Présentation
Le spectacle joué par le Théâtre du Soleil mettait en scène une fresque constituée de fragments de destins, ceux d’exilés condamnés à une éternelle transhumance, une communauté d’errants appartenant à un « dernier caravansérail ». Ariane Mnouchkine, dans les décors mêmes des représentations théâtrales à la Cartoucherie, a entièrement recréé la pièce pour la caméra, restituant sa puissance poétique et émotionnelle.Contexte de la création
À partir des témoignages d’une cinquantaine de réfugiés venus de tous les horizons, Ariane Mnouchkine et les comédiens de sa compagnie du Théâtre du Soleil ont tissé une vaste épopée sur les exilés de notre monde moderne. Ce spectacle fait entendre de nombreuses langues et se déroule sur divers points de la planète à travers une multitude de décors. Du Kurdistan à Sangatte, de l’Iran à l’Angleterre, de l’Indonésie à l’Australie, chaque fragment saisit quelques instants de destins singuliers et donne ainsi la parole aux réfugiés, aux exilés, aux sans-papiers que nous avons d’ordinaire bien du mal à entendre.En 2003, la première partie, Le Fleuve cruel, fut suivie d’Origines et Destins, tant la matière était importante sous l’urgence des évènements.
De cette matière, en 2006, Ariane Mnouchkine recrée un spectacle pour le filmer, avec la même troupe de comédiens et dans les mêmes décors de la Cartoucherie de Vincennes.