mercredi 17 octobre 2018

La scénographie de La Conférence des Oiseaux

Ce qu'en dit le metteur en scène Guy-Pierre Couleau:
La Scénographie :

UN ESPACE QUI DÉFIE LE TEMPS
Le soleil de sa majesté est un miroir
Celui qui se voit dans ce miroir y voit son âme et son corps.
« La souveraineté de l’âme est un miroir » nous dit le poème d’Attar, mis en mots aujourd’hui par Jean-Claude Carrière.
Que voyons-nous de notre âme si ce n’est ce que nous sommes ?
C’est ce miroir qui me sert de fond pour créer l’espace du conte, l’espace du geste en scène. Pour cette scénographie que j’ai commandée à Delphine Brouard, je suis parti de la métamorphose qui est le propre de l’art des acteurs.
Devant la glace s’opère la lente transformation de celles et ceux qui vont incarner les rôles pour les spectateurs. Sur scène, ce sont ces miroirs d’artistes qui composent le fond de l’espace. Devant eux, un simple carré rouge vif, neutre et abstrait, qui va devenir le lieu de tous les décors, de tous les endroits traversés par ces oiseaux tout au long de leur interminable périple. Le carré magique de la scène est alors sacralisé par cette couleur incandescente et la parole se libère, lorsque les actrices et les acteurs investissent ce tapis écarlate.
C’est à proprement parler davantage un espace qu’un décor et, dans cette mise en scène, il est question de suggérer bien plus que de montrer. Comme la voie qui reste à découvrir par soi-même au fil du texte pour tous ces oiseaux qui nous ressemblent tant, l’espace de jeu scénographié ainsi pour cette « Conférence » est une piste ouverte, une possibilité d’écho pour l’imaginaire de
chacun.