Sujet type 2
Lorsqu’il
écrit Figaro Divorce en 1936, Horváth
choisit pour protagonistes de sa pièce un couple incontournable du théâtre
français du XVIIIe siècle, en le mettant au goût du jour. En effet lorsqu’Horvath parle de son théâtre,
il affirme que dans « le théâtre populaire d'aujourd'hui, il faut des
personnages d'aujourd'hui. »
Ainsi, le couple de Figaro et Suzanne est
chez Horváth aux antipodes du couple de Beaumarchais tout en verve et en
musique. Si l’évolution de ce couple est mise en lumière par le texte, la mise
en scène joue également un rôle capital dans la construction des deux personnages. ( Tu peux à ce stade
résumer l’évolution du couple en narrant l’intrigue de Figaro divorce.) Comment les partis-pris de
mise en scène parviennent-ils à éclairer de manières différentes les relations
qu’entretiennent Suzanne et Figaro dans la pièce d’Horváth ?
Dans une première partie nous allons voir de quelle manière les
différents documents iconographiques éclairent l’évolution du couple de Figaro
et Suzanne avant de proposer dans une deuxième partie une vision personnelle de
la relation entre Figaro et Suzanne dans Figaro
Divorce.
La relation entre Suzanne et Figaro
évolue tout au long des trois actes qui retracent l’exil de Figaro, Suzanne, du
Comte et de la Comtesse à cause d’une révolution qui n’est pas précisément
datée et qui laisse donc une grande marge de liberté au metteur en scène. ( Tu peux signaler
que les 4 photos parcourent l’histoire déchirée du couple de la pièce dont le
titre insiste sur la séparation contrairement au Mariage.)
Le premier document est une photo de plateau extraite de la mise en
scène de 2005, jouée au Landerstheater en Allemagne. Elle met en scène le
tableau 4 de l’acte I de Figaro Divorce
et plus précisément le moment où Suzanne assise sur les genoux de son mari
discute avec ce dernier sur le souhait de Figaro qui est de redevenir barbier.
Les didascalies du texte placent très clairement l’action « dans les
montagnes, dans une des plus belles stations de sports d’hiver du
monde. » La mise en scène ne place
pas explicitement le tableau 4 dans le contexte évoqué par les didascalies.
Cependant, il y a des allusions diverses et variées aux indications de
l’auteur. Premièrement, les habits de Figaro et de Suzanne sont composés de
matières épaisses. Figaro porte des chaussures brunes avec des chaussettes
apparentes, un pantalon gris, un pull brun à motifs et une écharpe dans les
tons gris également. Suzanne, elle, porte une robe bleue à motifs blancs qui
semble être faite de matière très épaisse, des collants taupe et des chaussures
à talons ouvertes. Deuxièmement, les deux personnages sont assis sur une chaise
longue rose et blanche qui fait directement référence à une didascalie du
texte. Horváth n’ayant pas indiqué de quelle révolution il s’agissait dans son
texte (bien que le contexte tumultueux de la deuxième guerre mondiale dans
lequel il écrivit Figaro Divorce ( La pièce a été
écrite en 1936, elle évoque l’exil de ceux qui fuient la montée des fascismes.)l’ait
sans doute beaucoup inspiré), le metteur en scène a de ce côté-là une grande
liberté. Les costumes de la première photo de plateau font fortement penser au
style de vêtements qui était très populaire dans la RDA. La guerre froide peut
être considérée comme une révolution dans la mesure où cette période a engendré
beaucoup de conflits comme par exemple l’insurrection en Allemagne de l'Est du
16 juin 1953. Le journal que tient Figaro dans sa main est le journal sur
lequel il a repéré la petite annonce d’un barbier. Suzanne tient, elle dans sa
main une tulipe jaune, accessoire qui a été ajouté par le metteur en scène. Si
dans la signification des plantes, la tulipe est un symbole d’amour et de
gaieté, la tulipe jaune est la couleur de l’amour non partagé ou rejeté. Cette
tulipe a-t-elle été choisie par le metteur en scène comme prémices du
déchirement conjugal qui ne va pas tarder à avoir lieu ? ( Il me semble que ta tulipe jaune est plutôt un tube de
crème solaire, objet d’ailleurs mentionné dans la didascalie.) La photo de plateau montre pourtant un couple
encore soudé. Suzanne, assise sur les genoux de Figaro, ce qui montre la
proximité du couple, l’entoure de son bras d’un signe protecteur. Le bras de
Figaro, lui n’est pas visible sur la photo mais entoure sans aucun doute la
taille de sa femme. Les visages des deux comédiens sont extrêmement proches,
leurs cheveux se frôlant presque. Si les corps sont complices, les visages eux
le sont beaucoup moins. Suzanne, regarde Figaro en biais et semble inquiète.
