Ondine absente,
Rencontre avec Serge Lipszyc
En savoir plus sur Serge: La Compagnie du Matamore
Avant l'arrivée de Serge distribution des plaquettes de la CDC avec pour mission de les étudier/ comment expliquer les illustrations? y-a-t-il des fils rouges pendant la saison? Comment la programmation est-elle conçue selon vous par Emilie Capliez et Mathieu Cruciani? Rappel de ce qu'il ya à faire sur le sujet de bac distribué.
Serge se présente, notez ce que vous avez retenu. Il présente aussi la matière Shakespeare qu'il connait bien pour avoir monté York qui recoupe Henry VI et Richard III
Idées à retenir:
En vrac, difficulté à identifier les personnages et leur rapports les uns avec les autres : trop souvent les mêmes prénoms, pb d’arbre généalogique, nécessité de connaître les personnages reparaissants d’Henry VI. L’histoire de la guerre des deux-roses. : guerre civile entre les Lancastre et les York. Mais Shakespeare écrit déjà une fiction, pas respect de la vérité historique. Ecrit sous le règne d’Elisabeth ( théâtre Elisabéthain) dynastie des Tudor, possiblement pièce de propagande, corps du vrai Richard retrouvé vers 2015 ( Faire des recherches sur l’événement)
Extrême violence de cette société : personnages qui se tuent, se trahissent pour accéder au pouvoir, société qui a grandi dans la guerre fratricide. Femmes victimes qui maudissent. Arrière fond chrétien, mais aussi superstitions, fantômes qui reviennent hanter et se venger, sorcellerie.
Beaux personnages féminins de Reine.
Fascination pour la capacité de manipulation de Richard même s’il est atroce : personnage central, difforme physiquement, rejeté de tous même de sa mère, qui de son handicap va faire une force pour se venger de la société, solitude et souffrance aussi. Ascension par le meurtre et la dissimulation mais dans ses tirades dit ce qu’il va faire. Loyauté me lie, devise du vrai Richard, il est loyal à lui-même, ce qu’il se promet de faire, il le fait. Joueur, coup de dé, prise de risque, acteur, metteur en scène de sa vie . Personnage issu de la tradition médiévale du "Vice", du "Villain," d’où bouffon,clown « entertainer », presque acteur de stand up, adresse au public qu’il rend complice de ses forfaits.
Il veut plus que la couronne, il veut une lignée pour la postérité.
Bascule quand il fait tuer ses neveux, des enfants, dans la Tour parce qu’ils sont les successeurs légitimes. Tuer des enfants= tabou. Perd l’adhésion de son public, Buckingham ne le suit plus etc
Roue de la Fortune : ceux qui sont en haut de l’escalier, chutent. Grand mécanisme de l’Histoire, fatalité baroque. ( voir Kott)
PB dramaturgiques entrevus : comment mettre en scène les enfants dans la pièce ? Comment faire apparaître les fantômes ? Comment jouer la fin de la pièce : bataille et mort de Richard ? Comment interpréter et jouer le revirement de Lady Anne qui se laisse séduire ?
Ce qui se passe chez Shakespeare n’est pas motivé rationnellement ni même en fonction d’une psychologie vraisemblable, c’est comme dans la vie : les réactions peuvent être intempestives, imprévisibles. ( Trait de ce théâtre qu’aime le metteur en scène Ostermeier.
Trois époques à penser pour cette pièce : celle de l’hsitoire de Richard, fin du Moyen Age ( XVème siècle), celle de l’écriture par Shakespeare fin du XVIème siècle, la nôtre : pourquoi monter Shakespeare aujourd’hui ? Que nous dit encore Richard III ?
Chaque élève se présente : pourquoi le désir de faire une spécialité théâtre ? Tout le monde par amour du jeu et du théâtre, Matéo= intérêt pour le costume, Milla= intérêt pour la scénographie, Fiorelle , Ishaana, Flavie= projet de devenir comédienne peut-être, Matilda = faire du droit tout de suite idée de proposer une plaidoirie pour défendre Richard.
