Je mets en ligne la proposition que Julia avait faite pour l'analyse d'Après la Fin.
Après la fin est une pièce de théâtre écrite par Dennis Kelly, mise en scène par Catherine Javaloyès, compagnie Le Talon Rouge.
- Date et lieu du spectacle : vendredi 9 octobre, à 20 heures, salle Europe, à Colmar.
Quelques mots sur l’auteur, Dennis Kelly
Né en 1970 dans le nord de la capitale britannique, Dennis Kelly est un auteur dramaturge et acteur anglais. Il commence à écrire à l’âge de 20 ans. Son œuvre théâtrale affirme le choix de formes en rupture avec le théâtre social et réaliste anglais, comme celles développées par Anthony Neilson et Sarah Kane. Combinant le caractère provocateur du théâtre de l’In-yer-face et l’expérimentation de divers styles dramatiques, ses textes abordent des questions actuelles des plus sensibles. Les auteurs du théâtre In-yer-face sont grandement influencés par le théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud.
Kelly sera beaucoup traduit et souvent mis en scène, comme par exemple, au festival d’Avignon.
Quelques-unes de ses œuvres :
Occupe-toi du bébé (2007)
Amour et Argent (2006)
Après la fin (2005)
Quelques mots sur la metteure en scène, Catherine Javaloyès.
Formée à Paris, Catherine Javaloyès est tout d’abord comédienne et actrice. Elle joue pour le théâtre mais également pour le cinéma. Sa compagnie s’appelle Le Talon Rouge, fondée par elle en 2003. Elle s’intéresse aux œuvres contemporaines qui abordent les sujets brûlants de société. Poursuivant sa carrière de comédienne et metteure en scène, Catherine Javaloyès intègre le TAPS (Théâtre Actuel et Public de Strasbourg), dirigeant également des ateliers d’écriture et rencontrant de nombreux auteurs, metteurs en scène et comédiens.
Après la fin, publié en 2005.
Résumé/analyse
L’histoire se passe dans les années 80.
Après une fête entre collègues, Louise se retrouve enfermée dans un abri antiatomique, le bunker de Mark, son collègue, qui prétend l’avoir sauvée d’une attaque nucléaire.
Dehors, c’est la fin du monde. Dedans, c’est un huis-clos insupportable, voire menaçant. Rapidement, les provisions s’amenuisent et la relation entre les deux personnages se dégrade. C’est un constant renversement de rôles entre dominant et dominé.
Dans ce confinement physique et psychologique, tout est permis. A mesure que l’histoire avance, Mark et Louise, coupés du monde, se laissent de plus en plus mener par leurs seuls instincts (faim, désir sexuel…) et en arrivent à de dangereuses extrémités.
Ces personnages ont tous deux un côté à la fois monstrueux et fragile : ils sont perdus. Mark est amoureux de Louise, il est très maladroit lorsqu’il essaie d’exprimer ses sentiments ; il est hyper sensible et se déséquilibre facilement. Louise, elle, est totalement perdue dans cet environnement toxique qui la déstabilise. Un affrontement physique et mental a lieu entre les personnages.
La fin de la pièce est une sorte de tentative de réconciliation entre eux, car une lourde et forte histoire commune les relie. Ils deviennent un soutien l’un pour l’autre, dans un monde auquel ils ne se sentent plus appartenir. Coupés de tout, ils oublient les codes et les normes qui structurent toute vie en société, côtoyant les gouffres les plus sombres.
La pièce fait écho à la situation actuelle de confinement, où les femmes doivent rester enfermées avec leur compagnon/mari dans un espace clos. C’est pendant cette période particulière que les violences conjugales et les féminicides ont sensiblement augmenté.
Certains passages de la pièce sont toutefois comiques et l’on reconnaît bien le côté acide et noir de l’humour britannique. Cependant le registre prédominant reste tragique.