Figaro lui est complètement absent, son regard perdu et troublé tourné vers le
sol. Ce qui transparaît dans cette photo c’est d’une part la complicité des
deux personnages qui par leurs positions ne font plus qu’un, d’autre part une
tension visible surtout dans l’expression faciale de Figaro. Cette tension
annonce le déclin progressif du couple qui est pourtant encore amoureux comme
on le voit sur la photo. Le tableau 4 de l’acte I est le moment de basculement
de la pièce. En effet, c’est à ce moment-là que Figaro annonce à sa femme qu’il
veut quitter le comte et la comtesse pour redevenir barbier à Grande-Bisbille,
décision qui va engendrer de nombreux conflits conjugaux qui vont mener Figaro
et Suzanne au divorce.
Le document 2 est une photo de plateau du
tableau 3 de l’acte II de la mise en scène datant de 1937 jouée à Prague. Le
tableau 3 de l’acte II se situe à Grande-Bisbille, où le couple possède un
salon de coiffure. La photo de plateau correspond au moment où la sage-femme
après avoir parlé avec Suzanne de son désir d’enfant chuchote à l’oreille de
Figaro. Le metteur en scène a choisi de placer l’histoire de Figaro Divorce dans la période de
l’entre-deux-guerres si on se fie aux costumes. Cette période a été marquée par
un bouleversement des rapports de force internationaux, une révolution
technique immense mais surtout la grande dépression et la montée du
nationalisme, ce qui a créé une atmosphère de tension et de peur. Le document 2
datant de 1937, on peut en conclure que le metteur en scène a choisi de parler
de ce qui était alors l’actualité. Figaro et Suzanne sont tous deux habillés de
blanc à l’exception de leurs bas noirs. La couleur blanche n’est pas sans
rappeler premièrement le Mariage de Figaro mais également la stérilité de ce
mariage puisque Figaro et Suzanne n’ont pas d’enfants. La forme des vêtements
de Figaro et de Suzanne font penser aux vêtements de médecins plus encore qu’à
des vêtements de barbier. On peut voir là une référence à l’époque de
Beaumarchais dont Figaro Divorce
s’inspire où être Barbier sous-entendait être en même temps chirurgien.( Regarde le texte aussi : la blouse est mentionnée
dans une didascalie.) Au milieu de l’espace
scénique se trouve la sage-femme habillée entièrement en noir. Elle tient dans
sa main un sac de la même couleur que ses habits et porte un chapeau également
noir. Tout dans son attitude fait penser aux sorcières des contes de fées, le
noir étant directement associé au mal. Cependant, la sage-femme aide Suzanne à
accomplir son souhait et se dessine par conclusion plus comme une fée, une
bonne marraine. Ce qui est intéressant à noter, c’est que dans les contes
allemands entre autres collectés par les frères Grimm, les fées en tant que
telles sont à peine décrites. L’accent est mis sur leur fonction d’accoucheuses
comme le souligne le sens premier du mot "sage-femme" employé par les
deux célèbres philologues. Dans la relation de Figaro et de Suzanne sur cette
photo de plateau, la sage-femme joue un rôle essentiel puisqu’elle sépare le
couple en s’interposant entre eux. Elle tourne le dos à Suzanne et parle en
souriant à Figaro. Tout en noir, la sage-femme se dresse ici comme le symbole
du conflit qui oppose Figaro et Suzanne. La sage-femme est également la
médiatrice de ce couple en conflit. Suzanne elle se tient à l’écart. Elle tient
dans ses mains un tricot qui n’est pas présent dans le texte puisque ce dernier
indique que Suzanne « nettoie, songeuse, le rasoir ». Le tricot est
avant tout un symbole très fort de la famille, de la maternité. Et c’est ça que
Suzanne souhaite par-dessus tout : fonder une famille. Le metteur en scène
a d’ailleurs choisi de ne pas suivre les didascalies puisqu’au lieu de tourner
le dos à Figaro et à la sage-femme, elle les regarde d’un air calculateur. Ici
c’est elle et non pas Figaro la « machiniste », c’est elle qui mène
l’intrigue par le biais de la sage-femme. Figaro lui, regarde devant lui d’un
air un peu idiot et écoute ce que la sage-femme a à lui dire. Comme indiqué
dans les didascalies, il « ouvre les yeux de plus en plus grands ».
