Dispositifs scéniques des mises en scène marquantes(à suivre)
5 espaces scéniques différents,
Mozart : 4
Metteurs en scènes
modernes : plutôt tendance à travailler sur un dénominateur commun à ces
espaces
JP
Vincent : un mur présenté de biais « éclaboussé » d’une
grande tache de couleur.
Acte I pièces désaffectées : murs sans tapisseries,
marques de plâtre ou de peinture; échelle; lit pas fait; piles de drap sur le
lit; vagues tentures; le fauteuil identique à celui de Molière, le fameux « fauteuil
de malade » de la didascalie; un mannequin de couturière
Acte II : lit
monumental, les soieries, le miroir, la table de toilette. Le cadre de scène en
bois doré, imitant l'encadrement d'un tableau. Un dispositif scénique à
demi-réaliste : quelques meubles représentent une chambre de femme, mais ils
ont une fonction aussi symbolique que réaliste : évoquer le luxe et la féminité.
Regardez les photos de plateau sur le site galica de la BNF
Regardez les photos de plateau sur le site galica de la BNF
Témoignage de Jean-Pierre Vincent :
JP Vincent : Travail avec Jean-Paul Chambas (scénographe) pendant une
semaine en chantant les Noces de Mozart pour élaguer la première maquette où il
y avait trop de choses. Costumes à partir des couleurs de base ; couleurs
franches. Costumes qui renvoient aux gravures de Goya, richesse des
étoffes : sensualité, raffinement.
« La conception de l’espace
repose sur la notion de paysage mental : un décor n’est pas un ensemble de
portes et de murs, plus de la décoration. C’est un paysage qui replace la pièce
dans mon imaginaire : il fallait unifier les 5 décors. Pas cinq images
différentes les unes des autres. Un grand mur avec une entrée qui se plie à
chaque type d’espace ; du mobilier mais le strict minimum (matelas,
fauteuil d’après celui de Molière du Français) Le grand mur d’abord de face et
on l’a déplacé de biais. En raison de la très grande ouverture du plateau, on a
procédé à la fragmentation de l’espace (petite cage en bois pour l’acte du
procès, inspirée de gravures d’époque) et en angle le cadre de scène de
l’Odéon, où la pièce a été créée, ce
fragment de cadre servant de prolongement à l’espace scénique. Une statue de
cheval en l’air : image du pouvoir sans
le roi. Un lit imposant, très fortement érotisé, avec un immense baldaquin
en soie naturelle et un grand miroir planté dans le baldaquin. »