Pour donner un effet de fumée,
j’ai utilisé une cigarette électronique.
Pour les premières photos en rose
doré, j’ai voulu exprimer un sentiment répandu chez les femmes, « soit
belle et tais toi ». C’est souvent ce que l’on demande à une femme,
d’être belle douce et docile. Quant aux hommes, on leur apprend à avoir du
pouvoir sur les choses. C’est une idée qui est encore ancrée dans l’inconscient
collectif, on peut penser que c’est une des raisons qui fait que la culture du
viol perdure. Certains hommes sont habitués à avoir du pouvoir sur les choses
et aussi sur les femmes. Quand je parle des hommes je fais une généralité mais
ce n’est pas universel pour tous les hommes, certains, et de plus en plus
d’hommes, ne supportent pas cette mentalité.
La deuxième partie avec les
bandes violettes c’est une dénonciation du corps de la femme constamment
sexualisé. Par exemple sur les réseaux sociaux, les tétons des femmes sont censurés,
les publications qui en ont se font supprimer, tandis que les tétons des hommes
ne se font pas censurer. Si les tétons sont considérés comme inappropriés sur
des réseaux sociaux, ce qui est compréhensif, alors il faut tous, les censurer,
pas seulement ceux des femmes. Les seins sont constamment sexualisés alors que
c’est une partie du corps de la femme qui sert à nourrir les nouveau-nés. Et si
c’est le fait que c’est une zone érogène, ceux des hommes le sont tout autant.
Grace à cette forme d’art
nouvelle que j’ai découvert pendant ce confinement, j’ai enfin le sentiment de
m’exprimer correctement et d’être entendu.