Arnolphe ce qui vient de se passer hors scène, le spectateur et Arnolphe bénéficient tout de même d’une sorte de point de vue omniscient sur l’action, l’information leur parvenant simplement avec un léger décalage

Sur le lieu dans L'Ecole des femmes:

 Une place publique est entourée de deux maisons, possédant chacune une porte ouvrant sur le plateau, qui permet aux personnages de passer de l’intérieur à l’extérieur, et inversement : la maison où Arnolphe loge Agnès (que nous nommerons désormais par souci de simplicité « maison d’Agnès »), et la maison d’Arnolphe, qui constitue sa demeure principale et officielle :
et comme ma demeure
À cent sortes de monde est ouverte à toute heure,
Je l’ai mise à l’écart, comme il faut tout prévoir,
Dans cette autre maison, où nul ne me vient voir 8
.
La demeure principale d’Arnolphe ne jouxte pas immédiatement le plateau, mais elle en très proche, et l’on peut pénétrer, depuis le plateau, dans une allée qui y mène directement (« Mon allée est commode, et je l’y vais attendre 9 . ») Elle relève donc bien du « hors-­‐scène immédiat 10 ».
L’École des femmes exploite abondamment la convention qui fait du carrefour
comique un lieu intérieur, privatisable. Les invraisemblances qui découlent de ce mode de fonctionnement ont été maintes fois soulignées.( Lire l'article)

 L’invraisemblance la plus frappante concerne évidemment les scènes entre Arnolphe et Agnès ou les domestiques, qui devraient se dérouler dans la maison d’Agnès plutôt qu’en pleine rue. Mais on est également en droit de se demander si les scènes entre Arnolphe et Chrysalde, Arnolphe et Horace et Arnolphe et le notaire ne seraient pas mieux placées dans la demeure d’Arnolphe, où celui-­‐ci devrait en toute logique recevoir ses visiteurs : on peut, avec Argimont et Zélinde, s’étonner d’une part qu’Arnolphe s’entretienne dans la rue de ses affaires les plus privées, et d’autre part que ce lieu, qui devrait être un lieu de passage, n’accueille jamais que les protagonistes de la pièce, comme si « la peste était dans la ville »

  Tout se passe en réalité comme si l’ensemble de la pièce obéissait au régime de la conversation privée : la place publique qui se trouve entre les deux maisons permet de représenter par convention des scènes qui devraient avoir
alternativement lieu à l’intérieur de chacune d’elle.

S i Horace souligne l’heureux hasard qui le fait rencontrer Arnolphe sur la place (« La place m’est heureuse à vous y rencontrer17 »), chacune de ces rencontres a lieu au moment où il se rendait chez lui pour lui relater ses aventures, comme il le fait systématiquement remarquer quand il l’aborde18 :
Je fus d’abord chez vous, mais inutilement
19 .
Je reviens de chez vous, et le destin me montre
Qu’il n’a pas résolu que je vous y rencontre 20 .
Je m’en allais chez vous vous prier d’une grâce
21 .
Mon père ayant parlé de vous rendre visite
L’esprit plein de frayeur je l’ai devancé vite 22

 
Certes, la maison d’Agnès fonctionne comme une prison. Le fait qu’Horace y pénètre ou qu’Agnès en sorte à l’insu d’Arnolphe constituent des événements décisifs pour la progression de l’intrigue, mais ces intrusions et cette évasion ne sont jamais représentées (elles ont lieu,nous y reviendrons, hors scène). Les entrées et les sorties auxquelles le spectateur assiste (celles d’Arnolphe, des domestiques, et d’Agnès – toujours, dans ce cas, accompagnée
d’Arnolphe) sont dénuées d’enjeux dramatiques, et ne servent qu’à présenter aux yeux des spectateurs des scènes qui devraient se dérouler, en toute vraisemblance, à l’intérieur. (...)