Entre folie et raison, fiction et réel les limites sont floues. Est-ce que cette histoire correspond bien à une réalité objective, ou serait-elle, au contraire, le produit de l’imagination maladive de Mark ? La pièce pose de nombreuses questions. Que devenons-nous, coupés du monde, sans pouvoir plus communiquer avec nos semblables ? Que deviennent nos liens affectifs dans ce genre de situation ? Les principes et les valeurs de la civilisation sont-ils menacés ?
La représentation :
Salle Europe : bâtiment moderne
Scène : frontale, espace entre scène et public
Type de spectacle : pièce de théâtre
Le propos de l’auteur de la pièce est de sensibiliser le public à la violence faites aux femmes (violences de genre)
Attentes :
Après l’analyse de l’affiche, je m’étais fait une idée à peu près précise de la pièce car sur l’affiche Mark et Louise se tiennent les mains, les yeux dans les yeux. Un certain respect et entente mutuels semblent se dégager des deux personnages. Le titre (Après la fin) et l’affiche évoquaient pour moi une possible réconciliation du couple. Mais, après la lecture de deux extraits de la pièce, mon impression a changé ; les personnages me parurent être plutôt en discorde, car Louise ne voulait pas jouer au jeu de donjons et dragons et j’ai éprouvé de la peine pour Mark qui y tenait tant. J’ai donc pris son parti, même si je me méfie encore un peu de lui.
Impressions de la salle :
Avec les mesures sanitaires renforcées, la salle me parut étrangement vide, avec beaucoup de sièges inoccupés. On avait l’impression de faire partie de la moitié des spectateurs. La salle et le plateau sont restés longtemps dans l’obscurité, on distinguait à peine le décor, ce qui contribua à créer une certaine attente, voire du suspense, dans le public. Le public est resté assez silencieux, respectueux, ce qui pouvait surprendre car il y avait beaucoup de jeunes entre les spectateurs. Curieusement, c’est un couple d’adultes, qui parlait tout le temps, qui a dérangé le spectacle.
Le parti pris de la mise en scène de la pièce est inspiré de la peinture du Caravage, qui se caractérise par l’utilisation du clair-obscur et des sujets réalistes. Dans ses tableaux, les contrastes entre lumière et ombre sont vifs et marqués. Ce jeu de clair-obscur se dégage aussi de la pièce, il est omniprésent, y compris dans l’espace mental des personnages, qui vacillent constamment entre cruauté (côté obscur) et une certaine compréhension connivente (côté clair). La référence picturale à Judith et Holopherne, célèbre tableau du Caravage, montre bien la teneur de la relation entre les deux personnages : un dangereux combat de domination.
Schéma de la scénographie
L’action se déroule toujours dans le même espace clos.
Le décor est évolutif : il se transforme, se dégrade, progressivement, à
mesure que la pièce avance dans sa trame. Il semble étroitement lié à l’état
psychologique des personnages, qui s’assombrit, se détériore, peu à peu. Mais
l’espace scénographique ne changera complètement qu’à la dernière scène, ce qui
marque une coupure avec le début et la première grande moitié du spectacle.
Le décor est centré au milieu de la scène, il représente l’intérieur d’un bunker. Chaque meuble indique une pièce :
- la table avec les deux chaises au centre désignent la salle à manger et le salon.
- Les lits superposés, la chambre. Les lits ressemblent à deux échafaudages, ils sont rustiques et inconfortables, mais Mark a un lit plus confortable car il a plus de couvertures que Louise, ce qui nous montre déjà l’inégalité qui existe entre eux. Mark dort en dessous de Louise et son désir pour elle l’empêche de dormir.
- Le meuble avec les provisions et le réchaud symbolisent la cuisine.
- Une sorte de paravent pas tout à fait transparent évoque les toilettes, c’est un espace ouvert. Mark et Louise n’ont presque aucune intimité.
- La radio est l’unique connexion qu’ils ont avec le monde extérieur, cependant Mark interdit à Louise de l’allumer.
