jeudi 14 octobre 2021

Ludmila Mikael dans la Bérénice de Racine

 EXtrait INA

Très bel article sur la mise en scène de Grüber 

L'actrice se présente sur France Culture 

 

La grande tragédienne Ludmila Mikaël revient sur son parcours : d'une famille d'artistes, elle s'inscrit au Conservatoire, un pari risqué et réussi ; à seulement 20 ans, elle entre à la Comédie-Française et fait ses débuts dans le rôle d'Elvire, dans Dom Juan de Molière, mis en scène par Antoine Bourseiller, et obtient immédiatement le prix Gérard-Philipe

Je suis arrivée là par hasard, poussée par bon vent. Toutes les portes se sont ouvertes comme si j’étais poussée dans le dos, et j’ai réalisé que j’avais une vocation.
(Ludmila Mikaël)

Ça m’émeut de rendre hommage à ces années passées au Français. J’y suis entrée enfant et j'en suis sortie adulte, un peu, grâce aux textes, cette réunion d’énergie et d’amour autour du théâtre.
(Ludmila Mikaël)

Elle nous parle de ses débuts au Français, de ses partenaires de théâtre et de ses grands rôles... Au cours de sa carrière, elle a en particulier joué trois dramaturges : Claudel, Racine, et Shakespeare, pour son incroyable modernité...

Lorsque l’on voit les Anglais jouer Shakespeare en langue originale, on se sent incapable de ne jamais le jouer. L’accent tonique, on est obligé de le replacer par une énergie physique.
(Ludmila Mikaël)

Trois grandes figures raciniennes se dégagent : Phèdre (dans la pièce éponyme, dans une mise en scène de Jacques Rosner, en 1978), Junie (dans Britannicus, mis en scène en costumes modernes par Jean-Pierre Miquel la même année) et Bérénice (dans la Bérénice de Klaus-Michaël Grüber, en 1984, son dernier spectacle au Français). Elle quitte en effet la Comédie-Française le 31 décembre 1986 et devient sociétaire honoraire en 1987.