Comme toujours, je vous transmets ce que je découvre moi-même afin d'enrichir votre réflexion. L'article donne la parole aux acteurs de la pièce et c'est passionnant.
N'hésitez pas à rendre compte de vos lectures dans le carnet de bord. Ce sera le signe d'un véritable investissement pour vos correcteurs au bac!
« On
attend de l’art contemporain qu’il disperse les émotions et les
réactions, qu’il les partage, mais pas qu’il les rassemble. Je comprends
cela mais cette histoire ne m’appartient pas. Je ne suis pas Européen.
[…] Je viens d’une histoire qui est précisément en manque de cohésion et
de communauté1. » Pour raconter la dernière pièce de Wajdi Mouawad, Tous des oiseaux,
il nous faut passer par la voix de ses acteurs, si singulièrement
habités : leurs parcours étoffent le sens et la justesse de cette
expérience de création collective. Plusieurs d’entre eux retracent ici
les premiers temps de ce projet et nous parlent de l’écriture incisive
de son auteur libano-canadien, qui travaille le réel sans jamais perdre
en poésie. Sur scène, quatre heures et quatre langues — allemand,
hébreu, arabe et anglais (sur-titrées en français) — pour remonter le cours de l’Histoire
aux côtés de deux amants, Wahida et Eitan, et d’une famille juive. La
pièce nous emporte jusqu’en Israël et en Palestine : une collision,
racontée au Théâtre de la Colline à Paris, où nous étions présents il y a
peu. ☰ Par Maya Mihindou