Vous pouvez choisir de ne parler que d'une séquence centrée sur l'un des Sermons Joyeux de Jean-Pierre Siméon:
-Objection du poème
-Au vrai chic parisien ( Diatribe contre les revenus de tout)
-Contre l'Image
-Eloge de l'Inconnu
-Du jeunisme ( Contredit)
-Eloge du risque ( Appel aux bons vivants)
"Oui ça va
mal
Oui les
temps sont critiques..."
C’est avec
ce triste constat, que débute le premier des six monologues écrits par
Jean-Pierre
Siméon. Le
monde contemporain est rempli de brouillard. Tout égale tout. Les mots deviennent
des coquilles vides et il n’est plus tout à fait simple de trouver un sens à
l’altérité.
Mais il ne
s’agit que d’un point de départ.
Les six
harangues constituent par la suite un formidable chant de vie, plein d’humour
et d’insolence, qui
rappelle à chacun d’entre nous sa responsabilité face à son rapport au monde et à
l’existence qu’il a à mener. Il nous remet, grâce à une langue accessible et
extrêmement contemporaine,
en contact avec notre humanité, avec ses encourageantes et nécessaires difficultés
et nous fait voir et ressentir un possible ailleurs, une lueur dans le
brouillard.
Dans Objection
du poème, le langage est redéfini comme élément essentiel de notre constitution
d’homme.
Au vrai chic
parisien est une invitation à écouter nos désirs, les empoigner, les façonner
et fort de
notre rapport aux mots, à les prononcer sans les laisser aux mains de ceux qui
peuvent les
faire taire.
Contre
l’image est une ode à l’imaginaire. Jean-Pierre Siméon dit ici, qu’il est temps
de
nous
instruire du talent des aveugles pour pouvoir accéder aux métaphores et ne pas
toujours
plaquer notre regard sur les images définitives du réel.
Viennent
encore L’éloge de l’inconnu et L’éloge du risque,deux textes qui balaient le
concept de
peur comme moteur de nos actions. Ils font réapparaître tous les deux, avec une
profonde
joie, les notions d’altérité, de curiosité, d’appétit de vie pour soi, pour le
monde
sans tomber
dans les dérives sécuritaires et individualistes d’aujourd’hui.
Enfin Du jeunisme, où il est dit que la jeunesse est
bonne surtout quand elle est jeunesse
préservée
dans la vieillesse conquise.
Ces textes
ne portent qu’une seule revendication celle de vivre .
Et ce, non
pas en nous sacrifiant pour le monde, mais simplement y trouver notre place,
pouvoir le
lire et ainsi pouvoir agir.
Grégory Faive
Les premières, vous pouvez en particulier souligner ce qui dans le spectacle pourrait inspirer notre propre création avec Laurent Crovella.