vendredi 6 février 2015

Mardi 10 février Ali 74, le combat du siècle au Centre Europe

Tous les groupes de théâtre sont conviés à ce spectacle mardi 10 février au Centre Europe à 20H au prix de 5 euros.
Les secondes l'ont déjà dans leur abonnement au Centre Europe s'ils ont pris l'abonnement.
Je ferai un chèque groupé pour les premières et terminales spe et pour les premières et teminales options facultatives.Il faudra donc me donner les 5 euros.

Le spectacle est unanimement salué comme l'une des plus belles réussites dans le genre du théâtre documentaire: journal de bord de la création

L'HISTOIRE D'UN COMBAT, UN COMBAT POUR L’HISTOIRE

AVERTISSEMENT
 " Mesdames ( et Messieurs ),
Vous êtes allergiques à la boxe ? Ali 74 est fait pour vous! 
Oubliez la violence, les clichés et autres idées reçues, la boxe est avant tout une métaphore de la vie. 
Alors, laissez-vous surprendre par ce Combat du siècle aux accents poétiques, émouvants, politiques.
Ps: Vous aimez la boxe ? Vous allez l'adorer! "

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Le Combat du siècle a une date et un lieu : 1974, Kinshasa, Zaïre.
Diminué après 10 ans de gloire internationale, le légendaire boxeur Mohamed Ali affronte le redoutable George Foreman dans un match aux enjeux symboliques.
Derrière la fascination du mythe, Nicolas Bonneau, accompagné des musiciens Mikael Plunian et Fannytastic, se saisit de ce moment d’anthologie pour en explorer toute la portée politique et poétique. Il raconte le vertige de la victoire et l'épopée que constitue ce match, dans une parole piquante  pleine de poésie et d’humour, qu’il libère avec l’énergie des harangueurs de foules.

« Ce n’est finalement pas tant la boxe qui m’intéresse, mais bien de raconter comment se construit une légende contemporaine, comment on devient un héros et un modèle de courage qui donne aux autres la force de continuer le Combat. » 
En nous racontant Cassius Clay devenu Mohamed Ali, poète et Sportif, Don Quichotte de la cause noire, Nicolas Bonneau nous replonge dans l’histoire de la société américaine des années 60 et 70 : lutte des noirs pour les droits civiques, guerre du Viet-Nam, montée en force des médias.
Comment le stade devient arène politique ? 
Comment se construit une légende contemporaine ?
Comment devient-on un héros?
Qu'est-ce que le courage?
Qu'est-ce que la boxe?
Autant de question pour explorer la portée symbolique de ce combat…
Toujours fidèle à sa méthode de travail mêlant faits réels, imaginaire et autofiction, petite et grande Histoire, Nicolas Bonneau s’est inspiré de sources documentaires, de témoignages qu’il est allé notamment chercher à Kinshasa et dans les salles de boxe…  

Entre images d’archives et images du combat, musique oscillant de Bach au rocksimplicité de la parole et narration d’un voyage en Afrique, Ali 74, le Combat du siècle se présente sous la forme originale d’un ciné-récit-concert.
Les images, la musique et les mots portent haut le récit de ce combat homérique, dressant le portrait d'une Amérique où le peuple noir prendrait sa revanche contre la force brutale et l’ignorance.
DRAMATURGIE