- Il y a également un coffre, où sont toutes les provisions, couvertures, habits etc. Le fait que ce soit un coffre renforce le côté « chevaleresque » de Mark, qui au début apparait déguisé en chevalier. Au Moyen-Age, les habits et objets de valeur étaient gardés dans des coffres. De ce coffre, sortiront des objets, déterminants pour l’action de la pièce.
Cet espace, en forme de cercle, n’est pas entièrement clos, il est délimité par la lumière, qui fonctionne comme un mur infranchissable : les personnages ne dépassant jamais la zone éclairée.
Il y a également une trappe invisible, qui mène dehors, et que pour y avoir accès, il est nécessaire de monter sur des meubles. Le lien avec l’extérieur est très laborieux.
Le sol du bunker est parsemé d’une couche de cendres et poussières, mais son aspect change avec l’éclairage. Au début, il est assez homogène, mais en raison des déplacements des personnages, les cendres et les poussières se raréfient, et à la fin, il en reste très peu.
Quant aux couleurs, elles sont froides et sombres, car il n’y a pas de fenêtres, aucune ouverture, par où la lumière du jour puisse entrer.
L’espace de jeu est assez réduit : les acteurs sont réellement confinés durant tout le spectacle. Cette exigüité énerve les personnages qui se trouvent dans un constant et pénible face à face. Cette correspondance entre jeu et scène représente un atout pour les acteurs.
Mis à part quelques meubles, l’espace est assez dépouillé, cela fait penser à une cellule de prison ; Louise étant la prisonnière de Mark. Le décor forme ainsi une espèce de bulle, coupant les acteurs du monde et de la salle.
Le choix de la mise en scène est réaliste : du riz est cuit sur scène, ce qui est assez étonnant dans un spectacle. Mais elle nous rappelle en même temps qu’on est au théâtre : les noirs après la fin de chaque scène avec de la musique me faisais penser presque à un film, film policier, thriller. Le côté cinématographique est présent dans la musique et les fondus au noir, après chaque fin de scène.
Louise est amenée au bunker, habillée en superwoman : mini-jupe et talons hauts. C’est une tenue plutôt légère et inconfortable, à cause des chaussures.
Elle va d’ailleurs s’en défaire, pour marcher en chaussettes. Peu à peu elle abandonne certains éléments de son costume, ou en rajoute de nouveaux, comme par exemple, quand elle transforme une couverture en pull. Elle s’approprie les objets, comme si l’endroit peu à peu entrait en elle.
Sa tenue renvoie à l’image stéréotypée de femme très « féminine » mais en même temps forte, car elle est déguisée en super-héroïne. Elle se battra pour sauver sa vie jusqu’au bout, en refusant de se laisser mourir de faim-elle écrase du riz cru pour manger- refusant également de se suicider avec Mark. Son obstination à ne pas dire « je t’aime », à désobéir à Mark, témoigne de sa fierté et de son éthique. Cela correspond bien au personnage de Louise, qui est fragile et forte à la fois. Néanmoins, A la différence de Mark, Louise est forcée de garder la même tenue (son déguisement) tout le long de la pièce. Cela révèle, une fois de plus, l’inégalité qui existe entre les eux.
Mark lui reste très peu de temps en tenue de chevalier, il avait prévu des habits de sport, et chauds, dans son coffre à merveilles. Son déguisement de chevalier fait penser au chevalier servant. Mark amoureux de Louise, se prétendant son sauveur se met dans la peau d’un amant héroïque.
Ces costumes/ déguisements sont une espèce de mise en abyme, car les personnages sont influencés par leurs propres costumes (de superwoman et de chevalier) ce qui renforce encore plus certains côtés de leur caractère.
