Vendredi 25
Novembre
Aujourd’hui étaient absents Marie, Marie, Léo et Lola.
Sandrine était
présente, mais avant qu’elle n’arrive, nous nous sommes retrouvés
dans le hall de la CDE pour parler comme tous les vendredis. Christine nous a
parlé d’un spectacle qu’elle avait vu jeudi soir, Inflammation du verbe vivre de Wajdi Mouawad et qui a l’air très
intéressant !
Une fois Sandrine arrivée, nous sommes montés au grenier et
en arrivant, nous avons pu voir que Sandrine avait apporté des costumes!! Nous
étions tous très contents et émerveillés devant ceux-ci et impatients de les
essayer, mais il a fallu attendre encore un peu avant de les mettre.
Aujourd’hui est notre avant-dernière séance sur le projet Figaro alors nous
étions rapidement au plateau et avons vite commencé les échauffements. Tout
d’abord nous étions en rond et avons commencé avec des bâillements et des
étirements en suivant Sandrine, il fallait vraiment se grandir, élargir tous
les mouvements et penser au regard : ouvrir très très grand les yeux comme
une poupée de porcelaine et ne pas lâcher cela. Tout en faisant cela, nous
avons rajouté les sons avec notamment des bâillements sonores. Pour continuer
dans les étirements, toujours en se grandissant nous devions former une bulle
et revenir ensuite, tout en poussant la bulle à ses limites, il ne faut pas
oublier que les gestes sont plus grands et les yeux toujours grand ouvert.
Ensuite, nous devions nous relâcher pour déverrouiller le corps en enroulant le
dos vers le bas où l’on détendait la tête, les genoux, les bras, les mains, les
poignets, etc… puis dérouler en remontant tout doucement vertèbre par vertèbre.
Cet exercice visait à se lâcher mais également à prendre conscience de sa
grandeur, le corps étant déverrouillé, on peut alors plus facilement s’agrandir
et agrandir ses gestes, caractéristique essentielle dans Figaro.
Nous avons
ensuite fait un exercice jamais réalisé auparavant dans le même esprit que
celui-ci, nous étions par deux : l’un manipulait et l’autre était
manipulé. J’étais avec Sandrine pour cet exercice, c’est elle qui m’a
manipulée : Le but était de masser l’autre tout doucement. De cette
manière, l’un était penché, le dos rond et l’autre le massait pour commencer,
de la tête aux pieds tout en vérifiant que la personne était bien détendue et
pas verrouillée. Après les massages, des frottements également de la tête aux
pieds avec le plat de la main, tout doucement pour réchauffer, cela a pour but
de détendre la personne et d’effacer les éventuelles tensions. Cela est suivi
d’un « dépoussiérage » de la personne manipulée comme son nom
l’indique en la dépoussiérant de haut en bas, il faut vraiment être bien
détendu. Ensuite, la personne qui manipule relève tout doucement l’autre
personne et l’aide en posant sa main sur son dos, il faut, comme dans
l’exercice précédent se relever vertèbre par vertèbre et pas brusquement. La
personne qui manipule, après avoir vérifié que le corps n’est pas verrouillé se
positionne en face de la personne qui a les yeux fermés pour pouvoir mieux se
concentrer et fait des tapotements comme une pluie fine sur tout le visage, du
front jusqu’au menton puis sur tout le corps des cheveux jusqu’aux pieds et
remonte en tapotant toujours. Une fois cela fini, la personne qui manipule
réalise une seconde fois un dépoussiérage puis fait de grands gestes comme pour
attiser un feu vers l’autre personne afin de la mettre en énergie. Durant tout
l’exercice, il fallait penser à bien respirer, point très important, je ne l’ai
pas assez fait. Une fois l’exercice fini, les rôles sont inversés et l’exercice
est réalisé sur l’autre personne, à cause de mon poignet je ne l’ai pas fait et
j’ai donc observé les autres le faire guidés par Sandrine. Cet exercice détend
beaucoup, on se sent beaucoup plus disponibles, souples et détendus après.