S’APPROPRIER LE PRINCIPE DU CINÉ CONCERT
Entre images d’archives, simplicité de la parole et musique aux couleurs tribales, Ali 74 , le Combat du siècle s’approprie la forme du ciné-concert, dans une forme qui mélange dans un même récit, la parole, la musique et l’image.
DRAMATURGIE ET IMAGES
Composé de 8 rounds, le spectacle mélange récit, images et musique.
Le combat en lui-même est ici et avant tout une source d’inspiration : ne pas illustrer les images ou coller à elles, mais en offrir une lecture personnelle, un point de vue décalé, tour à tour poétique, politique et légendaire.
Pourquoi ce combat est-il devenu mythique ?
Comment a-t’il su passionner et émouvoir le monde entier ?
À l’aspect documentaire du film de ce combat,
s’ajoute un re-montage des images en écrans séparés (split screen), ralentis, gros plans, insertions d’images d’archives,
une bande sonore composée en parallèle au montage de ce film,
afin de faire de ce spectacle un objet scénique à part entière, une rencontre live inédite entre récit, voix, musique et images.
Grâce à la confrontation des mots, des images et de la musique, ce combat apparaît sous un jour nouveau, magnifique prétexte pour évoquer l’Afrique, la morale du sport et la beauté du geste, la lutte du faible contre le fort, le contexte politique de la fin des années 60, la musique noire, la sorcellerie, l’humiliation de la défaite et le goût de la victoire…
Que l’on aime ou pas la boxe, Ali 74, le Combat du siècle  rassemble les éléments qui contribuent à façonner une légende et à raconter une histoire unique sous une forme réjouissante, pouvant toucher tout à la fois un public érudit et populaire.

MUSIQUE
Mikael Plunian a collecté de nombreux sons et musique lors du voyage de l’équipe à Kinshasa. Sa musique se veut d’influence tribale, africaine, mais aussi noire américaine, tout en restant profondément européenne. Construction faite de boucles, de rythmes ternaires, de couches superposées et de références électroniques. 
Cette musique composée à partir de samples se mélange ensuite aux compositions et arrangements piano et accordéon de Fannytastic, qui signe également les arrangements vocaux.



NOTE D'INTENTION par Nicolas Bonneau
Pourquoi ce projet ?
C’est un projet que je nourris depuis longtemps. Je le dois à la vue du film documentaire When we were kings réalisé en 1996 par Leon Gast, puis à la lecture du livre de Norman Mailer The Fight, qui relatent tous deux l’incroyable histoire du plus grand combat de boxe du XX° siècle.
Peut-être aussi à mon goût de la boxe depuis le premier Rocky que nous nous racontions dans la cour du collège, après chaque diffusion du dimanche soir.
Ou à l’image d’Ali, allumant la flamme olympique à Atlanta, la main tremblante de Parkinson.
Ou à mon goût de la politique : Cassius Clay devenu Mohamed Ali, poète et sportif, Don Quichotte de la cause noire, années 60, Malcom X, droits civiques, ségrégation, Kennedy, guerre du Vietnam, retour aux racines du continent africain, musique noire, Seventies…
Je continue d’explorer ce qui fait ma spécificité depuis plusieurs projets : l’enquête, l’immersion, le côté documentaire mélangé à la fiction. J’ai ainsi fréquenté les salles de boxe et fais le voyage jusqu’à Kinshasa, afin de marcher sur les traces de ce combat mythique, espérant y découvrir les éléments d’une nouvelle histoire à
raconter. Ce n’est finalement pas tant la boxe qui m’intéresse, mais bien de comprendre comment se construit une légende contemporaine, comment on devient un héros, un modèle de courage qui donne aux autres la force de continuer le Combat.
Entre fiction et réel : le conteur, un art du documentaire
En tant que conteur, auteur et comédien, je m’inscris dans une veine qu’on pourrait aujourd’hui nommer théâtre documentaire. Un théâtre qui va au cœur du réel, qui prend la vie dans ce qu’elle a de plus vif. Les thèmes que j’aborde s’inscrivent dans une démarche citoyenne, politique, sociale. À la façon d’un documentariste posant sa caméra et regardant les gens vivre, je pose un cadre, puis des personnages se mettent à vivre dans cet espace, avec mon filtre, mon point de vue. Politique par le choix des sujets (l’usine, mai 68, le fait divers), ma démarche n’est pour autant pas restrictive mais s’adresse bien au plus grand nombre. À ce théâtre du réel, j’adjoins ensuite l’imaginaire, l’autofiction, la musique et l’image, je travaille sur la tradition orale, l’improvisation, le récit et les histoires, la relation directe au public.