En
attendant Godot, Beckett
Approche philosophique
Cette pièce de théâtre est jouée
pour la première fois en 1953 ; le monde entier va l'acclamer et la traduire
(en plus de 20 langues) .
Explication
D'abord : Elle correspond à la
réactivation par les existentialistes d'une prise de conscience pessimiste de
l'existence (apparue au 19° avec Schopenhauer et Kierkegaard) et à la notion de
Spleen, (reprise ensuite par le mouvement Dada : no future). Pour les
existentialistes (Sartre, Merleau-Ponty, Camus, Cioran) la vie repose sur un
non-sens, l'existence humaine est absurde, le bonheur est une illusion. (Déjà
Pascal, au 17° siècle avait parlé de la misère de l'homme mais pour lui il y
avait une issue : Dieu) or depuis Nietzsche, "Dieu est mort".
Cette réactivation est liée aux
facteurs historiques attestant de la tragédie humaine :
- Après, la der des der a eu lieu
l'holocauste et la guerre de 45, et Hiroshima, Nagasaki.
- Les espoirs soulevés par le
marxisme s'effondrent
- Les Blocs Est Ouest créent une
instabilité politique
- Une angoisse ambiante se traduit
chez Picasso (Guernica) ou Léger
Ensuite : un renouveau s'est opéré
dans le théâtre depuis la fin du 19 et le début du 20° :
- Pour Artaud Le théâtre et son
double "Le théâtre doit être hallucination et délire".
- Pour les Surréalistes Apollinaire
Les Mamelles de Tirésias (1917)
"Il est juste que le dramaturge
se servent
De tous les mirages qu'il a à sa
disposition
Et qu'il ne tienne pas plus compte
du Temps
Que de l'Espace"
- Pour Jarry " Le théâtre ne sera
ni d'intrigue ni de caractère, à peine de situation.
La pièce a été écrite par Beckett,
né en 1913 en Irlande et vivant en France depuis 37 (exilé à cause des
problèmes religieux : il n'est pas catholique). Il a mis 3 ou 4 ans pour
l'écrire.
Il est difficile de parler de texte
narratif dans la mesure où aucune histoire n'est racontée : Beckett montre deux
personnages qui attendent quelque chose et qui s'occupent.
C'est une œuvre qui déconcerte :
elle va recevoir l'étiquette de "anti-théâtre", synonyme de théâtre
de dérision ou théâtre de l'Absurde.
Les sens de l'œuvre
Une pièce du non-sens, de l'absurde
+ Facile de répondre à la question
du sens car il n'y a pas de sens justement parce ce que tout est absurde. La
démarche même qui consiste à se demander pourquoi c'est absurde est absurde
puisque tout est fait pour montrer que l'homme n'a pas les moyens d'y répondre
et que son désespoir vient du fait qu'il se pose des questions sur le pourquoi
des choses. Le propre de l'absurdité c'est de ne pouvoir être explicable.
L'absurde c'est l'incompréhensible.
+ Toutes les clés sont données dès
l'ouverture du rideau : Rien à faire. (leitmotiv) Ou rien à voir (p15) Ou c'est
la vie (réplique d'Estragon p79) Ou "On est dans la merdecluse " (p
104)
Rien à faire, donc attendre,
attendre d'avoir à faire et dans ces conditions tout pousse à meubler le temps
(p135), à rien faire...
Attendre Godot ? C'est qui ? Beckett
a dit " Je n'en sais rien ! Si je le savais je l'aurais dit" C'est en
tout cas quelque chose qui mettrait fin à une situation pénible : Godillot :
Chaussure, God : Le Sauveur. Goder = jouir en Italien, ou God + ot , suffixe
diminutif, cf. Charlot, Pierrot).
+ Bref, il y a quelque chose
d'absurde dans l'existence humaine : attendre Godot c'est espérer que cela va
changer et être pourtant totalement lucide sur le fait que cet espoir est
absurde. La pièce touche tous ceux qui partagent cette impression de fond sur
le sens de la vie.
