vendredi 20 mai 2016

Figaro, féministe? ( Notes)



Figaro féministe ?
Approche possible du Mariage qui repose sur le pbl  du couple : celui que forment Suzanne et Figaro, celui du Comte et de la Comtesse, celui de Marceline et Bartolo et enfin celui de Fanchette et Chérubin. Comédie traditionnelle fondée sur le désir de mariage de deux jeunes gens qui sont contrariés dans leur projet. Cf Barbier.
Représentation de 4 couples : mettre en scène quatre moments particuliers  et significatifs de la vie d’un couple :
Eveil des désirs, volonté réciproque et résolue de s’engager, usure du temps et union tardive née de la raison sociale.

Se poser la question du statut social de la femme : dans l’Ancien Régime la femme ne tire son identité sociale que du rattachement à une famille, celle de son père ou de son mari ; c’est sur la Comtesse que Beaumarchais concentre les regards : personnage accusé d’indécence à cause de sa conduite avec Chérubin mais que Beaumarchais défend dans la préface ;: « la plus vertueuse des femmes » « un modèle de vertu », l’exemple de son sexe, et l’amour du nôtre » Suzanne en parle : « épouses délaissées » et Marceline dira « elle languit » elle même constate qu’il ne l’aime plus du tout, « je l’ai lassé de mes tendresses et fatigué de mon amour » : statut d’épouse délaissée mais désirable preuve en est l’émoi de Chérubin : Ah Suzon qu’elle est noble et belle ! » mais aussi réaction sensuelle du Comte «  Mais quelle peau fine et douce ».

 Question du désir et de son extinction, usure cf comte : «  Nos femmes croient tout accomplir en nous aimant : cela dit une fois, elles nous aiment, et sont si complaisantes et si constamment obligeantes, et toujours, et sans relâche, qu’on est tout surpris un beau soir, de trouver la satiété où l’on recherchait le bonheur. »

Violence du mari en proie à une crise de jalousie tout en courtisant Suzanne voire Fanchette :  «  libertin par ennui, jaloux par vanité cf la comtesse « les hommes sont bien coupables » conduite du comte dénoncée mais toujours pardonnée, comportement associé à son statut cf pardon 3 fois accordé par la Comtesse ,«  mœurs de ce temps là », loi de nature relevant de la physiologie

Différent dans la mère coupable au titre éloquent pardon final fleurant bon la sagesse des nations : «  il vient un âge où les honnêtes gens se pardonnent leurs torts, leurs anciennes faiblesses, font succéder un doux attachement aux passions orageuses qui les avaient trop désunis. »

Si l’adultère est considéré avec une semi-indulgence, en revanche le cas des enfants illégitimes soulève l‘indignation de Marceline sc 16 de l’acte III improbable reconnaissance, plaidoyer de Marceline pas vraiment utile à l’action : accusation des hommes qui flétrissent des jeunes filles et leur laissent le devoir de supporter cette honte aux yeux de la société. Diatribe assez vive. Cf Figaro : « elle a raison »