samedi 24 janvier 2015

Séance du 9 janvier Feydeau avec Delphine



Séance du 9 janvier Feydeau avec Delphine
Exercice emprunté à Stanislavski : Si c’était vrai… comme si »

Petit jeu de 5 minutes : à tour de rôle venir sur la chaise pour raconter à Hélène qui était absente la séance précédente ce que chacun a retenu de l’exercice de la traversée de l’espace. Mémoire qui construit le groupe : compléter ce que l’autre dit. Saisi toutes les traces qu’une expérience a laissées
Hélène doit ensuite relater les éléments les plus factuels que les autres ont racontés. Compréhension de l’exercice selon Hélène d’après le récit des autres membres du groupe.
Descente du lointain à la face : air comme s’il était matériel, le plus tranquillement possible pour finir sans perturber le travail des autres.
Beau de voir les êtres humains bouger, marcher dans l’espace.

Variante : près de ces sensations : attention tendance à fermer, à couper le regard, zone de concentration numéro 1 : bulle très près de son corps, yeux baissés. Regard vers l’intérieur absorbé dans ses sensations : Importance des yeux pour l’acteur : cf le Masque, donner son regard. Trouver le regard offert, au-dessus de la crête des spectateurs. Mais rester présent : ne pas s’extraire du présent.
Fin de l’exercice : regards plus présents mais matérialité de l’air moins grande.

Comment être concentré sur soi en même temps qu’ouvert, en échange interactif avec le partenaire et le public : être très proche de soi et complètement disponible aux autres. Pas un état continu mais il faut en prendre conscience et travailler sur cet état, ses sensations les plus microscopiques.

Échauffement de la cheville à utiliser en préparation au jeu et de détente aussi : actif/passif, fait par ces circassiens pour ne pas se tordre la cheville. Tout à coup il fait souvenir que nous avons des pieds : allongé, main le long du corps, détendu. Exercer des impulsions sur le pied que la personne doit repousser. A l’origine pour éviter les entorses : entrainement à repousser les impulsions. Le faire sur les deux pieds en contradiction pour acquérir des réflexes, être net dans les intentions : pas de chatouilles. ( Elles sont le signe d’une appréhension) Cheville très mobile, le moins possible la jambe qui travaille mais le pied. Accélérer les sollicitations, que le partenaire ne s’installe pas dans une routine. Sensation au final de pied plus large, plus vivant. Se concentrer et travailler en silence. Revenir au neutre après la réponse à la stimulation.
Debout : faire descendre le centre de gravité, jambes écartées légèrement, sentir que les deux pieds sont bien vivants dans le sol. Entrer au plateau en étant disponibles. Position de base : écartement du bassin- souplesse des genoux, souplesse des chevilles. Reprise de la marche avec déroulé des chevilles.

Lecture à partir de P 127 : pied au sol en cercle, bien calé le dos dans le dossier de la chaise, mâchoire bien détendue. Dans le sens des aiguilles d’une montre.
Appréhender le texte dans ce qu’il sollicite au niveau des sons : voyelles, consonnes, résonateurs : matérialité sonore. Pas d’indications de sens, de jeu : matière sonore d’abord. Faire passer le son par les résonateurs. Comme un chanteur, s’amuser avec les consonnes et les voyelles. Posture : relâcher souplement les épaules, garder la bouche ouverte, relâcher la langue qui doit rester dehors. Obligation d’articuler.
Continuer la lecture sans chercher à exagérer : « dire les mots dans l’ordre ». pas créer un personnage tout de suite. Dire tranquillement ce qui est écrit.

Restituer l’endroit où le personnage est dans la situation : énergie du personnage= endroit polémique. Energie de l’investissement du personnage dans la situation. Jeu qui se crée à partir de l’énergie.
A moins de faire appel à des clichés qui restent en surface, l’acteur a du mal à savoir ce qui se joue sauf si l’on a une excellente  connaissance du texte.
Il ne faut pas proposer tout de suite son idée. Faire confiance au temps, à la recherche, à quelque chose qui se construit, qui soit une vraie réponse. Problème avec les auteurs sur lesquels on a des a priori comme pour Racine, Labiche, Feydeau…Exercices pour se perdre, aller dans des endroits où l’on n’irait pas.

Relire la scène VII : penser à l’énergie de la situation, ne pas aller trop vite. Pour couper la parole, il faut tuiler le texte. Bien saisir les enjeux polémiques des personnages. Pour quoi ils se battent.