jeudi 18 octobre 2018

distribution de la fin des Suppliants à partir de p102

Je n'ai pas eu le temps de finir mais voici déjà un début à partir du moment où j'ai rejoint le groupe lundi:

P101-102
Ilayda : Aucune responsabilité qui resterait à endosser. Pour nous, plus aucun domaine de responsabilité que le responsable nous accorderait. Nous sommes obligés de vous l’accorder : tous les hommes sont illégaux.
Chloé : C’est la vérité. Chacun d’entre nous. Aucune assurance à laquelle nous pourrions croire, aucune spécialité régionale que nous pourrions goûter, aucune influence qui pourrait mener à la diversité, ben ouis, vous l’empêchez, c’est clair, aucune diversité singulière, pas la moindre unité individuelle.
Nawel : aucune responsabilité que nous pourrons endosser, mais vous vous en foutez, aucune répartition des responsabilités, nous ne pouvons donc rien prendre en charge ni rien entreprendre.
Miryam : contrairement à vous je ne me souviens plus comment s’appelle cette dame, Europe, je crois, non, IO ( ich, i, io, ik, oui en turc)l’homme du Sud, le méridional, moi donc, moi seul, mais ça ne suffit pas, mon petit nom ne suffit pas.
Jade : Si vous trouvez quelque chose, vous pouvez le garder. Nous n’avons pas le droit de le faire, voilà la pelleteuse ! Cette table branlante, on nous l’a donnée ! elle ne nous appartient pas ! La pelleteuse s’en moque. N’évitez pas ce conflit juste par peur, lequel ? eh bien celui-là ! Interposez vous dans le conflit, saisissez l’occasion ! ça vaut le coup !
P103 Chloé : Lorsque vous voyez quelqu’un en détresse, ressaisissez-vous et agissez !
Ilayda : Lorsque vous nous voyez, saisissez-vous de nous !
Nawel : Prenez-nous, saisissez-nous et garantissez la sécurité, une petite sécurité à votre Etat, à vos concitoyens, à vos voisins et mettez-nous à la porte
Myriam : Enlevez-nous comme une tache de graisse. Balayez nous, bazardez nous ! Préservez-vous de nous. Voila. Ça, c’est bien. C’est la seule façon pour une société, dans laquelle les droits de l’homme sont restaurés, râtelés, rassemblés en un tas puis tassés au bulldozer, je veux dire : dans laquelle les droits sont respectés, d’en devenir une ! Comment ?
Jade : Oui, une société bien sûr, il faut d’abord qu’elle en devienne une. C’est bien ce que vous voulez, non ?
Nawel : Ne faire qu’un avec eux et avec vous-mêmes, vous ne serez donc plus obligés de fuir, ni à travers les déserts, ni à travers les montagnes. Nous ne sommes pas une société, voilà tout, ou juste une petite, ou pas encore une.
P104 Chloé : Nos affaires ont déjà été jetées, nous les suivons volontiers, nous vous suivons vous aussi sans plus tarder, nous sommes déjà partis.
Jade : Vous devez garantir la sécurité du pays, c’est aussi ce que doit faire la police, vous voyez, vous êtes déjà deux, assurez la sécurité et emmenez-nous loin d’ici. Peu importe comment vous procédez, peu importe qu’il y ait ou non procès, peu importe qu’il y ait ou non quelque chose, chassez-nous !
Ilyada  :Faites-nous partir ! Peu importe comment se finira le procès, laissez-nous partir
Myriam : ou lâchez-nous dans l’eau !
Nawel : Oui, là où nous sommes.
Chloé : Lâchez nous, ce n’est pas bien difficile, et c’est parti !
Myriam : Pourquoi ne pas partir ensemble pour une fois, ce serait sympa, fuyez donc avec nous !, mais non, vous ne voulez pas, vous voulez partir, mais pas comme ça, pas si vous ne pouvez pas vous imaginer quel endroit vous fuyez.
P111 :Ilayda : Mais quand nous ne serons plus là, vous pourrez vous réjouir encore une fois, vous réjouir encore et encore que nous ne soyons plus là, que vous ayez pu résoudre sans violence ce conflit, car un autre pouvoir l’a résolu en votre nom, mais ça, vous ne voulez pas l’admettre.
Nawel : Nous nous en chargerions volontiers, mais ici il ya toujours, vraiment toujours, un suppléant qui se charge de donner un coup de pied aux droits des autres, de détruire cette table offerte et ses tasses en plastique,
Chloé : de défoncer les chaises de camping
Nawel :offertes elles aussi, de piétiner puis de faire disparaître nos affaires, ces rares affaires qui ne sont pas les nôtres, c’est la pelleteuse qui s’en charge, elle vous aide  bien qu’elle ne soit pas vivante : c’est le courage civique vécu au quotidien, même si vous deviez craindre que cela ait des inconvénients pour vous.
P112 Chloé : mais ne craignez rien, vous n’aurez rien à craindre, surtout pas des inconvénients, vous n’avez rien à redouter.
Jade : Entrez s’il vous plaît et écrasez tout, ça a un effet à court terme que vous pouvez facilement prolonger si vous nous écrasez en même temps, nous ne sommes pas aussi costauds que cette table en plastique branlante
Myriam : pas aussi costauds que cette garniture de jardin dont quelqu’un ne faisait plus usage parce qu’elle était déjà trop usée. Si nous faisons tout ça, si nous tous faisons tout, nous vivrons dans un pays sûr, mouais, en tous cas dans un pays à l’abri de nous, ce serait déjà ça de gagner. Au nombre des possibilités de L’Etre ensemble dans le monde nous l’avons dit, nous le répétons au cas où vous l’auriez rat, se trouve incontestablement la représentabilité d’un Etre-là par un autre. mais bien sûr vous ne voulez pas que nous vous représentions, nous le comprenons,, vous ne voulez même pas que nous nous dégourdissions les jambes devant l’église, ça ruine encore plus la belle pelouse, à chaque fois un peu plus.
P113 : Nawel : La pelouse nous concerne aussi, oui, cela nous concerne aussi, car nous aussi sommes possibles, même si vous ne le croyez pas, nous aussi sommes des humains, nous aussi sommes des autres, nous sommes peut-être les uns et les autres, nous avons aussi des professions, non, plus maintenant, des classes, non, nous n’avons plus de classes maintenant, comment ça ?, et l’âge, oui, l’âge, nous l’avons, effectivement, donc les possibilités de préoccupations ajustées à tout cela, eh bien quoi ? A vous de choisir.
P114 à suivre