Son corps est courbé sous le poids de l’annonce que lui fait la sage-femme. Son
visage, tourné face public, est presque comique et montre à quel point Figaro
est choqué. Le couple de Suzanne et de Figaro dans le tableau 3 de l’acte II
est bien plus distant qu’à l’acte I. Suzanne et Figaro sont distants, séparés
par la sage-femme, symbole de leur mésentente au sujet de l’enfant. Le document
montre très clairement que c’est Suzanne qui a le pouvoir dans ce tableau
puisqu’elle ment à son mari pour voir sa réaction. Figaro, dans son langage
corporel est loin du Figaro de Beaumarchais. Il est devenu un petit-bourgeois.
Le document 3 est une photo de plateau du tableau 4 de l’acte III mis en
scène par Fred Berndt en 1986. Horvath situe le tableau 4 de l’acte III
« en pleine forêt, à la frontière ». Cependant le tableau 4 de l’acte
III fait intervenir le comte, Suzanne et un brigadier. Il n’est pas question de
Figaro. La photo de plateau correspondrait plutôt au tableau 5 de l’acte III au
moment où Figaro et Suzanne se revoient pour la première fois depuis leur
divorce au château d’Aguas Fresquas. ( Oui il s’agit d’une erreur de ma part.)La mise en
scène montre deux buissons séparés, ainsi que des bancs en bois symbolisant
sans doute le jardin du château. Suzanne porte un long manteau clair et Figaro
un haut clair également avec un pantalon plus sombre. Les costumes ne
permettent pas d’identifier clairement une période historique. Cependant le
manteau et les chaussures de Suzanne laissent penser que le parti-pris de mise
en scène situe l’action dans les années 30 au moment de la montée du nazisme. ( Moins que celle de Lassalle.)Figaro semble troublé
par les retrouvailles avec son ex-femme. Il est assis et dévisage Suzanne comme
Horváth l’avait indiqué dans les didascalies. Son langage corporel, notamment
ses mains qu’il tient ouvertes montrent qu’il est surpris mais également
ouvert à la discussion. Suzanne, elle se
tient debout à l’autre extrémité de la scène. En entrant du côté jardin, le
metteur en scène a suivi les indications de l’auteur puisque dans la pièce il
est indiqué que Suzanne « entre par la gauche ». Elle est physiquement
supérieure à Figaro puisqu’elle est débout et lui assis. Si elle est distante
dans l’espace, son corps légèrement penché vers l’avant montre que sa rancune
envers Figaro s’est atténuée et qu’elle est elle aussi ouverte à la discussion.