Une
fois l’exercice terminé pour les deux personnes, nous avons fait une marche
rapide en se grandissant le plus possible, les yeux écarquillés et énergiques,
et tout en faisant cela nous devions mâcher, mastiquer en exagérant les
mouvements, en ajoutant du son puis, retour en marche neutre et au signal de
Sandrine, nous devions nous arrêter sur place et dire « Whaou » en
engageant tout le corps. Nous l’avons refait plusieurs fois de suite pour
arriver à vraiment bien engager le corps, j’ai beaucoup de mal avec ça et même
après tous les essais mon corps n’était pas engagé à 100%, je dois travailler
là-dessus.
Pour poursuivre les exercices, nous nous sommes placés en ligne et
la consigne était de prendre une courte réplique de notre texte et venir
l’adresser à tout le groupe qui devait la reproduire. Encore une fois, cela
demandait un engagement total du corps. Il fallait trouver une geste
correspondant pour vraiment l’exagérer, ce n’était pas obligé d’être réaliste,
seulement exagéré. Nous avions quelques minutes de réflexion pour choisir et le
geste et la réplique. Je ne savais pas quoi choisir et je pense que j’ai dû
changer au moins 3 fois de réplique, pour finalement choisir celle-ci :
« Et si quelqu’un entrait ? ». J’ai choisi cette réplique de la
Comtesse que j’aime beaucoup parce qu’il y avait matière à exagérer dessus!
Nous sommes tous passés 3 fois et nous avons pu observer chez chacun les
différents paliers d’intensité. Si nous ne trouvions pas de gestes, il fallait
toujours garder à l’esprit Figaro, les gestes qui lui correspondent, qu’il
pourrait faire, etc… Cet exercice testait notre capacité à nous mettre en
danger, repousser nos limites, l’incorporation du texte dans le corps,
l’exagération, l’écoute de l’autre, la mémoire et l’agrandissement du corps. Il
faut toujours penser au regard qui est très important chez l’acteur. Nous
devions donc aller énergiquement devant les autres pour faire le geste et la
réplique puis retourner à notre place et reproduire la même chose. Nous devions
nous écouter pour savoir quand commencer et être tous ensemble, ce qui passait
par la respiration. Même quand on reproduit, il faut être engagé à 100% et même
en étant dans la ligne, il faut être prêt et en jeu tout le temps. Une fois cet
exercice terminé, nous avons pu essayer les costumes!! Mais toujours dans le
cadre d’un exercice : Aller sur le plateau et chercher un élément de
costume qui nous rappelle un personnage de la pièce ou le personnage que l’on
joue en le théâtralisant, en jouant avec le costume, en le découvrant (la
matière, la forme, etc…), les effets que cela produit sur nous (Joie, surprise,
admiration, etc…) puis le mettre et poser sur le plateau pour former une image
figée, un tableau, Sandrine a pris des photos. Nous l’avons fait à 3 reprises
en changeant de costume ou de personnage. Sandrine et Christine, pour nous
inspirer nous ont parlé des tableaux desquels on pouvait s’inspirer pour les
poses, les costumes : les tableaux du XVIIIème siècle. (Fragonard, Le Verrou)
(François Boucher, La Marotte)
(François Boucher, La leçon de Musique)
(Jean-Antoine Watteau, Fêtes
Vénitiennes)
Après une pause de 5 min, nous avons continué les exercices avant de passer aux scènes. Je n’ai pas pu faire ces exercices toujours à cause de mon poignet, j’ai donc observé le groupe les faire et c’était vraiment magnifique à regarder! Il y avait en tout 3 exercices dans un même esprit. Dans le premier, il s’agissait de jouer l’attraction des uns envers les autres. Par groupe de deux, de part et d’autre du plateau, il fallait jouer la naissance de l’attraction, des doigts jusque dans tout le corps. Pour cela, l’autre personne était comme un aimant, vers qui l’on a vraiment envie d’aller, mais