Vendredi 29 novembre 2019
Aujourd’hui, nous avons commencé en cercle avec Sandrine et Mme Huckel par faire un retour sur le spectacle Désobéir que nous avons vu mercredi soir et pour d’autre jeudi soir. Chacun son tour, nous devions dire la scène qui nous a marquée et expliquer si ce spectacle avait déplacé quelque chose en nous, pas forcement bouleversé mais si les attentes que nous avions avant de voir le spectacle correspondaient à celles présentes après le spectacle. Nawel a alors commencé par expliquer qu’elle avait cette crainte en voyant l’affiche que le spectacle porterait sur des stéréotypes mais qu’au final elle fut agréablement surprise. La scène qui l’avait marquée était celle où la jeune fille d’origine Iranienne racontait son histoire tous en bougeant et dansant, puis ce fut mon tour. J’ai alors commencé par dire que la scène qui m’avait le plus marquée, était la surprise que j’ai eue lors de la première chanson, lorsque la fille d’origine turcque est sortie du public et a commencé par chanter au micro. J’ai dit que avant de voir le spectacle je ne m’attendais à rien et que du coup il n’y avait rien qui se soit réellement déplacé en moi, mis à part le fait que je me suis identifiée à cette fille française d’origine iranienne, que tout comme elle je croyais à la religion, cependant j’avais fait le choix, malgré les volonté de ma famille, de ne pas me voiler. Vint le tour de Myriam, qui expliqua qu’elle a été extrêmement émuee en tant que danseuse par la danse de cette même actrice. On apprit alors par Mme Huckel que cette danse ce nomme le « Popping », cette danse était vraiment impressionnante expliqua Myriam car on avait l’impression que chacun de ses muscles tremblait au rythme de la musique. Pour Fabiola, la 1ère scène où le personnage Nour raconte son histoire avec Hassan fut la scène qui l’a touchée, la façon dont le personnage passait du rire au larmes l’avait légèrement déconcertée et lui avait plu, elle apprécia également les scènes de chœur où les mouvements de chorégraphie des filles n’étaient certes pas très sophistiqués mais rendaient vraiment bien. Ilayda était du même avis pour les scènes de chorégraphie en chœur et avait également apprécié le Popping. Sarah expliqua à son tour qu’elle partageait l’avis de Fabiola sur la première scène de Nour, qu’elle avait trouvée que la vidéo filmé projetée devant les spectateurs était une idée très originale, ainsi que le fait que Charmine puisse faire des mouvements en rapport avec son texte sans toutefois faire vibrer ses mots et en gardant une stabilité impressionnante au niveau de sa voix. Le gros plan créé grâce à l’image video nous confrontait directement à son visage plein d’émotions, elle finit par dire qu’avant le spectacle, elle était extrêmement fatiguée et qu’elle en sortit en pleine forme, que cette représentation lui avait donner de la pêche. Elsa, elle, fut surprise par plusieurs choses dans ce spectacle, la première étant le fait que Nour ayant tellement bien joué, elle avait cru que l’histoire qu’elle racontait était sa vraie histoire, que nous étions face à un témoignage en direct de sa part. La seconde fois où elle fut surprise était la scène où par la suite Nour finit son histoire, elle se leva et arracha le tapis au sol de façon à ce qu’on aperçoive un peu du sol qui nous paraissait doré. Ce moment nous a tous fait parler chacun avait interprété sa différemment, Nawel et moi avons exprimé notre « inquiétude » que nous avions éprouvée lors de cette scène car nous pension qu’elle allait commencer à faire la prière sur scène, ce qui aurait était franchement irrespectueux pour nous. Nous avions compris que nous n’étions pas les seules à avoir eu cette «appréhension» mais en fin de compte ce lieu doré était plutôt l’espace révélateur qui servait à ces 4 filles française pour se dévoiler, notamment par la danse. Mme Huckel nous fit comprendre alors par nous même le réel sujet de ce spectacle, qui est donc le fait que chacune puisse choisir son destin et surtout la désobéissance de ces filles s’exprimant à travers n’importe quelle forme d’art, que ce soit la danse, le chant, le théâtre..
Si tous mes camarades avaient alors énormément apprécié le spectacle dés le début, ce ne fut pas le cas de Fabio qui, lui ,expliqua qu’au début il trouva l’histoire vraiment longue et que pour lui le spectacle a réellement commencé en même temps que la musique et essentiellement lorsque les actrices ont «chauffé» le public. Il a également était impressionné au moment des danses et des voix. Mme Huckel nous a expliqué que le 104, à Paris où Julie Béres la metteuse en scène est allée auditionner des actrices, est une ancienne usine, qui est devenu un endroit culturel où dansent de nombreuses personnes venant généralement de banlieue ou des quartiers alentours : elles peuvent occuper l'espace pour s'entrainer.
Une fois le tour fini, certains on dit qu’il étaient quand même restéssur leur fin et qu’1h 15 était beaucoup trop court pour un tel propos, qui selon eux était à peine esquissé et qui manquait cruellement de fond. D’autres ont exprimé leurs déception par rapport au manque de temps de parole de l’actrice qui jouait la fille d’origine turcque, qui était surtout présente pour chanter. Nous avons vaguement évoqué la scène du discours repris par Nicolas Sarkozy en 2007, mais comme personne n’avait parfaitement compris, Mme Huckel a décidé de ne pas en parler avant que nous ayons fait une recherche pour tenter d'en comprendre le sens.
Nous avons continué et terminé la séance par la distribution de nos rôles suivie d’ une lecture complète de la partie retenue par sandrine dans «Britannicus», à partir de la scène 8 de l'acte III jusqu'à la fin.
Seulement ce n’était pas une lecture normale de l’œuvre entière. Cet exercice consistait à comprendre le texte tous en «mâchant», comme le dit Sandrine, en articulant, en disant et non lisant le texte et surtout en éliminant les «e» pas prononcés et en accentuant les «e» prononcés. Au début j’ai apprécié le faire car j’aime beaucoup les œuvres de Racine et que j’avais déjà lu «Britannicus», mais lorsque nous avons commencé en même temps à «jouer» les ponctuations j’ai tous de suite été extrêmement perturbé et je n’ai pas apprécié. Je m’explique, ceux qui ne lisait pas devait lorsque nous voyons un point d’interrogation dire «Hein?» Puis «Tintin!» quand il y avait un point d’exclamation, «ouiz» lors des virgules...
C’est extrêmement marrant quand on le fait, cependant quand c’est toi qui dois lire et que tu dois te concentrer sur plein de choses et surtout sur l’intonation en redécouvrant le texte en même temps avec des «ouiz» autour de toi, ça devient clairement insupportable. ( Explique pourquoi sandrine vous afait faire cela!)