lundi 4 mai 2020

Le Bonheur (n'est pas toujours drôle...)mise en scène Pierre Maillet

Le jeudi 7 mai, nous aurions dû voir ce beau spectacle à la CDC. Il existe en captation. Je vous invite à le découvrir et à découvrir aussi le réalisateur allemand Rainert Fassbinder dont la pièce adapte plusieurs scénarios de films,  (« Le droit du plus fort » ; « Tous les autres s’appellent Ali » ; « Maman Küsters s’en va au ciel » …) .
 Une fois de plus la proposition de Matthieu et d'Emilie dans leur programmation fait se cotoyer plusieurs arts, ici encore une fois le théâtre et le cinéma.

Documentaire sur le réalisateur Werner Fassbinder

C'est Pierre Maillet que vous avez vu jouer l'an dernier dans Rapport sur Moi qui est le metteur en scène de cette pièce.

captation Le Bonheur n'est pas toujours drôle

Sur le site du Théâtre des Lucioles :
Interview de Pierre Maillet, nombreuses photos.

Pour vos "traces" de spectacle et analyse:

Dossier pièces démontées

Une fête foraine. Des artistes, des acteurs, des anonymes dans cette foire, comme autant d’histoires à raconter pour peu qu’on s’y attarde et qu’on sache les regarder. Une fête foraine qui se transformera en appartements, en café, en cabaret, mais aussi en meeting politique. Une saga fondée sur les petites histoires qui racontent la grande…
Jamais auteur n’aura été plus attentif à son époque et aux gens que Rainer Werner Fassbinder dans les années 70/80 (à part peut-être Almodovar en Espagne qui prendra en quelque sorte le relais après la mort prématurée de Fassbinder en 82 à l’âge de 37 ans). Boulimique jusqu’à l’épuisement, cinéaste, dramaturge, acteur et chef de troupe, l’impressionnante filmographie de Fassbinder -40 films en 10 ans (une dizaine de pièces de théâtre sans compter ses nombreuses mises en scène et adaptations) a toujours été une source intarissable d’inspiration pour moi.
La « comédie humaine » de Fassbinder est une œuvre construite pierre par pierre où chaque film a une fonction particulière et fondatrice. « Certains de mes films sont la cave, d’autres le salon, la chambre ou la cuisine mais j’espère qu’à la fin on aura une maison. » aimait-il à dire de son travail. Pour cette raison, j’ai toujours trouvé un peu frustrant de ne monter « qu’une » pièce de lui. Après avoir mis en scène la quasi totalité de son théâtre, j’ai envie aujourd’hui de m’attaquer à son œuvre cinématographique toujours extrêmement poreuse à son travail théâtral : « Je fais des films comme si je faisais du théâtre et je mets en scène au théâtre comme si je réalisais des films ».
Ce spectacle est un hommage au « monde de Fassbinder » comme les films dont je vais principalement m’inspirer (« Le droit du plus fort » ; « Tous les autres s’appellent Ali » ; « Maman Küsters s’en va au ciel » …) étaient des hommages aux grands mélodrames de Douglas Sirk des années cinquante. Un hommage aux laissés pour compte trop souvent « marginalisés » par une société de plus en plus égocentrique et déshumanisée. Un hommage à l’engagement humain sans faille d’un artiste et de son équipe pour continuer à résister. En faisant des films. Et du théâtre…
Pierre Maillet

Vous pouvez en particulier commenter le choix du titre  et le mettre en rapport avec les trois titres des films de Fassbinder.
Cherchez également ce que Pierre Maillet  a voulu faire avec cette proposition .