samedi 18 octobre 2014

Séance du vendredi 17 octobre (Terminales spe)

Objectif: travailler ce que Chiara avait déjà découpé dans le texte pour que la mise en scène en soit facilitée, calée, à son retour, à partir de propositions réfléchies des comédiens et de la trame déjà mise en place.
Surtout être parfaitement à l'aise avec le texte et les actions/ réactions qu'il requiert.

Espace de travail transformé avec bancs, tables afin de créer des obstacles et différents plan: marche neutre dans cet espace en jouant avec l'élévation des bancs: marcher dessus, se glisser dessous, ressentir les différentes matières des objets ( bois, métal, tissus), s"assoir, se coucher etc
Puis entrer dans le corps inventé du personnage et faire la même chose en tant que personnage.

 Expérience: Faire une italienne du texte appris en circulant dans l'espace: diction du texte perturbée par des actions sans rapport avec lui, faire descendre le texte dans "les chaussettes", acquérir des réflexes, s'approprier le texte sans trop penser au sens , aux, adresses. ( Problème pour Margaux qui n'a pas encore de texte: demande spécifique : circuler dans l'espace en faisant parler le personnage de "l'altesse" à la première personne.)

2ème expérience: faire une sorte "d'allemande" ( terme sans doute mal choisi puisque rien n'est encore fixé comme parcours dans la construction des scènes: l'idée était de jouer les scènes sans paroles pour dégager les actions à faire)  après réflexion de chaque comédien sur les actions effectuées par les personnages. Mise en évidence du manque de conscience chez certains de ce qui se joue dans la scène. Nécessité au moment du travail d'apprentissage du texte de prendre conscience des actions et déplacement, des temps à prévoir pour jouer les sous-textes, surtout si l'on veut faire des propositions au metteur en scène. Si ce travail n'existe pas, le metteur en scène doit diriger l'acteur de façon beaucoup plus directive et le temps de la mise en place de chaque scène est beaucoup plus long. L'exercice a été contesté ( Pauline) au profit d'un travail plus classique sur chaque scène alors qu'il visait à une prise de conscience de la nécessité d'un engagement physique plus important du comédien et d' un travail préparatoire plus soutenu en amont dans cette direction. On a trop tendance à apprendre le texte sans commencer à penser ce qui s'y joue ( exemple le passage "grandiose- excitant" pour les deux soeurs et le jeu avec le mannequin)

3ème expérience : jeu avec le texte dit et propositions des comédiens nourries par les exercices précédents. Interruption par sentiment d'ennui de certains ( Hélène) qui doivent attendre leur tour de passage en ayant le sentiment de ne rien faire s'ils sont seulement observateurs des autres quand il y a trop de reprises de la première scène. ( alors qu'il devrait y avoir échanges sur ce qui est proposé au plateau, apprentissage à partir des difficultés des autres)

Problème d'écoute, d'attention à l'autre. Le professeur  a le sentiment que certains font de l'obstruction à ses propositions d'exercices et qu'il ne peut dérouler la progression prévue qui devait se finir par un travail en groupe restreint sur chaque passages appris, mais à la suite de l'ensemble des exercices.Pour ne pas perdre davantage d'un temps précieux, le professeur demande au groupe un mode de travail qui lui convient:choix des élèves: travail des scènes par les comédiens concernés.
Séance qui suscite en moi une certaine tristesse car la remise en question d'un exercice peut être tout à fait intéressante et même nécessaire à condition qu'on ait accepté de l'expérimenter sincèrement d'abord, en faisant confiance à celui qui le propose, la réflexion sur les effets produits est même capitale dans la création artistique, il n'y a jamais qu'une seule voie pour arriver au résultat. Nous ne sommes pas entrain de préparer un spectacle mais entrain d'apprendre comment on peut s'y prendre pour mieux jouer dans le cadre d'un projet particulier...Bref!
Bonnes vacances à tous!