Orchestre Titanic :
Le spectacle est une création produite par la compagnie les Méridiens, le metteur en scène est Laurent Crovella. Il met en scène la fable de l’auteur bulgare Hristo Boytchev
Les acteurs sont Ferdinand Barbet, Xavier Boulanger, Philippe Cousin, Stéphanie Gramont, Frédéric Solunto.
C’est l’histoire de cinq personnages atypiques, laissés-pour-compte qui vivent dans une gare. Leur seul but est de monter dans un train pour s’en aller. Sauf qu’aucun train ne s’arrête. Seules des ordures sont envoyées sur le quai, jusqu’au jour où Harry l’illusionniste est éjecté d’un train et se retrouve sur le quai à son tour et va changer leur vie en leur promettant de les emmener dans un train.
Le décor de la scène est la reproduction d’un quai de gare abandonné où des déchets jonchent le sol, déchets qui ont été jetés des trains qui passent sans s’arrêter. (journaux, magazines, emballages, partitions, bouteilles). Le sol est légèrement surélevé et sur les côtés de la scène, en cour et en jardin, il y a des espaces pour laisser passer les trains imaginaires. La structure représentant la gare est blanche mais très sale. Les portes sont abimées au point qu’elles pourraient tomber. A jardin, un horaire de train est affiché sur le bâtiment, à cour, il y a une porte qui s’avèrera être celle de toilettes car Metho y fixera avec son couteau des partitions qu’il a découpées pour un usage trivial. Au milieu, les portes sont battantes comme dans un saloon. Les fenêtres et le toit sont brisés par endroits. Derrière la structure, il y a un espace permettant grâce aux portes battantes des entrées/sorties de scène et qui agrandit la profondeur de champ. Une horloge surplombe le toit mais elle ne possède ni aiguilles ni nombres. Cette gare évoque assez bien une petite gare de région parisienne même si elle est de guingois.
Le spectacle est une création produite par la compagnie les Méridiens, le metteur en scène est Laurent Crovella. Il met en scène la fable de l’auteur bulgare Hristo Boytchev
Les acteurs sont Ferdinand Barbet, Xavier Boulanger, Philippe Cousin, Stéphanie Gramont, Frédéric Solunto.
C’est l’histoire de cinq personnages atypiques, laissés-pour-compte qui vivent dans une gare. Leur seul but est de monter dans un train pour s’en aller. Sauf qu’aucun train ne s’arrête. Seules des ordures sont envoyées sur le quai, jusqu’au jour où Harry l’illusionniste est éjecté d’un train et se retrouve sur le quai à son tour et va changer leur vie en leur promettant de les emmener dans un train.
Le décor de la scène est la reproduction d’un quai de gare abandonné où des déchets jonchent le sol, déchets qui ont été jetés des trains qui passent sans s’arrêter. (journaux, magazines, emballages, partitions, bouteilles). Le sol est légèrement surélevé et sur les côtés de la scène, en cour et en jardin, il y a des espaces pour laisser passer les trains imaginaires. La structure représentant la gare est blanche mais très sale. Les portes sont abimées au point qu’elles pourraient tomber. A jardin, un horaire de train est affiché sur le bâtiment, à cour, il y a une porte qui s’avèrera être celle de toilettes car Metho y fixera avec son couteau des partitions qu’il a découpées pour un usage trivial. Au milieu, les portes sont battantes comme dans un saloon. Les fenêtres et le toit sont brisés par endroits. Derrière la structure, il y a un espace permettant grâce aux portes battantes des entrées/sorties de scène et qui agrandit la profondeur de champ. Une horloge surplombe le toit mais elle ne possède ni aiguilles ni nombres. Cette gare évoque assez bien une petite gare de région parisienne même si elle est de guingois.
Plusieurs objets scéniques sont utilisés durant la pièce, des bouteilles, les valises de chaque personnage qui se transforment en instrument de musique lorsque Harry les hypnotisera, mais elles sont présentes dès le début de la pièce et invitent le spectateur a imaginé leur propriétaire avant son apparition. Elles sont aussi un accessoire burlesque lorsque Metho fait répéter l’attaque d’un train à sa troupe dans une sorte de répétition vouée à l’échec mais qui fait de lui un chef et une sorte de metteur en scène jusqu’à l’arrivée d’Harry qui le détrônera. Un couteau est planté dans la porte, il permet de tenir une partition de Beethoven réduite en feuillets destinés à un usage trivial et qui signale le dénuement des personnages mais il sera aussi l’instrument de la tentative d’assassinat de Harry dont Metho voudrait se débarrasser pour récupérer ses belles chaussures jaunes. La malle dans laquelle arrive Harry est aussi très importante car elle sera utilisée à la fin du spectacle pour faire disparaitre tous les personnages sauf Doko. Il existe aussi un ticket de train que possède l’un des personnages. D’autres objets comme les vieux journaux et les mouchoirs servent plutôt pour le décor et pour montrer que la gare est désaffectée, que la situation des personnages est une extrême pauvreté.