l’on est tiré vers l’arrière en même temps, il y a une certaine retenue de la personne qui s’avance tout doucement vers l’autre personne en la regardant droit dans les yeux, et le regard était très important aussi dans cet exercice puisqu’il était sincère chez tous et c’était très très beau à voir! C’est comme si on voulait atteindre un but qu’on ne peut pas atteindre, un aimant qui nous attire devant mais une corde qui nous tire derrière. Puis, dans une seconde étape, une fois tout près de la personne, effleurement du bout des doigts puis la personne repart en gardant cela jusque dans les doigts. J’ai trouvé cela magnifique, on voit une histoire se tisser entre les 2 personnes, il se passe quelque chose. L’exercice a été réalisé de sorte à ce que chacun le fasse une fois, puis Sandrine a proposé une alternative à cet exercice : marche neutre, les regards se croisent, arrêt et là, toujours par groupe de deux et suivant le même schéma, prise de regard, naissance de l’attirance, élan vers la personne puis ralenti au moment de l’étreinte, ce qui rend le moment encore plus fort en émotions chez chacun. Puis, étreindre longtemps pour ensuite qu’un des deux se laisse tomber, fonde entre les bras de l’autre puis finisse au sol, inanimé. L’autre personne accompagne la personne jusqu’au sol et ne la quitte pas du regard jusqu’au signal de Sandrine : on ne sait alors pas ce qui s’est passé, si la personne est morte ou a eu un malaise, chacun raconte sa propre histoire. Le même exercice a ensuite été réalisé à l’exception que cette fois-ci, la personne se jette aux genoux ou à la taille de l’autre personne. Les deux exercices ont été réalisés de sorte à ce que chacun le fasse 1 fois. Encore une fois, c’était magnifique et beaucoup d’émotions se faisaient ressentir, j’ai cependant remarqué que la respiration jouait beaucoup dans ces exercices, puisque l’émotion est beaucoup plus forte quand la personne insiste sur la respiration. Une fois ces exercices terminés, j’étais un peu déçue de ne pas avoir pu les faire alors Sandrine m’a proposé d’en faire d’autres dans le même esprit. Le premier était le même où je devais aller vers Hugo, lui effleurer les doigts et repartir et dans le second, Hugo incarnait le comte et moi la comtesse, et dans l’esprit de Figaro, et donc en s’inspirant de la relation des deux personnages (Le comte indifférent et la comtesse délaissée qui essaie de se faire remarquer du comte) je devais aller vers le comte qui ne s’intéressait pas à la comtesse mais lui jetais tout de même quelques regards furtifs puis regardait ailleurs. On a ensuite inversé les rôles et c’est le comte, jaloux, qui essayait de lui demander des comptes sur le billet lui indiquant qu’elle devait voir quelqu’un le soir-même, mais tout était muet. La comtesse s’en amusait et faisait l’indifférente face à sa jalousie. J’ai beaucoup aimé faire ces exercices, merci Sandrine! Ils visaient aussi à recevoir les émotions pour ensuite réagir en fonction. Nous nous sommes ensuite attaqués aux scènes et avons commencé par la scène II acte II avec Elise dans le rôle de Suzanne, Hugo dans le rôle de Figaro et j’interprétais la Comtesse. Nous avons proposé nos idées pour cette scène et l’avons travaillée ensuite. Nous l’avons jouée avec les costumes ce qui nous a permis de voir comment on pouvait les utiliser. La Comtesse, par exemple joue avec sa robe et son éventail quand elle est nerveuse et en fonction de ses émotions. Pendant que nous faisions cela, le reste du groupe faisait le découpage pour les tableaux vivants, et si j’ai bien suivi il en a 6. C’est sur cela que prend fin la séance d’aujourd’hui, la semaine prochaine nous reverrons le monologue et les autres scènes, il faut donc bien savoir son texte.
