Ecouter en podcast à la radio Dialogue avec Audrey Bonnet et Pascal Rambert dans l'émission de Laure Adler.
Incandescent
La fin d’un couple, d’une histoire d’amour. En deux monologues percutants, écrits sur mesure par Pascal Rambert pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet, tout doit être dit, jusqu’au bout de la colère. Pour clôturer ce qui a été. Dans ce théâtre de pur langage, les corps parlent avec force.
Sont-ils musiciens ? Danseurs peut-être ? On sait seulement qu’ils sont artistes. Stan et Audrey. Audrey et Stan. Pascal Rambert a donné à ses personnages les vrais prénoms des deux comédiens pour qui il a écrit ce texte cousu main. Pour créer le trouble, supprimer les filtres, les mettre à nu. Leur amour est fini, il faut conclure. À tour de rôle, ils disent leur vérité, sans majuscule, sans ponctuation. La salle de répétition qui accueille leur huis clos devient chambre des tortures où les armes destructrices sont les mots. Telle une danse mentale, les mouvements invisibles de l’âme se débattent à l’intérieur des corps. Écrasée par le poids des paroles de Stan, Audrey doit rester droite, ne pas fléchir. Mais chacun porte sa propre violence : celle, offensive et guerrière, de l’homme dont le cœur est devenu froid ; celle, calme et insidieuse, de la femme dont le pouvoir de destruction est ailleurs. Joué plus de deux cents fois depuis sa création en 2011, Clôture de l’amour est un spectacle d’une intensité rare, où les mots transpercent les cœurs et cognent les tripes, disséquant sans ménagement le sentiment amoureux.