Notes sur Par-dessus bord :
Ecrite après un long retrait de l’écriture en 1967, deux ans
pour en venir à bout. Dimension gigantesque, plus de 50 personnages, 7h en
version intégrale.
//Shakespeare en ce qu’elle met en scène les grands
bouleversements du jour et inclut des personnages issus de tous les milieux
sociaux.
Épanouissement de sa conception du théâtre développée depuis
les années 50 : toutes les techniques y sont : exploitation d’événements
quotidiens et contemporains, discontinuités, entrelacs d’éléments disparates,
intervention de passages où tous les personnages parlent en chœur, décentrement
de la narration.
Mais façon originale de résoudre la dualité omniprésente,
conflit permanent entre deux postulations :« cheminement double »,
chemins qui semblaient s’être écartés. Pbl du temps dont il dispose en tant que
PGD de Gilette qui écrase Vinaver écrivain. Pbl de la tendresse et engagement
de l’écrivain envers les hommes qui se
heurtent aux nécessités du commerce : caractère impitoyable des marchés,
lois de la concurrence qui broient les humains et ne tient pas compte de leurs
relations.
Une œuvre autoréflexive : refuser la séparation
identitaire entre le PDG et l’écrivain : inscrire l’auteur dans sa propre
création cf succès des nouveaux romans, autofictions. Naissance de Passemar :
cadre et auteur dramatique : doutes, illusions, hésitations= Vinaver, s’adresse directement au public ( seul aparté
dans tout le théâtre de Vinaver) pour témoigner de son angoisse et de la
difficulté à écrire sur l’entreprise. La situation de l’écrivain complète celle du cadre et vice versa. Tous
les deux doivent faire comme s’ils maitrisaient la situation alors que ni l’un
ni l’autre n’a prise sur les événements. Donc entremêlée réflexion sur les pbl
littéraires de création et la quasi impossibilité de mettre en scène la vie d’une
multinationale.
Problématique de l’identité. Tentative de raconter le monde
moderne et de situer l’individu par rapport au pouvoir des grandes entreprises.
Thème majeur de son oeuvre à partir de 1967 : dynamique
de l’adhésion et du rejet, du dedans et du dehors développée à partir de l’exploration
du rapport de l’individu et de l’économique.
« Dans la 2nde moitié du XXème siècle, c’est de plus en
plus par l’économique- et non plus, comme autrefois par le divin, ou même par
le social qui continue à se désagréger- que les gens tissent leur lien au
monde. » Ecrits sur le théâtre
Vinaver
Montre comment le
besoin d’adhérer à un groupe passe par les relations de l’employé à l’entreprise.
Ironie de ces pièces car l’entreprise elle est prête à sacrifier sans pitié si
la loi et le profit l’exigent, les personnages agissent comme si leur
entreprise répondait à leurs besoins profonds tandis qu’il n’en est rien. D’autant
plus grotesque qu’il s’agit d’une entreprise de PQ dont on attend le salut.
Connotations à la fois dérisoires et rabelaisienne (faire lire le passage du
Torche cul de Rabelais in Gargantua chapitre 13 en français moderne ici) + pour les L ou les curieux, l'analyse de ce chapitre par Bakhtine ici)
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Dossier de la mise en scène par Roger Planchon au théâtre de Villeurbanne:http://www.tnp-villeurbanne.com/cms/wp-content/uploads/2011/10/cahier_pdb.pdf
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Dossier de la mise en scène par Roger Planchon au théâtre de Villeurbanne:http://www.tnp-villeurbanne.com/cms/wp-content/uploads/2011/10/cahier_pdb.pdf