jeudi 30 avril 2020

Pour les premières: consignes toujours valables, lien vers les Trois soeurs de Tchekhov

Bonjour à tous,
Je n'ai pour le moment reçu que deux analyses de Harlem Quartet. J'attends toujours au moins une "trace" ou un petit mot pour me dire pourquoi vous ne m'envoyez rien.

Je vous propose un nouvel exercice:
pendant trois jours, écrivez le journal de confinement de votre personnage de la Cerisaie: Lioubov confinée dans la Cerisaie, Ania, Firs, Charlotta etc Que diraient-ils?

Vous pouvez écrire mais aussi vous filmer , vous enregistrer, faire un journal dessiné. Tout est possible mais faites moi des surprises que je publierai aussitôt.

J'ai cherché partout en écrivant aux théâtres une captation intéressante de La Cerisaie mais n'en ai pas trouver. Alors j'ai pensé que vous pourriez découvrir une autre pièce de Tchekhov donc voici les Trois Soeurs dans une mise en scène de Stéphan Braunschweig:

Captation des Trois soeurs de Tchekhov, mise en scène Braunschweig

Nouvelle proposition créative pour les premières et les terminales

Et si vous construisiez une ou plusieurs marionnettes de vos personnages à partir de matériaux de récupérations ou même de playmobil et autres figurines et si vous filmiez votre scène de la Cerisaie ou de Woyzeck.
Pour vous inspirez, un documentaire de 15 minutes sur ce qu'est une marionnette et sur les artistes contemporains qui créent à partir de ce support: Quand les marionnettes s'exposent ...
Il existe une école de la marionnette à Charlevilles -Mézière:
Ecole nationale supérieure de la Marionnette

Mon plus grand moment de liberté: proposition de Marie-Morgane


Mon plus grand moment de liberté

Je pense que mon plus grand moment de liberté s’est passé durant l’été 2019, quand je suis partie en vacances sur l’île d’Oléron avec mes parents. Il y a dû en avoir d’autres, mais c’est celui-ci qui m’est revenu en tête en premier.
Un jour, avec mes parents, nous avons trouvé une plage où l’eau était plus agitée que sur les autres plages. Il y avait donc beaucoup de vagues, et avec ma maman nous aimons beaucoup nager dans les vagues. Du coup nous avons décidé d’y rester et d’y passer la journée.
Personnellement, les vagues c’est vraiment ce que je préfère quand je vais à la plage. Tout d’abord parce que j’aime beaucoup le bruit que font les vagues quand elles s’échouent sur le sable. De plus, la sensation des vagues est assez étrange, puisque l’on peut très vite se faire emporter par le courant, même si cette sensation est étrange, c’est un côté des vagues que j’aime bien. Par moments, c’est quelque chose qui me fait un peu peur mais à d’autres, la sensation de flotter est tellement agréable que la peur disparaît. Quand je suis dans l’eau et que les vagues arrivent et passent sur moi, j’ai l’impression de réellement voler, parce que je me sens légère. Cette sensation m’apaise car ça me fait ressentir l’impression d’être seule au monde, alors qu’il y a d’autres personnes autour de moi. De plus quand les vagues étaient plus impressionnantes, je plongeais dedans et en fait j’avais vraiment l’impression d’être comme une sirène. Le fait de se « sentir » comme une sirène, c’est comme si mon rêve d’enfant se réalisait parce que j’ai toujours rêvé d’être comme elles, et de pouvoir respirer sous l’eau et de nager avec une queue de sirène.
A la fin de la journée, j’étais vraiment fatiguée, parce que même si j’adore être dans les vagues, c’est extrêmement fatiguant. Mais j’en suis ressortie avec beaucoup de souvenirs et de rire. Cette journée m’a rendu très heureuse. Et m’a fait comprendre qu’en passant des moments simples comme celui-ci, nous pouvons ressentir un sentiment de liberté immense. Cette sensation de liberté, je l’ai ressentie car l’eau nous permet de pouvoir nous exprimer, étant donné que nous sommes libres de nos mouvements. Pour moi, la liberté, c’est exactement ça : pouvoir faire tout ce que l’on veut, et l’eau s’y prête parfaitement.
Finalement comme nous avons adoré cette journée avec mes parents, nous y sommes retournés pratiquement tous les jours pour encore plus profiter du reste de nos vacances et se forger encore plus de souvenirs.
Je pense que j’ai choisi ce moment de ma vie parce que je me suis vraiment sentie libre et comme seule au monde. Je ressens très rarement cette sensation car on est pratiquement toujours entouré de pleins de personnes. Et parfois c’est compliqué de se libérer pleinement du regard des autres, mais là j’ai passé outre et je me suis libérée.

