jeudi 22 septembre 2016

Scénographie du Mariage par Jean-Pierre Vincent



Dispositifs scéniques des mises en scène marquantes(à suivre)
5 espaces scéniques différents, Mozart : 4
Metteurs en scènes modernes : plutôt tendance à travailler sur un dénominateur commun à ces espaces
JP Vincent : un mur présenté de biais « éclaboussé » d’une grande tache de couleur.
Acte I pièces désaffectées :   murs sans tapisseries, marques de plâtre ou de peinture; échelle; lit pas fait; piles de drap sur le lit; vagues tentures; le fauteuil identique à celui de Molière, le fameux « fauteuil de malade » de la didascalie; un mannequin de couturière 



Acte II : lit monumental, les soieries, le miroir, la table de toilette. Le cadre de scène en bois doré, imitant l'encadrement d'un tableau. Un dispositif scénique à demi-réaliste : quelques meubles représentent une chambre de femme, mais ils ont une fonction aussi symbolique que réaliste : évoquer le luxe et la féminité.

Regardez les photos de plateau sur le site galica de la BNF

Témoignage de Jean-Pierre Vincent :
JP Vincent : Travail avec  Jean-Paul Chambas (scénographe) pendant une semaine en chantant les Noces de Mozart pour élaguer la première maquette où il y avait trop de choses. Costumes à partir des couleurs de base ; couleurs franches. Costumes qui renvoient aux gravures de Goya, richesse des étoffes : sensualité, raffinement.
« La conception de l’espace repose sur la notion de paysage mental : un décor n’est pas un ensemble de portes et de murs, plus de la décoration. C’est un paysage qui replace la pièce dans mon imaginaire : il fallait unifier les 5 décors. Pas cinq images différentes les unes des autres. Un grand mur avec une entrée qui se plie à chaque type d’espace ; du mobilier mais le strict minimum (matelas, fauteuil d’après celui de Molière du Français) Le grand mur d’abord de face et on l’a déplacé de biais. En raison de la très grande ouverture du plateau, on a procédé à la fragmentation de l’espace (petite cage en bois pour l’acte du procès, inspirée de gravures d’époque) et en angle le cadre de scène de l’Odéon, où la pièce a été créée,  ce fragment de cadre servant de prolongement à l’espace scénique. Une statue de cheval en l’air : image du pouvoir sans  le roi. Un lit imposant, très fortement érotisé, avec un immense baldaquin en soie naturelle et un grand miroir planté dans le baldaquin. »