samedi 12 avril 2014

Notes d'une conférence sur Cendrillon à l'Odéon

Je vous transmets les notes que j'ai prise lors d'une conférence à la quelle j'ai assisté.



26 mai à l’Odéon
Eric Soyer, Pommerat et D. Loayza, dramaturge de l’Odéon

Théâtre conté/le conte au théâtre
Point de départ : espaces. Écriture à partir de la dynamique de recherche.  Différentes «  familles de spectacle » : expression de Soyer. Monochromes Les Marchands, Je tremble : couleurs, fragments, Pinocchio : plus coloré
Recherche au niveau du jeu : long temps de travail sur le plateau, temps d’expérimentation pour l’éclairagiste, pas de pression pour aboutit rapidement, modifications ultérieures.
Chaperon rouge : source, contes = histoires connues au préalable , différent des créations par fragments.

Travail de recherche ludique : play back, travestissement aussi thématique, exploration des accessoires, lumières, matériau. « Donner envie « pour le jeu.

Pommerat inspiré par des matières : poussière, verre ?
Ecriture du plateau différente de la façon traditionnelle de voir l’écriture : pas de séparation entre les différents intervenants et métiers : work in progress, mélanger, concevoir le spectacle à plusieurs 
« Faire un peu autrement du théâtre » :  mettre au point un processus de travail. Volonté de faire une création : ce qui vient au départ en tant que matière assez flou, pas idée précise, thème, histoire.
Théâtre : lieu , espace, parti pris souvent scénographique d’abord.

Page blanche= scène. Projection de Pommerat sur la scène mais ne peut intervenir seul. Le théâtre ne se fait pas seul : construire une compagnie au sens fort du terme Louis Brouillard ( Pommerat dit qu’il n’est pas modeste, seule manière de faire du Théâtre de façon juste) 
Intuitions qui font de la place pour un rapport à l’espace, ambiance lumineuse, états sonores : partagés avec Eric Soyer
Image de la toile : dessiner, peindre. Choix de la toile primordial.

Notes d’intention : écriture automatique, inventaire, pense-bête Temps du pas encore mis en ordre, intuitions : pas possibilité de communiquer avec Eric à ce stade : crainte d’être en conflit sur une idée, poser en commun les idées, élaboration physique de l’idée ensemble, complicité très forte.

«  Mur de l’imagination » qui n’aurait pas laissé de traces dans le spectacle.
Maison de verre opposé au sous sol sans fenêtre de Cendrillon. Au départ Sandra aurait dû appeler un des murs de sa chambre : « Mur de l’imagination « pour y projeter ses pensées, donc très concret : renoncement à cette idée.
Utilise la vidéo pour travailler sur la couleur des murs, par projections, idée d’il y a 10 ans réalisée plus tard. Possibilités matérielles et techniques nouvelles.
Espaces qui apparaissent et disparaissent : supprimer la pesanteur du décor, devenu volatile pour que l’imagination du spectateur supplée, que le spectateur finisse l’image lui-même.
François Desmaret : recherche sonore, se soustraire à la pesanteur de la voix, espaces sonores. Mais Pommerat conteste : un des spectacles les plus figuratifs réalisés donc proposition d’images. Le mur d’imagination pour le spectateur plutôt Les marchands. Boite noire, espace vide : noir, puis lumière, son ;
Donner rien à voir de concret et on conduit l’imagination du spectateur à faire un trajet de projection sur la scène pour l’habiller et la compléter…

Entendre /comprendre
Boites gigognes. Entrée et sortie des personnages, apparition et disparition : question du rythme dynamique un peu chorégraphique, comédie. Importance des moments où disparaissent les personnages, notion de hors champ
Pommerat récuse le terme d’écriture de plateau forgé par Bruno Tackels, préfère écriture avec la scène, écrire le spectacle est pour lui étroitement relié à la scène.
Louis Broulillard  différent du Soleil : Pommerat ne parle jamais de « collectif »
Demande de travailler sur le plateau 4 mois avec son, matériel, équipe technique  Plus de projecteurs installés lors de la recherche que le jour du spectacle : parc matériel qui va en se réduisant. Luxe et aberration au plan budgétaire !
Eric Soyer : créateur lumière et scénographe, concepteur.
Metteur en scène généralement découvre ses lumières trois jours avant, Pommerat ne conçoit pas les choses ainsi. Lumière qui évolue, qui bouge, entrain de se chercher. Processus artisanal, laborieux, en temps réel dans le lieu.
Elagage ( Soyer) : plusieurs pistes explorées qui peuvent disparaître complètement à la fin mais qui nourrissent les spectacles suivants , idem pour le travail des comédiens.
« on » écrit des spectacles en collaboration : Pommerat n’écrit pas des textes, des livres.
Fait cependant œuvre de littérature mais cette part littéraire n’existe pas en soi. Intérêt littéraire parfois éliminé du spectacle : logique qui prévaut est celle du spectacle.
Spectacle années 90,  édition en 2003 mais Théâtre parlant donc possibilité de retranscrire cette parole. Ecriture de plateau d’habitude ne donne pas trop de place à la parole, possibilité de spectacle sans mot, mais il se sent tout de même auteur de théâtre. Il dit plutôt « écrivain ».
Le spectateur veut être artiste : relecture par Pommerat des surréalistes : celui qui écrit pas dissociable de celui qui lit, artistes tous les deux. Vitez : il faut que le spectateur ait la foi3 ce qui se passe est en relation avec une densité active, objet de croyance. « cf  narratrice : Il faut de l’imagination pour entendre et comprendre »