dimanche 22 septembre 2019

Terminales: séance du vendredi 13 septembre par Fabiola


Séance du vendredi 13 septembre 2019

C’est la première séance que nous avons faîte, encadrée par Patrice. Nous commençons tranquillement par nous échauffer en nous allongeant sur le dos à même le sol. Nous devons nous concentrer sur notre respiration ventrale. J’ai souvent eu une certaine difficulté à gonfler mon ventre, je n’arrive pas à aller jusqu’au bout alors pour m’aider je pose la main sur mon ventre pour mieux ressentir et me concentrer sur l’exercice. Le but de l’exercice jusqu’ici pour moi était, comme on dit en philosophie, de nous « concentrer en nous-même ». Quand j’arrive sur le plateau je pense refaire à chaque fois cet exercice pour oublier tout le reste.

Ensuite vient l’échauffement des cordes vocales ; toujours allongés sur le dos, Patrice nous demande qu’en expirant nous fassions un souffle, un bruit de plus en plus audible. Après ça le bruit se transforme en « ahh ». J’ai remarqué qu’après quelques expirations, un rythme entre nous s’est installé, nous étions à peu de choses près à l’unisson. Cordes vocales échauffées, il est temps de se relever mais seulement sur trois appuis. Je n’ai pas vraiment saisi le but de cette précision, peut-être pour réveiller notre coordination après la relaxation précédente. 

La marche neutre, exercice inévitable pour l’échauffement d’un acteur, nous sommes obligés de ne laisser aucun espace libre sur le plateau, de regarder nos collègues ainsi que de les saluer. Par là nous créons des liens, chacun doit être attentif à l’autre pour la répartition de l’espace et par la suite pour le bon déroulement de la pièce à jouer. C’est un exercice que je trouve tout à fait approprié pour un échauffement, à vrai dire il me met de bonne humeur puisque chacun reçoit le sourire de l’autre, c’est naturel.

Nous nous rejoignons en cercle. Nous devons fixer un point au milieu du cercle que Patrice à défini afin que nous regardions tous dans la même direction, même objectif symboliquement point à nouveau de la respiration ventrale en nous concentrant sur ce point. Puis nous nous étions vers le haut tous sur le même rythme puis encore plus sur la pointe des pieds avant de tout relâcher en expirant. De là nous restons baissés est de vous balancer les bras d'avant en arrière tout en faisant un bruit de bouche. L'objectif de cet exercice était encore une fois de nous relaxer et surtout de tout relâcher, d’extérioriser ce qu'on avait à l'intérieur. Ça m'a fait beaucoup de bien ainsi que l'exercice qui a suivi, qui a eu le même effet sur moi : les pieds bien ancrés dans le sol nos bras entraîne de plus en plus le haut de notre corps à se tendre vers la droite puis vers la gauche. À chaque rotation nous devions retrouver notre point d'ancrage dans notre dos. Cet exercice m'a beaucoup détendue, j'étais presque déçue de l'arrêter aussi vite.

Marche neutre, on se regarde.Puis Patrice met une balle imaginaire enjeux. Nous devions être très attentif aux autres. Nous ne devions pas garder la balle plus de 2s en main, ce qui fait que nous envoyons la balle à celui à qui ont croisé le regard en premier. Patrice a rajouté une autre balle. J'étais très concentrée vis-à-vis de mes partenaires ce qui fait qu'il m'arrivait de tourner en rond mais j'ai bien aimé cet exercice, nous étions connectés. Nous revenons en cercle. Cette fois-ci puisque c'était la 1ère séance avec Patrice nous devions faire un claquement de mains vers une personne puis dire son prénom. Surtout faire attention à bien dissocier les 2 actions. Dans la rapidité nous avons tout de même tous eu la même difficulté à ne pas anticiper. Je pense que l'échauffement s'est achevé sur l'exercice suivant : en ligne, en contractant notre diaphragme en faisant le son « ah » nous sommes arrivés à les enchaîner on a créé un rire qui s'est personnellement transformer on a un vrai rire. J'ai adoré cet exercice et compte bien m'en servir pour mon jeu à l'avenir. Pour continuer sur le travail de la contraction du diaphragme, nous devions jeter une Pierre imaginaire en poussant un cri. Le mimer ne m'a posé aucune difficulté mais le cri ne venait pas de mon diaphragme. Je n'ai pas réussi en faisant le geste de jeter la Pierre a également fait ressortir le son de mon ventre plutôt que de ma gorge, je devrais le retravailler. 