mercredi 29 avril 2020

Le Malade Imaginaire de Molière sur France Culture ( culture générale)

En ce temps où la maladie nous obsède, une occasion re-découvrir le Malade Imaginaire de Molière:

Molière et le malade imaginaire

Communiqué de la CDC pour le remboursement des billets de théâtre

Christel la chargée des relations publiques m'écrit cela:

Pour les places des élèves pour les spectacles annulés, peux tu leur demander d'envoyer un mail à Manon :
 
Ils peuvent

- se faire rembourser.
Pour cela, ils doivent envoyer la photo des billets , accompagnés d’un RIB au format PDF ou image.
et préciser dans le corps du message leur nom-prénom et le montant total.

- -Obtenir un avoir pour le spectacle de leur choix sur la saison 2020-2021 à utiliser avant le 31 décembre 2020. 

- Faire une demande de  non-remboursement (don solidaire). S'ils le souhaitent, nous leur adresserons un reçu fiscal à remplir et à retourner à la billetterie. Ce don sera alors éligible à une réduction fiscale de 66% du montant sur l'impôt sur le revenu. 

Si vous le pouvez, je vous suggère de ne pas vous faire rembourser les billets afin de soutenir le théâtre et les artistes qui sont en grosse difficulté  du fait de l'annulation de la fin de saison et des festivals de l'été. ( Troisième option proposée)
Pour les premières, la 2ème option est possible. Dans tous les cas, il faut écrire à Manon à l'adresse indiquée pour dire ce que vous faites.

mardi 28 avril 2020

Pour les danseurs-seuses de la troupe, un autre projet créatif

Nelken de Pina Bausch

Le principe est simple : apprendre, grâce à un tutoriel, une séquence de Nelken, pièce composée en 1982, puis proposer cette danse dans une déambulation publique, se filmer et soumettre sa vidéo à la fondation. Voir les indications sur le lien que j'ai donné. ( Projet france Culture et fondation Pina Bausch.) Cela vous fera découvrir cette immense artste et ce que l'on appelle la danse théâtre.

Envoyez-moi votre video également.

Premières: consignes pour la semaine

Bonjour à tous, j'ai écrit personnellement à tous ceux dont j'avais le mail et ai eu peu de réponses à ma grande déception.

J'attends de vous que vous lisiez ce que j'ai mis en ligne pour continuer à vous cultiver théâtralement et que vous répondiez à l'une des propositions que je vous ai faites:
-traces ou analyses pour l'un des spectacles mis en ligne en captation et notamment les Trois soeurs de Tchekov.
-Texte  écrit ou lu ou filmé pour raconter votre plus grand moment de liberté.
-Le journal de confinement de votre personnage de La Cerisaie sur trois jours: la aussi écrit, dit, filmé , dessiné.

En attendant notre participation à l'atelier d'écriture proposé par la Comédie de Colmar.