Ce qui est très intéressant dans la mise en scène de Leonhard Zubler, c’est que
les haies sont séparées en deux. De chaque côté de la séparation se tient un
membre du couple. Ce parallèle entre la séparation des haies et celle du couple
est extrêmement nette, d’autant plus que la couleur claire des costumes
contraste avec le coloris sombre des haies. La vision du couple qui est donnée
à voir dans le document 3 est donc la vision d’un couple clairement séparé mais
qui semble tout de même être agréablement surpris de se retrouver. Enfin,
le document 4 est une photo de plateau du tableau 5 de l’acte III mis en scène
par Jacques Lasalle en 2008. La photo correspond à la toute dernière phrase du
texte où Suzanne se précipite vers Figaro et l’étreint. L’espace scénique est
divisé en deux parties distinctes. En arrière-scène se trouve un terrain de jeu
avec entre autres une balançoire à bascule sur laquelle se trouvent le vieux
comte Almaviva et sans doute Antonio. En avant se trouvent Figaro et Suzanne
qui sont dans les bras l’un de l’autre. Les costumes, surtout celui de Figaro
habillé en militaire, permettent de placer l’action dans les années 1930. Le
couple semble être à nouveau réuni. Les corps sont extrêmement proches et les
deux personnages regardent dans la même direction. Ce regard dans la même
direction symbolise la possibilité d’un avenir commun. Cependant, les
expressions faciales traduisent un sentiment de peur. Ce sentiment est sans
doute lié au bruit de verre qui se brise comme c’est indiqué dans les
didascalies (« une vitre vole en éclats »). Ce regard apeuré surtout visible chez Suzanne peut aussi
être interprété par le spectateur comme la peur d’un nouvel échec amoureux.
Cette position d’étreinte apeurée peut être interprétée d’une multitude de
manières différentes d’autant plus que la fin de la pièce d’Horváth est très
ouverte. Que va devenir le couple de Suzanne et de Figaro ? Ce document
laisse voir un couple à nouveau réuni et soudé par une étreinte qui conclue une
évolution conjugale tumultueuse et pleine de rebondissements…( sauf que Lassalle rajoute ensuite le mitraillage de tous ces
personnages qui évoque la violence de la 2nde guerre mondiale.)
Il
faudrait un paragraphe de conclusion sur l’évolution du couple dans Figaro
Divorce et notamment sur l’importance de toutes les parties où Suzanne et
figaro n’existent plus dans le même plan, où ils sont séparés. Faisant de
Suzanne un protagoniste à égalité avec figaro, même s’il tire son épingle du jeu
en revenant dans son pays d’origine une fois la Révolution stabilisée. Tu le
fais dans ta deuxième partie
La
conception du couple de Figaro et de Suzanne qui correspond le plus à ma propre
vision des personnages et celle présentée par le document 2. Cette photo de
plateau extraite du tableau 3 de l’acte II résume assez bien la relation que
Suzanne et Figaro entretiennent dans la pièce d’Horváth. Loin de la verve du
Figaro chez Beaumarchais, ce dernier est devenu dans Figaro Divorce un petit bourgeois. Le comte Almaviva le dit
lui-même dans le tableau 4 de l’acte I : « Il n’y a qu’une chose qui
m’importe mon cher Figaro : tu es devenu bourgeois. » La critique de
la petite bourgeoisie que fait Horváth dans son œuvre se traduit ici par un
Figaro mou, avachi avec un petit embonpoint, plein de lassitude et le regard
éteint. Le costume de Figaro montre également qu’il est devenu un petit
bourgeois « bien peureux ». La veste longue, la moustache bien
taillée, la chemise blanche convenablement rentrée dans un pantalon sombre bien
cintré montre l’aisance de la petite bourgeoisie. Figaro est caractérisé dans
la pièce entre autres par son inaction qui est bien loin du Figaro machiniste
du Barbier de Beaumarchais. Cette inaction est très visible sur la photo de
plateau où il se contente d’écouter ce que la sage-femme a à lui dire. Cependant,
à la fin de la pièce, Figaro redevient homme d’action puisqu’il dirige
l’orphelinat qui était anciennement le château du comte et parvient par la ruse
à prendre la place de directeur. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que les
retrouvailles entre Suzanne et Figaro se termineront en enlacement. Suzanne,
elle est à mon avis le personnage central de Figaro Divorce. Elle prend en quelque sorte le relais de son mari
en guidant l’action, en prenant les décisions importantes, en manipulant son
mari… Son indépendance et sa ruse sont très bien représentés sur cette photo.
Elle se tient à l’écart de son mari et laisse la sage-femme faire
l’entremetteuse. Son expression faciale cependant est pleine de stratégie et
d’intrigue. En effet, elle a mis au point un plan avec la sage-femme pour faire
croire à son mari qu’elle est enceinte. Le machiniste dans Figaro Divorce, c’est elle. Suzanne s’émancipe dans la pièce.
