On purge Bébé
(1910)
4
est celle qui s'achemine le plus clairement vers le
théâtre de la modernité, par son côté franchement naturaliste et absurde, tout
en utilisant d'une façon traditionnelle les principes farcesques les plus anciens.
Les éléments de transgression, énormément abondants, peuvent être considérés
comme la valeur fondamentale de la pièce.
L'intrigue est très mince. Follavoine, fabriquant de porcelaines, attend
Monsieur Chouilloux, un possible client, sa femme et l'amant de celle-ci ; mais
Madame Follavoine n'est pas encore habillée : elle est préoccupée parce qu'il
faut purger son fils, légèrement constipé. Une discussion s'ensuit, faite d'allers
et retours, sur les paroles et sur la scène. M. Chouilloux, enfin arrivé, s'en trou-
vera mêlé, malheureusement pour lui et pour son estomac. Mme. Follavoine,
aux idées fixes, n'en démord pas : il faut à tout prix purger bébé. Etourdie et
sans tact, elle n'hésitera pas à faire savoir à Chouilloux que sa femme le cocufie.
Sur ces faits, situations absurdes et abracadabrantes qui s'enchaînent, arrivent
Mme. Chouilloux et M. Truchet, son amant. Chouilloux chasse sa femme et
provoque l'amant en duel. Celui-ci, à son tour, gifle et provoque Follavoine.
L'enfant en profite pour éviter la purgation en trompant sa mère, ravie d'avoir
un enfant si merveilleux. Follavoine, excédé, quitte la maison...
Le dossier d'un élève d'option très intéressant
Le dossier d'un élève d'option très intéressant