Encore une fois votre investissement sera pris en compte pour l'évaluation du 3ème trimestre.

samedi 25 avril 2020

Tartuffe d'après Tartuffe d'après Tartuffe d'après Molière, conception Guillaume Bailliart

Le mardi 28 avril, vous auriez dû voir à la Comédie de Colmar ce seul en scène étonnant Tartuffe d'après Tartuffe, d'après Tartuffe de Molière de et avec Guillaume Bailliart.

Il n'existe pas de captation complète mais je vous invite à découvrir le projet sur le site du Théâtre Contemporain: Tartuffe d'après Tartuffe...  
 Vous trouverez sur le lien une video dans laquelle Guillaume Bailliart explique son projet et des extraits du spectacles. Il est intéressant de comprendre comment des idées de mises en scène et de performances nourrissent le théâtre contemporain.

« La comédie Tartuffe commença devant un public plein d’une attention enthousiaste et bienveillante – qui fit aussitôt place à une profonde stupeur. », écrit Mikhaïl Boulgakov, comme s’il y était, dans Le Roman de monsieur de Molière. L’effarement de la cour de Louis xiv en mai 1664, qui voit Tartuffe, escroc de la pire espèce, menteur, hypocrite, vénal et lubrique jouer les dévots, reste intact. S’y ajoute dans le spectacle de Guillaume Bailliart, l’émerveillement cette fois, de voir un acteur jouer avec virtuosité et de façon insolite près de deux mille alexandrins et tous les rôles de la pièce. Tartuffe d’après Tartuffe d’après Tartuffe d’après Molière est une revisite drôle et décalée de la pièce de Molière, dans un décor où les noms des personnages inscrits sur le sol nous guident dans les méandres de l’être et du paraître et sur les traces de l’imposteur.


Note d’intention :

 « Il s'agit de jouer seul cette pièce de théâtre issue de notre folklore à partir de la version montée par l'équipe du théâtre permanent de Gwénaël Morin.
Le souvenir de cette mise en scène est mon «repère flou», l'équivalent d'une tradition.
Lentement, à force de micro décisions prises dans l'exercice du jeu; le sens a bougé, la dramaturgie s'est transformée par la pratique donc, et par la pensée qu'elle déclenche.
Ce processus de fabrication est extrêmement rudimentaire. Dans Tartuffe de Molière, il est un jeu dans la langue: l'alexandrin, contraignant, agit comme un corset qui presse la pensée qui elle même pousse la métrique pour essayer de vivre dans cette espèce de dictature formelle du vers. Ce conflit interne, dans la langue, me semble être une réserve d'énergie énorme, et particulièrement pour une version jouée en solitaire: seul, on perd les rapports d'un acteur à l'autre, mais on gagne en précision rythmique.
Portées par un seul corps, les ruptures, les montées en pression, le souffle, éclairent le sens et la situation parce qu'on est dans l'énergie de l'écriture qui est une énergie globale (pensée pour plusieurs), démesurée, déclamatoire et forcément pas psychologique. Je pense ainsi me rapprocher de l'auteur, du jaillissement de l'écriture, de trouver et de comprendre, plus intimement qu'une troupe d'acteurs, l'effort d'écriture, ses fulgurances, son énergie. Tartuffe (le personnage) est si l'on ne lit pas la pièce d'un point, de vue moral, le joueur absolu, il est en quête de liberté totale, n'obéissant qu'à ses désirs.
Il organise les transgressions dont il a besoin pour arriver à ses fins.
C'est une figure dionysiaque, pulsionnelle, ultra consciente du contexte qui l'entoure.
Il faudra une joueuse de son calibre, Elmire, pour augmenter le jeu, révéler l'envers du décor et provoquer l'exorcisme.
Je pense devoir fuir le numéro d'acteur,
Je pense devoir rechercher la transe. »  Guillaume Bailliart

