http://fictions.franceculture.fr/emission-fictions-le-feuilleton-la-qualite-du-pardon-reflexions-sur-shakespeare-15-2014-04-21
A l’occasion du 450ième anniversaire de la naissance de Shakespeare,
France Culture s’est associée aux événements organisés tout au long de
l’année 2014 par la Société Française Shakespeare (SFS) en partenariat
avec l’Odéon-Théâtre de l’Europe. A l’occasion de la semaine d’ouverture
de cette année Shakespeare et au moment où le congrès international
« Shakespeare 450 » se déroule à Paris pendant toute une semaine et
débute ce lundi 21 avril à L’Odéon-Théâtre de l’Europe, France Culture
vous propose d’écouter des extraits du livre que Peter Brook vient de
consacrer au grand dramaturge anglais.
Voilà près de 70 ans que Peter Brook fréquente Shakespeare. Un compagnonnage entamé au sortir de la seconde Guerre Mondiale avec la mise en scène de King John, puis de Peines d’amour perdues
à Stratford, la ville natale de Shakespeare. Depuis, Peter Brook n’a
jamais cessé de revisiter les pièces de ce monument de la culture
occidentale, des plus populaires aux moins estimées. Dans La Qualité du pardon-
publié aux éditions du Seuil dans une traduction de Jean-Claude
Carrière-, il se penche sur cette aventure au long cours, explore son
rapport à Shakespeare à travers ses différentes expériences de lecteur,
de metteur en scène débutant puis de maître aguerri et
internationalement reconnu. Au fil de chapitres aussi pénétrants que
primesautiers, Peter Brook nous guide à travers l’œuvre du grand
dramaturge en s’interrogeant sur ce qui fait la force unique de son
théâtre : mélange explosif des registres, intense acuité psychologique,
entrelacement constant du poétique avec le politique… La preuve, s’il en
était besoin, que Shakespeare a encore bien des choses à nous dire.
« Je confie la parole de Peter Brook à un jeune acteur-auteur-metteur en scène, Godefroy Ségal,
qui, dans la lignée de David Lescot, Gérard Watkins ou Stanislas
Nordey, dirige le travail théâtral du point de vue de l’acteur qu’il ne
cesse d’être et dans la foi des textes seuls dont il expérimente sans
cesse la puissance poétique. Cette vive voix du théâtre d’aujourd’hui a
déjà marqué les esprits avec son spectacle Les chiens nous dresserons. Grand admirateur de Peter Brook, lecteur assidu de son enseignement, pratiquant l’art de la scène d’après L’espace vide, le grand livre du metteur en scène anglais, il est pour moi le résonateur idéal des pages de La qualité du pardon,
le livre de réflexions de Peter Brook sur Shakespeare que publie les
éditions du Seuil et que France Culture a souhaité faire entendre à ses
auditeurs. »
Claude Guerre, réalisateur