Nous rentrons dans le vif de l'action. Patrice par ces exercices qui vont suivre a voulu évaluer notre jeu, nos différences, nos points communs, nos faiblesses, notre potentiel. Nous commençons par nous mettre en ligne. Sur une échelle de 1 à 5, 5 étant le plus violent, tout d'abord nous devons exprimer la peur. Pour moi, le niveau un correspondait est une contraction de mes muscles, de ma mâchoire et même d'en arriver à un rire nerveux. Pour le niveau 5, recroquevillé sur moi-même dans le coin du plateau, tremblante, les mains cherchant comme un soutien auprès du mur, à la limite des larmes. Nous avons fait le même exercice avec le froid et le chaud. Pour le show niveau 5, j'avais relevé mon t-shirt et ouvert ma ceinture, à la fin de l'exercice Patrice a fait la remarque que nous devrions aller jusqu'au bout de notre idée mais est-ce que ça suppose qu’en cours nous devrions oublier certaines limites ? J'avoue que je suis très mitigé sur la question.

Pour le prochain exercice, Patrice installe un porte vêtement au fond de la salle point à partir de cet objet, une fois dépassée, le spectateur nous voit, Nous sommes poussés à y aller sous peine de mort mais le sol et le plafond ne sont pas sûr, nous travaillons ici l’approfondissement de notre sensation de peur. Plusieurs ont d'abord passé leur tête, j'ai préféré faire un premier plan sur mon pied qui était mon guide. Pendant ma représentation je me suis faîte tomber en imaginant une latte qui succombait sous mon pied mais j'étais dans la démonstration. Jade, à l'inverse de tout le monde a couru tout de suite jusqu'au centre de la pièce on se recroquevillant sur elle-même, j’avais pensé, c'était un exercice intéressant sur la découverte du jeu de l'autre tout comme l'exercice qui a suivi. 

Pour approfondir la non démonstration, Patrice nous a montré le principe du jeu d'un clown qui se sert de tout ce qu'il voit, fait, entend, et l'accentue.Et surtout ne pas oublier de faire participer le public grâce au regard. Pour cela nous partons toujours du porte vêtement et nous devons nous rendre jusqu’à la veste que Patrice avait posé au centre de la scène. 1ère chose à faire : inviter le spectateur à être avec nous, C'est pour cela que dès que j'arrive je regarde le public et je lui souris. Je décide d'abord d'aller vers de la lumière et j'y pense seulement maintenant mais j'aurais pu en jouer en faisant des ombres. Je regarde la veste, puis le public, veste, public. Je m'approche et je la saisie. Je la mets mais je prends trop de temps. Patrice me surprend je reste dans le jeu et je sursauté. C'est un test qu'il a fait à plusieurs d'entre nous pour voir si nous avions compris le principe de se servir de chaque élément pour notre jeu. Zahra eu des petits « cadeaux » pendant sa représentation : à chaque fois qu'elle s'est baissée pour prendre la veste son genou craquait alors elle s'est éloignée puis revenait, au bout de la troisième tentative elle a abandonné et s'est mise en position fœtale loin de la veste.

Ensuite nous montrons nos différentes versions de l'histoire de l'oiseau amphibie à Patrice et à Fabio. J'avoue ne pas savoir comment améliorer la nôtre, mais il le faut car nous le jouerons mardi 24 à la pause art café. Patrice a beaucoup apprécié le fait qu'aucune de nos versions ne se ressemble. De là a découlé une longue discussion sur ce que l'on pensait de la pièce. On a parlé de la vulgarité du texte, du dénouement de la pièce : si on l'avait vu venir, de la rupture entre Wahida et Eitan Peut être signe d'une ambivalence, D'une impulsivité de Wahida, mais aussi de l'œuvre en général de Wajdi Mouawad : Ilaydaqui pense qu'il ressasse en soit la même histoire en ayant à chaque fois la présence du conflit israélo palestinien dans ses pièces. J'ai apprécié entendre les avis des autres est prononcée le mien mais j'ai trouvé cette conversation beaucoup trop longue. 

On en est finalement venue à la lecture de scènes. Moi et Jade avion la scène 14 à partir du moment où il n'y a seulement Norah et Leah. J'ai hésité sur quel personnage je voulais jouer, les 2 sont très intéressants je trouve. J'ai finalement choisi Norah pour laisser Leah à Jade. Toutes 2 nous aimions faire les 2 personnages. Pendant que nous étions chacun dans notre groupe pour découvrir la scène, Madame Huckel a fait passer son carnet pour les scènes que nous voulions jouer. J'aurais beaucoup aimé faire la scène 19 : la rupture mais Nawel la voulait aussi. Comme Fabio était là nous avons eu le droit à une représentation masculine également. Je trouve qu'a traversée lecture nous  ne pouvons apercevoir que brièvement la capacité de l'acteur que nous sommes. Je pense que nous devenons acteur quand il n'y a pas de texte en main point c'est plus simple, plus naturel.