Selon le philosophe Alain Badiou, l’œuvre de Beckett se penche fondamentalement sur « ce-qui-se-passe » à travers la rencontre de l’Autre, la figure exemplaire :
« un amour puissant pour l’obstination humaine, pour l’increvable désir, pour l’humanité réduite à sa malignité et à son entêtement… »
Alain Badiou dans Beckett : l'increvable désir,
2006 (Hachette) :
"Si on a souvent comparé ses duettistes à des clowns, c'est justement
que, déjà au cirque, on ne se soucie pas de situations ou d'intrigues,
d'exposition ou de dénouement, mais d'un inventaire immédiat, fortement
physique, des figures extrêmes de la dualité (qui se retrouve dans l'opposition
de l'Auguste et du clown blanc)."
"Il faut jouer Beckett dans la plus intense drôlerie, dans la vérité constante des types théâtraux hérités, et c'est alors seulement qu'on voit surgir ce qui de fait est la vraie destination du comique: non pas un symbole, non pas une métaphysique déguisée, encore moins une dérision, mais un amour puissant pour l'obstination humaine, pour l'increvable désir, pour l'humanité réduite à sa malignité et à son entêtement."
Point de vue que partage Pierre Chabert, metteur en scène : "On s'est trop focalisé sur le fait que Godot ne vient pas et sur ce qu'il représenterait, alors que l'important réside dans la persistance de l'espoir qui fait que les personnages ne bougent pas et continuent d'attendre. Nous sommes toujours en train d'attendre quelque chose." (TDC, novembre 2006)
"Il faut jouer Beckett dans la plus intense drôlerie, dans la vérité constante des types théâtraux hérités, et c'est alors seulement qu'on voit surgir ce qui de fait est la vraie destination du comique: non pas un symbole, non pas une métaphysique déguisée, encore moins une dérision, mais un amour puissant pour l'obstination humaine, pour l'increvable désir, pour l'humanité réduite à sa malignité et à son entêtement."
Point de vue que partage Pierre Chabert, metteur en scène : "On s'est trop focalisé sur le fait que Godot ne vient pas et sur ce qu'il représenterait, alors que l'important réside dans la persistance de l'espoir qui fait que les personnages ne bougent pas et continuent d'attendre. Nous sommes toujours en train d'attendre quelque chose." (TDC, novembre 2006)