Il existe en revanche une captation du Tartuffe de Molière dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig que je vous invite à regarder en entier: Tartuffe de Molière
 

mercredi 22 avril 2020

ABÉCÉDAIRE PHILOSOPHIQUE À L'USAGE DES (DÉ)CONFINÉ.E.S

Pour les Terminales qui travaillent sur un abécédaire de l'une des oeuvres au programme, voici un exemple d'abécédaire rédigé par des professeurs de philosophie: vous pouvez découvrir le principe en ligne en lisant certains extraits ou en les écoutant: A comme authenticité, B comme Bricoler etc

Lire en ligne l'abécédaire philosophique à l'usage des (Dé)confinés

Au lieu d'écrire votre abécédaire, vous pouvez aussi vous enregistrer.
En espérant que ma découverte de ce matin ( 22 avril) sera stimulante pour vous.

dimanche 12 avril 2020

Mon plus grand moment de liberté: Texte de Zahra

Je vous avais proposé des projets moins directement centrés sur le programme de théâtre et plus en lien avec la situation: Zahra est la première à avoir répondu. j'espère qu'il y aura d'autres partages.



Mon plus grand moment de liberté ? Je pense que pour moi c’était cet été, à Nice, quand nous sommes parties avec ma maman essayer la plongée sous-marine.
J’avais un peu peur au début sur le bateau avec ma combinaison, le masque et une ceinture de poids lourds, je me suis dit que c’était impossible de sauter car j’allais couler avec tout ce poids, mais les moniteurs m’ont dit que la combinaison avait un effet flotteur et qu’il n’y avait aucun risque.
La petite fille avant moi n’avait pas peur et a sauté toute heureuse dans l’eau alors je me suis sentie ridicule et me suis remotivée, jusqu'à ce qu'une fois à la surface, elle se soit fait piquer par une méduse.
Quand j’ai repris mes esprits et et ai enfin sauté, effectivement je suis descendue assez bas et avec quelques coups de palme suis remontée, ensuite j'ai vu ma mère dans l’eau (elle qui a extrêmement peur de l’eau et de la profondeur, dans le sens où si elle n’a pas pied, c’est impossible de la faire aller dans l'eau.)
Elle était à la surface avec tout l’équipement pour respirer etc.

Le moniteur qui m'accompagne m’explique alors quelques signes pour communiquer sous l’eau : lorsqu’il fait Ok avec sa main, c’est pour me demander si tout va bien, pouce en l’air : « oui je vais bien », pouce de coté « bof », c’est qu’il y a un problème et pouce en bas, c’est qu’il y a un gros problème alors on remonte à la surface.
Si jamais il y avait un petit problème, il fallait que je puisse l’expliquer sous l’eau avec d’autres gestes encore : soit montrer mes oreilles car parfois on ressent des sortes de sifflements insupportables dans les oreilles dus à la pression, soit  montrer les yeux pour un problème avec le masque quand l’eau rentre dedans ( à ce moment là il y avait une technique pour faire sortir l’eau de son masque avec laquelle j’ai eu beaucoup de problèmes).


Une fois rentrée dans l’eau, tout allait bien, cependant j’étais encore stressée et oubliais de respirer dans mon tuyau, et plus on descendait, plus j'avais super mal aux oreilles ( je devais faire quelque chose pour que ça aille mieux, inspirer et gonfler les joues, mais je ne m’en rappelle plus exactement) puis je pense que le moniteur a compris que je stressais et que je ne faisais même pas attention à ce qui m’entourait, alors il m’a juste fait signe de regarder devant moi et à ce moment là j'ai vu un banc de poissons passer juste devant moi, comme si de rien n’était, sans s’effrayer ni quoi que ce soit; et là j’ai commencé à vraiment me détendre et j’étais vraiment heureuse de voir ce magnifique spectacle.