Si le traitement de l’espace dans L’École des femmes est totalement inédit, c’est que les différentes entreprises d’Horace pour voir Agnès font toujours intervenir la porte et la fenêtre de sa maison. Il trouve tout d’abord la porte close, et ne reçoit qu’un grès que celle-­‐ci jette par la fenêtre 26 . Il voit ensuite paraître Agnès à son balcon, pénètre dans la maison, se cache dans une armoire et en ressort :
Au sortir d’avec vous sans prévoir l’aventure
Seule dans son balcon j’ai vu paraître Agnès
Après m’avoir fait signe, elle a su faire en sorte
Descendant au jardin de m’en ouvrir la porte :
Mais à peine tous deux dans sa chambre étions-­‐nous
Qu’elle a sur les degrés entendu son jaloux 27 .
Enfin, il monte à une échelle pour entrer par le balcon, mais tombe dans la rue sous les
coups des domestiques, et Agnès réussit à s’échapper par la porte :
Mais étant sur le point d’atteindre à la fenêtre
J’ai, contre mon espoir, vu quelques gens paraître,
Qui sur moi brusquement levant chacun le bras
M’ont fait manquer le pied et tomber jusqu’en bas ;
[...]
L’un l’autre ils s’accusaient de cette violence,
Et sans lumière aucune en querellant le sort,
Sont venus doucement tâter si j’étais mort.
[...]
De cette feinte mort la jeune Agnès émue,
Avec empressement est devers moi venue :
Car les discours qu’entre eux ces gens avaient tenus,
Jusques à son oreille étaient d’abord venus,
Et pendant tout ce trouble étant moins observée,
Du logis aisément elle s’était sauvée 28 .

 
Une question se pose donc : ces actions sont invisibles, mais la porte et la fenêtre qui leur servent de cadre le sont-­‐elles également ?

dimanche 20 mars 2022

la Comédie-Ballet: vidéo d'un collègue à propos du malade Imaginaire

 A quoi sert la musique au théâtre? Même si la video concerne surtout le Malade Imaginaire, elle est intéressante à regarder pour votre connaissance générale de la comédie ballet.

vendredi 18 mars 2022

Terminales séance du 14 mars

 

sans Sandrine, tous les élèves présents

Retour sur le devoir à faire, sur la semaine des arts avec Soulier à présenter le jeudi 7 avril donc le travailler pour soi, sur la préparation de l’oral.

 

1.Exercices d’échauffement pris en charge par les élèves/ Julia s'en charge. prévoir que cela tourne lors des prochaines séances. tout le monde doit être capable de proposer une exercice. prendre au sérieux cette tâche.

 

2. Reprises des diagonales de parcours des personnages: beaucoup plus d'étapes du parcours du personnage sont présentées, engagement dans le texte , moins dans le corps lors du premier passage. Deuxième passage avec attention portée sur un corps à la hauteur du texte. Exercice qui donne le sentiment que vous comprenez mieux les situations, les enjeux du texte et les "cibles" de vos personnages.

 

3.Reprise de la choré collective. ( de beaux restes)

 

4.Texte slamé, battle en deux équipes. ( Drôle et engagé!).

 

5.Travail sur les scènes avec code de jeu différent :

 

-un corps et voix à hauteur avec la choré du début : texte inséré dans le mouvement.

 

-Code jeu cinéma : ces gens parlent comme ça, personnage d’aujourd’hui, les jeunes sont des ados etc

 

-Code jeu clownesque avec visage donné au public- ça passe par le public et les personnages sont étonnés de tout ce qui leur arrive, exploiter la notion de réaction

Chaque groupe présente son travail. Noter ce qui s'est passé pour vous et ce que vous avez pensé en regardant les autres.

Pour lundi prochain: texte su parfaitement!

Savoir raconter les fables des trois pièces au programme en détail pour un exercice que nous n'avons pas eu le temps de faire le 14 mars.

 

2nde Prochain spectacle Vendredi 18 mars salle Europe 20h Gimme Shelter ( durée 1h15)

 Des infos sur le site de la compagnie vous y trouverez des photos, extraits video et un dossier.

Lien vers le dossier très éclairant sur le projet de la conceptrice du spectacle

la chanson des Stones qui donne son nom à la pièce 

 

Dans un parc d’attractions abandonné, une personne erre dans un environnement hostile, habité d’étranges mascottes et d’animaux contaminés par une catastrophe écologique. Dans le même temps, à l’intérieur d’un ancien transformateur électrique, un reclus volontaire tente de survivre. Le spectateur, au cœur de ce dispositif immersif, assiste à des manifestations étranges, croise des présences singulières et doute en permanence de ce qu’il ressent, si ce qu’il a vu, entendu, est réel ou fantasmé. Il vit l’expérience de cette fable post-apocalyptique deux fois : depuis l’intérieur du transformateur, où il suit la personne recluse, et depuis l’extérieur, où il est témoin en même temps que l’autre personnage des phénomènes surnaturels qui jaillissent de toutes parts. 