Les lumières utilisées sont blanches
et jaunes, elles proviennent le plus
souvent des cintres. Des lumières sur les côtés étaient utilisées également
lors de l’arrivée d’un train. Vers la fin, lorsque tous les personnages sont
dans un train grâce à Harry, il n’y a presque plus de lumière mais des ombres
très inquiétantes. Ce passage se situe vers la fin de la pièce quand les
protagonistes arrivent enfin à monter dans un train, toutefois l’environnement
semble hostile comme si la société continuait de les rejeter malgré le fait
qu’ils essayent de l’intégrer. Les personnages dans la gare devenue wagon car
l’horloge a été escamotée, les personnages deviennent comme des ombres et des
fantômes et certains d’entre nous ont pensé à des images de déportation pendant la deuxième guerre
mondiale, tant l’atmosphère devenait oppressante.
Le son vient renforcer les émotions que veut faire passer le jeu de lumière, des bruits de trains permettent de les visualiser. Les bruits de trains qui passent sont d’ailleurs présents dès l’entrée du public créant un effet étrange car on ne sait si la pièce a déjà commencé. Lors de l’orchestre que monte Harry, on entend une musique classique comme si les personnages la jouaient avec leur valise. Une musique sépare également certains moments de la pièce. Laurent Crovella, le metteur en scène, a d’ailleurs expliqué que ces sons de fanfare sont la seule réminiscence du contexte balkanique de la pièce car la musique évoque une sorte de fanfare tzigane détournée.
Il y a cinq personnages récurrents ainsi que Katia, l’ourse de Doko qui est souvent évoquée même si elle est morte de faim à cause de la négligence de Doko.
Doko est le personnage principal de
la pièce selon moi. Un ancien garde de
réserve animale qui au premier abord fait froid dans le dos. Sa tenue et son regard
le font apparaitre comme u personnage effrayant et très tourmenté. Il parle souvent de son ours qu’il a laissé
mourir comme s’il était bloqué dans le passé.
Metho est le personnage le plus
autoritaire, il se considère comme un chef. Il porte un marcel blanc sali et un
pantalon court sale, on a l’impression qu’il a travaillé et qu’il est usé par
sa vie.
En opposition, Loupko l’ancien chef
de gare au costume trop court est très discret. Grand et maigre, il se fond
dans le décor, d’ailleurs il connait les horaires des trains par cœur.
Loupka est la seule femme du voyage,
sa tenue est violette ainsi que ses cheveux. Elle boit beaucoup et se sent
irrécupérable comme si le poids de sa vie la poussait vers l’irrévocable.
Le dernier protagoniste qui fait son
apparition est Harry, il sort d’une malle habillé à la fois de manière chic et décalée, il porte des chaussures
jaunes que Meto essayera de lui prendre en l’assassinant. Il est très
sympathique même si Meto est hostile. Il se fait passer pour le célèbre
illusionniste Harry Houdini.
La fin de la pièce était spéciale,
chacun des protagonistes entre dans la malle par laquelle est arrivé Harry, ils
disparaissent tous sauf Doko, pour ma part, je
pense que tous les personnages n’ont pas existé, qu’ils étaient juste une
invention de Doko pour lutter contre la solitude. Le train qui passe
symbolisait la société qui ne voulait pas de lui et le laissait seul dans la
gare déserte.
L’illusionniste est un des
personnages les plus durs à cerner, il arrive après les autres et essaye de
leur montrer qu’ils peuvent sortir de cette gare. C’était un des personnages
les plus forts aussi grâce à ses tours de magie, il donnait une impression
d’espoir, il incarnait le seul moyen de retourner à la société traditionnelle
et de ne plus être laissé pour compte. Il incarne l’importance de l’art qui
permet parfois d’échapper à la souffrance de la solitude et de l’abandon
social, mais Harry est un illusionniste qui divise le groupe, il n’apporte pas
de véritable solution, il ne parvient pas à agir et à faire agir véritablement.
Toute la fable parle des tentatives de prises de pouvoir sur le groupe par la
peur et la force pour Metho, par la persuasion, la parole, la séduction, le jeu
pour Harry.
Les personnages peuvent représenter
certaines personnes qu’a connues Doko durant sa vie, elles reviennent dans son
esprit lorsqu’il est seul. On peut penser qu’à la fin il les laisse partir et
choisit d’avancer sans son passé.
La fin n’est pas la même selon les
différents soirs de jeu, Doko se retrouve soit seul au milieu des étoiles ou
bien dans un noir complet. On peut donc soit penser que Doko a trouvé la paix
ou au contraire à sombrer dans la solitude.
(manque peut-être juste un
avis personnel sur la pièce dont l’analyse de la représentation est
intéressante.)