Ceci dit on peut proposer des
"explications "
1- Une pièce
existentialiste
Plusieurs idées caractéristiques de
ce système philosophique s'y retrouvent :
+1- Plus on pense plus il faut
penser. Plus je sais, plus je sais que je ne sais pas. Cercle vicieux tragique
qui tourne au délire, au ridicule. De plus la pensée s'exerce souvent sur des
problèmes personnels, annexes, sans rapport avec le fond des problèmes, avec
des mots creux, mal définis
Cf. " c'est ça,
contredisons-nous" ou "jouons à penser"
cf. "ce qui est terrible c'est
d'avoir pensé "
cf. Beckett : (Textes pour rien)
"Le tort que j'ai eu c'est de vouloir penser"
Cf. : le chapeau de Vladimir qu'il
met pour penser.
+2- La situation de l'homme est
absurde parce qu'il ne vit pas dans le présent, dans le ici et maintenant, il
projette sans cesse son avenir, il attend, il voit la vie de manière processive
et de ce fait il se quitte lui-même. Lucky répète "n'anticipons pas"
+3- Il y a une rupture entre le
vouloir et l'acte : "on s'en va " répète Estragon, mais il ne part
pas. Même l'acte essentiel qu'est notre naissance échappe à notre vouloir.
+4- Naître c'est mourir cf.
"elles accouchent à cheval sur une tombe". Il faut donc attendre la
mort pour être délivré de la vie.
+5- L'existence est monotone,
répétitive, elle donne la nausée, le spleen, conduit à l'indifférence du ceci
égale cela. (thème de l'Etranger) :
"rien à faire " Ou
"On trouve toujours quelque chose, hein Didi, pour se donner l'impression
d'exister " Ou " Rien ne se passe, personne ne vient, personne ne
s'en va, c'est terrible"
+6- On n'est pas quelqu'un, on joue
à l'être : c'est le grand principe de L'être et le néant.
2- Du théâtre de
dérision
La dérision consiste à tourner en
ridicule pour l'exorciser un sujet grave.
Ici c'est la condition de l'homme
qui est tournée en dérision.
Gogo et Didi sont nos
représentations. Ce qu'on voit, ce qu'on entend est une parodie de notre vie :
chacun son problème : "Lui pue de la bouche , moi des pieds" Ou
" l'humanité c'est nous "(p134). Ils sont indigents, des SDF, des
marginaux, des clowns. Ils perdent leur pantalon mais "sont des
hommes" (p138)
Ils ne disent rien d'intelligent,
ils passent le temps en conversation sur la pluie et le beau temps, à bâton
rompu. Ils sont creux.
Ils vivent de façon primaire :
mangent , pissent, flatulent, dorment... Ils ont des problèmes d'équilibre.
Ils sont à l'affût du moindre
divertissement (p136)
Leur existence monotone est
traversée de rencontres insatisfaisantes, de quiproquos, sans cesse renouvelés
et jamais reconnus.
Ils ont l'espoir ridicule, jamais
satisfait, de jours meilleurs.
+ Beckett place le spectateur devant
sa propre réalité, lui montre le vide de son existence, son aspect ridicule,
dérisoire. Il le met devant l'évidence que, lui aussi, attend Godot, croit au
père Noël "qui a une barbe blanche", au messie... attend un sens à la
vie ou un sens à la pièce... Or il n'y a rien à dire, rien à expliquer : il
suffit de montrer. Les didascalies ont une importance capitale. La pièce ne
raconte pas, elle montre, elle représente. Le génie de Beckett est d'avoir
écrit un rôle à jouer plus qu'un texte de théâtre.
+ La pièce provoque un rire jaune,
un ricanement amer produit par le décalage entre ce que l'homme espérait
obtenir de la vie et ce qu'il en obtient, entre ses rêves et la réalité. Le
rire de dérision est un moyen d'évacuer l'horreur due au tragique de la
condition humaine.
+ La fatalité, la force
transcendantale qui condamne l'homme à sa tragédie est ici interne : le mal de
vivre est inhérent à l'acte même de notre vie.
