Le jeudi 7 mai, nous aurions dû voir ce beau spectacle à la CDC. Il existe en captation. Je vous invite à le découvrir et à découvrir aussi le réalisateur allemand Rainert Fassbinder dont la pièce adapte plusieurs scénarios de films, (« Le droit du plus fort » ; « Tous
les autres s’appellent Ali » ; « Maman Küsters s’en va au ciel » …)
.
Une fois de plus la proposition de Matthieu et d'Emilie dans leur programmation fait se cotoyer plusieurs arts, ici encore une fois le théâtre et le cinéma.
Documentaire sur le réalisateur Werner Fassbinder
C'est Pierre Maillet que vous avez vu jouer l'an dernier dans Rapport sur Moi qui est le metteur en scène de cette pièce.
captation Le Bonheur n'est pas toujours drôle
Sur le site du Théâtre des Lucioles :
Interview de Pierre Maillet, nombreuses photos.
Pour vos "traces" de spectacle et analyse:
Dossier pièces démontées
Une fête foraine. Des artistes, des acteurs, des anonymes dans cette
foire, comme autant d’histoires à raconter pour peu qu’on s’y attarde et
qu’on sache les regarder. Une fête foraine qui se transformera en
appartements, en café, en cabaret, mais aussi en meeting politique. Une
saga fondée sur les petites histoires qui racontent la grande…
Jamais
auteur n’aura été plus attentif à son époque et aux gens que Rainer
Werner Fassbinder dans les années 70/80 (à part peut-être Almodovar en
Espagne qui prendra en quelque sorte le relais après la mort prématurée
de Fassbinder en 82 à l’âge de 37 ans). Boulimique jusqu’à l’épuisement,
cinéaste, dramaturge, acteur et chef de troupe, l’impressionnante
filmographie de Fassbinder -40 films en 10 ans (une dizaine de pièces de
théâtre sans compter ses nombreuses mises en scène et adaptations) a
toujours été une source intarissable d’inspiration pour moi.
La
« comédie humaine » de Fassbinder est une œuvre construite pierre par
pierre où chaque film a une fonction particulière et fondatrice.
« Certains de mes films sont la cave, d’autres le salon, la chambre ou
la cuisine mais j’espère qu’à la fin on aura une maison. » aimait-il à
dire de son travail. Pour cette raison, j’ai toujours trouvé un peu
frustrant de ne monter « qu’une » pièce de lui. Après avoir mis en scène
la quasi totalité de son théâtre, j’ai envie aujourd’hui de m’attaquer à
son œuvre cinématographique toujours extrêmement poreuse à son travail
théâtral : « Je fais des films comme si je faisais du théâtre et je mets
en scène au théâtre comme si je réalisais des films ».
Ce
spectacle est un hommage au « monde de Fassbinder » comme les films dont
je vais principalement m’inspirer (« Le droit du plus fort » ; « Tous
les autres s’appellent Ali » ; « Maman Küsters s’en va au ciel » …)
étaient des hommages aux grands mélodrames de Douglas Sirk des années
cinquante. Un hommage aux laissés pour compte trop souvent
« marginalisés » par une société de plus en plus égocentrique et
déshumanisée. Un hommage à l’engagement humain sans faille d’un artiste
et de son équipe pour continuer à résister. En faisant des films. Et du
théâtre…
Pierre Maillet
Vous pouvez en particulier commenter le choix du titre et le mettre en rapport avec les trois titres des films de Fassbinder.
Cherchez également ce que Pierre Maillet a voulu faire avec cette proposition .