Mise en scène Thomas Jolly:
Séquence précédente discussion entre la Reine Elisabeth et ses partisans: inquiétude de son sort si le Roi Edouard mourait.
Entrée du convoi funèbre dans le noir: plan en plongée (32.26), scintillement du métal des lances des gardes. Toujours souci didactique: henry Vi écrit en rouge sur le drap mortuaire;
dégagement du visage d'Henry VI: acteur portant une couronne.
personnage d'Anne: maquillage blanc et noir gothique, ongles noirs, piercing: jeu tragique, tremblement des mains: malédiction jetée sur Richard, mais qui retombe sur elle-même ( ironie tragique): souhaite que l'enfant de Richard soit un avorton et que sa future femme soit plus malheureuse qu'elle ne l'est elle -même.
Richard sort de l'ombre et interrompt le rituel de deuil d'Anne. S'en prend aux gardes, prêt à tuer pour être obéi: pouvoir de tyran qui s'impose par la peur comme le signale Anne avant même qu'il soit Roi., voix éraillé de Thomas Jolly. Recul d'Anne comme si elle avait vu le diable: vade retro satanas Pour elle il est le diable!
Pbl de mise en scène : effets spéciaux des plaies du Roi Vi qui se rouvrent à l'approche de son meurtrier: sang qui coule apparemment dans le vide mais cercueil = coffrage en verre ou plexis, l'acteur couché qui joue le Roi actionne une poche de faux sang d'où l'effet de liquide rouge qui coule.Insistance sur la thématique du sang dans le texte Rougis..
jeu très expressif d'Anne, malédictions, stichomythies en oppositions.
Jeu sur la culpabilité de la beauté d'Anne. Anne d'abord à jardin, se rapproche de plus en plus. temps pour vérifier le visage du Roi Henry VI avant de reconnaître son meurtre. Richard très ironique.
Joute verbale qui débouche sur un jeu de mains assez peu réussi d'Anne contre Richard: dispute qui tourne un peu au vaudeville et qui souligne l'impuissance de la jeune femme. jeu avec des mouvements de tête face public puis profil dans l'adresse à Richard: très théâtralisé.
crachat réel, jeu du dédain outré et visible( gros plan dans la captation) mais évocation du baiser qui charge la scène d'érotisme latent.
Ambivalence du "je l'espère": comment l'interpréter? ( 41.23)
Badinage sur la chambre à coucher: le drap mortuaire devient drap de noces. toujours quelque chose de vaudevillesque, de grotesque et sacrilège.
Richard accuse la beauté d'Anne d'être responsable des meurtres: parodie de rhétorique amoureuse. Au moment du crachat, se retourne pour pleurer mais le public ne voit pas. certaine douceur et désarroi quand il évoque les meurtres perpétrés sur sa famille.
Jeu avec l'épée: Richard s'offre aux coups d'Anne, très expressif. refus de tuer d'Anne, lui propose le suicide mais Richard considère que ce serait avouer sa responsabilité or il continue d'accuser la beauté d'Anne et son amour d'être responsable; Il joue avec elle comme un chat avec une souris. S’appuie sur le cercueil et le cadavre épuisée par la lutte, signe de faiblesse, de retournement: don de la bague- sur le cercueil; Richard lui met la bague de force avec sa main abîmée. L'étreint et l'embrasse profitant de sa faiblesse( 47.43) Rire du public dans la salle: le sacré est profané. Anne a cédé.
Monologue de Richard: s'étonne lui-même de sa réussite, de la facilité avec laquelle il a retourné la situation en sa faveur.. On entend une sorte de croassement de corbeau, bruits d’animaux.
Se découvre potentiellement beau: dépense d'un miroir, nouveaux tailleurs pour lui faire des costumes sur mesure. Jouit de sa puissance en jouant avec les projecteurs comme s'il dirigeait un monde spectral, lumière et son: pouvoir maléfique, projos devenant des sortes de supports de Richard. Projo qui deviennent des épées, des instruments de pouvoir avec leur rayon laser.