jeudi 14 mai 2020

Proposition d'Elane (11 et fin)


J’adore faire du body painting, cela me permet de m’exprimer à travers des couleurs et des formes. C’est mon moment de tranquillité et de bonheur. Je fais les shootings toute seule ce qui me permet de faire exactement ce que je veux. C’est très libérateur pour moi. Avec le body painting je peux être qui je veux à ce moment-là et  je peux exprimer ce que j’ai au fond du cœur. La dernière série exprime de la colère et une apparence très dure. Et la photo avec les larmes exprime une tristesse enfouie. En plus de tout ce que je peux exprimer, je me sens belle et bien dans ma peau, comme une autre peau que j’ai créée pour extérioriser tout ce qui me plait.

Le body painting n’a pas été le seul moment de liberté de mon confinement.
Le temps était très agréable, du soleil et de la chaleur. J’ai la chance d’avoir un jardin.
J’ai passé de longs moments, allongée dans l’herbe à écouter le son du vent dans les feuilles d’arbre, le sentir sur mon visage. J’ai pris le temps de m’occuper du jardin, de récolter des plantes pour faire des tisanes et j’ai retrouvé une certaine communion avec la nature. Je n’ai pas de religion mais j’ai des croyances liées à la nature, alors être dans mon jardin est un bonheur. C’était une vraie liberté que de voir mon jardin changer et évoluer dans cette période, de voir les fleurs s’ouvrir. J’ai vu des coquelicots s’ouvrir au fil des jours, des figues grandir… etc.
J’ai adoré ces moments dans mon jardin, c’était très reposant et ressourçant.
J’ai aussi dansé. La danse m’a toujours fait me sentir libre c’est pour cette raison que j’ai commencé et que je poursuis. J’en ai profité pour essayer plusieurs autres techniques en danse que je n’avais « jamais le temps » d’essayer. J’ai essayé de danser avec des chaussures à talon que ma grand-mère m’a offert. C’est très difficile, l’équilibre n’est pas le même.
« C’est en un sens une autre façon de penser, mais une façon qui produit des idées impossibles à concevoir dans l’immobilité. »
Kent De Spain