Gimme Shelter est une fable écologique qui questionne notre capacité à l’action ou à l’inaction, notre passivité face aux risques, aux désastres imminents…

jeudi 17 mars 2022

la querelle de l'Ecole des femmes ( approfondissement après avoir lu la Critique de l'Ecole des femmes)

 

Texte de la critique de L'Ecole des Femmes

 À la querelle de L’École des femmes, Molière répond non en polémiste mais en auteur dramatique, par une autre pièce, La Critique de l’École des femmes. Quelques personnages assemblés chez Uranie reprennent les arguments contre et en faveur de la pièce qui fait tant parler d’elle. Simple conversation en apparence,La Critique dévoile des rapports plus complexes entre les personnages, dont certains ne sont pas sans rappeler ceux de la fameuse comédie. Maniant férocement l’arme du rire pour ridiculiser ses détracteurs,Molière se livre à une œuvre de critique sur son art, à une mise en abîme du théâtre dans le théâtre.

 Molière: Il livre son premier combat littéraire à l’occasion de la querelle de L’École des femmes (1662),immense succès public. En composant une grande pièce en cinq actes et en vers sur des principes esthétiques nouveaux, il se pose non seulement en rival des comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, mais aussi des auteurs qu’ils jouent. Sur le plan littéraire, on lui reproche de ne pas respecter les règles classiques, sur le plan moral, on s’offusque du thème du cocuage et des épisodes équivoques. Le 1er juin
1663, Molière donne La Critique de l’École des femmes à la suite de L’École des femmes comme riposte aux attaques dont il fait l’objet, à la fois pamphlet de circonstance et brillant exposé de ses principes esthétiques. Il poursuit ses représailles avec L’Impromptu de Versailles, écrit et joué à la demande du Roi qui lui manifeste ainsi son soutien.

En savoir plus sur le site de la comédie française notamment en lisant la note d'intention du metteur en scène Clément Hervieu qui a monté la Critique de L'Ecole des Femmes.

A ses détracteurs, Molière répond génialement et répond théâtralement: œuvres de circonstance, œuvres de polémique, La Critique de L’Ecole des femmes et L’Impromptu de Versailles ne sont pas des ouvrages mineurs mais une fabuleuse mine de renseignements sur le théâtre à l’époque de Molière, sur le jeu de l’acteur. Ils sont aussi l’étonnante démonstration de ce que peut être le Théâtre dans le théâtre poussé à l’extrême.
Molière disait lui-même : " Les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de les lire qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. " (Préface de L’amour médecin)

 

C'est quoi la querelle de L'Ecole des femmes? 

mardi 15 mars 2022

2nde option: séance du mercredi 9 mars

 Cercle du début de séance pour parler de Pour Autrui de Pauline Bureau puis division selon les deux pièces de théâtre forum.

Echauffement dans chaque groupe. 

Pour Soeurs de colère: marche avec recherche de corps des personnages, travail sur l'émotion amoureuse : suivre du regard quelqu'un qu'on aime, s'en rapprocher peu à peu. en duo, marcher sans jamais quitter l'autre du regard, sentir la douleur du point de rupture quand on perd l'autre de vue.

jeu des émotion: se mettere en ligne face à face, infliger de la douleur à distance de façon progressive , travailler sur l'action, réaction, sur la gamme possible du ressenti de la douleur, s'engager dans le jeu en augmentant l'intensité sans pour autant franchir la limite centrale.

La même chose avec des gestes qui expriment l'amour, toujours en cherchant la gradation et l'augmentation de l'intensité. Noter ce que vous avez ressenti en faisant l'exercice, soit en position active soit en position de réception des gestes et des mots.

Reprise du parcours de Soeurs de Colère en intégrant ceux qui avaient été absents et les garçons dans leur scène.

Attention aux passages des "choeurs", pas seulment être vivants pour sa réplique: jouer l'écoute, le sréactions à ce qui se passe  et ce qui se dit.

Noter dans votre carnet votre parcours personnel à l'intérieur de la pièce, les conseils donnés.

Dernière partie du cours: passage du groupe Le bon grain de l'ivraie. Commenter ce que vous avez vu.

Cours du mercredi 16 mars: Le groupe Soeurs de Colère passera devant l'autre groupe, tentative de faire forum sur les deux pièces, continuation des mises en scènes.

APPRENDRE LE TEXTE ET LE CONNAITRE POUR LE 16 mars.