vendredi 7 avril 2017

Séance du vendredi 31 mars: projet bacchantes



Séance du 31 mars avec Chiara
Examen des éléments de costume à connotations religieuses que nous avons apportés.

Réflexion sur la façon dont un metteur en scène et un acteur construisent un personnage. Beaucoup de méthodes différentes. Chiara va expliquer et faire expérimenter la sienne.
Elle évoque le metteur en scène Meyerhold : insistance sur un training physique cf la biomécanique. Produit une distanciation entre l’acteur et le personnage. A l’inverse de la conception de l’acteur de Stanislavski.
acteur surpris par son corps, par ce qu’il invente, enlever la dimension psychologique. Permet que quand il ya des scènes violentes, il n’y ait pas de tensions entre les acteurs humainement. Travail sur le corps, se laisser étonner par ce qui se passe dans le corps au-delà de ce que l’on avait pensé. 

Code de jeu : une fois que les acteurs sont sur le plateau, ils ont le droit de faire tout ce qu’ils veulent, grande liberté de proposition, mais en dehors du plateau les codes de comportement sociaux reprennent leurs droits.
Pour chaque personnage, chercher une petite particularité physique, petit quelque chose pour que l’acteur ne soit plus lui-même mais un personnage.
Amusez vous à avoir des réactions excessives sur le plateau. Dans le respect des personnes, interagir avec l’autre personnage parce que l’on connaît ses caractéristiques.
Séparation entre la personne de l’acteur et le personnage qu’il incarne. Pas de lien en continu.
Cf anecdote de Stanislavski et de l’acteur Tchekov : question du père soi-disant mort, choc de Stanislavski quand l’acteur lui présente son père vivant le jour de la première alors que le metteur en scène avait pensé que l’acteur travaillait à partir des émotions de son propre deuil. «  crise du rocher » pour Stanislavski qui pensait que son acteur avait perdu son père pour pouvoir jouer aussi bien sa douleur. Vous pouvez tout inventer !

Exercice de recherche:  chercher une particularité physique du personnage en s’appuyant sur ce qu’il dit et fait.
Faire des allers-retours de jardin à cour : d’abord être neutre, moment de paix, de concentration par la respiration puis commencer par les pieds, trouver l’allure à partir des pieds, quand vous avez quelque chose qu vous parle sortir du neutre et se mettre en marche, se laisser surprendre par ce que la pose des pieds suscite dans le corps.
Travail très juste du groupe, très concentré : TB expérimentez avant de décider quoi garder, laisser faire le corps. Prendre le temps puis commencer à penser à la cohérence avec le personnage. Chercher cependant l’équilibre sur le plateau : pas être trop fragile, pas trébucher, risquer de tomber.
Quelle vitesse, rythme, poids du personnage dans son allure ? Depuis les pieds chaque façon de les placer change l’ensemble du corps.
Tout le groupe est sérieux et engagé. Ne s »arrêter que quand ce que vous trouvez vous intéresse vraiment .

2ème temps de l’exercice : récupérer l’esquisse de personnage et aller s’assoir sur une chaise puis se relever. Toujours partir du neutre, l’expérimenter plusieurs fois. Mise en évidence d’une logique du corps qui donne du jeu. Ça joue sans qu’il y ait d’intentions, de psychologie.

3ème temps : expliquer chacun son allure et comment on y est arrivé. ( Chacun note ce qu’il a dit dans son carnet perso.)
Metteur en scène qui a observé et remarqué certaines choses choisit de conserver ou pas, d’accentuer ce qui a été proposé par l’acteur.
Alex :  Dionysos : fier, conquérant, ancré dans le sol, mais pied gauche ouvert, main droite contre la cuisse : vivante, s’assied toujours au bord de la chaise, jamais avachi.
Hugo Tirésias : yeux qui tremblent, main qui tremble, question de la cécité. Vieillard mal aux articulations, dos un peu penché.
Marie : serviteur : dos chargé, rapidité car toujours prêt à servir, secondes de pause, mais à l’affut d’un appel et d’une reprise du travail.
Léo Cadmos : reste un roi malgré la vieillesse, militaire, beaucoup de prestance, chef de la ville
Mélanie : Penthée déterminé à la fois lourd et léger, serre le poing de temps en temps. Comme s’il voulait casser la gueule à quelqu’un.
Emma Penthée : un peu cow boy, jambes écartées
Elise Penthée :  fier de lui,  imbu de lui-même, un peu mauvais garçon, arrogant ( faut pas l’emmerder !)
Messager Lola : neutre et cependant chargé d’émotion, apporte ce qu’il a vu, porte cette violence vue. Contraction dans la hanche.
Travail intéressant pour le groupe à transmettre aux absents pour ne pas perdre de temps.

Pour vendredi : chaque personnage doit apporter un objet fétiche.

Recherche de mise en scène : utilisation des matériaux disponible dans la salle, voir ce dont on aurait besoin.
Voix enregistrée de Dionysos sur le pupitre, écoute, parodos depuis la chaise, gens du chœur petits personnages.
Chœur à construire en se choisissant une identité comme dans la mise en scène de Bergman : qui je suis, qu’est-ce que je fais dans la vie.
 Personnage de Cadmos (Léo) qui fait partir le son du portable ?
Chiara a besoin d’inventer la structure globale avant d’entrer dans le détail du jeu. Les entrées et sorties notamment.
Chacun doit prévoir les siennes et anticiper un peu pour proposer quelque chose à Chiara. Faites des propositions. Ne pas se vexer quand elles sont refusées, expérimentations. Convaincre aussi donc être sûrs de ce que l’on propose. Exemple Marie  pour le serviteur.
Pupitre avec portable devient le symbole de Dionysos au début donc jouer avec ce pupitre le tourner et retourner selon que l’on défende Dionysos ou pas. Serviteurs du palais de Penthée deviennent un nouveau chœur, ils sont pro Dionysos car leurs maîtres le sont ou feignent de l’être pour le ménager.
Entrée du premier Penthée en faisant du bruit avec un pupitre à cour comme si l’on frappait à la porte, réaction du serviteur.
Chœur qui prend charge certaines paroles de Cadmos et Tiresias pour faire vivre l’interaction et pas faire trop de répliques monologuées du fait de leur longueur.
Arrivés jusqu’au moment où il faut créer un autre endroit : chez Penthée