Illusions comiques et Molière
« cette comédie donc bien qu’elle emprunte son titre à
corneille, est une paraphrase de L’Impromptu de Versailles de Molière »
préface
Reprise de la donnée initiale : un auteur-chef de
troupe tente de faire répéter ses comédiens, « étranges animaux à
conduire » ; chacun joue son propre rôle et résiste au metteur en
scène auteur . Ils veulent jouer autre chose que lui. Ceux de Molière se plaignent
plus simplement de ne pas avoir eu le temps d’apprendre leur texte, tout en
déplorant de ne pas avoir assez de répliques à dire. ( cf les élèves de spe eux
–mêmes.)
Nécessité d’une troupe de comédiens, d’une bande cf Py »
J’aimerais pouvoir rendre hommage aux acteurs qui, pendant 15 ans, ont subi mon
mysticisme et ma mauvaise humeur et se sont quelques fois pliés à ma
diététique. » Reconnaissance d’une dette, gratitude : "
mademoiselle Mazev, monsieur fau et Monsieur Girard m’ont enseigné l’art théâtral,
et je les en remercie en volant leur parole, en me l’attribuant, avant de la
remettre dans leurs voix comme si elle ne s’en était jamais enfuie. »
Mais dans L’Impromptu
évocations des relations réelles entre les comédiens, querelles de ménage du
couple Molière, pas de ça chez Py, pas d’allusions à des conflits sous-jacents.
Jouer son propre rôle ne signifie pas mettre son cœur à nu dans l’intimité. Pas de
psychologie. Comme une Création de
personnage dit Balazuc dans une interview. Pas de psychodrame.
Comique = garde fou contre l’envie de singer le jeu d’un
autre comédien cf Molière : " Vouloir
contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n’est pas le peindre lui-même,
c’est peindre d’après lui les personnages qu’il représente et se servir des
mêmes traits et des mêmes couleurs qu’il est obligé d’employer aux différents
tableaux des caractères ridicules qu’il imite d’après nature ; mais
contrefaire un comédien dans un rôle sérieux, c’est le peindre par les défauts qui sont
entièrement de lui, puisque ces sortes de personnages ne veulent ni les gestes
ni le ton de voix ridicules dans les quels on les reconnaît. » chacun ne
joue jamais qu’un comédien jouant déjà ; Olivier Py raconte lui-même qu’il
s’est inspiré pour jouer Moi-même d’un élève du cours Florent qu’il avait vu
l’imiter.
Cf Fau : le théâtre commence quand eux masques sont
superposés »
Rien sur l’homme Fau, Girard ou Balazuc, sinon on serait dans le
théâtre bourgeois !
Le biographique s’il existe est théâtral : traces des
pièces jouées, des tournées. Chaque comédien fait à un moment l’éloge de
lui-même. cf Maman : « J’adore cette actrice. Elle téiat splendide,
une intériorité, un phrasé… » etc fau : quel acteur admirable, il
suffit de le regarder entrer en scène tout posséder de son art, l’œil allumé de
fureur et d’extase, silence de mort dans la salle, son beau visage d’albâtre
sous les lampes… »
Bel hommage que de permettre aux comédiens de jouer leur
propre rôle comme il leur offrirait un nouveau personnage ! Mise en abyme.
A la fin leur promet « un grand rôle pour tous les acteurs », c’est
le cas dans illusions Comiques.
C’est par là que l’on peut imaginer qu’une autre troupe
s’empare de la pièce comme c’est aujourd’hui le cas pour l’Impromptu de
Molière. Querelles de théâtre mises au service d’une réflexion plus large sur
l’art théâtral, pas d’enfermement dans l’actualité immédiate et dans la
recherche des clés , comme on parle d’un roman à clés.
En revanche quelques piques contre des hommes politiques Balazuc + Chirac puis Sarkosy
Titre de la pièce du pire ennemi :
Vide-shakespeare-hypothèse-antimatière numéro 26 peut évoquer Heiner Muller et
sa pièce Hamlet machine, Médée –Matériau ou Hérakles 5 satire garde une portée
large, pas nominative contrairement aux hommages ;
« ma vie avec la politique » : autre
rapprochement entre Molière et Py.