Suite à ça, j’ai eu un problème avec mon masque qui faisait rentrer beaucoup trop d’eau, ce qui a fait en sorte que je respire l’eau par le nez. Je me suis retournée pour essayer de trouver mon moniteur que je ne voyais plus avec l’eau, et qui semblait très loin de moi, puis j’ai soulevé les yeux vers la surface et vu l’ombre d’un bateau, alors j’ai nagé vite (mais trop suivant les conseils de mon moniteur au début) sans paniquer et suis remontée à la surface, une fois en haut, j’ai craché par mon tube pour respirer et un monsieur est venu au bord du bateau et m'a demandé si ça allait. Paniquée, j’ai commencé à faire les signes sans parler avec mes mains et j’ai fini par arracher mon masque et j’ai réalisé que ce n’était pas le bon bateau et que le nôtre était à l’autre bout.
Quand j’ai croisé le regard du garçon (qui était très très charmant, je dois l’avouer) avec lequel j’étais en pleine panique et à qui je faisais des signes (certainement incompréhensibles pour lui) je me suis mise à exploser de rire en voyant son visage dans l’incompréhension la plus totale et comprenant mon erreur.

J’étais extrêmement gênée, je me suis donc calmée puis le  moniteur m’a retrouvée et a bien rigolé, alors je me suis excusée et nous avons réglé les détails de mon masque avant de repartir sous l’eau avec lui et nous sommes descendus de plus en plus, c’était incroyable, l’eau était toujours claire, quoique de haut on ait peur en ne voyant pas le fond, mais seulement une grosse tache bleu foncé.

Puis nous avons rencontré le directeur sous l’eau qui nageait et il m’a pris avec lui, m’a montré comment mettre mes mains en avant comme une sirène pour nager encore plus vite et nous avons continué à descendre...c’était incroyable.
On voyait tout plein de sortes de poissons, je me sentais vraiment bien, à l’aise et j’ai oublié vraiment tout ce qui se passait à la surface, le fait que je n’étais pas dans mon élément et que je n’étais qu’une humaine.
Je me suis prise pour un poisson et le fait qu’ils ne s’effrayaient pas autour de moi et nageaient à mes côtés me fit me sentir comme l’un des leurs.
Un moment nous nous sommes arrêtés, devant une sorte de petit rocher que je percutai et touchais avec mes pieds et mains.
Le chef m’a montré une sorte de corail, je ne sais pas trop ce que c’était et m’a suggéré de passer délicatement le doigt dessus . Quand je l’ai fait, il y avait plein de « poussières » et de petits poissons qui sont sortis, j’étais vraiment heureuse puis on a continué à nager, je ne me suis jamais sentie aussi libre de toute ma vie.
Et puis c’était le moment de sortir de l’eau, alors nous sommes remontés et j’ai vu que j’étais la dernière dans l’eau, j’étais d’autant plus heureuse d’avoir pris plus de temps que les autres et en plus d’avoir été avec le chef. À la surface, mais toujours dans l’eau, on a vraiment bien tous rigolé ensemble comme si nous étions assis à une terrasse, à papoter entre amis, puis je suis remontée sur le bateau pour rejoindre ma mère et les ai laissé parler entre collègues. J’ai enlevé mon équipement et me suis changée et quand j’ai enlevé mon masque, j’avais un œil super gonflé, ce qui a fait peur à ma mère puis nous a fait rire et puis nous sommes rentrés en bateau. 
Le chef a dit à ma mère que malgré le fait que j’étais un peu stressée au début, c’était impressionnant combien, une fois avec lui, j’avais su lâcher prise dans l’eau et avais été très à l’aise.MOn histoire me fait penser un peu au conte de L'Oiseau Amphibie de Wajdi Mouawad dans Tous des Oiseaux.

vendredi 10 avril 2020

Cadeau: extrait de On voudrait revivre de LeopoldineHH et maxime Kerzanet

Toutes les pièces et les concerts sont annulés , c'est dur pour les artistes:
ils publient un extrait de On voudrait revivre la chanson Solitude, hommage à la fois à Geérad de Nerval et Manset