Après une pause de 5 min, nous avons continué les exercices avant de passer aux scènes. Je n’ai pas pu faire ces exercices toujours à cause de mon poignet, j’ai donc observé le groupe les faire et c’était vraiment magnifique à regarder! Il y avait en tout 3 exercices dans un même esprit. Dans le premier, il s’agissait de jouer l’attraction des uns envers les autres. Par groupe de deux, de part et d’autre du plateau, il fallait jouer la naissance de l’attraction, des doigts jusque dans tout le corps. Pour cela, l’autre personne était comme un aimant, vers qui l’on a vraiment envie d’aller, mais l’on est tiré vers l’arrière en même temps, il y a une certaine retenue de la personne qui s’avance tout doucement vers l’autre personne en la regardant droit dans les yeux, et le regard était très important aussi dans cet exercice puisqu’il était sincère chez tous et c’était très très beau à voir! C’est comme si on voulait atteindre un but qu’on ne peut pas atteindre, un aimant qui nous attire devant mais une corde qui nous tire derrière. Puis, dans une seconde étape, une fois tout près de la personne, effleurement du bout des doigts puis la personne repart en gardant cela jusque dans les doigts. J’ai trouvé cela magnifique, on voit une histoire se tisser entre les 2 personnes, il se passe quelque chose. L’exercice a été réalisé de sorte à ce que chacun le fasse une fois, puis Sandrine a proposé une alternative à cet exercice : marche neutre, les regards se croisent, arrêt et là, toujours par groupe de deux et suivant le même schéma, prise de regard, naissance de l’attirance, élan vers la personne puis ralenti au moment de l’étreinte, ce qui rend le moment encore plus fort en émotions chez chacun. Puis, étreindre longtemps pour ensuite qu’un des deux se laisse tomber, fonde entre les bras de l’autre puis finisse au sol, inanimé. L’autre personne accompagne la personne jusqu’au sol et ne la quitte pas du regard jusqu’au signal de Sandrine : on ne sait alors pas ce qui s’est passé, si la personne est morte ou a eu un malaise, chacun raconte sa propre histoire. Le même exercice a ensuite été réalisé à l’exception que cette fois-ci, la personne se jette aux genoux ou à la taille de l’autre personne. Les deux exercices ont été réalisés de sorte à ce que chacun le fasse 1 fois. Encore une fois, c’était magnifique et beaucoup d’émotions se faisaient ressentir, j’ai cependant remarqué que la respiration jouait beaucoup dans ces exercices, puisque l’émotion est beaucoup plus forte quand la personne insiste sur la respiration. Une fois ces exercices terminés, j’étais un peu déçue de ne pas avoir pu les faire alors Sandrine m’a proposé d’en faire d’autres dans le même esprit. Le premier était le même où je devais aller vers Hugo, lui effleurer les doigts et repartir et dans le second, Hugo incarnait le comte et moi la comtesse, et dans l’esprit de Figaro, et donc en s’inspirant de la relation des deux personnages (Le comte indifférent et la comtesse délaissée qui essaie de se faire remarquer du comte) je devais aller vers le comte qui ne s’intéressait pas à la comtesse mais lui jetais tout de même quelques regards furtifs puis regardait ailleurs. On a ensuite inversé les rôles et c’est le comte, jaloux, qui essayait de lui demander des comptes sur le billet lui indiquant qu’elle devait voir quelqu’un le soir-même, mais tout était muet. La comtesse s’en amusait et faisait l’indifférente face à sa jalousie. J’ai beaucoup aimé faire ces exercices, merci Sandrine! Ils visaient aussi à recevoir les émotions pour ensuite réagir en fonction. Nous nous sommes ensuite attaqués aux scènes et avons commencé par la scène II acte II avec Elise dans le rôle de Suzanne, Hugo dans le rôle de Figaro et j’interprétais la Comtesse. Nous avons proposé nos idées pour cette scène et l’avons travaillée ensuite. Nous l’avons jouée avec les costumes ce qui nous a permis de voir comment on pouvait les utiliser. La Comtesse, par exemple joue avec sa robe et son éventail quand elle est nerveuse et en fonction de ses émotions. Pendant que nous faisions cela, le reste du groupe faisait le découpage pour les tableaux vivants, et si j’ai bien suivi il en a 6. C’est sur cela que prend fin la séance d’aujourd’hui, la semaine prochaine nous reverrons le monologue et les autres scènes, il faut donc bien savoir son texte.