Séance du 22 septembre 2017
v Nous avons entamé la séance avec l’exercice de la plume : chacun avait sa
plume imaginaire et devait l’empêcher de tomber au sol en soufflant dessus,
prendre des risques en la laissant descendre très bas et la rattraper au
dernier moment. Puis trouver un partenaire et se joindre à lui, nos deux plumes
ne faisant plus qu’une à la fin. Se rassembler en cercle et petit à petit
trouver une plume, commune à tous et se l’envoyer toujours sans la faire
tomber.
La difficulté pour moi était le fait de ne pas perdre quelque chose
d’invisible du regard et rendre cette action la plus réaliste possible.
v Toujours en cercle, la plume se transforme en un objet très précieux qu’on
doit se passer avec grande délicatesse. Après un tour de cercle, cet objet
précieux a la possibilité de prendre toutes les formes : on le reçoit comme notre voisin l’a imaginé et il se transforme petit à petit dans
nos mains. Il peut prendre toutes tailles, tout poids, toutes consistances.
L’important est de soigner les transitions. J’aime énormément cet exercice car
il se rapporte au mime et il suscite l’imagination et la concentration pour
bien prendre ce que nous propose la personne qui nous passe l’objet et être le
plus juste possible pour suivre sa proposition.
v Marche en représentant ou en faisant l’action ou les mots que nous dis Mme
Huckel (selon ce qui nous viens tout de
suite à l’esprit) : sac à main, aspirateur, balai, panier avec un chat, cage à
oiseaux… L’exercice permet de voir les différentes images et représentations que
chacun se fait d’un mot et son choix de jeu.
v Chacun a une chaise et fait une recherche de tout ce qu’il peut faire avec,
réaliste ou non, en détournant son utilité principale. Puis chacun notre tour,
on montre le fruit de notre recherche au groupe. Exemples : lit, guitare, sac à
main, radeau, mitraillette, voiture…
Plusieurs personnes n’ont pas pris de risques, elles sont restées proches
de l’utilité de base de la chaise, elles ne l’ont pas transformée en un objet
autre. Pour cet exercice, ne pas chercher trop sophistiqué et compliqué,
simplement se détacher de l’utilité connue d’un objet, ce qui nous fais
travailler l’imagination aussi.
v Travail sur la tirade de Girard page 60 : exercice de texte et mouvement
selon la ponctuation.
Lecture en marchant et quand
. = petit saut ? =
lever une main vers le haut
, = lever les talons ! = mouvement
de bras vers le côté
: ” etc = ouvrir les jambes
Quand on fais un mouvement, lever les yeux du texte pour vraiment dissocier
les deux. Parfois j’oubliais de lever les yeux du texte, de vraiment séparer
les deux actions.
L’exercice a donné une tout autre dimension au texte, la ponctuation était
accentuée, il permettait de prendre le temps, de poser le texte et de mieux le
comprendre. Cela nous prouve qu’on est pas obligés d’aller toujours vite au théâtre, les pauses et le silence sont importants, les mots ayant alors le
temps de résonner et de mieux parvenir au public.
v Même exercice mais avec une modification : au lieu de faire les mouvements
d’avant, faire quelque chose dans le corps qui renvoie à la tragédie, avec
qualité dans le geste pas juste ”pour faire”. L’exercice a donné encore plus de
sens au texte car des intonations de texte sont venues d’elles-mêmes et elles
étaient justes. Au bout d’un moment je commençais à manquer d’imagination pour ne pas répéter les mêmes gestes.
v Lecture assise du même passage, en trouvant le timbre de voix tragique
qu’on s’imagine. Peut être cliché ou parodié. Aller dans les graves, ne pas
garder sa voix habituelle. Difficile ppur certains qui n’ont pas forcément
l’habitude ou la voix pour le faire.
v Choisir un passage que l’on commence à connaître et venir chacun notre
tour à l’avant du plateau pour le présenter en en faisant des tonnes : voix et
gestes, prendre l’espace et le temps.
v Impro en deux groupes avec quelques minutes de préparation : une troupe qui
a connu un non succès sur une pièce, se retrouvant pour en discuter et imaginer
le futur.
-Premier groupe :
Un metteur en scène déprimé qui s’en fout de tout, un comédien voulant
faire de la tragédie, deux autres de la comédie, un autre du cinéma pour
devenir une star. Ils ne sont pas d’accord et n’ayant aucun soutien de la part
du metteur en scène, ils se quittent pour faire chacun leur troupe de leur côté
avec des pièces du genre qu’ils veulent faire.
Retour sur l’impro : si le metteur en scène est dans cette attitude, il y a
un risque de stagnation dans l’impro car dans ce cas les autres doivent
proposer des ouvertures, faire avancer les choses mais ce n’était pas assez le
cas, chacun est resté dans son idée, manque de discussion.
-Mon groupe :
Après un spectacle qui fut un fiasco, tout le monde s’énerve contre la
personne qui a proposé la pièce. Finalement on se reprend en se disant que dans
une troupe de théâtre il y a forcément des hauts et des bas et que le plus
important c’est de rester ensemble en tant que groupe. On décide alors de créer
un nouveau spectacle, une personne propose d’adapter Jurassic Park au théâtre.
Débat pour décider de qui fera le dinosaure et tentative de la part de
plusieurs de le faire. Chute par le fait qu’on se dit qu’on en reparlera le
lendemain.
Je trouvais tout le monde engagé, quelques problèmes de placements par
rapport au public mais dans l’ensemble l’impro tenait la route et la chute
s’est faite naturellement alors que nous ne l’avions pas décidée.
v Deuxième impro : être le ministre de la culture qui veut le théâtre
partout, qui ne pense que théâtre. Les impros sont plus parties dans le comique
que dans le sérieux car nous faisions des mimiques et nous prenions différentes
intonations. Nous avons beaucoup ri, c’était dur de rester dans le jeu pour les
spectateurs alors cela perturbait la personne qui faisait son discours.
”Le théâtre dans les cours de maths ! Le théâtre dans les cours de sciences
! Le théâtre dans les cours de sport ! Le théâtre dans les cours de langues !
Le théâtre au travail, dans les hôpitaux, dans les supermarchés, le théâtre au
cinéma, le théâtre dans les rues, le théâtre PARTOUT ! ”
Compte rendu de séance intéressant et clair. il ne faut pas cependant oublier les deux interventions que j'ai faites qui font partie de la séance : préparation à la représentation de Don Juan Revient de guerre et présentation du dramaturge Odon von Horvath, ainsi qu'après la pause l'analyse du sujet de type 2 de l'an dernier sur le scénographe de Py, Pierre André Weitz, "chorégraphe d'espace."