Projet "Exprimons notre amour" d'une ancienne élève Emma Aalberg


 Elle m'écrit et je vous transmets sa proposition


 Bonjour madame !
Je vous envoie ce petit message pour vous demander si vous seriez partant(e) ou non de participer à un projet de vidéo ? Le projet « Exprimons notre amour »

Je compte faire une vidéo autour de l’amour ( ça peut paraître un peu bizarre dit comme tel mais pas vraiment ). J’aimerai plutôt casser les préjugés et croyances qui « définissent » ce qu’est l’amour de nos jours . Ces préjugés qui posent des contraintes et nous rangent dans des catégories ( selon notre orientation sexuelle, physique...etc..). L’amour est un mot abstrait pour tout le monde. Dans la vidéo j’aimerai parler de ce qu’est l’amour selon nous (cela peut être simplement écrire un sentiment, une sensation, un souvenir ).
J’aimerai donc dans une première partie parler de l’amour envers autrui. Puis dans une dernière partie, j’aimerai parler de l’amour envers soi même. Le fait d’apprendre à s’aimer, prendre confiance en soi et de s’accepter aujourd’hui. Car nous avons tendance à vouloir absolument connaître le grand amour. Mais on oublie de s’aimer soi-même avant tout.

La vidéo parlerai donc de l’amour à travers plusieurs formes : certains peuvent donc chanter, composer, jouer de la musique, écrire, faire une critique, faire de la poésie, décrire une sensation, un souvenir, dessiner, parler en langue des signes, danser ou autre pour s’exprimer sur ce sujet là.

La vidéo permettrait ainsi aux visionneurs de « reconsidérer l’amour » 😉
Date butoir pour l’envoi de votre video : 25 avril. Elle doit durer une minute, filmée en format horizontal.
A envoyer à Emma Aalberg: 
aalberg.emma@gmail.com

Les Ecoles d'Art Dramatique en France

En savoir plus, une video vous présente les écoles d'art dramatique en France

jeudi 9 avril 2020

"vacances " de Pâques 2020

Demain nous serons en vacances et même si nous n'avons pas le droit de sortir, nous avons le droit de nous reposer un peu, de souffler, de faire des choses pour nous détendre. Ce qui n'exclut pas  de regarder du théâtre en captation, c'est mieux que rien pour les passionnés de théâtre que nous sommes.

Nous ne savons pas quand nous reprendrons officiellement et je ne sais donc pas quand nous ferons nos présentations de travaux, mais les artistes comme moi s'engagent à présenter quelque chose si  c'est possible avant le 4 juillet , date officielle de la fin de l'année scolaire 2019/2020, mémorable entre toutes.

J'ai mis en ligne beaucoup de choses pour les Terminales et les Premières et même les conditions d'évaluation du 3ème trimestre pour le contrôle continu. Je valoriserai évidemment votre engagement pendant le confinement et après, ceux qui n'auront pas pu m'envoyer leur travail pourront me le montrer et j'en tiendrai compte aussi.

Pour ma part, je corrigerai tout ce qui m'arrivera et vous soutiendrai du mieux que je pourrais, même à distance. Donc regarder le blog de temps en temps même pendant les vacances et n'hésitez pas à m'écrire ou même à me téléphoner si vous en avez besoin.

Premières et teminales: Suzy Storck en captation

Le 2 avril, vous auriez dû voir une mise en scène d'un texte de Magali Mougel intitulé Suzie Storck dans la mise en scène de Simon Delétang, directeur du Théâtre du peuple à Bussang.
Il n'y a pas de captation visible pour le moment de cette mise en scène.


Suzy Storck mène une vie ordinaire dans une petite maison avec mari et enfants. Elle ne travaille plus pour s’occuper du dernier, suspend le linge, veille au bon fonctionnement des journées.
Mais un soir d’été, quelque chose dérape. Suzy, sous le poids de la chaleur, sous le poids des gestes répétés, sombre. Un moment d’inattention qui la conduit à visiter son passé, à prendre conscience de ses renoncements, à formuler son incapacité à vivre selon ses vrais désirs. Et elle cède à ce que cela implique.
Par une chronologie bouleversée, Suzy Storck reconstitue le drame d’une femme niée en tant que personne dont la seule issue s’avère tragiquement inhumaine.

