http://www.festival-automne.com/Publish/archive_pdf/FAP_1995_TH_02_DDP.pdf
http://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00490/hamlet-a-monologue-spectacle-de-bob wilson.html
http://www.liberation.fr/culture/1995/06/20/theatrebob-wilson-trouve-hamlet-et-vice-versa-seul-en-scene-l-inclassable-texan-signe-un-chef-d-oeuv_137061
Né en 1941 à Waco (Texas), après une formation de peintre, puis d'architecte-décorateur, Bob Wilson (qui « se dit plus volontiers artiste visuel que metteur en scène » [3]) est une figure importante de la vie artistique new-yorkaise dans les années 60. En 1971, Le Regard du Sourd au Festival de Nancy bouleverse les cadres du spectacle théâtral et de la perception du temps scénique . Metteur en scène de théâtre et d'opéra, Bob Wilson sculpte le mouvement, la lumière, l'espace, le temps.
Le travail sur Hamlet l'amène à envisager la forme du monologue, « un monologue qui se déroulerait une fraction de seconde avant la mort d'Hamlet. C'est un artifice au moyen duquel je pouvais prendre tout le texte et en un certain sens, c'est aussi comme un flashback, tous les personnages étant réinterprétés dans la mémoire d'Hamlet. Comme si tous les événements survenaient en une seconde fragmentée, une sorte de méditation sur l'œuvre » (Bob Wilson, [4]). Il éclate et reconstruit ainsi la pièce en 15 tableaux dans lesquels il évolue seul en scène, passant d'un rôle à l'autre, sur une scène dépouillée (un empilement de rochers qui s'amenuise au fil du monologue) et habitée de lumières. (« La lumière évoque toujours des émotions, probablement l'élément le plus important dans le théâtre, parce que c'est ce qui nous aide à entendre et à voir ce qui nous conditionne mentalement. » [4]). S'il n'hésite pas à aller vers le comique et la facétie, on retrouve bien cependant l'univers plastique wilsonien dans ses gestes stylisés, son visage-masque, son travail des lumières.