Carnet
de bord du 25/09/2015 : Laura Stoessel
C'était
la 3ème séance de pratique avec Sandrine, comme chacun avait déjà
son idée sur son costume de Bacchantes (voir séance 2) cette
fois-ci il fallait rapporter un Thyrse.
Après
s'être changés pour « se mettre dans la peau » des Bacchantes,
nous avons chacun pris notre thyrse. Nous avions tous un thyrse très
nature, Mme Huckel avait rammené de grand bâton plus ou moins
droit, sauf Clément qui a voulu utiliser comme tyrse un parapluie
fleuri que Sandrine avait rapporté.
La
mise en route était légèrement différente des autres séances
puisqu'au lieu de se mettre en cercle et de faire différents
exercices de respirations, ect. nous avons eu comme consigne de
«
trouver le chien qui est en nous »
en nous appuyant sur une expression. Le but étant de faire évoluer
notre chien en fonction de l'expression choisie (Lise : « Avoir une
vie de chien » ; Elodie : « Peureux comme un chien » ;
Pierre-Marie : « Une colère de chien » ; Kadir : « Têtu comme un
chien » ; Clément : « Comme chien et chat » ; Laura : « être
aux aguets comme un chien »). Pendant plusieurs minutes, nous étions
couchés et endormis et c'est à ce moment là que notre chien se
dévoile de plus en plus, on doit penser à un chien, sans rentrer
pour autant dans l'imitation. Au fur et à mesure on entendait des
grognements, des petits jappements, des respirations qui
s'accélèrent, les chiens se réveillent en introduisant leur Thyrse
dans ce jeu... Jusqu'au moment où le groupe (plus ou moins
lentement, chacun dans son rythme) commence à renifler une odeur,
c'est à nous de déterminer l'effet qu'elle nous fait. D'un coup on
est rentré dans une grande énergie, cette odeur nous a rendu « fous
», nous la cherchions dans toute la salle. Avant de se retrouver à
hurler comme des loups, comme une meute, après une proie. D'un coup
Sandrine nous a jeté un sachet cartonné de couleur rouge
(symbolisant la proie), on l'a déchiqueté.
Lise
a planté un bout du sachet sur son Thyrse et l'a brandi en l'air,
c'était notre signal pour former le choeur. On s'est donc rassemblé,
et là nous avons dû dire le 4ème stasimon. Tout le monde ne le disait pas forcément en même temps, parfois seulement deux
personnes parlaient et parfois c'était en chorale. Ces changements
de voix donnaient une très belle énergie au groupe puisque dans le
4ème stasimon il y a quelque chose de lyrique et de spirituel.
Nous
avons refait plusieurs fois le 4ème stasimon en essayant de séparer
les voix sur le refrain, rien n'était défini, chacun parlait quand
il sentait que c'était son moment. Nous avons aussi approfondi en
faisant dire le texte du messager à Kadir et Elodie pendant que
Clément, Lise, Pierre-Marie et moi-même formions le choeur sur le
côté.
J'ai
trouvé que la recherche de « son propre chien » est une démarche
très intéressante, on trouve un côte animal qu'on ne connaît pas
forcément, de plus, vu que chacun avait une expression différente, on
voyait la différence des états d'esprit de chacun. Ce que j'ai
encore plus apprécié mais ce qui n'était pas forcément facile,
c'était le travail avec le Thyrse, il fallait qu'il devienne un
objet habituel pour nous, comme par exemple un os ou une balle pour
un chien. Le Thyrse devait être intégré à tous nos mouvements,
pour ma part, j'ai du coup fait certains gestes que je n'aurais pas
fait en temps normal.
Nous
avons également travaillé plusieurs positions avec le Thyrse, pour
mieux se l'approprier. Il y avait par exemple la position « chasse »
avec le Thyrse en l'air vers l'arrière, la position « évohé », à
l'inverse de la position « chasse », le Thyrse était levé mais
vers l'avant. Il y avait également la position « posé ».
Ensuite
nous nous sommes assis sur nos chaises, en cercle. Sandrine et
Christine nous on donné les parties du Parodos que nous devrons
apprendre. (Je commence avec le Prélude, puis Pierre-Marie la
Strophe 1, ensuite Clément l'Antistrophe 1, Lise la Strophe 2, Kadir
l'Antistrophe 2, Renaud fera l'Epode avec Elodie). Nous avons lu en
faisant des rythmes en tapant avec nos pieds sur le sol, avec nos
mains sur nos jambes, ect. tout en pensant à un rituel d'entrée.
De
fil en aiguille nous avons discuté et Sandrine nous a dit que sur ce
projet le choeur aura une importance capitale, normalement tout le
monde sera tout le temps, ou presque, sur le plateau. L'année
dernière le titre du projet des terminales sur les Bacchantes était
« Danse, Transe, Vengeance » cette année se sera «
Le cœur des Bacchantes est dans le choeur ».
Nous
avons, comme toujours, terminé la séance en marquant 5 mots qui
nous viennent à l'esprit à l'égard de cette séance. Pour moi,
Choeur ; Thyrse ; animal ; approfondissement ; voix.
Pour
la semaine prochaine il faut revoir le Stasimon 4, apprendre sa
partie dans le Parodos et apporté une Thyrse qui n'est pas
naturel mais au contraire un objet manufacturé (comme l'a fait Clément avec son parapluie, par exemple).