lundi 13 mars 2017

Illusions Comiques et Molière



Illusions comiques et Molière
« cette comédie donc bien qu’elle emprunte son titre à corneille, est une paraphrase de L’Impromptu de Versailles de Molière » préface

Reprise de la donnée initiale : un auteur-chef de troupe tente de faire répéter ses comédiens, « étranges animaux à conduire » ; chacun joue son propre rôle et résiste au metteur en scène auteur . Ils veulent jouer autre chose que lui. Ceux de Molière se plaignent plus simplement de ne pas avoir eu le temps d’apprendre leur texte, tout en déplorant de ne pas avoir assez de répliques à dire. ( cf les élèves de spe eux –mêmes.)

Nécessité d’une troupe de comédiens, d’une bande cf Py » J’aimerais pouvoir rendre hommage aux acteurs qui, pendant 15 ans, ont subi mon mysticisme et ma mauvaise humeur et se sont quelques fois pliés à ma diététique. » Reconnaissance d’une dette, gratitude : " mademoiselle Mazev, monsieur fau et Monsieur Girard m’ont enseigné l’art théâtral, et je les en remercie en volant leur parole, en me l’attribuant, avant de la remettre dans leurs voix comme si elle ne s’en était jamais enfuie. »
Mais dans L’Impromptu évocations des relations réelles entre les comédiens, querelles de ménage du couple Molière, pas de ça chez Py, pas d’allusions à des conflits sous-jacents. Jouer son propre rôle ne signifie  pas mettre son cœur à nu dans l’intimité. Pas de psychologie.  Comme une Création de personnage dit Balazuc dans une interview. Pas de psychodrame.

Comique = garde fou contre l’envie de singer le jeu d’un autre comédien cf Molière : " Vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n’est pas le peindre lui-même, c’est peindre d’après lui les personnages qu’il représente et se servir des mêmes traits et des mêmes couleurs qu’il est obligé d’employer aux différents tableaux des caractères ridicules qu’il imite d’après nature ; mais contrefaire un comédien dans un rôle sérieux, c’est  le peindre par les défauts qui sont entièrement de lui, puisque ces sortes de personnages ne veulent ni les gestes ni le ton de voix ridicules dans les quels on les reconnaît. » chacun ne joue jamais qu’un comédien jouant déjà ; Olivier Py raconte lui-même qu’il s’est inspiré pour jouer Moi-même d’un élève du cours Florent qu’il avait vu l’imiter.
Cf Fau : le théâtre commence quand eux masques sont superposés » 
Rien sur l’homme Fau, Girard ou Balazuc, sinon on serait dans le théâtre bourgeois !

Le biographique s’il existe est théâtral : traces des pièces jouées, des tournées. Chaque comédien fait à un moment l’éloge de lui-même. cf Maman : «  J’adore cette actrice. Elle téiat splendide, une intériorité, un phrasé… » etc fau : quel acteur admirable, il suffit de le regarder entrer en scène tout posséder de son art, l’œil allumé de fureur et d’extase, silence de mort dans la salle, son beau visage d’albâtre sous les lampes… »
Bel hommage que de permettre aux comédiens de jouer leur propre rôle comme il leur offrirait un nouveau personnage ! Mise en abyme. A la fin leur promet « un grand rôle pour tous les acteurs », c’est le cas dans illusions Comiques.

C’est par là que l’on peut imaginer qu’une autre troupe s’empare de la pièce comme c’est aujourd’hui le cas pour l’Impromptu de Molière. Querelles de théâtre mises au service d’une réflexion plus large sur l’art théâtral, pas d’enfermement dans l’actualité immédiate et dans la recherche des clés , comme on parle d’un roman à clés.
En revanche quelques piques contre des hommes politiques Balazuc + Chirac puis Sarkosy
Titre de la pièce du pire ennemi : Vide-shakespeare-hypothèse-antimatière numéro 26 peut évoquer Heiner Muller et sa pièce Hamlet machine, Médée –Matériau ou Hérakles 5 satire garde une portée large, pas nominative contrairement aux hommages ;
«  ma vie avec la politique » : autre rapprochement entre Molière et Py.