LE JOURNAL DE BORD
• Quelle méthode ?
Les
étapes
Présentée sous
sa forme la plus simplifiée, la démarche du journal de bord peut tenir en trois
mots : Quoi ?
Comment ? Pourquoi ?
- Situer rapidement le travail : quel espace proposé ? quelle étape dans une séquence ? quel groupe est impliqué ? quel type de travail ? (exercices ou essais de mise en scène).
- Observer : Rappeler avec rigueur les consignes : qu’est-ce qui a été demandé ? attention aux nuances ! Puis décrire avec précision, sensibilité - et humour si vous voulez - les événements plateau : que s’est-il passé à titre collectif ou individuel ?
- Analyser (essayer !) l’action scénique : obstacles, ratages, qualité des tensions ou des surprises ; évolutions éclair ; notez la reformulation des consignes et leur effet sur les relances : qualité de l’écoute, de l’énergie, de la créativité du groupe, de la lisibilité des signes … et le ressenti individuel et collectif , en position de participant ou de spectateur, bref l’émotion.
- Dégager le bilan analytique du professeur ou de l’intervenant : impératif sur les essais plateau !
- Conclure sur ce que vous avez appris sur le théâtre : enjeux des exercices ou de la séance ? Intérêt des formules glanées au cours de la séance ? Pédagogie des essais de mise en scène : qu’avez-vous appris sur quels aspects de la mise en scène ? sur une démarche de création ? Comme le journal de bord est une œuvre annuelle, il peut être intéressant de compléter a posteriori cet espace de conclusion par des éclairages ou des rapprochements inattendus.
Conseils
de rédaction
Il ne s’agit ni
de juger le travail de vos camarades (laissez ce soin aux intervenants ou aux
professeurs : d’ailleurs on apprend autant des échecs) ; ni de
s’abandonner à un commentaire psychologique : vous analysez votre ressenti
d’acteur, pas de personne. Attention à ne pas se laisser piéger dans une
narration factuelle.
La rédaction doit être
précise : il s’agit de communiquer une expérience à quelqu’un qui ne
l’aurait pas partagée (au niveau du BAC le lecteur sera totalement
extérieur) ; au demeurant, même parmi ceux qui l’ont partagée, personne
n’aura observé exactement la même chose…
C’est pourquoi
elle peut être concise, mais avant tout efficace : n’hésitez pas à vous appuyer sur tous les supports utiles à votre
portée : croquis, schémas, dessins (même maladroits), photos commentées,
montages … ; attention à éviter toute illustration ou décoration gratuite
cependant.
Elle doit s’efforcer d’être la plus personnelle possible, surtout
dans les parties de commentaires : ressenti, réflexions, rapprochements …
et d’abord par le style choisi de même que par la mise en page et la mise en
images.
Si vous y
consacrez des efforts réguliers, vous verrez que votre journal de bord
deviendra votre création et que vous en viendrez à le faire et à le remanier
avec plaisir (demandez aux anciens). Et vous constaterez rapidement que sa
pratique rigoureuse vous arme d’une méthode d’observation critique qui vous
fera progresser sur le plateau comme à l’écrit.
Conseils
pratiques : si vous craignez de vous laisser dépasser, il est important de
prendre des notes et des croquis à chaud pendant ou juste après une séance pour
ne rien perdre de la précision et de la richesse de votre écoute, quitte à
reformuler régulièrement ces notes de travail de façon à les rendre lisibles. Vous
pouvez présenter le journal de bord sous forme manuscrite ou
informatisée : les deux formules ont leurs attraits. Pensez à laisser de
l’espace pour le lecteur et des ajouts ultérieurs.