Mais comme le décor, les habits des personnages se dégradent aussi, ou sont abandonnés. : ils se déshabillent de plus en plus à mesure qu’ils oublient les codes sociaux (pudeur, bienséance), comme par exemple Mark, poussé par son instinct sexuel. Louise se laisse aller. Au début, elle est maquillée et bien coiffée, à la fin ses cheveux sont emmêlés et son maquillage dégouline. Ils n’éprouvent aucun sentiment de honte.
La pièce bascule, lorsque Louise remet en doute la véracité du discours de Mark : elle a entendu des gens parler au-dessus d’eux et elle n’arrive pas à se convaincre, qu’il s’agit d’une hallucination, comme l’affirme Mark. Quand elle lui fait part de ses soupçons, Mark a une réaction disproportionnée : il la frappe, essaie ensuite de l’étrangler, pour finalement l’attacher avec une chaîne qu’il trouve dans son coffre.
L’apparition de ce nouvel objet fait chavirer leur relation. Mark s’impose, en maître, sur Louise, donnant l’impression d’être aussi son geôlier. Cette chaîne qu’il lui attache au cou la rabaisse et l’animalise.
Le jeu de donjons et dragons, autre objet central de la pièce. Le refus de Louise d’y jouer devient une sorte de résistance contre Mark. Car ce jeu est bien plus qu’un jeu : c’est une autre manière d’avoir emprise sur Louise, car il est le maître du jeu. « Donjons et dragons » renvoient à l’imaginaire médiéval, tout comme le costume de chevalier de Mark. Presque tous les objets sont utilisés comme moyen de pression et contrôle sur Louise : l’eau, la nourriture, le jeu. Il veut la rendre dépendante de lui.
La musique est un autre élément fondamental de la pièce. Elle nous rappelle à la fin de chaque scène que nous sommes au théâtre. Elle intensifie les scènes importantes de la pièce, créant soit du suspense, soit en amplifiant des sentiments (haine, désespoir, horreur) et actions.
Exemple : Mark mange une barre de chocolat sans la partager avec Louise, qui meurt de faim. La scène se termine sur le cri déchirant de Louise et qui se fond dans la musique.
Les lumières accompagnent la musique. Mais contrairement à la musique qui reflète l’intérieur des personnages, les lumières jouent un rôle sur le physique des acteurs. La comédienne qui joue Louise semble mincir/vieillir tout au long de la pièce.
L’éclairage aide à construire l’intérieur du bunker. Les lumières LED lui donnent un effet désagréable d’abri improvisé, froid et humide. Mais comme pour la musique, les lumières viendront elles aussi accentuer certaines actions du spectacle. Après l’enchaînement de Louise, la musique et les lumières changent. La musique devient dure et métallique, jouée par des guitares électriques. L’éclairage change divisant la scène en deux : le côté de Louise reste dans les tons froids, bleus et sombres, car elle est maltraitée. Le côté de Mark est rouge sang, où les scènes de violences s’y dérouleront : masturbation, attaques contre Louise. Cette séparation scénique montre la division qui s’est opérée entre les deux personnages. La libération de Louise se fera plus tard aussi en lumière, avec l’ouverture de la trappe.
Jeu des acteurs :
Mark : L’acteur qui joue Mark est assez petit, ce qui accentue son côté lâche, méchant dans le cliché. Il porte des lunettes, ce qui le rend un peu fragile, intello. Ces gestes sont saccadés, appuyées, souvent les mêmes. Son regard n’est pas fixe, il regarde partout, comme un fou. Il joue beaucoup avec le corps, s’appuyant sur les meubles et les objets. Son code de jeu est extrêmement naturel, il donnait l’impression de ne faire qu’un avec son personnage. Le style de Dennis Kelly a des tournures difficiles, presque artificielles parfois, mais l’acteur s’est très bien approprié ce style. Son regard, hochements de tête, haussements de sourcils, nous faisait presque connaître ses pensées. Mark semble parfois casser le 4ème mur, en parlant face au public, comme s’il s’adressait à nous directement.