Mais j' en ai trouvé une autre du metteur en scène jean-Pierre Baro que je vous propose de regarder:
Suzy Storck

entretien avec jean-Pierre Baro

Vous pouvez comparer avec des photos de plateau et des extraits video de la mise en scène que nous aurions dû voir sur le site: Théâtre du peuple

mardi 7 avril 2020

cadeau: quand le théâtre permet d'argumenter: captation de A vif de Kerry James

Le spectacle de Kerry James reprend toutes les plaidoiries de son film Banlieusards: une autre façon de faire écho à Désobéir ou même à Harlem Quartet:

A vif

dimanche 5 avril 2020

Phèdre de François Gremaud: la tragédie de Racine revisitée avec humour.

Je ne résiste pas au plaisir de vous donner à voir ce très drôle seul en scène: Phèdre

Revisitez le chef-d’oeuvre antique et universel de Jean Racine avec “Phèdre!”, un monologue interactif pétri d’humour mis en scène par François Gremaud et interprété par Romain Daroles. Une pièce de théâtre à savourer en famille ! 

De la tragique “Phèdre” de Racine à la joyeuse “Phèdre!” de François Gremaud

Ne vous attendez pas à découvrir le texte de Jean Racine à la lettre mais bien une pièce sur une pièce. Un personnage conférencier et amoureux de Racine, interprété par le talentueux et drolatique orateur Romain Daroles, transmet sa passion pour la tragédie “Phèdre”. À travers sa mise en scène étonnante, le metteur en scène François Gremaud partage ici sa fougue et son admiration pour l’oeuvre de Jean Racine. Entre jeux de mots, calembours, mises en situation désopilantes, digressions et relectures, cette pièce tendrement loufoque, joyeuse et interactive, réussit le pari audacieux de faire redécouvrir ce drame passionnel et de rendre hommage à l’inventivité de la langue de Racine, avec un regard inédit et profondément contemporain.

Distribution : 
Conception et mise en scène : François Gremaud
Texte : Jean Racine, François Gremaud 
Acteur : Romain Daroles

vendredi 3 avril 2020

la Princesse de Montpensier à la télé ce lundi 6 avril

Le film au programme de TL en littérature, La Princesse de Montpensier,  sera diffusé ce lundi 6 avril sur France2 à 14h
S'il y a besoin de le revoir.

Woyzeck mis en scène par Braunschweig en 1988,1991 et 1999


Du théâtre forain à la clique militaire :  Woyzeck ,Stéphane Braunschweig ( 1988,1991 et 1999) + opéra en 2003.

Visiblement œuvre importante pour lui vu le nombre de fois où il l’a mise en scène. + première pièce mise en scène dans le cadre professionnel

1988 encore élève à l’école d’Antoine Vitez avec d’autres élèves de cette école.

CF entretien  INA que j’ai mis en ligne.

Première version : répétée dans les locaux de l’Ecole de Chaillot, première représentation à Alès : bon accueil du public. Interprétation personnelle sans se laisser impressionner par les mises en scène qui existent déjà, comme il est germaniste, il a retraduit le texte.
Woyzeck  interprété par Yann-Joel Collin ( aujourdhui metteur en scène, Marie = Agnès Sourdillon. Braunschweig jouait lui-même le docteur.

