Vincent Macaigne Avant la terreur au Festival d'automne

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Vincent Macaigne dépouille le plus culte des Richard shakespeariens, Richard III, de son aura sulfureuse pour en faire un dangereux idiot. De ce texte à la fois terrible et hilarant, il tire un spectacle de théâtre total en forme d’apocalypse joyeuse, où le rire tient en respect le pire.

Vincent Macaigne retrouve les scènes de théâtre après six ans d’absence, et c’est pour renouer le fil avec ses relectures de Hamlet (Au moins j’aurai laissé un beau cadavre) et de L’Idiot de Dostoïevski. À travers le personnage de Richard, il ne s’attaque pas seulement à une figure du patrimoine culturel, mais surtout à un homme plus bête que méchant : un idiot au sens le plus négatif du terme, un Hamlet qui aurait bien mal tourné, obnubilé par le pouvoir et enfermé dans sa bulle, avec son cercle de congénères calculateurs. En adaptant librement ce grand texte aussi burlesque que glaçant, il offre un grand spectacle de théâtre joyeusement apocalyptique, où le rire est toujours là pour nous venir en aide. Sur un plateau brut débordant d’accessoires, les comédiennes et comédiens – parmi lesquels des enfants –, mus par une énergie folle qui est peut-être celle du désespoir, donnent à voir un monde dans lequel la bouffonnerie n’est jamais loin du pire ni l’utopiste du nihiliste, un monde où la brutalité ambiante aurait irrémédiablement souillé l’innocence. Toute ressemblance…

Entretien avec Vincent Macaigne 

Qui est Vincent Macaigne?