3- Une pièce
surréaliste
La pièce hérite du surréalisme une
notion de réalité subjective, onirique.
. cf. : "Je me demande parfois
si je ne dors pas encore" (p146)
cf. :Soyez long, ce sera moins
long" (p68)
a) le temps
+- La notion de Temps est déréglée :
Soit le temps ne passe pas ( p 59)
cf. "le temps s'est arrêté"
Soit il passe d'un coup (p159) cf.
"Le soleil se couche et la lune se lève"
+- Il n'y a pas de chronologie, donc
pas de repère
Hier parait un jour lointain cf.
"ce que nous avons fait hier ? "(p21)
cf. :"êtes -vous seulement du
siècle?" ( p146)
Le moment du rendez vous ne semble
pas fixé cf. "Sommes-nous samedi ? Ne serait-on pas plutôt dimanche? Ou
lundi ? Ou vendredi? (p22)
+- Le temps ne correspond pas au
temps réel. :
cf. : l'arbre retrouve des feuilles
en un jour.
cf. : Pozzo est devenu aveugle en un
jour
cf. : Lucky est devenu muet en un
jour
cf. :Le bruit du cœur se confond
avec le bruit de la montre (p78)
cf. "un temps" : la pièce
est interminable... injouable.
+ Conséquences :
Le temps n'est pas linéaire, au
contraire il semble pendulaire ou circulaire.
L'acte II est une réplique de l'acte
I et sera suivi d'un autre acte I, indéfiniment.
Le temps est un sujet tabou : cf.
"vos histoires de temps, c'est insensé" (p154)
En fait on est dans l'intemporel
plus que dans le temporel ce qui rend l'attente encore plus ridicule.
b) le lieu
Le lieu aussi est une réalité
onirique et subjective.
+ Il est désigné de façon dérisoire
par : "le compartiment" (p111) " sur un plateau "(p125) ou
" la Planche" (p147)
cf. : Le seul point de repère du
rendez-vous est un arbre non identifié
Il correspond plus à une atmosphère,
à d'un état d'âme qu'à un lieu réel :
Cf. "noir, froid "(p58,
59, 90)
Cf. : "tout suinte" (p101)
Cf. " tu l'as cauchemardé
"(p111)
+ C'est un lieu ouvert sur le cosmos
:
Cf. : Gogo lève sans cesse les yeux
aux ciel : geste symbolique de l'aveugle ?
Cf. : la présence d'un ciel (p58)
+ Il a une dimension métaphysique
cf. "la tourbière "( p22)
: peut-être allusion aux limbes , antichambre du purgatoire.
+ Il englobe le public :
Les spectateurs sont parfois pris directement
à témoin pour briser l'illusion théâtrale.
c) les choses
Elles ne sont pas identifiables :
L'arbre est un "saule",
un" arbuste", "un arbrisseau"
Godot est Godet, Godin, Pozzo
d) les personnages
Ce sont plus des créatures
fantasmagoriques dégénérées que des êtres vivants. Aucune n'est réellement
identifiable. (voir l'étude des personnages)
e) le langage
Le langage est plat, les mots les
plus vides deviennent les mots les plus pleins. L'importance des didascalies
prouvent que tout est avant tout gestuel.
Tout concourt à créer le vide et
renforce l'angoisse.
4- Une pièce
psychanalytique
L'espoir de rencontrer Godot
symbolise l'espoir de retourner dans le ventre de la mère. Didi et Gogo sont
enfantins. Godot est une perspective de douceur, comme un sein maternel :
"Ce soir on couchera peut-être chez lui, au chaud, au sec, le ventre
plein". Didi et Gogo ont mal (cf. p 16) "Il me demande si j'ai mal
" ou "je suis malheureux" (p84). La douleur de vivre est une
évidence incontournable. Dur dur d'être un bébé... Allo maman bobo.
Beaucoup de détails ont une
signification freudienne :
-L'arbre, érigé au centre du
plateau, est un symbole phallique. S'accrocher à l'arbre c'est retrouver une
virilité.
