vendredi 3 octobre 2014

UrRGENT Spectacle Dr Camiski: demande des comédiens

A l'issue de la rencontre hier soir après le spectacle, les comédiens ont exprimé leur désir d'avoir vos "retours" sur le spectacle puisque très peu d'entre vous étaient restés pour le "bord de plateau".

Je vous demande donc d'adresser une lettre à l'un des membres de l'équipe de création:
soit les acteurs: Vincent Garanger dans le rôle de Virgile Camiski, Eric Massé dans le rôle du chanteur, Jessica Vedel dans le rôle d'Héloise.
soit les metteurs en scène: Richard Brunel pour le premier épisode, Joanny Bert pour le deuxième
soit les auteurs: Fabrice Melquiot et Pauline Sales

Envoyez-moi vos lettres à lavoixduplateau@gmail.com et je les transmettrai.

 Notes d'intention des auteurs du projet:


Complices depuis de longues années, nous cherchions avec Fabrice Melquiot le
projet d’écriture qui pouvait nous réunir. Le théâtre feuilleton nous a vite semblé un
terrain d’expérimentation où nos écritures singulières auraient matière à débattre. Un
théâtre du dialogue qui met l’acteur et le texte au centre du dispositif et qui permet
d'instaurer un lien sur la durée avec les spectateurs.
Le personnage récurrent, le docteur Camiski, interprété par Vincent Garanger,
psychiatre, sexologue, et spécialiste des thérapies de couple, reçoit au fil des
épisodes différents patients, en couple ou individuellement. A la fois parfaitement
normal et complètement atypique (comme nous le sommes vraisemblablement tous),
il sera le premier passeur entre les spectateurs et cette histoire de la sexualité
contemporaine.
La première saison de Docteur Camiski ou l'esprit du sexe (car nous souhaitons qu’il
y en ait d’autres !) comporte sept épisodes d'une quarantaine de minutes.
Chaque soirée est composée de deux épisodes, soit trois soirées d'une heure trente
avec entracte. Le septième et dernier épisode est à découvrir dans le cadre de
l'intégrale de la saison 1.
La première saison de Docteur Camiski ou l'esprit du sexe (car nous souhaitons qu’il
y en ait d’autres !) comporte sept épisodes.
Chaque soirée est composée de deux épisodes, soit trois soirées d'une heure trente
avec entracte. Le septième et dernier épisode est à découvrir dans le cadre de
l'intégrale de la saison 1.

Chaque épisode dure quarante minutes réparties comme suit :
- Un générique préenregistré, voix off sur musique originale, qui induit l’atmosphère
du feuilleton et expose la distribution (cf le générique du Mépris de J-L Godard). La
voix off serait toujours la même, mais son contenu varie, évolue à chaque épisode.
- Quinze minutes de dialogue entre le(s) patient(s) et Camiski. Interruption du
dialogue par un coup de téléphone de Sibylle, l'ex-femme de Camiski, qui laisse un
(voire deux) messages sur le répondeur durant la séance. Ces messages sont
audibles pour les spectateurs, pas pour les protagonistes de la fiction. Sibylle est
partie en Australie retrouver leur fils de 18 ans Pierre qui fait du wwoofing dans une
ferme bio et dont ils n'ont plus de nouvelles depuis quelques temps.
- Reprise et la fin du dialogue entre Camiski et son(ses) patient(s).
- Transe de Camiski qui, à la fin de chaque séance, délivre une « vision » sur le
patient qui vient de quitter son cabinet. Il "voit" précisément les actions du patient, les
décrit telles qu’il les devine. Puis la vision glisse dans un espace fantasmé, onirique,
qui prend en compte la problématique sexuelle du patient avant que Camiski luimême
ne s'inscrive dans cette vision et projette le patient comme un membre de sa
famille. Tout s’imbrique pour entrer en résonance. Ce monologue est parléchanté sur
une musique originale ; il est sonorisé en direct.
Un chien est présent sur le plateau ; c'est Junon, la chienne de Camiski et Sibylle.
Cette présence est importante. Elle convoque l'animalité à l’oeuvre en chacun et
confère à Camiski un visage à part, de solitaire lynchien, qui le fait osciller entre
bonhommie et étrangeté. Quel médecin reçoit avec un animal de compagnie ?

METHODOLOGIE
Elle se nourrit de lectures, de musiques, d’extraits de films. La langue est pour nous
un enjeu primordial du projet ; elle est notre distinction, ce qui différencie en premier
lieu notre théâtre feuilleton d’une série télévisée, dont le modèle, tant d’un point de
vue dialogique que structurel, s’épuiserait vite dans son choc avec la scène.
Chaque personnage, chaque situation, chaque épisode est fouillé, à l’oral et au cours
d’une prise de notes intensive. Puis, nous obéissons à la structure narrative définie
ensemble, nous répartissant plusieurs « fragments » (générique, dialogues,
monologue de Sibylle, transe de Camiski), chacuns’attelant à ceux qu’il a choisis.
Ensuite, à quatre mains et dans la conversation, nous interrogeons, corrigeons,
précisons, coupons, recoupons. La lecture à haute voix met en évidence les
dissonances, les points de tensions, les relâchements, les résonances.
Pauline Sales et Fabrice Melquiot