Séance
du vendredi 13 septembre 2019
C’est la première séance que nous
avons faîte, encadrée par Patrice. Nous commençons tranquillement par nous
échauffer en nous allongeant sur le dos à même le sol. Nous devons nous
concentrer sur notre respiration ventrale. J’ai souvent eu une certaine
difficulté à gonfler mon ventre, je n’arrive pas à aller jusqu’au bout alors
pour m’aider je pose la main sur mon ventre pour mieux ressentir et me
concentrer sur l’exercice. Le but de l’exercice jusqu’ici pour moi était, comme
on dit en philosophie, de nous « concentrer en nous-même ». Quand
j’arrive sur le plateau je pense refaire à chaque fois cet exercice pour
oublier tout le reste.
Ensuite vient l’échauffement des cordes vocales ;
toujours allongés sur le dos, Patrice nous demande qu’en expirant nous fassions
un souffle, un bruit de plus en plus audible. Après ça le bruit se transforme
en « ahh ». J’ai remarqué qu’après quelques expirations, un rythme
entre nous s’est installé, nous étions à peu de choses près à l’unisson. Cordes
vocales échauffées, il est temps de se relever mais seulement sur trois appuis.
Je n’ai pas vraiment saisi le but de cette précision, peut-être pour réveiller
notre coordination après la relaxation précédente.
La marche neutre, exercice inévitable pour l’échauffement
d’un acteur, nous sommes obligés de ne laisser aucun espace libre sur le
plateau, de regarder nos collègues ainsi que de les saluer. Par là nous créons
des liens, chacun doit être attentif à l’autre pour la répartition de l’espace
et par la suite pour le bon déroulement de la pièce à jouer. C’est un exercice
que je trouve tout à fait approprié pour un échauffement, à vrai dire il me met
de bonne humeur puisque chacun reçoit le sourire de l’autre, c’est naturel.
Nous nous rejoignons en cercle. Nous devons fixer un point
au milieu du cercle que Patrice à défini afin que nous regardions tous dans la
même direction, même objectif symboliquement point à nouveau de la respiration
ventrale en nous concentrant sur ce point. Puis nous nous étions vers le haut
tous sur le même rythme puis encore plus sur la pointe des pieds avant de tout
relâcher en expirant. De là nous restons baissés est de vous balancer les bras
d'avant en arrière tout en faisant un bruit de bouche. L'objectif de cet
exercice était encore une fois de nous relaxer et surtout de tout relâcher, d’extérioriser
ce qu'on avait à l'intérieur. Ça m'a fait beaucoup de bien ainsi que l'exercice
qui a suivi, qui a eu le même effet sur moi : les pieds bien ancrés dans
le sol nos bras entraîne de plus en plus le haut de notre corps à se tendre
vers la droite puis vers la gauche. À chaque rotation nous devions retrouver
notre point d'ancrage dans notre dos. Cet exercice m'a beaucoup détendue,
j'étais presque déçue de l'arrêter aussi vite.
Marche neutre, on se regarde.Puis Patrice met une balle
imaginaire enjeux. Nous devions être très attentif aux autres. Nous ne devions
pas garder la balle plus de 2s en main, ce qui fait que nous envoyons la balle
à celui à qui ont croisé le regard en premier. Patrice a rajouté une autre
balle. J'étais très concentrée vis-à-vis de mes partenaires ce qui fait qu'il
m'arrivait de tourner en rond mais j'ai bien aimé cet exercice, nous étions
connectés. Nous revenons en cercle. Cette fois-ci puisque c'était la 1ère
séance avec Patrice nous devions faire un claquement de mains vers une personne
puis dire son prénom. Surtout faire attention à bien dissocier les 2 actions.
Dans la rapidité nous avons tout de même tous eu la même difficulté à ne pas
anticiper. Je pense que l'échauffement s'est achevé sur l'exercice suivant :
en ligne, en contractant notre diaphragme en faisant le son « ah » nous
sommes arrivés à les enchaîner on a créé un rire qui s'est personnellement
transformer on a un vrai rire. J'ai adoré cet exercice et compte bien m'en
servir pour mon jeu à l'avenir. Pour continuer sur le travail de la contraction
du diaphragme, nous devions jeter une Pierre imaginaire en poussant un cri. Le
mimer ne m'a posé aucune difficulté mais le cri ne venait pas de mon
diaphragme. Je n'ai pas réussi en faisant le geste de jeter la Pierre a
également fait ressortir le son de mon ventre plutôt que de ma gorge, je
devrais le retravailler.