Intéressé par le caractère fragmentaire de la pièce qui permet des ajouts et transformations.
Fait du bonimenteur le personnage pivot, qui livre un combat contre Woyzeck, s’acharnant « à ravaler Woyzeck à un objet de curiosité, d’étude et de divertissement, à annexer son existence humaine dans un « numéro ». Sur la scène d’un monde fragmenté dont toutes les cellules se seraient refermées sur elles-mêmes, les deux figures s’affrontaient aux limites de l’humanité, se mettent en orbite l’une de l’autre , s’éclipsant tour à tour comme deux soleils qui se disputeraient la lumière. »

2 ans plus tard 1991 alors qu’il  travaille sur deux pièces allemandes : Tambours dans la Nuit de Brecht et Don Juan revient de guerre de Horwath pour le théâtre de Genevilliers dirigé par Bernard Sobel, grand découvreur de jeunes talents, décide de rajouter Woyzeck : les «  pièces ont pour personnage principal un soldat ou ex-soldat et toutes trois traitent de personnages décalés par rapport au monde qui les entoure. (Faire une recherche sur les deux autres pièces.)
Titre donné au spectacle : Les Hommes de neige. Trilogie allemande imaginaire ( 1835-1935) , y jouent la plupart des interprètes de sa première mise en scène.
Met l’accent davantage sur la spécificité de l’écriture de Büchner : «  elle-même travaillée par la différence, le cotoiement du discours pseudo philosophique ( Capitaine, Docteur, Bonimenteur) et ce qui se dit en si peu de mots : (Marie, Andres) Woyzeck étant au milieu dans un incessant va-et-vient des uns aux autres.
Aspect fragmentaire maintenu : aucun événement n’est considéré comme le point culminant de l’œuvre : meurtre pas traité comme un aboutissement du drame, mais comme son dépassement, dans l’invention d’une écriture dramatique nouvelle sans crescendo, point d’orgue, paroxysme de crise. Car la complexité du monde ne peut plus être saisie de manière linéaire, dans un système de cause à effet , elle doit être présentée sur un mode éclaté, sans cohérence, que propose justement les fragments de Büchner.

3ème version 1999 d’abord en allemand à Munich puis au TNS titre Woyzeck Ein Fragment
Approche totalement différente des deux autres : a revu de fond en comble sa lecture dramaturgique de l’œuvre :  plus de Bonimenteur visible alors qu’il était un personnage important dans la version 1 : voix off au début de la pièce. Donc plus non plus d’univers forain comme en 1.
Que l’essentiel sur le plateau : quelques accessoires dont un landau, très présent, qui circule entre les mains de marie et celles d’un Vieil Homme qui reprend les courtes interventions des Enfants, du Fou, de la Grand-mère…
Décor abstrait : des carrés blansc-un petit, un moyen, un grand- qui montent et descendent des cintres, formant ne perspective inversée lorsqu’ils sont disposés par ordre de taille avec le plsu petit devant. Ils ne représentent rien, mais servent à structurer l’espace, évoquant un univers froid, rationnel, qui sert de cadre à un drame dans lequel les militaires ont un poids considérable ; originalité : Woyzeck est vu au milieu d’une escouade d’une dizaine d’hommes en tenue militaire : uniforme vert foncé, calot, chemise vert claire, cravate et rangers. Seul le tambour Major diffère : barbe, casquette à visière, guêtres blanches. Ils sont présents lors du défilé, à la foire, dans les auberges, dans la chambrée.
Avec leur virilité vulgaire, il représente un monde dont Woyzeck -joué par  Udo Samel -est exclu, lui n’est pas présenté comme fou, mais comme un être hypersensible, fragile, qui cherche à comprendre ce que les autres ne perçoivent même pas.
Au début du spectacle, il est seul sur une chaise, écoutant attentivement le discours du Bonimenteur sur « la créature telle que Dieu l’a faite » et on comprend immédiatement que cette « créature » qui semble tant l’intriguer, c’est en fait lui-même, assis sur une chaise devant nous.
Dans un monde qui en apparence est clair et rationnel, bien organisé ( décor) tout est obscur : grand désordre interne chez les personnages , voilà ce que suggère Braunschweig et ça fait froid dans le dos.