02.10.15
Aujourd'hui, 4ème séance avec Sandrine sur les Bacchantes d'Euripide.
Nous devions apporter notre thyrse manufacturé, personnellement je n'avais rien apporté étant donné que je ne pouvais pas mais j'avais l'idée d'amener un balais, Laura avait l'idée d'une canne, Sandrine a apporté un bâton de marche ainsi qu'une béquille qui est finalement le choix que nous ferons pour tous les thyrses.
Au bout d'une dizaines de minutes nous voila transformer en bacchantes.
Pour les costumes, nous adaptons définitivement l'idée du vêtement déchiré.
Christine nous fait part de son numéro de téléphone pour que nous l'ayons tous.
Sandrine nous a ensuite lu les paroles d'une chanson qui reflètent l'esprit des bacchantes "Nous sommes les rebelles....nous ne sommes pas soldats" tirés du groupes de deux femmes qui se nomme Mansfield TYA
Elle nous explique ensuite ses objectifs de la séance: d'abord faire un cercle bachique, ensuite une diagonale de sauts bachiques, enfin nous travaillerons sur le tremblement de terre.Puis nous travaillerons la parodos, réviserons le 4 ème stasimon et ferons des lectures de ce qui a été distribué.
Nous commençons par le cercle bachique, avec la musique de Tika Tika, yeux grands ouverts, nous devons nous laisser emporter par la musique et entrer en transe. L'écoute des autres est très importante, il faut s'inspirer, se sentir entrainer.
Nous avons enchainés avec une diagonale de sauts, chacun de nous l'un après l'autre devait proposer un saut de bacchante et le faire sur toute la diagonale du plateau. Les autres, de dos au début, suivaient en imitant le saut tout en restant bacchante et rejoignaient le groupe à l'autre extrémité ainsi de suite. Nos sauts étaient très différents et tous originaux, Le regard toujours en direction de notre destination. J'ai trouvé cela vraiment beau à voir du point de vue d'une bacchante et je me sens vraiment entrainée par les autres.
Ensuite, nous entamions une marche dans l'espace en tant que choeur qui voyage. Quand l'un de nous était à une extrémité, nous devions tourner le regard vers la direction où nous voulions amener le choeur pour qu'il nous suivent automatiquement. Nous pouvions marcher dans n'importe quelle direction du plateau mais toujours de profil, en fixant notre point de destination. Nous pouvions marcher, sauter ou courir à notre vitesse. J'ai trouvé ce travail difficile car il fallait rester connecter les uns avec les autres et ne jamais s'arrêter ou dévier. Sandrine nous aide alors en imitant un phare qui clignote avec ses mains pour symboliser la lumière à suivre, à fixer. Grâce à cela, notre voyage bachique était vraiment mieux.
En s'inspirant de la musique de Tika Tika, une idée de chant est apparue à Sandrine que nous pourrions peut être dire de temps en temps: "Odahé évohé" sur un ton grave et monotone mais surtout pas triste, au contraire.Un chant qui se veut fervent, prière au dieu de l'évohé et qui rappelle des chants orientaux ou chamaniques.
Nous avons alors commencé à dire le Parodos tout en marchant comme l'exercice précédant. Celui qui parle doit tourner sa tête vers le spectateur mais continuer à marcher avec les autres. Voici le schéma à suivre:
- marcher sur toute la largeur du plateau en faisant des allers retours en partant du fond. Pendant ce trajet: Laura, PM et Clément qui porte la thyrse, parlent chacun leur tour.
- arrivée au bout, Lise lance la course en diagonale. Elle repart en suite dans une diagonale de sauts suivis de tous les autres tout en récitant son texte.
- Arrivés, PM lance un rythme, nous repartons en profil sur toute la largeur, Kadir parle, nous entrons petit a petit dans le rythme.
- Kadir termine sa partie et nous nous regroupons en choeur au milieu de la scène environ pour que Renaud dise son texte. Pendant "le sang du meurtre d'un bouc, plaisir de la chair crue" notre chien est en éveil et se stoppe a "évohé!" ou nous levons la thyrse en l'air. Nous devons montrer le lait, le vin et le miel ainsi qu'imiter la fumée faites par les cendres. Pendant "A la course et dans les danses" nous courons vers le fond du plateau.
- dos au public, nous lançons un rythme tous ensemble et chantons "odahé évohé" en canon, on peut crier "évohé!" le principal est de bien écouter les autres pour ne pas faire une cacophonie et que ce soit beau et joyeux. Cela doit se voir dans le corps aussi.
- Au moment venu, je me tourne vers le public ainsi tout le monde se retourne et lance mon texte très fort jusqu'a "Faconnez par des évohés le dieu de l'évohé"
Fin de la Parodos.
A la fin de la séance, nous avons répétés le quatrième stasimon, personnellement je m'en souvenais, j'étais assez contente et je trouve que tout le monde s'en est bien sorti.
Pour finir, nous lisons le texte depuis le kommos, chacun son rôle jusqu'à la scène de Laura et Clément.
Nous avons beaucoup avancé dans cette séance et je pense que nous sommes tous fièrs de notre travail même si nous étions fatigués la volonté y était très sincèrement.
Pour la semaine pro: Tout le monde apprend un minimum une partie de son rôle pour que nous puissions tous travailler. Il faut apporter de la matière rouge, n'importe quoi sauf du liquide ainsi que penser à une scénographie, c'est a dire comment représenter Thèbes, le monde extérieur etc...sur une des scènes des bacchantes.