Nous rentrons dans le vif de
l'action. Patrice par ces exercices qui vont suivre a voulu évaluer notre jeu,
nos différences, nos points communs, nos faiblesses, notre potentiel. Nous
commençons par nous mettre en ligne. Sur une échelle de 1 à 5, 5 étant le plus
violent, tout d'abord nous devons exprimer la peur. Pour moi, le niveau un
correspondait est une contraction de mes muscles, de ma mâchoire et même d'en
arriver à un rire nerveux. Pour le niveau 5, recroquevillé sur moi-même dans le
coin du plateau, tremblante, les mains cherchant comme un soutien auprès du
mur, à la limite des larmes. Nous avons fait le même exercice avec le froid et
le chaud. Pour le show niveau 5, j'avais relevé mon t-shirt et ouvert ma
ceinture, à la fin de l'exercice Patrice a fait la remarque que nous devrions
aller jusqu'au bout de notre idée mais est-ce que ça suppose qu’en cours nous
devrions oublier certaines limites ? J'avoue que je suis très mitigé sur
la question.
Pour le prochain exercice, Patrice installe un porte
vêtement au fond de la salle point à partir de cet objet, une fois dépassée, le
spectateur nous voit, Nous sommes poussés à y aller sous peine de mort mais le
sol et le plafond ne sont pas sûr, nous travaillons ici l’approfondissement de
notre sensation de peur. Plusieurs ont d'abord passé leur tête, j'ai préféré
faire un premier plan sur mon pied qui était mon guide. Pendant ma
représentation je me suis faîte tomber en imaginant une latte qui succombait
sous mon pied mais j'étais dans la démonstration. Jade, à l'inverse de tout le
monde a couru tout de suite jusqu'au centre de la pièce on se recroquevillant
sur elle-même, j’avais pensé, c'était un exercice intéressant sur la découverte
du jeu de l'autre tout comme l'exercice qui a suivi.
Pour approfondir la non démonstration, Patrice nous a montré
le principe du jeu d'un clown qui se sert de tout ce qu'il voit, fait, entend,
et l'accentue.Et surtout ne pas oublier de faire participer le public grâce au
regard. Pour cela nous partons toujours du porte vêtement et nous devons nous
rendre jusqu’à la veste que Patrice avait posé au centre de la scène. 1ère
chose à faire : inviter le spectateur à être avec nous, C'est pour cela
que dès que j'arrive je regarde le public et je lui souris. Je décide d'abord
d'aller vers de la lumière et j'y pense seulement maintenant mais j'aurais pu
en jouer en faisant des ombres. Je regarde la veste, puis le public, veste,
public. Je m'approche et je la saisie. Je la mets mais je prends trop de temps.
Patrice me surprend je reste dans le jeu et je sursauté. C'est un test qu'il a
fait à plusieurs d'entre nous pour voir si nous avions compris le principe de
se servir de chaque élément pour notre jeu. Zahra eu des petits « cadeaux »
pendant sa représentation : à chaque fois qu'elle s'est baissée pour
prendre la veste son genou craquait alors elle s'est éloignée puis revenait, au
bout de la troisième tentative elle a abandonné et s'est mise en position
fœtale loin de la veste.
Ensuite nous montrons nos différentes versions de l'histoire
de l'oiseau amphibie à Patrice et à Fabio. J'avoue ne pas savoir comment
améliorer la nôtre, mais il le faut car nous le jouerons mardi 24 à la pause
art café. Patrice a beaucoup apprécié le fait qu'aucune de nos versions ne se
ressemble. De là a découlé une longue discussion sur ce que l'on pensait de la
pièce. On a parlé de la vulgarité du texte, du dénouement de la pièce : si
on l'avait vu venir, de la rupture entre Wahida et Eitan Peut être signe d'une
ambivalence, D'une impulsivité de Wahida, mais aussi de l'œuvre en général de Wajdi
Mouawad : Ilaydaqui pense qu'il ressasse en soit la même histoire en ayant
à chaque fois la présence du conflit israélo palestinien dans ses pièces. J'ai apprécié
entendre les avis des autres est prononcée le mien mais j'ai trouvé cette
conversation beaucoup trop longue.
On en est
finalement venue à la lecture de scènes. Moi et Jade avion la scène 14 à partir
du moment où il n'y a seulement Norah et Leah. J'ai hésité sur quel personnage
je voulais jouer, les 2 sont très intéressants je trouve. J'ai finalement
choisi Norah pour laisser Leah à Jade. Toutes 2 nous aimions faire les 2
personnages. Pendant que nous étions chacun dans notre groupe pour découvrir la
scène, Madame Huckel a fait passer son carnet pour les scènes que nous voulions
jouer. J'aurais beaucoup aimé faire la scène 19 : la rupture mais Nawel la
voulait aussi. Comme Fabio était là nous avons eu le droit à une représentation
masculine également. Je trouve qu'a traversée lecture nous ne pouvons apercevoir
que brièvement la capacité de l'acteur que nous sommes. Je pense que nous
devenons acteur quand il n'y a pas de texte en main point c'est plus simple,
plus naturel.