Je vous demande donc d'adresser une lettre à l'un des membres de l'équipe de création:
soit les acteurs: Vincent Garanger dans le rôle de Virgile Camiski, Eric Massé dans le rôle du chanteur, Jessica Vedel dans le rôle d'Héloise.
soit les metteurs en scène: Richard Brunel pour le premier épisode, Joanny Bert pour le deuxième
soit les auteurs: Fabrice Melquiot et Pauline Sales
Envoyez-moi vos lettres à lavoixduplateau@gmail.com et je les transmettrai.
Notes d'intention des auteurs du projet:
Complices depuis
de longues années, nous cherchions avec Fabrice Melquiot le
projet d’écriture
qui pouvait nous réunir. Le théâtre feuilleton nous a vite semblé un
terrain d’expérimentation
où nos écritures singulières auraient matière à débattre. Un
théâtre du
dialogue qui met l’acteur et le texte au centre du dispositif et qui permet
d'instaurer un
lien sur la durée avec les spectateurs.
Le personnage
récurrent, le docteur Camiski, interprété par Vincent Garanger,
psychiatre,
sexologue, et spécialiste des thérapies de couple, reçoit au fil des
épisodes
différents patients, en couple ou individuellement. A la fois parfaitement
normal et
complètement atypique (comme nous le sommes vraisemblablement tous),
il sera le
premier passeur entre les spectateurs et cette histoire de la sexualité
contemporaine.
La première
saison de Docteur Camiski ou l'esprit du sexe (car nous souhaitons qu’il
y en ait d’autres
!) comporte sept épisodes d'une quarantaine de minutes.
Chaque soirée
est composée de deux épisodes, soit trois soirées d'une heure trente
avec entracte.
Le septième et dernier épisode est à découvrir dans le cadre de
l'intégrale de la
saison 1.
La première saison de Docteur
Camiski ou l'esprit du sexe (car nous souhaitons qu’il
y en ait d’autres !) comporte
sept épisodes.
Chaque soirée est composée de
deux épisodes, soit trois soirées d'une heure trente
avec entracte. Le septième et
dernier épisode est à découvrir dans le cadre de
l'intégrale de la saison 1.
Chaque épisode
dure quarante minutes réparties comme suit :
- Un générique préenregistré,
voix off sur musique originale, qui induit l’atmosphère
du feuilleton et expose la
distribution (cf le générique du Mépris de J-L Godard). La
voix off serait toujours la même,
mais son contenu varie, évolue à chaque épisode.
- Quinze minutes de dialogue
entre le(s) patient(s) et Camiski. Interruption du
dialogue par un coup de téléphone
de Sibylle, l'ex-femme de Camiski, qui laisse un
(voire deux) messages sur le
répondeur durant la séance. Ces messages sont
audibles pour les spectateurs,
pas pour les protagonistes de la fiction. Sibylle est
partie en Australie retrouver
leur fils de 18 ans Pierre qui fait du wwoofing dans une
ferme bio et dont ils n'ont plus
de nouvelles depuis quelques temps.
- Reprise et la fin du dialogue
entre Camiski et son(ses) patient(s).
- Transe de Camiski qui, à la fin
de chaque séance, délivre une « vision » sur le
patient qui vient de quitter son
cabinet. Il "voit" précisément les actions du patient, les
décrit telles qu’il les devine.
Puis la vision glisse dans un espace fantasmé, onirique,
qui prend en compte la
problématique sexuelle du patient avant que Camiski luimême
ne s'inscrive dans cette vision
et projette le patient comme un membre de sa
famille. Tout s’imbrique pour
entrer en résonance. Ce monologue est parléchanté sur
une musique originale ; il est
sonorisé en direct.
Un chien est présent sur le
plateau ; c'est Junon, la chienne de Camiski et Sibylle.
Cette présence est importante.
Elle convoque l'animalité à l’oeuvre en chacun et
confère à Camiski un visage à
part, de solitaire lynchien, qui le fait osciller entre
bonhommie et étrangeté. Quel
médecin reçoit avec un animal de compagnie ?
METHODOLOGIE
Elle se nourrit de lectures, de
musiques, d’extraits de films. La langue est pour nous
un enjeu primordial du projet ;
elle est notre distinction, ce qui différencie en premier
lieu notre théâtre feuilleton d’une
série télévisée, dont le modèle, tant d’un point de
vue dialogique que structurel, s’épuiserait
vite dans son choc avec la scène.
Chaque personnage, chaque
situation, chaque épisode est fouillé, à l’oral et au cours
d’une prise de notes intensive.
Puis, nous obéissons à la structure narrative définie
ensemble, nous répartissant
plusieurs « fragments » (générique, dialogues,
monologue de Sibylle, transe de
Camiski), chacuns’attelant à ceux qu’il a choisis.
Ensuite, à quatre mains et dans
la conversation, nous interrogeons, corrigeons,
précisons, coupons, recoupons. La
lecture à haute voix met en évidence les
dissonances, les points de
tensions, les relâchements, les résonances.
Pauline Sales et Fabrice Melquiot