La
séance de ce vendredi devait commencer à 13h puisque nous devions
rattraper 1h manquée à cause de la sortie du jeudi 22/09. Quand nous
sommes arrivés (en retard pour certains),
Christine était en train de parler des Lettres Persanes de Guillaume
Clayssen, nous nous sommes donc vite installés et mis au travail. Tout
d’abord, Christine nous a posé des questions sur
Les Lettres Persanes,
ce que nous en connaissions et si nous avions déjà étudié cette œuvre,
nous connaissions tous cette œuvre et avons
mis en commun ce que nous savions. Nous nous sommes ensuite interrogés
sur le dispositif scénique qui pouvait être mis en place, plusieurs
suggestions ont été proposées : 2 bureaux de part et d’autre de la
scène, 1 ancien et 1 moderne pour marquer la distinction
entre les 2 époques, ce qui rappellerait aussi le thème de la lettre,
un plateau nu, des « draps » ou écrans blancs sur lesquels seraient
projetées des lettres ou autre
pour rappeler le thème, une forêt. Christine a rappelé que toutes
les interprétations sont valides lorsqu’on les justifie. Elle nous a
donné une citation d’Antoine Vitez : « On peut faire théâtre de
tout » lorsque nous avons abordé les enjeux d’adaptation
de ce roman épistolaire (comment l’adapter au plateau ?) qui demande un
gros travail de réadaptation. Un des problèmes majeurs de l'adaptation de roman est : Que faire
du narrateur ? Sur scène on montre, dans le roman on raconte.
Le roman épistolaire lui permet de faire entendre différentes voix. Christine nous adit qu'elle terminerait son cours sur le roman au théâtre jeudi.
A 14h nous sommes montés au grenier pour la pratique, Charlotte
était absente ce jour-là. Nous nous sommes rapidement mis au travail
avec un échauffement en autonomie pour ceux déjà présents. Une fois tout
le monde arrivé, nous avons rapidement résumé
la séance précédente pour les absents et sommes allés au plateau. Pour
le premier échauffement, nous étions en rond puis en mouvement et
reproduisions ce que Sandrine faisait, une chorégraphie qui demandait de
la coordination, surtout en marchant ! Il fallait
avoir les yeux grands ouverts qui pétillent pour exprimer la gaieté,
travailler l’importance du regard en regardant à chaque fois une autre
personne, tout cela sur l’air de Mozart,
Les Noces de Figaro.
Après, nous sommes retournés en rond et nous devions nous passer FI,
puis GA, et RO, tout cela en étant bien ancrés dans
le sol, en « recevant » le son de notre voisin et en le retransmettant
droit devant nous. Ensuite, FIGARO en chœur, en prenant une attitude que
Figaro pourrait avoir. Tous au fond, nous devions entrer un par un au
plateau et chanter soit FI, soit GA ou RO,
toujours en ayant une posture à la figaro, avec le regard ancré droit
devant, tout en restant vivant dans tout le corps, puis une fois tous
arrivés sur scène, chanter FIGARO en chœur.
Après ça, un exercice de
diction, tout en étant insolents nous devions dire
« Si tu veux danser, petit Comte, je vais te faire valser ».
Tout de
suite après, le groupe était divisé en 2 côté cour et côté jardin, nous
étions assis sur des bancs et devions mimer un des métiers de Figaro
dans le monologue
(chirurgien, écrivain, pharmacien, chimiste, vétérinaire, journaliste, prisonnier, banquier de pharaon) avec
Les Noces de Figaro
de Mozart en fond. Il fallait être présent dès le départ, tuiler les
entrées, occuper tout l’espace et agrandir tous les gestes,
d’abord tout seul puis en groupe toujours sur la musique, ce qui nous
permettait d’essayer de calquer nos gestes sur la musique.
Après cela,
nous sommes passés à la distribution du monologue, comme Figaro est un
« un assemblage informe de parties inconnues »,
le monologue est partagé entre nous tous. La distribution est la
suivante : de
« La nuit est noire en diable… » à
« mis une pierre au cou ! » Lola, de
« Je broche une comédie… » à
« Chiens de chrétiens ! » Léa, tous ensemble :
« Ne pouvant avilir l’esprit, on se venge en le maltraitant. » De
« mes joues creusaient … » à
« liberté. » Marie S, de
« Que je voudrais bien tenir un de ses puissants de quatre jours…redoutent les petits écrits »
à la didascalie
« il se rassied » Marie G,
« Que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », tous ensemble en le murmurant. De
« Las de nourrir… » à
« sans emploi ! » Alexandre, de
« Le désespoir m’allait saisir… » à
« il fallut bien périr encore. » Elise, de
« Pour le coup je quittais le monde… » à
« il veut intercepter la mienne ! » Mélanie, de
« Intrigue, orage à ce sujet… » à
« Qui les a fixées sur ma tête ? » Léo, de
« Forcé de parcourir la route… » à
« inconnues » Emma, de
« puis un chétif être imbécile… » à
« paresseux… » Hugo, de
« avec délice !... » à
« tout usé » Charlotte et enfin, de
« Puis l’illusion… » Jusqu’à la
fin, Marie G avec des interventions de
tout le groupe sur
« Désabusé… ! » et
« Suzon ». Après la distribution nous avons pris un petit moment
pour vérifier que tout était bien compris, et après, nous avons fait un
autre exercice : debout sur un tabouret nous devions dire le texte en
mordant bien dans les mots avec énergie, amplification
des mots, de manière à travailler aussi l’adresse au public. Il faut
faire attention à la ponctuation. Il faut s’entrainer chez soi et
écouter en boucle les airs de Figaro.
Chorégraphie :
En ligne, puis en ligne inversée, tous tournés du côté droit : Je
pense, je pense, je pense, j’hésite, j’hésite, j’hésite, même chose du
côté gauche, 3x
puis revenir au milieu sur j’hésite. On sort légèrement de la ligne au
début du texte. « Parce que vous êtes » : la ligne éclate -> ligne
face public, « morbleu ! » : la ligne frontale éclate. « Jouter » ->
on se retourne et on montre du doigt, « On vient… » :
Entendre, « C’est elle... » : Espoir, « Ce n’est personne… » :
Déception. « La nuit est noire en diable… » : Tous derrière Lola ->
descendre progressivement vers le bas, sur le côté gauche, poser une
main à terre, en suivant ce que fait Lola pour être tous
ensemble. « Repoussé ! » -> le jouer : au sol, s’allonger sur le
côté. « La chimie, la pharmacie, la chirurgie… » -> Léo, Léa et Marie
se redressent puis se laissent tomber sur le côté
progressivement. « Vétérinaire » -> à plat ventre, « Bêtes malades »
-> à 4 pattes chacun d’un côté différent. A « Jette » on se relève
avec les bras ouverts et à « Pierre au cou », on met nos mains autour
du cou.
Pour
la semaine prochaine :
Apprendre les textes, écouter les airs de Figaro en boucle, avoir noté et mémorisé la chorégraphie.