L’acteur marquait des hésitations dans le texte et son regard fuyant, trahissait son double-jeu. Mark est un paranoïaque, le comédien qui le joue parle fort et semble être toujours sur la défensive. Ses réactions sont souvent excessives, on le voit à ses gestes amples et exagérés. L’expression de son visage passe d’un extrême à l’autre. Il a une immense violence contenue, qui ressort de son discours et de ses gestes, comme dans la scène où il insulte et étrangle Louise. C’est la scène qui illustre le mieux cette violence.
L’acteur se donne entièrement : l’expression ‘mourir au plateau s’il le faut’ convient parfaitement à son jeu. Il n’a pas peur de s’exposer.
Contrairement à Mark, Louise est un personnage fort au début de la pièce et qui cohabitant en continu avec Mark, commence à douter et à devenir elle aussi un peu atteinte.
Au début elle traite Mark comme quelqu’un de normal puis elle se rend compte de comment il est vraiment. Il s’opère alors un changement significatif dans son comportement : elle, qui était plutôt douce et compréhensive, devient dure, voire aussi cruelle que Mark. Elle résiste face à lui à travers ses paroles et ses actes. C’est quelqu’un de franc, qui entre souvent en collision avec Mark. Elle se sert des objets, le lit devant un refuge pour elle quand elle se dispute avec Mark. Elle lui fait le dos rond pour exprimer son désaccord et sa peur.
Elle a également une violence en elle, qui s’exprime plus franchement que celle de Mark : elle lui dit des choses atroces, puis s’excuse. Elle est humaine, avec un côté maternel, elle soucie de Mark, le soigne.
Le changement opéré dans son comportement se voit au corps et au regard de l’actrice : elle regarde dans toutes les directions, n’a plus un regard posé. Son jeu est extrêmement dynamique, elle se met dans toutes les positions. La haine transparait dans ses insultes (« putain » etc.). A la fin, les rôles s’inversent, et c’est Mark qui devient fragile, la victime et, elle, le bourreau. La comédienne qui joue Louise se donne complètement à son rôle. On n’arrive plus à la dissocier du personnage. Son rôle est difficile mentalement et physiquement.
A la fin, on voit que Louise a été impactée par tout ce qu’il lui est arrivé : elle parle de manière saccadée, sans cohérence, le regard vide. La comédienne de Louise peut passer du rire à la tristesse.
Avis personnel :
Le spectacle est un crescendo. On arrive au pic de la tension lors de la scène de la chaine, du couteau. Le spectacle oscille entre tragédie et comédie, comme la scène du jeu de rôles.
Pour moi c’est une scène mémorable car on passe d’un extrême à l’autre, du rire au drame échevelé.
Mais pour moi toute la pièce est remarquable, tout m’a semblé juste. Le côté cinéma m’a particulièrement plu pour son côté réaliste, comme pour la nourriture, car cela est plutôt rare au théâtre.
La musique et les fondus au noir me permettaient de prendre de la distance par rapport au spectacle. J’ai trouvé cette pièce forte en émotions, tant par le jeu des acteurs comme par le texte. C’était agréable à voir sur le plan esthétique : le clair-obscur apportait un contraste tragique entre les émotions. Je n’ai pas trouvé de points faibles. Le texte est pessimiste et optimiste à la fois : pessimiste car il donne à voir le côté obscur de l’humain, et optimiste car Louise est délivrée de son oppresseur et Mark, lui, est condamné.
La pièce m’a tenue en haleine, j’étais entièrement dedans. J’ai ri, j’ai frémi. J’ai pris parti pour les deux personnages, tantôt l’un, tantôt l’autre, ce qui montre une fois encore la complexité de chacun d’eux. Quand je suis sortie de la pièce, j’avais encore plein d’images dans la tête : les moments de complicité entre Mark et Louise, leurs tensions et les scènes « chocs ». Mais, tout compte fait, je pense que j’ai été positivement affectée par cette pièce et sidérée par le jeu des acteurs. C’est une des plus belles pièces que j’ai vues.