- la fange ( merdecluse)
- les regards circulaires de Didi
(p147)
- Le sable que transporte Pozzo
(p152)
- La corde de Lucky
5- Une pièce
métaphysique
C'est l'image de la petitesse de
l'homme sans Dieu, Didi et Gogo sondent en vain le silence éternel des espaces
infinis.
Pour Pascal cette misère humaine
serait gommée par la perspective du Salut.
Pour Beckett il n'y a pas de Salut.
Les allusions à la métaphysique sont
nombreuses : les larrons, la bible, God,
Conclusion
Pièce d'une densité rare : le danger
de ce genre de théâtre c'est de n'être pas compris.
Les personnages dans Godot
Leur nombre est réduit : 5 visibles
et 1 absent : l'absent est le personnage principal.
Godot
C'est un homme, un homme d'affaires,
il a une famille, un cheval, un compte en banque, des correspondants, une barbe
blanche.
Il crie et paraît brutal : il bat le
frère du "garçon"
Pozzo qui n'est pas Godot paraît
interchangeable avec lui.
Godot incarne ce que chacun attend
et qui ne vient jamais.
Vladimir (Didi)
Il est le moteur du tandem. Il a
l'esprit d'initiative, il est le dominant. Il est plus optimiste que Gogo. Il
est plus stoïcien : il s'obstine davantage à attendre.
Son chapeau est le signe de la
réflexion : Il est l'intellectuel, celui qui a les idées (cf. p100)
Il encourage Gogo, le paterne comme
un enfant, c'est le père nourricier, par référence à l'analyse
transactionnelle.
Il a une culture : la Bible et son
langage peut être mystique : il a la volonté de se repentir.
Estragon (Gogo)
Il est négatif, pessimiste, passif,
atone .
Il a des sautes d'humeur, il est
instable et impulsif.
Il a un caractère plus rustre, plus
primaire que Didi. Il s'endort, il a faim, il a mal au pied : c'est
essentiellement un corps : il serait les jambes si Didi était la tête.
Il se fait bastonner (en coulisses).
Il donne des coups de pieds à Lucky
Il n'a pas de mémoire
Il pense sans cesse au suicide pour
essayer d'en finir.
Les deux personnages rappellent les
couples interdépendants célèbres comme Sganarelle et Don Juan ou Don Quichotte
et Sancho Pansa et ou Alex et Zavatta, Laurel et Hardy... ou tout simplement
une forme de dualité : le père, le fils ; l'homme, la femme; l'esprit, le
corps.
Pozzo
Il est cardiaque, impotent .
Il est fat, content de lui,
vaniteux.
C'est le maître.
Sa déchéance physique empire d'un
acte à l'autre : il ne contrôle plus ses sphincters, il devient aveugle, il
perd son nom, il forme peu à peu avec Lucky un couple totalement interdépendant
(alors que dans l'acte I la dépendance était unilatérale)..
C'est le fond de l'échelle humaine.
(son nom,Pozzo signifie "puits" en Italien) .
Il répond au nom de Caïn : le
réprouvé, l'errant.
Lucky
C'est ironiquement le
"chanceux".
C'est le "Knouk" :
corvéable à souhait, pitoyable et soumis.
Il est le porteur, le chien, le
cheval, le porc, l'assujetti.
Sa déchéance empire d'un acte à l'autre
: il devient muet et semble encre plus près de la mort.
Les deux personnages entretiennent
une relation sado-maso, à moins qu'ils se serrent les coudes dans une relation
de complémentarité voire de complicité : l'un n'étant pas dupe du jeu de l'autre
et réciproquement.
Le garçon
C'est un berger, un fils de paysan.
Messager et martyr.
Conclusion
Les personnages sont plutôt des
marionnettes, des êtres cauchemardesques, dérisoires.
Didi et Gogo, des héros tragiques
Qu'est-ce qu'un héros
tragique?
