mardi 31 mars 2020

La Cerisaie: personnage de Charlotta selon Claire


Charlotta Ivanovna, gouvernante

Charlotta est la gouvernante. Elle est certainement d’origine allemande car elle utilise cette langue plusieurs fois dans l’acte III. Dans ce passage de la pièce elle divertit la famille et les personnes présentes, pendant le bal plein de la tension que produit l’attente du résultat de la vente de la cerisaie. Charlotta propose donc des tours de magie à Pitchik et Trofimov, puis à tous les personnages présents dans la pièce. Ces tours sont là pour détendre l’atmosphère.
J’imagine Charlotta plutôt raffinée et habillée de manière très stricte, d’un âge se situant autour des 50 ans, et assez mince. Je lui vois bien un chignon tiré et une robe très simple. D’apparence plutôt sévère pour exercer sa fonction de gouvernante, elle est en réalité une femme malicieuse, drôle et talentueuse qui a une joie et une bonne humeur communicative. Je la perçois sûre d’elle, simple et discrète mais affirmée. Dans l’acte I, page 28-29, elle tient tête à Lopakhine et refuse d’obéir aux demandes de Lioubov qui lui demande un tour de magie. Elle montre ainsi que même si elle « n’est que gouvernante » par rapport à Lioubov qui est cheffe de famille, elle refuse de jouer les clowns et de divertir la famille sur commande. Elle est pourtant mal vue par Ania, mais je crois plus que cette dernière est plus contrariée par la situation en elle-même que par Charlotta, et ne supporte tout simplement pas d’être accompagnée par une gouvernante.( Pourquoi à ton avis ?) Dans l’acte II page 49 nous pouvons observer d’autres traits de caractères comme le fait qu’elle est plutôt rêveuse mais n’a pas peur de sa salir les mains ou de faire des activités qui, à son époque, étaient majoritairement réservées aux hommes : ici elle part « coiffée d’une casquette d’homme, avec un fusil ».
A la toute fin de l’acte II, pages 63 à 65, Charlotta parle avec Firs de sa famille. Dans sa première tirade elle dit que Lioubov perd tout, même sa vie. Puis elle raconte son enfance, et on se rend compte que sa critique de Lioubov est assez paradoxale puisque que Charlotta elle-même a d’une manière perdu sa vie aussi, du moins ses souvenirs. Mais elle l’a également retrouvée de part le fait qu’elle explique se croire toujours jeune, et donc de vivre comme une nouvelle jeunesse.
Dans le passage de l’acte III dans lequel je joue Charlotta, il y a un jeu de séduction avec Pitchik. Elle le cherche et le provoque, tout en le taclant avec beaucoup de désinvolture.