Présentation du texte et de son origine par l'auteur
Une belle critique du spectacle
Dossier
EXtrait video
Présentation
Mise en scène : Emilie Wiest
Avec Maud Ivanoff et Aurélie Branger (Violon
Le Stabat Mater Furiosa
de Jean-Pierre Siméon est un long poème-cri contre « l’homme de
guerre » et toutes les formes de violence. Un cri poétique et musical
qui questionne l’actualité mais aussi la violence qui est en chacun de
nous. Deux femmes, voix et violon, s’entraînent, se heurtent et
s’entremêlent pour dire ce cri nécessaire, sans concession, brutal et
doux, naïf et juste. Cri de colère, de révolte et de vie pour continuer à
se tenir debout. Le lieu de la parole sera un espace vide entouré de
spectateurs, qui vont être tour à tour l’enfant, le père, le frère,
l’amant, le guerrier, ou l’allié. Ce spectacle poétique et musical est
voué à être joué dans des lieux aussi divers que des salles de
spectacle, des galeries, des lycées, des lieux publics, des festivals de
petites formes, etc
C’est un texte qui est souvent mis en scène parce qu’il semble nécessaire de le dire, le partager, l’entendre encore. Nous avons choisi un axe nouveau, plus musical : un duo voix-violon, dans une mise en scène de proximité, dans un rapport trifrontal. Amener cette forme poétique et musicale au milieu d’un groupe de gens, sans artifice, comme si eux mêmes participaient au cheminement de la pensée et de la musique.
La voix peut scander, chanter, caresser, chuchoter, hurler. La force de ce texte naît de sa poésie, du rythme de ses mots, de sa matière sonore. Chaque phrase apparaît comme un élément musical, qu’il s’agit de soutenir, d’annoncer, de renforcer, parfois de contrer.
Le violon est un instrument proche de la voix humaine. Mais son langage n’est pas le même. Là où la voix se casse, le violon exulte, là où la voix rit, le violon pleure, là où les mots engendrent des images, le violon ferme les yeux, là où la parole ne veut pas aller, le violon ouvre les portes…
L’improvisation vise à respecter la respiration de l’instant, à coller à la voix, à créer une même langue sonore. Les effets, les bruits, les grincements sont autant de réponses aux accusations vocales.
Des extraits des Sonates d’Eugène Ysaÿe apparaissent, dont les titres renvoient au texte lui-même : Furies, Marche des Ombres, L’Aurore, Obsession. Ces moments musicaux portent le spectateur vers le souvenir, la douceur, le répit ou l’exaltation ; vers ce que cette femme refuse d’abord d’admettre qu’elle porte en elle. Pour s’ouvrir enfin vers cette lumière.
C’est un texte qui est souvent mis en scène parce qu’il semble nécessaire de le dire, le partager, l’entendre encore. Nous avons choisi un axe nouveau, plus musical : un duo voix-violon, dans une mise en scène de proximité, dans un rapport trifrontal. Amener cette forme poétique et musicale au milieu d’un groupe de gens, sans artifice, comme si eux mêmes participaient au cheminement de la pensée et de la musique.
La voix peut scander, chanter, caresser, chuchoter, hurler. La force de ce texte naît de sa poésie, du rythme de ses mots, de sa matière sonore. Chaque phrase apparaît comme un élément musical, qu’il s’agit de soutenir, d’annoncer, de renforcer, parfois de contrer.
Le violon est un instrument proche de la voix humaine. Mais son langage n’est pas le même. Là où la voix se casse, le violon exulte, là où la voix rit, le violon pleure, là où les mots engendrent des images, le violon ferme les yeux, là où la parole ne veut pas aller, le violon ouvre les portes…
L’improvisation vise à respecter la respiration de l’instant, à coller à la voix, à créer une même langue sonore. Les effets, les bruits, les grincements sont autant de réponses aux accusations vocales.
Des extraits des Sonates d’Eugène Ysaÿe apparaissent, dont les titres renvoient au texte lui-même : Furies, Marche des Ombres, L’Aurore, Obsession. Ces moments musicaux portent le spectateur vers le souvenir, la douceur, le répit ou l’exaltation ; vers ce que cette femme refuse d’abord d’admettre qu’elle porte en elle. Pour s’ouvrir enfin vers cette lumière.