C'est celui qui dit "non"
à la domination d'une force supérieure, transcendantale, que cette force soit
un Dieu, un milieu social et ses lois, voire une idéologie.
Celui qui dit "non" aussi
à l'appel à la prudence lancé par son entourage, par les médiocres qui peuvent
transiger, accepter le compromis, vivre selon les principes casuistes.
Ainsi c'est un révolté : il affirme
sa liberté : il conteste toute forme d'aliénation de sa propre nature.
Il est donc seul et marginalisé.
Il est l'incarnation de l'ubris
(l'orgueil) et il sera la cible de la némésis (le châtiment) qui va l'éliminer
en tant que monstre social, perturbateur, assurant par là la Catharsis.
C'est celui qui dit "oui"
à ses pulsions profondes, oui à ses idées, qui veut être et non paraître.
Il dit "oui" même s'il
doit mourir, "oui" à sa propre élimination par l'exil ou la mort.
Didi et Gogo, héros
tragiques ?
Ils sont les victimes de leur propre
condition d'homme.
La tragédie c'est l'existence même.
Ils ont été frappés par la vie en
naissant et ils ont lutté (p130).
S'ils ne sont pas morts c'est parce
que même le suicide leur est refusé.
Le langage dans l'anti-théatre
L'anti-théâtre bouleverse
l'expression verbale dans la mesure où il tourne en dérision le langage
traditionnel du théâtre.
Dans le théâtre traditionnel (
Classique ou même Contemporain) ( Pagnol, Giraudoux, Claudel), les mots sont la
base du théâtre : la pièce de théâtre est un texte à dire, d'un niveau soutenu
et truffé d'effets de style( ce théâtre appartient de plein droit à la
Littérature)
L'auteur fait confiance aux mots
pour raconter une histoire de son début à sa fin, cette histoire a comme tout
récit : un lieu, une époque, des personnages dont la psychologie est cohérente.
A l'inverse, l'anti-théâtre rejette
en bloc tous ces éléments
- finie la logique narrative
- finie le beau langage
- finie la confiance dans les mots
C'est le corps qui prend le relais :
murés dans le silence, Didi et Gogo attendent : ce "un temps" est
celui de la danse, celui dans lequel les corps parlent. Ce temps pourrait être
meublé par une danse de Pina Bausch…
I° Etude du langage
A) Un langage qui ne raconte pas
Le langage dans l'anti-théâtre
montre le vide le non sens, l'absurde : pas de progression d'intrigue,
(" En attendant Godot " (
le gérondif indique un état et non une action)
B) Un langage sans logique
1) Les mots ne se suivent pas pour
donner du sens logique.
Ils se suivent par
- association phonétique et
calembour
- association inconsciente
- association sérielle ( bout rimé )
- un principe de discontinuité ( coq
à l'âne)
- un principe de rupture ( sérieux
pas sérieux, banal insolite) Intrusion brutale de mots savants et de mots
obscènes ou argotiques.
2) Les mots sont détournés de leur
sens
Cf " pommes de terre au
lard" " chat"
Néologisme : le knouk
3- Les mots ont un sens cachés
Luck; fart, godot..
4) l'ellipse et la phrase inachevée
sont fréquentes.
C) Un langage qui n'est pas
littéraire
1) Le langage est celui de la langue
parlée
( présence du " on" ,
absence de passé simple, tutoiement, interrogation par l'intonation ou avec
" qu'est-ce que")
II ) Les causes
Les mots n'ont plus de crédit ,
n'ont plus le pouvoir de communiquer. " Mes vers ont le sens qu'on leur
prête" Valéry, puis Ere du Soupçon.
La psychologie comportementaliste
n'a plus de crédit. ( refus de simplifier la psychologie de puis Freud)
Le lecteur doit être actif : plus de
réponse, liberté d'interprétation.
III) Conséquences
Le langage est théâtral et non
littéraire.
Il laisse la place au "
faire", à l'acteur.
Les didascalies sont nombreuses
La lumière, les décors "
parlent"
Le geste devient essentiel
Le silence est autant important que
les mots.