L’émancipation féminine est ici représentée par les vêtements portés par les
deux femmes qui sont presque masculins. Tout au long de la pièce Suzanne prouve
qu’elle est légale de l’Homme, qu’elle aussi peut le tromper, peut se
débrouiller toute seule comme elle le montre en travaillant dans un café. Ce
qui est intéressant c’est que dès le début de la pièce c’est elle qui décide
puisque Figaro n’a suivi le comte et la comtesse que par amour pour sa femme.
Si Suzanne est avant tout chez Horváth une femme de caractère, son côté
maternel est omniprésent et son désir d’enfant est même la principale source de
conflit avec Figaro. Son envie de fonder une famille est symbolisée sur la
photo de plateau par son tricot mais aussi par la sage-femme elle-même. Suzanne
veut, et ce depuis le début de la pièce un enfant que son mari lui refuse. Face
à l’inaction de Figaro, Suzanne prend les choses en main et tire les ficelles
de l’intrigue. Enfin, le couple de Figaro et de Suzanne est selon moi
caractérisé par le leitmotiv du conflit conjugal. C’est d’ailleurs le titre de
la pièce : Figaro Divorce, qui
évoque d’ores et déjà les événements à suivre. Les conflits entre les deux
personnages sont présents tout au long de la pièce et vont crescendo. L’évocation
des disputes de Suzanne et Figaro sont plutôt discrètes dans l’acte I entre
autres par l’évocation du comte (« vous êtes-vous encore
disputés ? ») qui sous-entends que d’autres conflits ont déjà eu lieu
auparavant. Dans l’acte II, le conflit devient plus conséquent et les raisons
de ce dernier deviennent évidentes : le désir d’enfant et le changement de
comportement de Figaro. Dans l’acte III, le couple est divorcé. Cependant,
Figaro continu à écrire des lettres à sa femme qui restent sans réponse. Ici
c’est une fois de plus Suzanne qui a le pouvoir. Même au moment des
retrouvailles qui finit par une étreinte, Suzanne lit une lettre pleine de
violence à Figaro. Le conflit est représenté sur la photo de plateau, par la
sage-femme qui sème la discorde entre les époux et les séparent déjà
physiquement en s’interposant.
En conclusion, l’évolution du couple Figaro
et Suzanne est traité de différentes manières selon les mises en scène.
Cependant on peut voir à travers les quatre photos de plateau, un fil
conducteur. Le couple existe, se déchire petit à petit, divorce puis se
rencontre à nouveau et se retrouve. La vision personnelle que j’ai de ce couple
passe premièrement à travers la conception que je me fais des deux personnages
séparément. Figaro est devenu un petit bourgeois peureux vivant finalement à
travers le regard des autres jusqu’à la fin de la pièce. En effet, à l’acte III
il redevient un peu le Figaro de Beaumarchais puisqu’il redevient un homme
d’action. Suzanne elle, s’émancipe dans la pièce d’Horváth. Elle devient une
femme d’action, qui prend et assume ses décisions. Cependant Suzanne est aussi
une épouse profondément malheureuse à cause des conflits conjugaux et surtout à
cause du refus de son mari au sujet d’un éventuel enfant. Ces évolutions de
caractère et d’envies influencent bien entendu la relation entre Suzanne et
Figaro qui finalement ne se reconnaissent plus et finissent par divorcer. La
fin ouverte d’Horváth permet d’imaginer une fin plus ou moins heureuse. Je
pense que Suzanne et Figaro feront encore un bout de chemin ensemble et
réapprendront à s’aimer, du moins je l’espère.
Ta
deuxième partie est intéressante et bien informée. Il aurait juste fallu
évoquer plus concrètement un projet de mise en scène dans lequel tu aurais fait
passer tes idées au plateau.
Note : 18 :20 Très bien pour les
renvois au texte et le sentiment d’une bonne connaissance de la pièce.
Barème :
Langue-style :
2/2
Introduction
avec présentation du sujet-Conclusion : 2 /2
Analyse
des photos de plateau : 8/8
Vision
personnelle : 6/8