Chacun parle de ses préférences dans Richard.
Echauffement light dans le grenier B surchauffé:
En cercle : essayer de ne rien faire, juste d’être là, tranquille, disponible : s’ancrer dans le sol, lâcher les épaules, avoir la tête droite, regard droit devant soi.
Respirer en expirant par la bouche. Pas remonter les épaules quand on inspire. Expirer avec du souffle audible . Sur l’expiration avec souffle, lâcher la tête, menton sur le sternum. Inspirer puis expirer en faisant une rotation de la tête. gagner en amplitude pour se détendre mieux, se faire du bien. Relâcher tranquillement.
Respiration capitale au théâtre. Le souffle, l’expiration.
Toujours sourire intérieurement
Se tirer les cheveux pour réveiller les terminaisons nerveuses, se pincer les oreilles,se masser le front : tous les soucis sont chassés. Massage du nez, des joues. Faire du son avec les joues, se les claquer pour produire du son.
Mâcher un chewing gum, normalement, méchamment, il est dur, faire la mobylette avec les lèvres, le tracteur qui
revient des vendanges : travailler de détente de la mâchoire pour mieux articuler et dire. bailler en produisant du son , oser.
Mouvement des épaules en avant et en arrière. Monter les
épaules, les lâcher/ rire avec le diaphragme. Rire bêtement, en tirant la langue;
Travail du thorax : poitrine en avant/en arrière : étonnement/peur. Coup de poing dans le plexus. Ne pas oublier de respirer. Quelque chose qui attire, puis fait reculer, oiseaux : poule, pigeon.
Dissociation mais toujours avec le sourire, la concentration ne doit pas déboucher sur la gravité.
Travail des doigts : ils se disent bonjour. Une articulation après l’autre, le mouvement gagne progressivement Variation sur un bras : tout ce que l’on peut faire avec un bras. Ça danse car le corps entier est gagné par le mouvement, danse du ventre même, puis peu à peu retrouver la sérénité, ne pas s’arrêter brusquement , apprendre à travailler en écoutant les consignes sans sortir du travail.
Travailler sur les équilibres et déséquilibres.
S'étirer debout : genoux fléchis : fesses qui descendent et bras vers le ciel.
Les sens sont éveil, on est bien présent.
Exercice de concentration et de connexion par deux : miroir : on se regarde dans les yeux, l’un impulse le mouvement , l’autre suit , on ne lâche rien. Le plus en symbiose possible. Contrôler les fous rires.
Lecture des monologues de Richard depuis la pièce Henry VI:
-Monologue de Goucester dans henry VI: texte fourni par Serge:
Les monologues de Richard dans la version Déprats
-Début de la pièce P 55 et 57:
- Après la séduction de Lady Ann :P 87 et 89:
-- p117 où Richard révèle sa stratégie pour perdre Clarence:
- Le cauchemar de Richard Acte V scène III p 345:
- Discours de Richar à ses soldats P 355:
Pause
Fiorelle s'en va pour son cours de conduite.
jeu avec les répliques: essayer d'inventer du jeu, des relations, des situations à partir des répliques que l'on a tiré. Noter ce que Serge a donné comme conseils, l'évolution de l'exercice pour chacun.
Puis on essaye d'attribuer les répliques aux vrais personnages.
Improvisation de la harangue: noter votre apport et celui des autres. Oser passer plusieurs fois, se mettre en recherche. Importance de la consigne du grommelot et de la harangue silencieuse.
Nécessité de trouver un corps, d'être engagé , de ne pas laisser l'intellect dominer, de ne pas être que dans les mots.
Jouer collectif, même dans les impros individuelles, se soutenir dans l'écoute, dans le jeu.
FIn de séance: se réserver le samedi 10 février 2024 pour le stage avec Thierry Thieu Niang chorégraphe qui a contribué à la mise en scène de la Douleur avec Dominique Blanc. que nous allons voir le 12 janvier à la Coupole de saint Louis.
Invitation à la réflexion sur les sujets du Grand Oral dès maintenant.