Scènes de la vie d’acteur
Denis Podalydes est un sociétaire de la Comédie Française, il est également acteur au cinéma (le Mystère de la Chambre Jaune par exemple) et metteur en scène.
L’acteur du monologue est Scali Delpeyrat, c’est aussi un écrivain, dramaturge et metteur en scène.
Le nom de la pièce fait référence aux différentes parties qui composent le métier d’acteur.
Cette pièce nous raconte les moments importants de la vie d’un acteur : l’entrée sur le plateau, les trous de texte, la sortie sous les applaudissements …à partir de l’expérience qu’en a le comédien Denis Podalydes qui travaille à la Comédie Française. Le spectateur pénètre ainsi dans les coulisses, dans l’envers du décor.
Il n’y a qu’un seul comédien sur scène. Ce qui représente un véritable défi car l’acteur en solo ne peut pas s’appuyer sur un partenaire de jeu, il doit créer un lien avec le public.
Le décor est très épuré, deux structures blanches arrondies et tournantes sont présentes ainsi qu’une table et deux tabourets. On peut voir les murs de la Comédie de l’Est à nu avec ses cintres. Le sol n’est pas surélevé et la scène est séparée du public par l’habituel passage entre le plateau et les premiers fauteuils. L’espace représenté est une scène, celle de la comédie française ainsi que ses coulisses.
L’acteur utilise des livres posés sur une table, celle-ci devient à la fin un lit au-dessus duquel une lampe est suspendue et dans lequel il se couche comme s’il était rentré chez lui après le spectacle. Derrière le décor, il y a un porte manteau où le comédien accroche sa tenue de jeu. Les deux structures blanches arrondies sont déplacées par le comédien lui-même pour modifier les espaces, tantôt elles sont rapprochées pour indiquer les coulisses avant l’entrée en scène, tantôt elles sont assemblées pour former la loge où le comédien se prépare, tantôt pour représenter le plateau de la Comédie Française. A un moment le comédien grimpe derrière l’une des structures pour avoir une vue plongeante sur le plateau d’où il contemple son frère entrain de jouer les doublures –lumière à la place de l’acteur principal pour régler les effets d’éclairage.
Les lumières sont présentes lors de l’entrée du personnage sur la scène et à la fin lorsque celui-ci dort. Elles attirent l’œil, il y a huit spots au sol qui éclaire le comédien au départ. Il y a très peu de sons à part le bruit d’applaudissements enregistré et surtout les annonces de minutage de la pièce en cours à la Comédie Française qui appelle les comédiens à se préparer à entrer. Ces appels se répètent à un moment comme si la voix harcelait le comédien en proie au trac et à la panique, comme si elle devenait folle alors qu’elle symbolise plutôt l’état mental de stress du comédien.
Denis Podalydes est un sociétaire de la Comédie Française, il est également acteur au cinéma (le Mystère de la Chambre Jaune par exemple) et metteur en scène.
L’acteur du monologue est Scali Delpeyrat, c’est aussi un écrivain, dramaturge et metteur en scène.
Le nom de la pièce fait référence aux différentes parties qui composent le métier d’acteur.
Cette pièce nous raconte les moments importants de la vie d’un acteur : l’entrée sur le plateau, les trous de texte, la sortie sous les applaudissements …à partir de l’expérience qu’en a le comédien Denis Podalydes qui travaille à la Comédie Française. Le spectateur pénètre ainsi dans les coulisses, dans l’envers du décor.
Il n’y a qu’un seul comédien sur scène. Ce qui représente un véritable défi car l’acteur en solo ne peut pas s’appuyer sur un partenaire de jeu, il doit créer un lien avec le public.
Le décor est très épuré, deux structures blanches arrondies et tournantes sont présentes ainsi qu’une table et deux tabourets. On peut voir les murs de la Comédie de l’Est à nu avec ses cintres. Le sol n’est pas surélevé et la scène est séparée du public par l’habituel passage entre le plateau et les premiers fauteuils. L’espace représenté est une scène, celle de la comédie française ainsi que ses coulisses.
L’acteur utilise des livres posés sur une table, celle-ci devient à la fin un lit au-dessus duquel une lampe est suspendue et dans lequel il se couche comme s’il était rentré chez lui après le spectacle. Derrière le décor, il y a un porte manteau où le comédien accroche sa tenue de jeu. Les deux structures blanches arrondies sont déplacées par le comédien lui-même pour modifier les espaces, tantôt elles sont rapprochées pour indiquer les coulisses avant l’entrée en scène, tantôt elles sont assemblées pour former la loge où le comédien se prépare, tantôt pour représenter le plateau de la Comédie Française. A un moment le comédien grimpe derrière l’une des structures pour avoir une vue plongeante sur le plateau d’où il contemple son frère entrain de jouer les doublures –lumière à la place de l’acteur principal pour régler les effets d’éclairage.
Les lumières sont présentes lors de l’entrée du personnage sur la scène et à la fin lorsque celui-ci dort. Elles attirent l’œil, il y a huit spots au sol qui éclaire le comédien au départ. Il y a très peu de sons à part le bruit d’applaudissements enregistré et surtout les annonces de minutage de la pièce en cours à la Comédie Française qui appelle les comédiens à se préparer à entrer. Ces appels se répètent à un moment comme si la voix harcelait le comédien en proie au trac et à la panique, comme si elle devenait folle alors qu’elle symbolise plutôt l’état mental de stress du comédien.
L’acteur principal est d’abord habillé en tenu d’époque (celle du Roi Soleil), il porte une perruque de noble car il joue le Misanthrope de Molière. Après cela, il est habillé avec une chemise brune et un pantalon qu’il quittera pendant une partie du spectacle pour se retrouver en caleçon. Il enlève aussi plusieurs fois ses chaussures. Parler en s’habillant et se déshabillant n’est pas chose facile et fait partie de la performance de l’acteur qui parfois joue plusieurs personnages par exemple dans les extraits du Misanthrope qui nous sont montrés, il joue à la fois Alceste et Philinte ainsi que ce qui se passe dans la tête de l’acteur pendant qu’il interprète le rôle. Il doit donc jouer trois adresses différentes.
Le spectacle est très comique, grâce aux apartés du comédien envers le public qui apportent une complicité entre le public et l’acteur, et il permet aux apprentis comédiens de s’identifier totalement au personnage principal, c’est d’ailleurs pour cela qu’il m’a beaucoup plu. L’histoire des trous de texte et de la supplication muette à la partenaire ainsi que l’effort de mémorisation pour retrouver la partie manquante du texte donne un effet très réaliste et pour ceux qui n’ont pas l’habitude de pratiquer du théâtre, cela produit un effet comique aussi.
Le spectacle a une dimension
autobiographique puisque Denis Podalydes, l’auteur, parle de son expérience de
comédien, il évoque même le suicide de son frère qui n’a pas trouvé sa place
dans le monde des artistes, mais toute personne qui a fait du théâtre peut se
reconnaître dans le personnage. On apprend beaucoup sur la routine du métier du
comédien, sur la distanciation du jeu de l’acteur qui pense parfois à autre
chose alors qu’il joue un rôle. Le côté glamour du métier de comédien est
démystifié. Mais la performance de l’acteur Scaly Delpeyrat qui interprète
Podalydes séduit le public. Je trouve
toutefois que c’est un texte difficile à jouer car il faut savoir rester
naturel mais ne pas trop se familiariser avec le public pour ne pas toujours
utiliser le même comique, et qu’il est facile de rapidement commencer à « surjouer » dans
la diction du texte et la gestuelle.